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Full text of "Annales de la Société entomologique belge"

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SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BELGE. 


TOME CINQUIÈME. 


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: BRUXE LLES, 
TYPOGRAPHIE DE PA 49, RUE DE NAPLES. 
1861 


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EXTRAIT DU RÉGLEMENT 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOG!IQUE BELGE. 


« Le montant de la cotisation annuelle des membres de 
la Société est de douze francs. | 

» Les membres payent leur cotisation d'avance ou doivent 
le faire parvenir au trésorier de la Société, sans frais, dans 
dans le courant du mois d'octobre de chaque année. 

» Les membres de la Société ne réoivent leurs Annales 
qu'après réception de leur cotisation de l’année courante. 
Les frais de port tombent à charge des membres non rési- 
dants. | 

» La Sociéte ne correspond que par l'entremise de son 
Président et de son Secrétaire-Trésorier. Les paquets, let- 
tres, etc., doivent être adressés, francs de part, au siége de 
la Société, Musée de l'État, place du Musée, à Bruxelles. » 


La Société avait décidé, l'an dernier, que les Annales 
seraient publiées dorénavant par semsstre. Le conseil admi- 
nistralif a reconnu depuis que l'exécution de cette mesure 
présentait des inconvénients et il informe les membres de 
la Société qu'il ne sera pas pubié de second semestre du 
tome IVe, Ce volume se trouve done terminé et complet. 

La Société revient à son preinier mode de publieatiov, 
la planche 2 du tome IV est distribuée avec le présen: 
volume. 


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ANNALES 


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ANNALES 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BRUXELLES, 


TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. 


1861 


Les opinions émises dans les Annales de la Société 
sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume 
aucunement la responsabilité. 


Déposé aux termes de la loi. 


ALLOCUTION 


ET 


RAPPORT 


du Président sortant, sur les travaux de la Société, 
pendant l'année 4860, 


23 Septembre 1860. 


MESSIEURS , 


L'ÉTÉ que nous venons de traverser a été extraordi- 
naire par la fréquence des pluies et le grand abaissement 
de la température. Cette dernière cause a singulièrement 
retardé le développement de beaucoup d'espèces, et 
comme si la nature avait voulü poser une compensation 
contre les intempéries de l'air qui ont dû empécher et 
ajourner souvent la rencontre des sexes, les espèces ont 
duré d'après nos observations beaucoup plus longtemps 
qu'à l'ordinaire; — pareil retard dans l'apparition et dans 
la durée peut facilement occasionner des erreurs, en 
faisant croire à une génération double chez des espèces an- 
nuelles. J’ai pris. par exemple, deux Geometra papilionaria 


VI ANNALES 


très-fraiches vers la fin d'août, et aujourd'hui, à la fin 
de septembre, Liparis dispar se trouve aussi fréquent 
qu'au mois d’août dans d’autres années. 

La fréquence des chenilles n'a pas été diminuée. Les 
individus ichneumoniés nous ont parus plus rares que 
dans d’autres années. 

Quoique nos chasses cette fois aient été contrariées par 
les pluies continuelles. comme l’année passée elles l'ont 
élé par les grandes chaleurs et par la sécheresse, le 
résultat obtenu a été remarquable par le nombre des 
espèces qui devront être ajoutées en supplément à nos 
catalogues. 

I devient probable qu'il nous faudrait encore 
une dizaine d'années de recherches avant de pou- 
voir présenter de catalogue complet de la faune belge. 
et pourtant ce n’est pas faute de recherches conscien- 
cieuses des derniers années ni de recherches antérieures. 
La faune du pays présente une richesse à laquelle nous 
étions loin de nous attendre et qui, à étranger, causera de 
l’étonnement. Qu'on veuille cependant remarquer que la 
grandeur métrique d’un pays n’est pour rien dans la variété 
de sa faune. Les terrains géologiques , les dispositions 
hydrostatiques et les hauteurs du sol sont sous les mêmes 
latitudes, les seuls modificateurs de la flore et celle-ci. 
à peu d’exceptions près, doit être regardée comme Puni- 
que cause de la variété de la faune. 

Depuis la Pane à l’ouest de Furnes jusqu à Heyst, et 
la frontière hollandaise, la Belgique présente une plage 
sablonneuse couverte de dunes et de sable mouvant 
qui, peu profonde, empêche pourtant la culture de 
s'avancer tout à fait contre la mer. — Cette bande main- 
tient sa végétation propre et forme une région faunique 
sui-generis. 


DE LA SOCIËTE ENTOMOLOGIQUE RELGE. VII 


En decà de cette ligne, dans les Flandres et le Brabant, 
le terrain argilieux s'élève doucement, il est couvert de 
champs cultivés et de jardins potagers, de prairies et de 
petits bois. 

Dans le Brabant, déjà aux portes de Bruxelles, la grande 
forêt de Soignies précède les bois des terrains monta- 
gneux. 

Dans la partie basse des Ardennes, le long de Ja 


Meuse depuis Namur jusqu'à Liége, nous nous trouvons 
sur un terrain crétacé et sur les schistes houilliers. 


Les Ardennes s'élèvent à une hauteur considérable : 
nous trouvons 680 mètres à Jalhay (barraque Michel). — A 
Behain (barraque de Fraiture), 656.— Les Trailles, 647. 
— Sibret, 527. — Bourseigne-Neuve, 504. — Arlon, 
412 — Anlier, 455. — Assenois, 405. — Ce sont là 
des hauteurs qui pour notre latitude géographique excè- 
dent la région sousalpine. 

Si la fonte de neiges permanentes donnait à ces mon- 
tagnes l’arrosement particulier et permanent, la végéta- 
tion et la faune des Ardennes auraient peu à envier 
aux Alpes, moins encore aux Pyrennées. — Le Par- 
nassius apollo y a été trouvé. 

Sur les plateaux montagneux de Verviers à Aix-la- 
Chapelle, de Spa à Monjoie, nous trouvons des bruyères 
élevées et de grande étendue. 

Le nord de la province de Limbourg et la plus grande 
partie de la province d’Anvers, constituent d’immen- 
ses plaines qui s’abaissent presque jusqu’au niveau de la 
mer. — Turnhout, 24 mèires. — Lierre, 65. — Bever- 
l00, 46. — Berchem, lez-Anvers, 8. — Hasselt, 56. 

Le terrain de la Campine limbourgeoise et anversoise, 
est constitué de vastes bruyères, de marécages tourbeux, 
de tourbières, de sable mouvant qui prend la forme de 


2 


VIIL ANNALES 


dunes, de grands bois de sapins, de jeunes sapinières, de 
fossés bordés de chènes et de bouleaux, de genévriers et 
de genêts en abondance. 

Avec une variété de terrains aussi considérable, un 
pays de 1,700 lieues carrées peut présenter une faune 
aussi riche que variée. — Si vous exceptez les espèces 
de la faune de la Méditerranée, vous trouverez presque 
la faune de la France; à coup sür vous avez toute la 
faune du nord de l’Allemagne, et même de l’Allemagne 
moyenne, si vous en exceptez les individus isolés qui, 
en désertant les steppes de la Russie, de Volhynie par la 
Pologne, arrivent à la Prusse occidentale. 

Jusqu'à présent il ny a en Belgique de bien explorés 
que les environs de Bruxelles, de Louvain, de Namur, 
de Liége, et une partie des bords de la mer. — £a Cam- 
pine, les Ardennes, les rives de l’Escaut, le bord de la 
mer de Furnes à la frontière française, d'Heyst à la 
frontière hollandaise, sont des régions qui doivent pré- 
senter à des explorations assidues et persévéranies, un 
nombre inespéré d'espèces nouvelles. 

La preuve matérielle de ce que javance est dans 
l'expérience de cette année-ci. — MM. Colbeau, Sau- 
veur et Peteau, sont allés au mois de juillet passer 
quelques jours à Rochefort, M. Fologne, les y a re- 
joints. M. Eecker, amené par les travaux de son art, 
a passé une quinzaine de jours dans la Campine du 
côté de Postel. MM. Fologne, Mors et Weyers, ont fait 
plus tard quelques excursions au delà d'Anvers à 
Calmpthout, sur la rive droite de l'Escaut : ces chasses, 
qui penvent se comparer à des sondages isolés, ont amené 
des découvertes nombreuses. — Ces messieurs promettent 
la description de leurs excursions pour les prochaines 
séances, nous l’attendons avec une impatiente curiosité. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. IX 


À présent si quelques jours de chasse dans ces pays 
ont amené de si grands résultats, des recherches plus sui- 
vies et plus permanentes doivent nécessairement aboutir 
à des résultats bien autrement considérables. 

On pourra donc s'étonner de ce que nous possédions 
encore tout près de chez nous des mines aussi riches, aussi 
peu explorées et nous devons avouer que cela tient à ce 
que jusqu’à présent il y a eu manque presque complet de 
personnes qui voulussent s'occuper d’enfomologie parmi 
les résidents des petites localités. 

En Allemagne le goût de l’histoire naturelle, développé 
dans les universités, s'est répanda parmi les médecins, 
parmi les pasieurs et les professeurs des colléges ; parmi 
les maitres d'école de village même, il s’est trouvé des 
entomologues fort distingués. — Quand l'enseignement 
moyen et supérieur développe le goût et aptitude pour 
les sciences naturelles, les recherches faunique viennent 
toutes seules comme les branches sur des arbres bien 
plantés. : 

Cest pourtant une chose plus importante et plus 
utile quon ne pense que celle de l’enseignement de 
l’histoire naturelle dans les colléges; certes, il ne faut 
en faire matière à examen et encore moias matière à 
certificat. L'histoire naturelle dans l'enseignement moyen 
doit être regardée comme une gymnastique de l'intelli- 
gence. — Vous ne demandez pas aux exercices physiques 
comme résultat réel de faire des acrobates , vous lui de- 
mandez le développement des muscles du corps. — Deman 
dez à l’enseignement, en dehors de certaines connaissances 
positives, de rendre l'esprit apte à comprendre et à juger. 
Et l'étude de l’histoire naturelle vous rendra alors des 
services inappréciables. — La distinction des espèces au 
simple coup-d’œil développera la faculté de distinguer, 


X ANNALES 


c’est-à-dire, dé juger les dissemblables — l'esprit de l’ana- 
lyse. — La réunion des espèces en genre, la réunion des 
genres en familles, habituera à réunir par les ressem- 
blances — l'esprit de synthèse. 

Au point de vue de l'éducation, les écoles n’ont qu’à 
gagner par les cours d'histoire naturelle. Pour les jeunes 
gens, l'amour des collections entrainera l'exercice en 
plein air et désennuiera les moments de loisirs; elle 
préservera l’imagination avant l’âge de la maturité de 
beaucoup de dangers, fruits du désœuvrement. 

Enfin l’étude de la nature, deviendra à l’autre bout de 
la vie soit un dada, soit un bäton de vieillesse, sur 
lequel nous descendons, avec plus de douceurs et de 
tranquillité, cette pente de la vie, où les illusions sont 
devenues rares. 


Dr A. Brever. 


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DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. XI 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BELGE, 


Les noms précédés d’un astérique (*) sont ceux des 
Membres fondateurs. 


MEMBRES EFFECTIFS. 


MM. 

* Apriaens (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, 
à Bruxelles. — Entomologie générale. 

* Anpries (Joseph-François-Auguste), rentier, chaussée de 
Haecht, 48, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — 
Lépidoptères. 

* Baesen (Fr.), docteur en sciences, à Rochefort. — Entomologie 
générale. 

Becxer (Léon), membre de la Société entomologique de France, 
rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles.—Lépidoptères. 

Bezuier de la CuavieNerE, membre de la Société archéologique 
d'Eure-et-Loire, des Sociétés entomologiques de Berlin, 
de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, Paris. — 
Lépidoptères d'Europe. 


XIT ANNALES 


MM. 
* Bouizcon (Jean-Baptiste), rue des Douze-Apôtres, 17, à 
Bruxelles. — Coléoptères et Hemiptères de Belgique. 
Bourpon (Jules), doctenr en sciences naturelles, place Saint- 
Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. 

* Breyenr (Albert), docteur en médecine, ete., boulevard de Wa- 
terloo, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. 
Caxoeze, docteur en médecine, membre de la Société entomo- 

logique de France, membre correspondant de l'Académie 


royale de Belgique, etc., Liége. — Entomologie gé- 
nérale. 

Cuaruis, docteur en médecine, membre correspondant de l'Aca- 
démie royale de Belgique, etc., Verviers. — Ento- 


mologie générale. 

* CuarLier (Philippe-Jacques), banquier, rue des Frippiers, à 
Bruxelles. — Lépidoptères. 

Caancier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur- 
gien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de 
plusieurs sociétés savantes, faubourg Saint-Gilles, 19, à 
Liége. —Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. 

CLavarEau (Camille), chaussée d’Ixelles, 25, à Ixelles. — Ento- 
mologie générale. 

* Couseau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- 
gique de France, chaussée d'Etterbeek, 51, à Etterbeek, 
lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, 
Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. 

Cougeaux (Hippolyte), à Bruxelles. — Entomologie générale. 

Deporre (Alfred), candidat en science naturelles, à Jemmeppe 
(Liége). — Entomologie générale. 

* De FRé (Pierre-Charles), premier commis aux hyppothèques, 
rue de Diest, 44, Louvain. —Microlépidoptères. 

De La Fonranxe (Alfred), rue Joseph IE, 59, à Bruxelles. — Aptères. 

* De La Fonrane (Jules), rue du Boulevard, 19, à Saint-Josse- 
ten-Noode. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères 
et Diptères. 

Decvaux (Paul), docteur en médecine, ete., boulevard de l'Obser- 
vatoire, 45, à Bruxelles. — Entomologie générale. 

* Demourin (Gaspard), membre de la commission administrative 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. XIII 


MM. 
du Musée de Mons, meinbre de la Société entomologique 
de France, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. 

* De Sezys-LonGcuamps (baron Edmond), sénateur, membre de 
l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres aca- 
démies et sociétés savantes, Liége, boulevard de la Sauve- 
nière, 54. — Névroptères (principalement Odonates indi- 
gènes et exotiques) et Lépidoptères d'Europe. 

* De TuyseBaerr (baron Charles), propriétaire, rue de Berlaimont 
26, à Bruxelles. — Lépidoptères. 

Devrores, naturaliste, membre de la Société entomologique de 
France, rue de la Monnaie, 19, Paris. — Entomologie gé- 
nérale. 

Doncxier-Huarr (Ch.), rentier, à Liége, rue Paradis, 15. — Lé- 
pidoptères. 

* D'Upseu (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, 
membre de l'Académie royale de Belgique, Boulevard de 
Waterloo, Bruxelles. — Anatomie et physiologie des in- 
sectes. 

Dorreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de 
Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, 
membre des Sociélés entomologiques de Paris, Stettin et 
Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères 
exotiques diurnes. 

ExGezuanx (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc. , 
boulevard de l'Observatoire, 12 Bruxelles. — Lépidoptères. 

* Foroexe (Egide), architecte, rue du Marais, 16, Bruxelles. — 
Lépidoptères d'Europe. 

* Fonou (Nicolas), chef de service des accises, à Vilvorde. — Lé- 
pidoptères. 

GuiiLon (Charles), notaire, Ruremonde. — Entomologie générale. 

* Hanxon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, prosesseur à 
l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, Ixelles. 
— Entomologie générale. 


Hess (A), rentier, Bruxelles. — Lépidoptères. 
* Huux (Jules), propriétaire, place Sainte-Pharailde, Gand. — 
Coléoptères. 


Juste, négociant, rue Neuve, Bruxelles. — Entomologie générale. 


XIV ANNALES 


MM. 

Lauwsorre (Philippe), place de la Comédie, Namur. — Entomolo- 
gie générale. 

Layen (Jean-Baptiste), docteur en médecine, membre de la So- 
ciété des sciences naturelles du grand duché du Luxem- 
bourg, etc., Luxembourg. — Entomologie générale. 

* Marc (Cb.-M.-J.), docteur, membre de la Société entomo- 
logique de France, de la Société des sciences naturelles du 
Luxembourg, etc., rue de Loxum, 5, Bruxelles. — Co- 
léoptères et entomologie générale. 

* Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- 
gique de France, rue d'Herenthals, 11, Anvers. — Coléop- 
tères et Lépidoptères. 

* Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 175, Schaerbeek, 
lez-Bruxelles. — Coléoptères. 

Pereau (Antoine), rue Royale, 175, Saint-Josse-ten-Noode. — 
Lépidoptères. 

Puzs (Jaeques), pharmacien, place de la Calandre, 11, Gand. — 
Diptères. 

Purseys (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre 
de plusieurs sociétés savantes, rue de Naples, 55, Ixelles. 
— Coléoptères. 

Rogcors (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, Schaerbeek. — 
Coléoptères. 

Roze, rentier, Ixelles, chaussée de Charleroi, 175. — Lépidoptères. 

* Secners (Alexandre), capitaine en retraite, rue de Naples, 49, 
Ixelles. — Entomologie générale. 

* Sauveur (Jules), rue de l'Union, 29, Saint-Josse-ten-Noode. — 
Lépidoptères. 

SINGELÉE (Henri), employé, rue de la Rivière, 41, Saint-Josse- 
ten-Noode — Coléoptères. 

* Tenxsrepr (Aug.), rue de Tirlemont, 165, Louvain. — Coléop- 
tères. 

Wevers (Joseph-Léopold), industriel, rae du Persil, 5, Bruxelles. 
— Coléoptères. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. XV 


MEMBRES HONORAIRES. 


MM. 

Berrozin: (Joseph), Bologne. 

Boisouvaz, docteur en médecine, membre des Sociélés botanique 
de France, entomologique de France, impériale et cen- 
trale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint- 
Jacques, 22, à Paris. 

Don (E.-A.), président de la Société entomologique de Stet- 
tin, ete., à Stettin (Prusse). 

Farmmaire (Léon), membre des Sociétés entomologique de France, 
de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et- 
Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne 
et royale d'Edimbourg, licencié en droit, économe à l'hô- 
pital de la Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. 

Hacex (Hermaau-Auguste), docteur, Kænisberg (Prusse). 

Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur 
en philosophie, etc., à Berlin. 

LaconpaiREe, professeur de zoologie et d'anatomie comparée et rec- 
teur de l'Université de Liége, ete., à Liége. 

SNELLEN VAN VOLLENUOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, 
membre de l'Académie royale des sciences, président 
de la Société entomologique néerlandaise, conser- 
vateur au Muséum royal d'histoire naturelle à Leyde, 
Leyde, Brecstraat, 276. 

Srainrox, membre de la Société entomologique de Londres, etc., 
Mountsfield Lewisham, near London. 

VANDERMAELEN (Philippe), membre de l'Académie royale de 
Belgique, etc., Molenbeek-Saint-Jean, lez-Bruxetles. 

* Wesmaez, membre de l'Académie royale de Belgique, etc., 
Saint-Josse-ten-Noode. 


MEMBRES CORRESPONDANTS. 


MM. 
DE Pauawor (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). 
D'Osrenx-Sacxen (baron Charles), membre du corps diplomatique 
de Russie, etc., Washington (Etats-Unis. 


XVI ANNALES 


MM. 

Guino (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar- 
gentine). 

KoPrren, employé au ministère, Saint-Pétersbourg. 

Lucrant, ile Maurice. 

Lyon-Barner, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan- 
daise). 

Prison (Thomas-Lambe),docteur en sciences naturelles, Paris. 

Vioza (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit- 
téraire de Buenos-Ayres, Buenos-Ayres. 


DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. XVII 


ORGANISATION ADMINISTRATIVE 


POUR L'ANNÉE 1860 — 1861. 


MM. Fologne, président. 


MM. 


Andries, vice-président. 

De la Fontaine (A.), secrétaire-tresorier. 
Becker, bibliothécaire et conservateur. 
Peteau. 

Weyers. 

Singelée. 


COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. 


Charlier. 
Sauveur. 


XVII 


ANNALES 


DONS OFFERTS À LA SOCIÉTÉ. 


Académie des sciences na- 
turelles de Phitadelplhie. 
MM. 

BeLuer-DE LA CHAVIGNERIE. 


BERTOLINT. 


CANDEZE. 


COLBEAU. 


DeBorRe. 


Proceedings ofthe Academy of natural 


sciences of Philadelphia. — 1860. 


Collection des travaux entomolo- 
giques publiés par cet auteur dans 
les annales de la Séciété entomo- 
logique de France. 

Histoire des Lépidoptères des envi- 
rons de Bologne. 

Pelle malattie e dei. danni che soffre 
l'albero del pero nella provincia 
Bolognese. 

(Ouvrage du donataire). 

Monographie des Elatérides, tome 
HT. — 1860. — 1 vol. in.8. avec 
planches. 

(Ouvrage du donataire). 

Matériaux pour la faune Malacolo- 
gique de Belgique. — 1"° partie. 
— Liste des mollusques terrestres 
et fluviatiles. 

(Ouvrage du donataire). 

Monographie du genre æsculus, par 
le docteur Ch. Koch. 

Etudes sur les Bromeliacées, par le 
même. 

Notice sur la tribu des Marantées 
par le docteur R. Kærnick. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


MM. 
Desorre. 


De Seuys-Lonccrawps. 


Haçen (Herman-Auguste). 


SNELLEN-VAN VOLLENHOVEN. 


Sociité entomologique de 
Berlin. 


Société entomologique 
d'Oxford et Cambridge. 


Société entomologique des 
Pays-Bas 


XIX 


Notice sur le genre Philodelphus. 

Notice sur quelques plantes grim- 
pantes herbacées appartenant à la 
famille des cucurbitacées par le 
docteur Koch. 

Toutes ces brochures sont tra- 
duites de l'allemand par le do- 
nafaire. 

Synopsis des agrionines, première 
légion Pseudostigma et dernière 
légion Protonevra. 

Révision critique des Phryganides, 
décrites par M. Rambur d'après 
l'examen des individus types. 

Br. 1 vol. in-8. 

(Ouvrage du donataire). 

Nederlandsche vlinders. — Suite à 
l'ouvrage de Sepp. — PI. 1-6 et 
texte in-8. 

(Ouvrage du donataire). 

Gazette pour les années 1857-1858- 
1855-1860-1861 (Berliner ento- 
mologische zeïtschrift. Herausge- 
geben von dem entomologischen 
vereine in Berlin). 

Br. in-8. 19 vol. avec pl col., 
rédigé sous la direction de M. le 
docteur G. Kraatz. 

An accentuated list of the britisch 
Lepidoptera with hints on the 
derivation of the names. — 

Br. 1 vol. 

Tydschrift voor entomologie nitge- 
geven door de Nederlandsche en- 
tomologische Vereeniging onder 
redactie van prof. J. Vander- 


XX 


MM. 


Sociélé entomologique de 
Steltin. 


STAINTON. 


ANNALES 


hoeven, doctor, M. E. Verloren 
en M. S.-C. Snellen-Van Vollen- 
hoven. — Vol. IE. liv. 3. et vol. 
IL. liv. 4. 3. 5. 4. 5. 6. Broché 
in-8, avec planches coloriées. 

Gazette pour 1859.-1860. — Ento- 
mologische zeitung, herausgege 
ben vom dem entomologischen- 
vereine in Stettin. — 1 vol. in-8, 
planches. 

Annuaire entomologique pour 1861. 
— The entomologists annual 
for MDOCEXI. — 1 vol. in-12, 
cartonné avec planche. 

Histoire naturelle des Tinéides. — 
The natural history of the Tineina 
— vol. V. in-8, cartonné avec pl, 
col. Londres 1860. 

(En anglais, latin, français et alle- 
mand). 

The entomologist weekly intelli- 
ccr. 1859-1860-1861. — 2 vol. 
in 12, cartonné. 

(Ouvrages du donataire). 


QUELQUES MOTS 


SUR LE 


GROUPE OÙ FAMILLE DES PSYCHIDES. 


Par M. Le pocreur BREYER. 


Le Berliner Entomologische Zeitschrift nous apporte 
pour le premier trimestre de cette année (1860), un 
travail sur l'histoire naturelle des Psychides, par le doc- 
teur Ottmar Hofmann à Regensburg, qui mérite à juste 
titre l'attention de tous les entomologues et surtout des 
espécistes lépidoptériques. 

Ce travail n’est pas une monographie proprement dite, 
mais il en contient des éléments. 

L'auteur, contrairement à Herrich Schaeffer, réunit 
dans une seule famille les genres Psyche, Fumea, Epich- 
nopteryæ, Solenobia et Talaeporia; genres qui, dans les 
systèmes artificiels suivis par le plus grand nombre des 
auteurs modernes, se trouvent fort éloignés les uns des 
autres. 

Si M. Hoffmann croit suivre par cette réunion Ochsen- 
heimer et Treitschke, comme il ledit, il se trompe cepen- 
dant. La dispersion de ces genres est au contraire le fait 
de ces auteurs ; ne connaissant pas les espèces qui consti- 


2 ANNALES 


tuent les genres Solenobia, Talaeporia et Epichnopteryx, 
ils ont manqué d’un poiut de vue général; ils ont placé 
le genre Psyche parmi les Bombycides, et bien loin de 
prendre cette place comme pis aller, Treitschke définit 
expressément le genre Psyche de la manière suivante: Le 
mâle a les antennes fortement pectinées, la langue courte, 
le corps velu et les ailes parcimonieusement squammées, 
— Ja femelle est aptère, sa tête, son thorax et ses pieds, 
sont très-petits, l'abdomen fort grand et presque nu. — 
On peut voir par cette citation que ces auteurs ont défini 
le genre Psyche dans le sensle plus étroit. — Cette défini- 
tion et la place du genre parmi les Bombycides devait 
logiquement exclure de ce groupe les trois genres in- 
diqués tout à l'heure. 

L'erreur de Treitschke a été suivie par Boisduval, et, 
ce qui est beaucoup plus étonnant, par les auteurs an- 
glais; il en est résulté tout naturellement qu'on 
a placé le reste des genres qui forment aujourd'hui la 
famille des Psychides parmi les Tinéides ; je dis naturel- 
lement, parce que les Tinéides formant la dernière classe 
des Lépidoptères, ont eu le sort de toutes les dernières 
classes en histoire naturelle, celui de servir de cadre à 
tous les genres qu’on ne pouvait héberger autre part. — 
Coetera omnia et nonnulla alia. 

M. Hofmann a peut-être tort de ne pas poser assez 
carrément les caractères de la famille. L'analogie des 
développements antérieurs et la similitude des insectes 
parfaits sont tellement grandes, qu'il y a peu de groupes 
de Lépidoptères auxquels on puisse trouver un facies ou, 
si on veut, un cachet de famille aussi frappant. 

Les chenilles vivent toutes dans des sacs formés d’une 
trame soyeuse à laquelle sont ajoutées des parties végé- 
tales ou quelques restes d'insectes morts. Elles ne quittent 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 3 


Jamais ces sacs, mais elles les agrandissent peu à peu 
et en raison de leur propre accroissement. 

Elles fixent ces sacs par l'ouverture de la tête pour 
changer de peau et pour s’y chrysalider, elles s’y retour- 
nent avant leur transformation. La chrysalide mäle en 
sort en partie au moment de l'éclosion du papillon, la 
chrysalide femelle au contraire y reste enfermée. 

Les femelles des Psychides portent toutes les traces 
d'un arrêt de développement, l'énorme proportion que les 
ovaires ont pris domine toute leur organisation. Cet 
amorphisme des femelles n'existe cependant pas à un 
degré égal dans les différents genres de cette famille; il 
devient au contraire un caractère pour les différencier 
les uns des autres. 

Dans le genre la Psyche, la femelle apode et aptere ne 
sort jamais de son sac ; renversée dans celui-ci, la tête 
vers l'extrémité libre, elle y est atteinte malgré cette 
position défavorable par les attouchements du mâle. — 
Dans les genres Fumea et Epichnopterix les femelles sont 
plus développées et il est des espèces dont les femelles 
sortent de la coque et se placent sur le sac pour y atten- 
dre le mâle. 

Les femelles des genres Solenobia et Talaeporia sont 
simplement apières, elles sont dotées d'antennes arti- 
culées, d'yeux à facettes, de trois paires de pattes à 
crochets, d’un tablier anal fourni de laine ondulée et 
comprimée. 

IL y a un caractère fort essentiel, quoique purement 
physiologique et non anatomique, pour caractériser la 
famille des Psychides. — Toutes les femelles déposent 
leurs œufs à l’intérieur de la coque de la chsysalide; les 
œufs éclos, les jeunes chenilles se nourrissent d'abord et 
se développent aux dépens du nid qui recouvre la ponte 


k 


4 ANNALES 


et du sac maternel; elles en sortent nues ou revêtues en 
partie de petits sacs, produits de leur industrie. 

Les papillons des Psychides, varient par leurs antennes 
depuis la forme largement pectinée jusqu'à la forme fort 
légèrement cilée. — Il me semble que je retrouve cette 
règle: plus le développement de la femelle est incom- 
plet, plus les antennes du mâle sont pectinées. 

Les sacs qui ne se quittent jamais et qui ne sont pas 
renouvellés pendant le développement, l’éclosion des œufs 
à l’intérieur du sac maternel, distinguent suffisamment 
cette famille des Coléophores; la forme des ailes, des ailes 
inférieures surtout, et toute la construction de linsecte 
parfait écarte même ces deux familles très-loin lune 
de l'autre. 

La famille des Psychides dans notre sens se rapproche 
d’un côté des Bombycides, de l’autre de la famille (mais 
non de l’ordre) des Tinéides. 

Dans Orgia antiqua, gonoshigma, etc... les femelles aptè- 
res s'établissent sur leur cocon et y déposent leurs œufs. 

Liparis morio à un facies de Psyche pour le mâle, sa 
femelle na que des tronçons d'ailes. 

Nudaria senex et mundana ont des ailes transparentes, 
leur grandeur descend en dessous de celle de tout autre 
Bombycide. 

Dans le groupe des Tinéides, les genres Diplodoma et 
Xysmatodoma, genre HE et IV Stainton, se rapprochent le 
plus des Psychides mais leurs femelles sont ailées, leur 
coloration devient variée et leurs ailes sont largement 
couvertes de squammes. 

Les sacs des chenilles de Tinea pellionella se rappo- 
chent beaucoup de ceux de Solenobia inconspicuella , 
mais l'insecte parfait dans les deux sexes s'en éloigne 
tout-à fait. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 5 


Jai cru devoir résumer les caractères de famille 
des Psychides, parce que M. Ottmar Hofmann a négligé 
de le faire; il a hâte dans son travail d’arriver à 
l’histoire naturelle des espèces. Je regrette de ne pou- 
voir résumer ici les observations intéressantes qu'il 
donne d’après sa propre expérience pour beaucoup d'en- 
tr’elles. — Je dois renvoyer le lecteur au travail de l’au- 
teur; je me borne à dire avec lui que jusquà présent il 
y à encore une grande confusion dans la définition et 
dans la description des différentes espèces, et que leur 
histoire naturelle jusqu'à ce moment est fort incomplète- 
ment connue. 

M. Hofmann attribue cette incertitude uniquement a ce 
que l’on n’ait procédé que d’après les mâles, et que l’on 
n’ait souvent observé les sacs et les femelles, d’une 
manière trop insuffisante; il donne lui-même autant que 
possible la description des femelles de chaque espèce, 
d'après des exemplaires vivants. 

Dans le genre Epnichnopteryx, il y a pourtant deux 
espèces, Betulina et Sepium, dont il n’a pas eu les fe- 
melles sous la main; c’à été là, pour moi, un encoura- 
gement à communiquer ici cette description, parce 
qu'après de longs et pénibles essais je suis enfin par- 
venu celte année à les élever. 

Auparavant je ferai remarquer qu’il y a encore deux 
autres difficultés que M. Hofmann n'indique pas et qui 
contrarient beaucoup dans l'étude des Psychides. 

Si d’une part la forme du sac et les parties dont il 
est composé, peuvent presque servir pour reconnaitre 
l'espèce, étant le produit de l’industrie de la chenille, il 
est d'autre part mélangé par l'influence du hasard de 
tant d'objets différents et hétéroclites que son aspect peut 
varier au point d’induire lobservateur en erreur, je 


6 ANNALES 


citerai comme preuve les morceaux de papier ou de toile 
que les chenilles en captivité y ajoutent si souvent; à 
l'état de repos le sac est la seule partie visible pour 
l'observateur, — pendant la marche il n’y a que la 
tête et les deux anneaux suivants que l’on puisse voir, 
le reste de la chenille est caché pendant toute la vie et 
ne peut être observé que quand on la débarrasse de sa 
petite maison mobile: mais dans ce cas la chenille est 
à peu près toujours sacrifiée; celle qui a été décrite 
ne vient done pas à éclosion et les autres qui y par- 
viennent n’ont pas été observées individuellement. — 
On comprendra à présent la facilité qui existe à faire 
confusion entre différentes espèces, dès que les sacs par 
l'aspect extérieur se ressemblent, que deux espèces habi- 
tent la même localité ou que les sacs des mâles diffèrent 
de ceux de la femelle dans la même espèce. 

Eetulina a été décrite la première fois par Zell. Isis, 
1839 page 183 et 1846, page 34. 

Sepium par Speyer Isis, 1846, page 51, elle est syno- 
nime de Tabulella, Bruand. 

Je n'ai pas sous la main l’Isis, et je ne puis vérifier ces 
descriptions d'aucune manière, mais parmi les sacs que 
j'ai élevés, il y en est qui correspondent parfaitement à 
Betulina, et il y en est qui correspondent à Sepium. — 
L’insecte parfait élevé de ces sacs ne m'a pourtant pas 
l'air de présenter deux espèces, je m’abstiendrai pour 
cette année de juger cette question, je donnerai mon 
observation telle que je l’ai faite. 


EPICHNOPHERIX SEPIUM Speyer. 


(Voir la planche n° 117. 


Les chenilles de cette espèce vivent enfermées dans 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7 


leur sac, elles habitent les troncs et les branches des 
arbres assez àgés pour être couverts d'algues et de 
lichens. 

Elles ne se trouvent jamais par terre, ne changent pas 
d'arbres et se distinguent en cela des Psyche proprement 
dites, des Solenobia et Talaeporia qui vivent en vagabon- 
dant partout et qui ne viennent sur les troncs que pour 
changer de peau et pour se chrysalider. 

Les chenilles de Sepium se nourrissent de lichens de 
différentes espèces qui croissent sur l'écorce des arbres. 
Leur sac forme une petite pyramide arrondie, rétrécie 
légèrement vers la base et pointue vers le sommet ou 
côté libre; l’intérieur est soyeux ; l'ouverture de la 
base présente un cercle parfait dans tous les sens et la 
pyramide se trouve toujours appliquée en angle droit, 
autre caractère distinetif de cette espèce (pl. LT fig. 1 
et 4). —Ces sacs sont souvent garnis de débris de Iychens, 
assez grands appliqués dans le sens de la longueur; quel- 
quefois cette garniture forme un panache qui cache l'ex- 
trémité libre de la pyramide , d'autre fois ils sont presque 
lisses, seulement le temps à donné à leur surface externe 
un aspect gris verdâtre qui correspond absolument à cette 
coloration que nous trouvons si souvent sur l'écorce 
même des arbres du côté de la pluie habituelle. 

La chenille marche sur ses pattes antérieures , repose 
avec ses pattes ventrales et le ventre sur la soie du sae et 
retient celui-ci par les pattes anales qui sont fortement 
développées. 

Si l’on saisit la pointe du sac pendant la marche de la 
chenille, si on le tire brusquement, il arrive quelque- 
fois que celle-ci tenant plus fortement par ses pattes 
écailleuses contre le tronc, qu'elle ne retient le sac par les 
pattes anales, on enlève le sac comme un bonnet: la che- 


8 ANNALES 


nille mise à découvert, continue alors à marcher, elle 
garde la position du corps telle qu’elle l'avait en-dessous 
du sac : la partie anale en l'air, ce qui lui donne un aspect 
fort étrange { pl. IT fig. 7). — Elle est noire, légèrement 
luisante; elle porte un écusson sur le deuxième et le troi- 
sième anneau, ces écussons lui forment une cuirasse sur 
laquelle le bord du sac repose pendant le mouvement. 
Les pattes ventrales sont plutôt marquées que développées. 
Le segment postérieur porte aussi son écusson , espèce de 
tablier anal. Les dernières pattes sont fortement dévelop- 
pées et garnies de petits poils crochus. — La troisième 
paire de pattes écailleuse est plus longue et plus vigou- 
reusement développée, c'est sur elle que repose surtout 
la locomotion. Celle-ci se fait d’une manière toute parti- 
culière : la chenille lève son sac en l'air, par ce mouve- 
ment elle découvre la tête, le deuxième, le troisième 
anneau et le tiers inférieur du quatrième; elle fixe avec 
les dernières pattes écailleuses ; elle avance la tête en 
allongeant les trois premiers anneaux, prend position 
par les pattes antérieures et tire à elle le troisième anneau 
avec le sac et son contenu. 

Quand elle grimpe contre un objet lisse, la tête 
porte avec elle, en avant, un fil de soie qu'elle attache 
contre l'objet. — C’est ce fil de soie qui est pris entre 
les pattes écailleuses et qui sert comme une échelle mo - 
bile ou une corde contre laquelle grimpe la chenille. Je 
ne puis affirmer que le même procédé serve en toute 
OCCasion. 

À travers un bocal on peut parfaitement observer ce 
manége; il devient surtout frappant quand on a con- 
servé pendant quelques semaines plusieurs de ces che- 
nilles dans un même vase. La multiplicité des fils d’at- 
lache a fini par couvrir les parois du vase d’une peau 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 


soyeuse qu'on peut détacher par grands lambeaux et 
qui présente un tissu de soie mince mais égal et fin 
comme aucune industrie n’en pourrait produire d’a- 
nalogue. 

Ces chenilles vivent au-delà d'une année, le cyclus 
vital de l'espèce est de deux ans, elles se chrysalident 
vers la fin de juin et le papillon éclot au bout de quinze 
jours à trois semaines. — La chrysalide mâle (fig. 8) 
ressort à moitié. — La chrysalide femelle (fig. 6) reste 
dans le sac. Le dos de la chrysalide de l’une comme de 
l'autre porte sur chaque anneau abdominal une petite 
crête transversale composée de petits tubercules erochus 
à inflexion antérieure. — Le dernier anneau de la chry- 
salide femelle est très-grand et deux fois aussi long que 
l’avant-dernier ; il est très-obtus. 

La femelle dès qu’elle est sortie de sa chrysalide, ce 
qui se fait à l’ordinaire de très-bonne heure le matin, 
se place sur le sac, tenant avec ses pattes de derrière 
vers l'intérieur de l'ouverture d’où elle est sortie 
el tournant la face à la base du sac; l'abdomen surplombe 
done au-delà de la pointe, il se termine par une queue 
très-longue, mobile et transparente (fig. 4 el 9). — Cette 
queue n’est autre chose que loviducte composé de trois 
anneaux qui peuvent se retirer l'un dans l'autre et peu- 
vent s'étendre et s’allonger comme les articulations d’une 
lunette d'approche. — Cet oviducte { fig. 12 et 13) n’est 
pas mobile seulement dans le sens de sa longueur, il peut 
être plié à volonté, à droite, à gauche, en haut et en bas, 
par un mécanisme particulier dont je donnerai tout à 
l'heure la description. — Dans cette position indiquée, la 
femelle tourne continuellement son oviduete elle lui fait 
décrire des cercles irréguliers, comme si elle cherchait 
quelque chose en Pair, en dehors d’elle-même. 


10 ANNALES 


La voyant dans cette pose et l'ayant observée suflisam- 
ment, j'ai pris deux mâles qui venaient d’éclore dans une 
autre boite et je les ai mis dans le bocal qui contenait la 
femelle. — D'abord ils ont volé du côte de la lumière, 
mais bientôt l’un d’eux s’éleva dans l'air et tourna autour 
de l'écorce ; tout-à-coup il se jeta brusquement du côté 
de la femelle et prit pied sur la surface inférieure du sac. 
— Pendant cet intervalle la femelle qui augmentait forte- 
mentle mouvement de son oviducte, ledirigea dans la direc- 
tion du mâle et se saisit de lui, pour ainsi dire ; elle garde 
sa position, et rentre un peu l'oviducte ; le mâle le ventre 
en haut ses pattes fixés en-dessous des pattes de la femelle, 
porte ses ailes en toit renversé. — L'acte de copulation ne 
dure pas une minute ; le mâle relève les ailes et s’envole, 
aurais presque dit, en chantant (satatus sed non lassa- 
tus abibat). v 

Le mâle parti, la femelle avance un peu plus vers le 
milieu du sac; elle introduit son oviduete dans la coque 
et commence la ponte; elle garnit toute la chrysalide jus- 
qu’à sa partie antérieure d'œufs qui sont empilés nus les 
uns contre les autres. Cela finit, elle remet l’oviducte en 
liberté, le replie vers le duvet essez raide qui lui forme 
un jupon autour de l'anneau annal; commence à arra- 
cher et à feutrer un duvet cotoneux avec lequel elle bou- 
che l’orifice de la chrysalide et celui du sac. 

Pendant ia ponte, elle a bien fondu elle-même; elle 
s’est réduite au tiers de son volume; en s’arrachant le 
duvet et en bouchant le nid elle épuise ses dernières forces. 
— L'oviducte rentre presque dans ses gaines et, attachée 
par ses crochets ou tombant par terre, la femelle se meurt 
doucement et sèche rapidement. — Les derniers signes de 
la vie se retrouvent encore dans une certaine contractilité 
de l’oviducte. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE li 


Cette femelle a des yeux à facettes; les antennes arti- 
culées filiformes, le premier anneau thoracique comprimé 
et aminci: le deuxième et le troisième fortement déve- 
loppés et confluents vers leur base portent chacun une 
paire de pattes à coxal libre, cinq tarses dont le dernier 
porte double crochet et un talon distinct. — Sur le 
deuxième et le troisième anneau thoracique, un peu au- 
dessous du milieu, se trouvent deux appendices pyriformes 
très difficiles à voir, quoiqu’assez allongés, qui représen- 
tent évidemment les ailes amorphes. 

Les parties du thorax sont sans duvet, revêiues d’une 
coque chitinioïde luisante. — Les segments du corps sont 
pauvrement habillés d’un poil noirâtre sur le dos et gri- 
sâtre sur le ventre. — La distension de l'abdomen dé- 
plie les anneaux et les écarte les uns des autres ; par là, la 
partie intermédiaire nue devient libre et forme des lignes 
claires et transparentes entre les anneaux duveteux, dis- 
position qui donne un aspect zébré à l'animal. Le dernier 
anneau de l'abdomen est entouré d’un duvet gris jaunâtre 
à poils ondulés et collés lesuns contre les autres dans lesens 
de la longueur du corps de manière à former une espèce 
de tablier ou de cloche si l’on veut, ouverte en arrière et 
de la cavité de laquelle procède l'oviduete. 


12 ANNALES 


COMPTE RENDU 


D UNE 


EXCURSION ENTOMOLOGIQUE 


FAITE 
AUX ENVIRONS DE DINANT ET DE ROCHEFORT 


AU MOIS DE JUILLET 1660, 


par MM. FoioGxe, Sauveur, CozBeau Er PerEar. 


Vers le commencement de l’été dernier, nous avons 
formé le projet d'explorer les environs de Dinant et de 
Rochefort (province de Namur), afin de constater quels 
sont, à cette époque, les lépidoptères qui apparaissent 
dans ces deux localités. | 

Nous nous sommes mis en route le 7 juillet, et le 
temps a favorisé notre exeursion ; aux pluies et au froid 
qui avaient régné jusque-là presque sans interruption, 
ont succédé quelques beaux jours de soleil et de chaleur, 
les seuls, à peu près. dont cette année rigoureuse nous ait 
gratifiés. 

Les quatre premiers jours du voyage ont été consacrés 
à parcourir les alentours de Dinant qui nous parais- 
saient les plus propices à nos recherches : nous n'avions 
aucune donnée précise sur les localités qui, au point de 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 


vue entomologique, méritaient d’être plus particulière- 
ment explorées. 

Deux points différents par leur situation et par leur 
nature méritent, à cet égard, d’être cités; nous les 
recommandons à l'attention des amateurs qui voudréient 
suivre un jour nos traces. 

Le premier nest guère distant de la ville que de 15 à 
20 minutes; ce sont les côteaux escarpés qui dominent 
la route de Dinan! à Philippeville, côteaux arides, exposés 
au midi. entièrement dépourvus d'arbres, mais couverts 
de fleurs , et offrant çà et là quelques haies, quelques 
buissons de prunellier et d'aubépine. 

Là volaient en grand nombre des Sutyrus arcanius, 
ainsi que des Arge galathea dont la fraicheur indiquait 
une éclosion toute récente, des Lycæna adonis et arion 
moins nombreux mais aussi frais que les précédents, 
des Eubolia bipunctaria, et d'autres espèces qui ne se 
montrent point ou guère aux environs de Bruxelles. 

Une exploration attentive de cette localité nous y a 
fait découvrir quelques lépidoptères entièrement nou- 
veaux pour la faune du pays. 

Ce sont : 


4° Botys cinctalis, dont nous avons pris quelques 
exemplaires isolés. 


20 Sciaplula albulana. 
5° Crambus saxonellus. 
4° Adela dumerilella, volant et se reposant sur les 


fleurs à l’ardeur du soleil ; cette charmante tinéite aux 
ailes de pourpre et d’or était extrêmement commune sur 


14 ANNALES 


tous les terrains élevés et fleuris de Dinant et de Roche- 
fort. 


Do Acypthlus balhodactylus. 


Nous avons observé au même lieu Eupithecia begran- 
daria et aussi l'Aspilates vibicaria que nous faisions lever 
en battant les buissons ; cette belle phalénite, qui est très 
répandue à Rochefort, varie beaucoup quant à la teinte 
de ses ailes, parfois d’un jaune nankin uni, parfois, au 
contraire, largement lavées de rose. 

Citons encore Agroplula sulphurea, dont nous avons 
capturé quelques individus isolés. 

Un grand nombre de chenilles de Bombyx lanestris, 
la plupart arrivées à toute leur taille, rongeaient les 
feuilles des aubépines et surtout des prunelliers ; nous 
avons retrouvé cette chenille dans tous les environs de 
Dinant. 

L'un de nous a pris au vol, le soir, au même lieu, une 
Aplecta advena, espèce très rare qui n’avait été observée 
jusqu'alors que près de Liége et une fois seulement à 
Bruxelles. 

Parmi les microlépidoptères les plus intéressants, nous 
mentionnerons: Tortrix baumanniana, Crambus mytilel- 
lus, Homæosoma nimbella, Nothris sordidella, Acyptilus 
fuscolimbatus, etc. 

Le second point des environs de Dinant qui a fait sur- 
tout, avec le précédent, l’objet de nos recherches, et qui 
est, notamment, favorable aux chasses du soir, se trouve 
situé à une lieue de la ville, en amont de la Meuse et sur 
la rive gauche de celle-ci, non loin du château et de la 
propriété de Freyr. 

Ce sont les parties boisées et couvertes de broussailles 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 1$ 


qui bordent la rivière et qui, entrecoupées de prairies, de 
champs, de vergers et de marécages, sont adossées aux 
rochers de la Meuse. 

Nous y avons découvert, au crépuscule, deux phalènes 
dont nous enrichissons notre faune : Larentia vetularia, 
dont nous possédons un seul exemplaire pris au vol dans 
une prairie müre pour la fenaison. 

Et Larentia rhamnaria, dont nous avons pris une dou- 
zaine d'individus dans un verger. Cette espèce semble se 
plaire dans les endroits sombres; elle se repose sur les 
feuilles des arbres. sur les troncs et les rochers; nous 
l'avons trouvée exclusivement dans cette localité. 

Une capture qui mérite d'être signalée, est celle de 
Gnophos furvaria, lune des plus grandes phalènes de 
notre pays. déjà observée sur les bords de la Meuse à 
Liége, à Huy et à Namur; nous en possédons plusieurs 
exemplaires. Ce lépidoptère ne vole qu’au moment où 
l'obscurité est à peu près complète ; nous en avons fait 
lever quelques-uns pendant le jour, en battant les taillis. 

Plusieurs chenilles de Cleophana linariæ, qui n'a- 
vaient encore atteint que la moitié de leur croissance, se 
tenaient sur les feuilles des linaria vulgaris qui crois- 
saient le long de la route. 

Notons encore, parmi les bombyces : Notodonta velitaris 
et Naclia ancitla. Cette dernière espèce, que nous avons 
retrouvée à Rochefort, vole rapidement vers le soir et se 
repose indifféremment sur les tiges des plantes basses, sur 
les rochers et sur le sol. 

Parmi les noctuélites : £rastria venustula, qui ne figure 
que tout récemment dans le catalogue Belge et que peu 
d’entre nous possèdent. 

Parmi les phalénides : quelques Xemiütæa buplevaria, 
espèce à laquelle s'applique l'observation qui précède, 


16 ANNALES 


des Acidalia rusticaria appliquées sur les rochers, une 
Acidalia decoloraria et une Acidalia sylvestraria. 

Parmi les pyralides : plusieurs Scopula prœtextalhs, es- 
pèce citée au 2e volume de nos Annales, page 52, n° 25, 
sous le nom de Scopula politalis. 

Cette dernière dénomination prête à la confusion, et il 
conviendrait, d'après nous, de lui substituer celle que 
nous venons d'indiquer, laquelle a été attribuée au lépi- 
doptère dont il s'agit par Freyer, et par Duponchel dans 
son catalogue méthodique. 

C'est, du reste, ce qu'a fait Heydenreich, dont le sys- 
tème a servi de base à la partie de notre catalogue qui 
concerne les microlépidoptères. 

La pyrale Prœtextalis a été longtemps considérée 
comme une simple variété de la Politalis. Hubner, qui la 
figure au n° 61 de son magnifique ouvrage sur les lépi- 
doptères européens, la nomme « Politalis » comme le type 
qu’il représente sous les n°s 156 et 185. 

Duponchel, dans le cours de son ouvrage qui fait suite 
à celui de Godart, était tombé dans la même erreur; c’est 
ce qu'il a, d'ailleurs, reconnu lui-même dans son Catalo- 
gue méthodique, en faisant décidément de la Politals, 
qu'il avait représentée, planche 218, fig. 4, le type de l'es- 
pèce de ce nom, et en nommant « Prœtextalis » l'espèce 
indiquée à la figure D de la même planche, qu’il avait 
autrefois envisagée comme une simple variété de la pré- 
cédente. 

Heydenreich les distingue également, et les place même 
dans deux genres différents, la Politalis parmi les Botys, 
la Prætextalis parmi les Scopula. 

A défaut d'opérer la rectification que nous venons de 
mentionner, il adviendrait. au cas où la véritable Politalis 
serait un jour découverte chez nous, que deux pyralites 


D£ LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 17 


auraient une même dénomination spécifique dans nos 
Arnales, ce qu’il convient d'éviter. 

Nous avons encore retrouvé à Freyr quelques-uns des 
microlépidoptères cités plus haut, et notamment un ou 
deux exemplaires de Crambus saxonellus. 

Quoique ayant porté exclusivement notre attention, 
pendant le cours du voyage, sur les lépidoptères, nous 
signalerons rapidement quelques autres insectes que le 
hasard nous a fait rencontrer, tels sont des Platycnemis 
pennipes nombreuses et divers autres adonates, des 
Tetyra nigrolineata en grande quantité vers le soir sur les 
graines d’une grande ombellifère qui croit dans les prai- 
ries, un grand nombre d'éphémères, etc., etc. 

Outre les deux localités que nous venons de citer, 
nous en avons parcouru quelques autres aux abords de 
Dinant, qui nous ont paru beaucoup moins riches en 
iépidoptères. 

Tels sont : la lisière septentrionale des grands bois de 
Freyr, situés au sommet des montagnes qui bordent la 
Meuse, à un quart de lieue de celle-ci environ, où nous 
n avons guère rencontré d'autre espèce digne d'être men- 
tionnée, que Cidaria rubidaria, retrouvée plus tard dans 
la ville même de Rochefort; la vallée de la Lesse, près du 
confluent de cette rivière, où nous avons observé quelques 
Erastria atratula; enfin les hauteurs de la forteresse, où 
notre chasse a été absolument nulle; il convient de dire, 
toutefois, que le temps a peu favorisé la visite de courte 
durée faite dans ces deux derniers endroits. 

Un exemplaire de Lu,erina lithoxylea a été trouvé 
par l’un de nous dans une habitation de la ville. 

Le 12 juillet, de bon matin. nous avons quitté Dinant 
pour nous diriger vers Rochefort, en suivant, jusqu’à 
Ciergnon, la route de Neufchâteau, c'est-à-dire, en traver- 


18 ANNALES 


sant successivement les villages de Celles, Custinne et 
Ciergnon. 

La distance assez longue que nous avions à parcourir 
pour atteindre le but de notre marche, ne nous a pas 
permis d'explorer cette partie de la province de Namur 
avec toute l'attention qu’elle nous a paru mériter. 

A dix minutes environ du point où nous avons aban- 
donné la Meuse près de la Roche à-Bayard, pour em- 
prunter la route de Neufchâteau, nous avons rencontré, 
sur notre gauche, une prairie dominée par une haute 
montagne couverte de taillis et de broussailles. 

Une inspection assez rapide des lieux nous y a fait 
constater la présence de plusieurs des espèces que nous 
avons déjà signalées, entr’autres : 4rge galathea, Gnophos 
furvaria, Adela dumerilella; nous avons, en outre, ob- 
servé là deux exemplaires de lHypochalcia affiniella, 
espèce entièrement nouvelle pour notre faune, quelques 
Nematois scabiosellus, Scythis trigutella, ete. 

À Celles, l’un d’entre nous a capturé la variété Arete du 
Satyrus hyperanthus ; quelques A grophila sulphurea, Eu- 
pisteria conspicuaria et Acidalia rubricaria volaïent dans 
les genêts qui bordent çà et là la route que nous suivions. 

Le lieu qui, pendant celte journée, nous à paru le 
plus digne d’attention, et que nous avons abandonné à 
regret, pressés que nous étions par l'heure avancée du 
jour, est situé entre Custinne et Ciergnon, à vingt minutes 
environ de ce dernier village, et à une dizaine de 
minutes du point où la route de Rochefort coupe à angle 
droit celle de Neufchâteau. 

C’est un terrain aride, quelque peu garni de toufles de 
de genêts et de plantes de prunellier, formant la lisière 
d'un petit bois; ce terrain, légèrement incliné, aboutit à 
une prairie marécageuse. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 19 


Nous avons encore trouvé là plusieurs espèces de 
microlépidoptères que notre faune ne mentionne pas, 
savoir : 


de Myelois cirrigerella. 
20 Sophronia humerellus. 
3° Pleurota schlægeriella. 


Nous avons pris au même endroit un second exem- 
plaire d'Erastria venustula déjà observé à Dinant, plu- 
sieurs Acidalia perochrearia, espèce portée par erreur 
dans nos Annales entomologiques sous le nom d’Acidalia 
ochrearia, un Pyrausta porphyralis, Tortrix cinctana, 
Nematois scabiosellus, Nothris sordidella, ete. 

Au delà de Ciergnon, sur un petit coteau sec et cou- 
vert de quelques broussailles, nous avons retrouvé quel- 
ques uns des microlépidoptères qui viennent d'être cités, 
et de plus: OEcophora lambdella et Brachmia internella, 
espèces qui ne sont point mentionnées au catalogue, quel- 
ques Myelois epelydella , Sophronia semicostilitus, Ela- 
chista cygnipennella, etc. 

Enfin, en traversant, au crépuscule, les bois qui se pro- 
longent jusqu’à un quart de lieue, à peu près, de Roche- 
fort, nous avons pris au vol une Phorodesma bajularia. 

Plusieurs d’entre nous avaient déjà précédemment ex- 
ploré les environs de Rochefort ; aussi possédions-nous, 
pour cet endroit, des renseignements beaucoup plus com- 
plets que pour Dinant. 

Les points les plus favorables pour la recherche des 
lépidoptères dans les environs de cette ville sont, en pre- 
mier lieu, les côtes escarpées qui longent la route de 


6 


20 ANNALES 


Marche, entre Rochefort et la station deJemelle : ces côtes 
ont une certaine analogie avec celles que nous avons vi- 
sitées à Dinant dans la direction de Philippeville, mais 
elles sont moins arides, plus herbues et plus couvertes 
de bosquets de différentes essences, de noiseliers, de ché- 
nes, de bouleaux, etc. 

Il faut noter, en second lieu, la montagne de Han, dans 
les profondeurs de laquelle cireule en tous sens la grotte de 
ce nom : cette montagne, entièrement rocailleuse et dé- 
nudée, dans celui de ses versants qui s’ineline vers l'entrée 
de la grotte, est complètement boisée, au contraire, sur 
son versant opposé et sur son sommet qui présente de 
nombreuses éclaircies où les fleurs sylvatiques croissent 
en abondance. 

Nous mentionnons encore le petit bois de Sainte-Adèle, 
situé entre Rochefort et Han, dont l'aspect est à peu près 
le même que celui des parties touffues de la montagne 
dont nous venons de parler; lès terrains qui l'entourent 
sont, les uns cultivés, les autres arides et n'offrant pour 
toute végétation que de la bruyere, quelques genêts et de 
maigres buissons de prunellier et d’aubépine. 

Entr’autres lépidoptères que nous avons indiflérem- 
ment rencontrés dans ces différentes localités et qui y 
étaient fort répandus, nous indiquerons les suivants, 
parmi ceux qui peuvent intéresser les entomologisies 
bruxellois : 

Le Satyrus arcanius, les Lycæna arion et adoms, tous 
trois aussi fréquents qu à Dinant ; quant à l’Arge galathea, 
si commun près de cette dernière ville, nous n'en avons 
pas observé un seul dans les alentours de Rochefort; le 
Syrichtus cirsii, 'Emydia grammica inscrite depuis deux 
ans seulement dans notre faune et qui n'a point été vue 
par nous à Dinant, l’Hemithea buplevaria et l'Aspilates 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. a1 


vibicaria très communs à Rochefort, l'Eubolia bipunctaria, 
Acidalia perochreria. ete. 

Nous avons trouvé encore, mais en petit nombre, à 
Jemelle, à Han et à Sainte-Adèle : Leucama conigera, 
Erastria atratula, Naclia ancilla, À grophila sulphurea et 
Acidalia rubricaria. 

Voici les espèces nouvelles, pour le pays, découvertes 
par nous sur les hauteurs situées entre Jemelle et Roche- 
fort : 


4° Eupithecia modicaria, dont M. Donckier-Huar t a, 
parait-il, observé aussi un individu aux environs de 
Liége. 


20 Ephippiphora orobana. 


3° Epischnia prodromella de Hubner, désignée par 
Duponchel sous le nom d'Umbraticella, crambite de 
grande taille dont les ailes rappellent, par leur forme, 
celles de notre Cucullia umbratica. Ce papillon vole très 
rapidement au soleil, et souvent à une assez grande élé- 
vation; lorsqu'il se voit poursuivi, il se laisse tomber 
brusquement : sur le point d’être découvert, il s’envole 
tout à coup et se réfugie plus loin parmi les herbes et les 
pierres, où il est difficile de le découvrir. Nous avons été 
cependant assez heureux pour en capturer une douzaine 
d'exemplaires. 


4° Pempelia obductellx. 
3° Gelechia ferrugella. 


6° Brachmia flammella. 


1© 
[A 


ANNALES 


Nous avons trouvé au même lieu, parmi les diurnes, 
une Lycœnu dorylas màle, fraichement éclose. 

Parmi les sphingides : plusieurs Thyris fenestrina sur 
les fleurs du sureau noir, un Deilephila porcellus dont les 
ailes étaient tout à fait endommagées, une belle variété 
de Zygæœna filipendulæ à taches confluentes, enfin, de 
nombreux Procris globulariæ posés sur les fleurs. 

Selon les indications de notre catalogue, on n’avait 
encore observé jusqu'ici en Belgique, que deux exemplaires 
de cette dernière espèce si commune à Rochefort et à Han, 
où elle semble remplacer sa congénère la Procris statices; 
si répandue chez nous, et dont nous avons rencontré là 
deux ou trois exemplaires seulement. 

Parmi les bombycides et les noctuélides : un Notodonta 
velitaris, plusieurs Caradrina morpheus, et un Heliothis 
dipsacea, espèce commune à Rochefort, surtout dans les 
champs de trèfle vers le commencement du mois d’août ; 
on l’y a trouvée également en juin. 

Parmi les phalénides un exemplaire : d Hemithea vernua- 
r2a, un d’Aspilates gilvaria, assez fréquent près de Roche- 
fort dans les premiers jours d’août, quelque Cidaria ful- 
varia et Gnophos furvaria. 

Citons enfin, parmi les microlépidoptères: Botys cincta- 
lis, Cochylis ambiquana, Tortrix baumanniana, Sericoris 
metallicana, Sciaphila albulana. Tinea simplicella, Pleu- 
rota schlægeriella, Adela dumeritella, Homcæosoma nim- 
bella, Eurodope carnella, Myelois cirrigerella, Pempelia 
ornatella et adornatella, Nothris sordidella, Acyptilus 
fuscolimbatus, Pterophorus piloseliæ, etc. 

Sur les hauteurs de Han, nous avons constaté l'exis- 
tence de l’Argynnis dia, qui y est fort répandue à la fin de 
juillet et au commencement du mois d'août, à l'époque 
où vole l’'Erehia blandina. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 23 


L’un de nous y a pris deux variétés mâles fort remar- 
quables de l'Emydia grammica, l'une, dont les ailes infé- 
rieures sont entièrement noires, et dont les supérieures 
offrent un dessin plus prononcé et une teinte plus foncée 
que chez les individus ordinaires (var. À ou Striata des 
auteurs) ; l'autre, qui forme la transition entre le type 
et la variété précitée. 

Citons encore, au même lieu : Syrichtus sao, Procris 
globulariæ, Noctua baja, Gucullia umbratica, et VAcida- 
lia immoraria qui y avait été remarquée déjà en 1859, à 
la fin du mois de juin. 

Parmi les microlépidoptères, trois exemplaires d'En- 
nychia atralis, un de Cochylis zephyrana et d’OEcophora 
Leuwenhoekella, plusieurs Pempelhia adornatella, Acyp- 
tilus fuscolimbatus, etc. 

Au petit bois de Sainte-Adèle, que nous avons parcouru 
pendant le jour el au crépuscule, nous avons observé 
trois espèces nouvelles pour le pays: #emithea viridaria, 
Nephopteryx similella, et Trifurcula immundella ; nous 
ne possédons qu’un exemplaire de chacun de ces lépidop- 
tères. 

Nous avons remarqué dans la même localité un Thecla 
spini. quelques individus déjà passés de l’Odezia chœre- 
phyllaria si commun certaines années dans les prairies 
humides qui longent la montagne de Han, près de l’en- 
droit où la Lesse s’engouffre dans la grotte. enfin plusieurs 
Rusina tenebrosa, le soir. à la miellée. 

Dans un champ de trèfle situé près du bois. nous 
avons vu voler un Acontia luctuosa, espèce déjà rencon- 
trée à plusieurs reprises aux environs de Rochefort à la 
fin de juin, puis au commencement d'août. 

Sur les prunelliers qui eroissent non loin de là dans les 
parties arides, nous avons recueilli encore une certaine 


24 ANNALES 


quantité de chenilles du Bombyx lanestris; l'un de nous 
a pris, en outre, dans le bois même, une chenille de Noto- 
donta chaonia. 

Parmi les microlépidoptères, nous indiquerons encore : 
Herminea tarsicrinalis et derivalis, Cledeobia angustalis, 
Botys fulvalis, Scopula dentalis, un exemplaire de l’Ha- 
lias quercana, un autre de Penthina suffusana, plusieurs 
Tortrix cinctana, Grapholitha cœcünaculana, Cochylis 
epilinana, Pterophorus phœodactylus, plusieurs, enfin, de 
la belle Myelois cribrella. 

Outre les trois localités dont nous venons de parler, 
nous en avons visité quelques autres moins intéressantes, 
SavOIr : 

Les bords de la rivière l'Homme, en aval de Rochefort, 
jusqu’à une demi-lieue environ de cette ville, où nous 
avons rencontré une Argynnis dia, une Argynnis ino, un 
Botys cinctahs, un Eurodope carnella et un Eupisteria 
concordaria, ce dernier sur un côteau sec couvert de petits 
genêts. 

Au petit bois de Lorette, placé sur une éminence qui 
domine la ville, nous avons pris une Triphœna fimbria. 

Le long de la route de Marche vers Neufchâteau, à 
quelques minutes de la ville, une Ophiusa craccæ, le soir 
au vol, etc. 

En résumé, l’excursion dont nous venons de vous ren- 
dre compte, et qui s’est prolongée pendant neuf jours 
seulement, a eu pour résultat d'enrichir la faune Belge de 
24 espèces qui n’y figuraient pas jusqu'ici, savoir : 


4 Phalénites; À Pyralite ; 2 Tortricites; 6:Crambites ; 
10 Tinéites et 1 Ptérophore. 


Les Phalénites sont : 
Hemithea viridaria. L. H. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 25 


Larentia vetularia. H. 263. 
« rhamnaria. H. 27. 
Eupithecia modicaria. H. 


La Pyralite : 
Botys cinctalis. H. 


Les Tortricites : 


Ephippiphora orobana. Tr. 
et Sciaphila albulana. Tr. HS. 190. 


Les Crambites : 


Crambus saxonellus. Zink 

Myelois cirrigerella. Zink. 

Epischnia prodromella. H. 254. Umbraticella. 
D. 278. 

Nephopteryx similella. Zink. 

Pempelia obductella. Fr. 

et Hypochalcia affiniella. Fr. H. S. 26. 


Les Tinéites : 


Adela dumerilella. D. 
OEcophora lambdella. 
Sophronia humerellus. H. 292. 
Sythris noricella. 
Pleurota schlægeriella. Z. 
Gelechia ferrugella. W. Y\. 
Coleophora inflatæ. 
Brachmia flammella. Tr. 

« internella. Lien. 
et Trifurcula immundella. Staint. 


26 ANNALES 


Le Ptérophore : 
Acyptilus bahodactylus. Fv.R. 


Outre ces espèces nouvelles, nous introduisons au cata- 
logue la variété Striata de l'Emydia grammica. 

Ajoutons qu'un certain nombre d'individus pris par 
nous dans la même excursion, parmi les microlépidop- 
tères, ne sont pas encore déterminés. 

Nous terminons en engageant nos collègues de la Société 
entomologique Belge à explorer, comme nous, les localités 
du pays imparfaitement connues jusqu'ici, et, notam- 
ment, l’Ardenne et la Campine, ainsi qu à relater, comme 
nous l'avons fait dans des notes détaillées. destinées à 
être insérées dans nos Annales, le résultat de leurs décou- 
vertes, qui enrichiront inévitablement le catalogue 
d’un nombre considérable d'espèces considérées jusqu ici 
comme étrangères à notre sol. 

La liste ci-après renseigne tous les lépidoptères , 
sans distinction, que nous avons remarqués à Dinant ou à 
Rochefort pendant notre voyage. La lettre D, indique Di- 
nant et ses environs; la lettre À, Rochefort et ses alen- 
tours. en y comprenant Han et Ciergnon; l’astérisque 
s'applique aux espèces nouvelles que nous venons de 
rappeler. Quand à celles dont le nom n’est accompa- 
gné d’aucun signe indicatif, nous avons observé les unes 
dans tout le parcours de notre voyage, et, quand aux 
autres, à défaut de notes bien précises, nous ne saurions 
affirmer quelle est la véritable localité ou nous avons con- 
staté leur présence. Cette dernière observation ne s’ap- 
plique, du reste, qu'aux espèces les moins intéressantes 
de notre liste. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


LÉPIDOPTÈRES 


Observés aux environs de Dinant et Rochefort. 


Ino. 


Fenestrina. 


DIURNES, Selene. 
Leuconea, Vanessa, 
Cratægi. Urticæ. 
Pieris, Lo. 
Rapæ. Antiopa. 
Napi. Polychloros. 
Leucophasia. Cardui. 
Sinapis. Limenitis. 
Colias. Sibylla. 
Hyale. Arge. 
Thecla. Galathea. 
pue Satyrus. 
uercus. à 
Soin Ssemele. 
M Janira. 
Polyommatus, Mæra 
Phlæas. SUE 
Hyperanthus. 
Lycæna, Pa 
AE Varicté. Arete. 
vÉrie Arcanius. 
FH Pamphilus 
Dia, Hesperia, 
Alexis. Comm. 
Agestis. Sylvanus. 
Æcon. Linea. 
: Melitæa Syricthus. 
Athalia. Cirsii. 
Argynnis, | S20. 
nt | SPHINGIDES. 
glaya. 
Dia. | Thyris, 
| 
| 


R 


08 ANNALES 


Sesin, 
Apiformis. 
Macroglossa. 
Stellatarum. 
Dbeilephila, 
Porcellus. R. 
AZygæna. 
Filipendulæ. 
Trifolii. 
Frocris. 
Statices. 
Globulariæ. R. 


BON BEYCIDES. 


Euchelia, 
Jacobæa. 
Emydian, 
Grammica. R. 
* Var. Ale. Inf. Nigra. 
Lithosia, 
Complana. 
Helveola. 
Mesomella. 
Rosea. 
Sctina. 
Irrorea. 
Naclia, 
Ancilla, 
Nemeophyla. 
Russula. 
Grgya. 
Antiqua. 
Bombyx. 
Lanestris (Larva). 
Neustria. 
Lasiocampa, 
Quercifolia. R. 
Saturmia. 
Carpini (Larva). 


——— — 


Fumen, 
Nitidella. 

Notodonta,. 
Velitaris. 
Chaonia (Larva). 


NOCFULLIDES. 


Acronyceta, 
Auricoma. (Larva). 

Triphsæema, 
Fimbria: 

Rusina. 
Tenebrosa. 

Noctua, 
Baja. 

Agrotis. 
Segetum. 
Exclamationis. 

Euperinfe 
Lithoxylea. 

Apamea, 
Strig'lis. 

Hadena. 
Dentina. 

Aplecta, 
Advena. 

Dianthæcie. 
Comta. 

Leucania, 
Conigera. 
Lithargyrea. 

Caradrina, 
Cubicularis. 
Morpheus. 

Cleophana, 
Linariæ (Larva . 

Cucullia, 
Umbratica. 


D. 


R. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 99 


Abrostola, 
Triplasiæ. 
Urticæ. 

Plusia. 
Chrysitis. 
Gamma. 

Heliothis. 


Dipsacea. R. 


Ophiusa, 


Craccæ. R. 


Acontia. 


Luctuosa. R. 


Euclidia. 
Glyphica. 

Agrophila. 
Sulphurea. 

Erastria. 
Fuscula. 
Atratula. 
Venustula. 


GEOMETRIDES. 


Geometra. 
Papillonaria. 


Phorodesma., 


Bajularia. R. 


Hemithea. 
Cythisaria. 
Buplevaria. 
Æstivaria. 


Vernaria. R. 
* Viridaria. R. 


Urapteryx. 
Sambucaria. 

Rumia. 
Cratægaria. 


Ennomos. 


Syringaria. R. 


Prunaria. 


Halia. 
Wavaria. 
Aspilates. 
Vibicaria. 
Gilvaria. R. 
Fidonmia. 
Atomaria. 
Eupisteria. 
Concordaria. R. 
Speranza, 
Conspicuaria. D. 
Gnophos. 
Furvaria. 
Eubolia. 
Bipunctaria. 
Palumbaria. 
Mensuraria. 
Anaîitis. 
Plagiaria. 
Larentia. 
Bilinearia. 
* Vetularia. D. 
* Rhamnaria. D. 


Eupithecia. 
Rectangularia. 
Succenturaria. 
Begrandiaria. D. 
* Modicaria. R. 
Cidaria. 
Fulvaria. R. 
Ribesiaria. 
Rubidaria. 
Melanipye. 
Luctuaria. 
Melanthia. 
Rubiginaria. 
Zerene. 
Grossularia. 


30 


Cabera. 
Pusaria. 
Acidalia. 
Cæspitaria. 
Immoraria. 
Aversaria. 
Perochrearia. 
Rubricaria. 
Ossearia. 
Prataria. 
Ornataria. 
Lutearia. 
Scutularia. 
Rusticaria. 
Bisetaria. 
Incanaria. 
Decoloraria. 
Emarginaria. 
Sylvestraria. 
Strenia. 
Clathraria. 
Odezia. 
Chærophyllaria. 


PYRALIDES. 


Herrminia. 
Derivalis. 
Tarsicrinalis. 
Tarsiplumalis. 

Pyralls. 
Pinguinalis. 

Cledeobia. 
Angustalis. 

Scopula. 
Dentalis. 
Prætextalis. 

Botys. 
Sambucalis. 
Verbascalis. 


PER 


KR, 


ANNALES 


Fulvalis. 
Fuscalis. 
* Cinctalis. 
Hyalinalis. 
Sericealis. 
Nymphula. 
Nymphealis. 
Asopia. 
Farinalis. 
Glaucinalis. 
Agrotera. 
Flamimealis. 
Pyraûsta. 
Purpuralis. 
Ostrinalis. 
Porphyralis. 
Cespitalis. 
Hercyna. 
Palliotalis. 
Ennychia. 
Octomaculalis. 
Atralis. 


TORTARICIDES. 


Walins, 
Quercana. 

venthina. 
Roborana. 
Luscana. 
Suffusana. 

l'ortrix. 
Heparana. 
Lævigana. 
Cinctana. 
Grotiana. 
Haimana. 
Zægana. 
Tesserana. 


R. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


Baumanniana. 
Lœfflingiana. 
Var. Plumbana. 
Bergmanniana. 
Hoffmanpseggana. 
Sericoris. 
Metallicana. 
Conchana. 
Striana. 
Aspis. 
Udmanniana. 
Larpocaps:a. 
Pomonana. 
Sciaphila. 
Quadrana. 
* Albulana. 
Communana. 
Pædisca. 
Profundana. 
Grapholitha. 
Hohenwarthiana. 
Cæcimaculana. 
Hypericana. 
Campoliliana. 
Penkleriana. 
Nebritana. 
Tenebrosana. 
Ulicana. 


Ephippiphora. 


Jungiana. 
* Orobana. 
Politana. 
Phoxopteryx. 
Achatana. 
Teras. 
Comparana. 
Cochylis. 
Zephyrana. 


R. 


Epilinana. 
Ambiguana. 
Dubitana. 


CRAMBIDES. 


€Crambus. 
Pratellus. 
Pascuellus. 
Hortuellus. , 


Chrysonuchellus. 


Myellus. 

Mytilellus. 

* Saxonellus. 

Perlellus. 
Eudorea. 

Mercurella. 

* Ochrealis. 
Ephestia. 

Elutella. 


Homæosoma. 


Nimbella. 
Myelols. 


* Cirrigerella. 
Cribrella. 
Epelydella. 


Hypochalcia. 


Ahenella. 

* Affiniella. 
Epischnia. 

* Prodromella. 


Neplopteryx. 


* Similella 
Eurodoge. 
Carnella. 
Pembpelis. 
* Obductella. 
Ornatella. 
Adornatella. 


R. 


D. 


FRE 


32 ANNALES 


TINEIDES. * Lambdella. 

+ inen; Argyresthia. 

Simplicella. R. DL 
Adela. 3 . 

* Dumerilella. Ur de 
PE RE Alcyonipennella. 

Scabiosellus. SAR - 

x RE Ornatipennella. 

J É Coleophora. 

Sophronia. ifate. 

* Humerellus. R. 

Semicostellus. FR. DrpRcona: 
RUE Quadripuncta. 

* Schlægeriella. R. = we 
Dasycera. DÉS 

Oliviella. FR. Elachista. 
Scythris. Cygnipennella. 

Triguttella. D. Cemiostema. 

Noricella. Spartifoliella. 
Nothris. Trifurecula. 

Sordidella. * Immundella. 
penis PTEROPHORIDES. 

* Ferrugella. R. 

Basaltinella. _. MP e) 

Terre 110Sel1æ. 

rate Pterophorus. 

* Flammella. R. Phæodactylus. 

* Internella. R. Acyptilus. 
OEcophora, Fuscolimbatus. 

Leuwenhoekella. R. * Baliodactylus. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 


INSECTES 


OBSERVÉS EN CAMPINE 


PENDANT LE MOIS D'AOÛT 1860, 


Par M. Léon BECKER. 


J’ai l'honneur de présenter à la société entomologique 
la liste des espèces recueillies en Campine durant le 
mois d'août dernier; liste comprenant, des lépidoptères 
diurnes, nocturnes, et surtout des microlépidoptères dont 
je m'occupe particulièrement. — Jy joins également la 
liste des coléoptères qui me sont tombés sous la main et 
que M. J. de la Fontaine à bien voulu définir. 

Le temps froid et pluvieux qui a duré presque tout 
l'été a malheureusement contrarié mes chasses, j'ai pour- 
tant découvert plusieurs espèces nouvelles pour notre 
faune, et je ne doute pas que la Campine ne renferme des 
richesses entomologiques incaleulables. 

C'est à Postel (province d'Anvers) que je me suis éta- 
bli, à une lieue à peine des frontières hollandaises. — Le 
pays y est admirable, ce sont de vastes bruyères, des ma- 
rais , des tourbières, des bois de chêne, de hêtre, aux 
arbres séculaires, véritables forêts vierges dans les- 
quelles croissent des ronces et des fougères gigantesques. 


34 ANNALES 


Puis des sapinières , des champs admirablement cul- 
tivés, entourés de haies, de prunelliers et d'aubépines ; 
des avenues de peupliers et de tilleals , enfin tout semble 
réuni pour offrir à l'entomologiste une moisson riche et 
abondante. 

Je suis malheureusement parti un peu tard, et je le 
répète, la pluie et le vent ont nui beaucoup à mes chasses ; 
j'attribue aux mêmes causes le retard qu’a éprouvé l'ap- 
parition de certaines espèces. — Ainsi pour n'en citer 
que quelques-unes, j'ai pris à la fin d'août des chenilles 
d'Ophiusa lunaris et de Catocala nupta, qui n'avaient 
pas encore atteint toute leur croissance, le Bombix dis- 
par & commençait seulement à paraître Lors de mon re. 
tour. 

C'est en microlépidopteres que j'ai obtenu les résultats 
les plus satisfaisants. 

J'ai remarqué un fait assez singulier que je ne puis 
passer sous silence ; les OEcophora, Olivieilla, Tinctella, 
Arietella, Quadripuncta et les Harpella majorella et Brac- 
teella sont communes en Campine. — L'on sait que les 
chenilles de ces espèces vivent de bois pourri, et se tien- 
nent par conséquent sous l'écorce des arbres; j’ai donc été 
surpris de rencontrer ces insectes voltigeant en pleine 
bruyère, là où il n’existe ni arbres ni arbrisseaux. — 
IL est donc probable que leurs chenilles vivent parmi les 
aiguilles tombées des bruyères qui accumulées dans ces 
endroits depuis des siècles, forment une espèce de tourbe, 
pouvant leur servir de nourriture. 

J'ai chassé presque chaque soir et souvent une partie 
de la nuit, à la mieillée, et cela sans grands résultats, 
preuve évidente, selon moi, de la pauvreté entomologique 
de la saison. J'ai pourtant constaté ainsi la présence fré- 
quente en Campine de la Mythimna turca, celle de 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 


l'Acronycta menyanthidis et dela Triphæna Fimbria cette 
dernière très-commune. 

En diurnes j'ai peu d'observations intéressantes à no- 
ter. Du reste, je donne avec la liste ci-jointe quelques 
détails sur les espèces les plus remarquables. 

Quoique m'occupant peu de coléoptères, j'ai fait quel- 
ques prises intéressantes, je citerai surtout celle du Calo- 
soma reticulatum. Latr. — Ce bel insecte courait rapi- 
dement dans une ornière non loin d'un bois de chêne. Le 
Colosoma sycophanta est excessivement fréquent, ainsi que 
le Lucanus cervus, il n’est pas rare de rencontrer dix à 
quinze individus de cette dernière espèce sur un seul arbre; 
chaque matin les enfants du village m’en apportaient des 
quantités, que je dus finir par refuser. 

Dans la liste qui suit, j’ai tenu note de tout ce que j'ai 
vu, même des espèces les plus communes. — Des obser- 
vations réitérées dans nos diverses provinces, nous con- 
duiront à la connaissance de faunes locales, travail 
important, et intéressant au plus haut degré la science 
entomologique. 


DIURNES. 
Rhodocera rhamni. L. 


Polyommatus phlæns. L. 


Lycæna argiolus. L. 


Satyrus semele. L. 
Vole en grande quantité au milieu des bruyères. 


Satyrus megæra. L. 


8 — 


36 ANNALES 


BOMBYCIDEES. 


Emydia eribrum. Lin. 
Je n'ai rencontré que la variété à lignes noires, elle est 
assez fréquente dans les taillis et les bruyères. 


Chelonia eaja. L. 


Liparis auriflua. Fr. 

Ceite espèce est tellement fréquente qu’en s:couant les 
arbres, il en tombe de véritables nuée:, en certains en- 
droits j'en ai vu je sol recouvert. 


Demas eoryli. L. 


Bomhix neustria. L. 
On les rencontre par myriades sur les jeunes chênes, ils 
m'ont paru plus grands que ceux de no: environs. 


Platypierix Jamula. Esp. 
Assez commun sur les petits chênes. 


Dicranura vinula. L. 
Encore une espèce en retard. je lai observée le 25 
août. 


Harpya milhauseri, F. 
J'ai recueilli la chenille de cette belle et rare espèce en 
secouant des jeunes chênes au bord d'une avenue. 


Notodonta enmelina. L. 
Commun partout. 


Notodonta dictæax [L. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 37 


NOCTUIDEES. 
Plastenis subtusa. F. W. V.IL. Tr. 
Aeronyceita megacephala.r. 
di. rumicis. L. 


Id. menyanthidis. Esp. 
Cette espèce découverte par M. Coubeaux, près de Spa 
existe également en Campine. 


Seotophila tragopogonis. L. 


Triphæna fimbria.L.rF. 
Commun. 


Id. Sukseqna. W. V.H. 
Pris en secouant des chênes le long d’une avenue. 


Id. Orbhona.F.G. 

Id. Pronuba. L. 
Chersotis porphyrena. H.Tr. 
Luperina pinastri. L. 

Id. Polyodon.L. 

Id. Dydima. Bork. Esp. Tr. 


Mythimna turea. ll. 
Cette belle espèce qui passait pour rare en Belgique est 
assez fréquente en Campine. 


Leucania lithargyria. Esp. Bork. H. 


38 ANNALES 


Catocala nupta. L. 
Un seul exemplaire et plusieurs chenilles n'ayant pas 
encore atteint leur croissance à la fin d’août. 


PHALÉNIDÉES. 
Ennomos angularia. W.V. 
Macaria alternaria. H. 
Aspilaites purpuraria. L. 
fPoarmia” lichenearia, W.V. 


Gnophos obscuraria, H. 
Commune; exemplaires très-noirs. 


Larentia bilinearia.L. 


Eupithecia nanaria. H. 
Très-commune. 


Melanippe marginaria H 
Ephyra punctaria. L. 
Id. pendularia. L. 
Aeidalia rubricaria. H. 
Ed. aversaria. L., H 
Ed. prataria. Bdv. (Strigillaria. H.) 


Sthanelia hippocastanaria. H. 
Assez fréquente dans les bruyères. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. + 39 
MICRO-LÉPIDOPTÈRES. 
PYRALIDÆ. 


Herminia derivalis. H. 
Tres-commune. 


Botys hybridalis. H. 


Nymphula nymphæalis. L. 
Pres des mares d'eau dans les tourbières. 


Id. potamogalis. L 


Agrotera flammealis. W.V. 
Trés-commune partout. 


Ennychia cingulalis. L. 
Cette jolie espèce notée comme propre aux Ardennes 


et aux environs de Liége, vole assez fréquemment en 
Campine dans les chemins sablonneux qui sillonnent les 
bruyères, elle se pose à terre, son extrême vivacité la dé 
robe facilement aux recherches. 


TORTRICID Æ. 


Halias quereana. H. 
Commune sur les petits chênes. 


Penthina luseana. F. (Ocellana, W.V.) 
Très-commune aux environs de Turnhout. 


Tortrix laevigana. W.V. 


Ed. cinetana. W.V. (Albidana. H.) 


40 ANNALES 


Tortrix holmiana. L.. !1. 

Carpocapsa splendana,. H. 

N'est pas très-rare en Campine. La chenille vit dit-on 
dans Îles chataignes, elle doit se nourrir encore d'autre 
chose car je n'ai pas rencontré cet arbre dans la localité 
ou j'ai pris l'insecte. 


Phoxopterix lanceolana. NH. 
Id. sieulana. !. 
Teras abildgaardana. Fr. 


Id. quercinana. 
Espèce nouvellement découverte aux environs de Lou- 


vain, assez commune en Campine. 


Cochylis dubitana. {. 
Très-commune dans les bruyeres. 


TINEID Æ. 
Crambhus paseuellus. L.. IL. Dap. 
Ed. pinetellus. Clerk., Dup. (Conchella, H.) 
Ed. Inquinatellus. W.V., H., Dup. 
Eudoren ambhiguella. Dup. 
Ed. mercurella. L. (Cratægella. H.) 


Aphonia colonella. L.. H.., Dup. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 41 


Ephestia elutella. H., Dup. 
Aerobasis tumidella. Tr., Dup., (Verrucella. H.) 


Nephopteryx roborella. W.V., Dup. (Spicicella, H.) 


TINEACEZÆ. 


Plutella sylvella. L., IH. 
Id. antennella. W.V. 
Cette espèce qui n'avait Je pense été observée qu'aux 
environs de Liège, est assez fréquente en Campine. 


Harpella majorella. li. 
Commune. 


Id. bracteelln. L. 
Trés-commune 


“Æeophora oliviella. H. 
Trés-commune. 


Id. tinctella. H. 
Encore une espèce de la fin de juin, prise le 20 août. 


Id. arietella,. Zell. 
Commune. 


Œgoconia quadripuneta. H.S. 

On n'avait encore je pense observé cette espece qu à 
Louvain, elle est plus fréquente à Postel et aux environs 
de Turnhout. 


42 ANNALES 


Yponomeuta evonymella. L.. H. (Padi. Zell.) 
Id. padella. L, H. (Variabilis. Zell.) 
Phibalocera fagana. W.V. 


Gelechia alacella. Zell. 
Assez rare sur les buissons. 


Id. marmorea. Haw. 
Rare; vole sur les bruyères. 


Ed. ericinella. F.v.r. 
Tres-commune. 


Ocnerostema piniariella. Zell. 


Coleophora pyrrhulipennella. Tisch. 
J'ai rencontré communément le fourreau de cette es- 


pèce. 
Id. tiliella. Scbr. 


Gracillaria franckella. H. 
Tres-commune. 


Coriscium quereetellum. Zell. 
Elachista festaliella. H. 
Lithocolletis quereifolicella. F., V.,.R., H., S. 


Id. lautella. V.. Heyd. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 43 


ESPÈCES NOUVELLES DÉCOUVERTES EN CAMPINE, 


Tortrix viburnana. HS. 
Août, sur les buissons. 


Cochylis jueundana. Tr. 
Août, dans les bru yères. 


Crambus argyrellus. 
Août, très-commun dans les bruyeres. 


Ed. waringtonellus. 
Août, moins fréquent que le précédent. 


Crambus alpinellus. H. 
Rare, en août, dans les bruyeres. 


Pempelia subornatella. Dup. 
Août, sur les buissons, rare. 


Œcophora einnamomeàa. 7. 
Août, commun dans les grands bois de chêne et de hêtre 
près de Postel. 


Pterophorus ericetorum. Z. 
Rare, en août, dans les bruyères aux environs de Turn- 
hout. 


Depuis la composition des articles précédents, sur le 
résultat de mon excursion en Campine, j'ai reconnu 
une belle et rare espèce parmi celles qui me restaient en- 
core non dénommées, c’est la Gracilaria simploniella, 
Fr.. dont je donnerai la figure dans le prochain volume 


9 


14 ANNALES 


de nos Annales , et dont je tàcherai de découvrir les pre- 
miers états encore inconnus. Elle doit prendre rang dans 
notre Catalogue au N° 235, après la Syringella. Cette 
Gracilaria, sans contredit la plus belle du genre , n’avait 
été prise encore qu’à Francfort sur le Mein, et par 
M. Wolfgang Auderegg sur les côtes du Simplon, du 15 juin 
au 51 juillet, vers le coucher du soleil. Je l'ai rencontrée en 
assez grande quantité à Postel et dans tous les environs, 
volant toute la journée, mais en plus grand nombre le 
matin, et toujours sur des buissons de chêne. La couleur 
éclatante de ses ailes, la fait facilement découvrir, elle 
vole peu et se repose vite, il est très aisé de s’en saisir ; 
jen avais pris déjà un individu isolé aux environs de 
Turnhout. 


COLÉOPTÈRES. 


Cicindela sylvatiea. Linné. 
Assez fréquente dans les bruyères. 


Cymindis humeralis. Fab. 
Trouvée sous les mousses dans une sapiniere. 


Calosoma sycophanta. Linné. 
Très-commun. 


Leistus rufescens. Fab. 
Notiophilus aquatieus. Linné. 


Calathus fuivipes. Gyll. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 15 


Hd. cisteloides. lllig. 

Id. fuseus. Fab. 

Ed. melanocephalus. Linné. 
Taplhria vivalis. Illig. 
Zabrus gibbus. Fab. 
Harpalus ruficornis. Fab. 

Bd. griseus. Panz. 
Amara (Bradvtus) fulva. De Geer. 
Feronia (Noccitus) eupreus Linné. 
Silpha obseura. Linné. 
Xantholinus linearis. Oliv. 
Ocypus pedator. Olirv. 

Ed. oleus. Fab. 
richius abdominalis. Men. 
Cetonia aurata. Linné. 
Anomala frischii. Fab. 
Geotrupes typhœus. Linné. 
Lueanus cervus. Linné. 


Dorcus parallelipipedus. Linné. 


Lacon murinus. Linné. 


46 ANNALES 


Tenebrio molitor. 
Cryptieus quisquilius. Linné. 
Prionyehus ater. Fab. 
Lelopus nebulosus. Linné. 
Cryptocephalus graeilis. Fab. 
Miecraspis 12 punetata. Linné. 
Coceinella variabilis. llig. 


Id. magnifica. Redt. 
Trouvée sur les sapins. 


Id. 16 punetata. F., G. 


Graptodera oleracea. Fab. 


Espèce nouvelle à ajouter au catalogue. 


Calosoma retieulatum. Lat. 


ES 
1 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOILOGIQUE BELGE. 


RAPPORT 


SUR LES 


EXCURSIONS ENTOMOLOGIQUES 


FAITES DANS LA CAMPINE ANVERSOISE, 


par MM. E. Fozoexe, L. Mors er J. WeEyers. 


Cette partie de la Belgique, peu explorée encore par les 
entomologues, possède une faune qui a beaucoup d’ana- 
logie avec celle de la Campine limbourgeoise. Plusieurs 
des espèces remarquables que nous avons découvertes à 
Calmpthout ont aussi été observées dans le Limbourg, à 
Genck, par M. J. Colbeau et à Postel par M. L. Becker. 

Peu de localités de la Campine sont aussi accessibles 
et faciles à visiter que les environs de Calmpthout, l'avant 
dernière station Belge du chemin de fer d'Anvers à Rot- 
terdam. 

Un jour suffit pour aller et revenir de Bruxelles à Calmp- 
thout et avoir encore huit à dix heures de temps à donner 
aux recherches. 

Quand nous y sommes allés la première fois, le 5 août, 
nous avons découvert six lépidoptères nouveaux pour le 
pays : Procis pruni Orgya ericæ. Cochylis jucundana, 


18 ANNALES 


Crambus warringtonellus, Gelechuia ferrugella et Butulis 
variella. 

Le 26 août nous avons rencontré encore la plupart des 
insectes cités ci-dessus, et nous avons trouvé les four- 
reaux de Psyche graminella. Enfin le 16 septembre nous 
avons trouvé une septième espèce a ajouter à notre cata- 
logue, la Pysche viciella. 

Les terrains des environs de Calmpthout sont couverts 
de bruyère, croissant entre d'anciennes dunes de sable 
assez élevées et entrecoupées de marécages tourbeux. 

Ces différentes formations de terrains produisent un 
grand nombre d’insectes qui sont inconnus aux environs 
de Bruxelles , aussi sommes nous persuadés que des re- 
cherches continuées pendant une saison entière et favori- 
sées par un temps meilleur que celui que nous avons eu, 
enrichiraient notre faune de beaucoup d'espèces. 

L’énumération suivante désigne les insectes observés 
en trois jours dans ces localités. 

Papilio machao, Vanessa 10, Utricæ et card ; rares. 

Polyommatus phlæas, peu commun. 

Lycœna œgon, Argynnis niobé, Vanessa polychloros : 
et Sutyrus semele. communs. 

Sphynx pinastri. Une couple le 26 août. 

Procris pruni. Deux exemplaires ont été trouvés volant 
sur les fleurs des bruyères. Cette espèce a aussi été obser- 
vée en Hollande aux environs de La Haye. 

Emydia cribrum. Var. Bifasciata. — Un seul spéei- 
men. 

Lithosia complana et Demas fascelina. 

Orgya ericæ. — Un mâle pris au vol et plusieurs che- 
nilles trouvées sur l'Érica tetralix le 4 août. Deux autres 
mâles ont encore été observés le 26 août. 

M. J. Colbeau qui avait récolté beaucoup de chenilles 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE RELGE. 49 


de cette espèce à Genck le 25 juillet; en a obtenu une 
série d’éclosions. Nous avons observé avec lui que les 
femelles aptères qui éclosent restent le plus souvent dans 
la coque qui entoure la chrysalide et déposent leurs œufs 
à l’intérieur. Les femelles d’Orgya artiqua sortent au 
contraire et pondent sur la surface extérieure de la coque. 

L’Orgya ericæ , a été trouvé aussi en Hollande à Ro- 
sendael. 

Psyche graminella. — Six fourreaux contenant des 
chenilles onf été trouvés attachés aux branches des salix 
repens et des bruyères. M. Colbeau a aussi rencontré 
cette espèce nouvelle pour le pays à Genck. 

Psyche viciella. — Nous avions commencé par trouver 
plusieurs grands fourreaux vides au pieds des Erica tetra- 
lix. En cherchant avec plus d’attention nous avons fini 
par déconvrir des petits fourreaux de la même espèce qui 
étaient attachés aux tiges de ces plantes. Nous ignorons si 
ces chenilles donneront des papillons l’année prochaine 
comme celles de Graminella; ces dernières ayant dès 
maintenant atteint toute leur croissance tandis que celles 
de Viciella n’ont environ que le quart de la taille qu’elle 
devraient avoir pour se chrysalider. 


Dicranura vinula. — Chenilles communes sur les 
saules. 

Agroûs cursoria et Anarta myrülli. — Peu rares. 

Ontophila unca. — Un exemplaire très-frais pris le 


D août; nous trouvons ordinairement cette espèce aux 
environs de Bruxelles, en juin. 

Ophiusa lunaris. — A l’état de chenille. 

Hemithea buplevaria et Cythisaria — Peu rares. 

Eupithecia nanaria et Gnophos obscuraria. — Très com- 
munes. 

Eubolia mœniaria. — Cette belle espèce peu observée 


50 ANNALES 


encore en Belgique, était très-commune. Nous n'avons 
pris que des mâles Le 5 août tandis que le 26 nous n’avons 
trouvé que des femelles, à peu d’exceptions près. 

Eubolia palumbaria. — Commune mais ayant les cou- 
leurs plus vives que celles des exemplaires que nous pre- 
nons aux environs de Bruxelles. 

Ephyra poraria, Fidonia atomaria et Acidaha rubri- 
caria. — Peu rares. 

Odezia hippocastanaria. — Assez commune le 5 août 
dans le voisinage des sapins. 

Botys cingulalis et Tortrix gerningana. — Rares. 

Tortrix strigana. — Assez commune le > août sur les 
bruyères, cette espèce n’avait encore été trouvée qu’une 
fois chez nous par M. Tennstedt. 

Tortrix piceana. — Une couple. 

Crambus eusigerellus, Gueneellus, Argyrellus, Fasce- 
linellus et Pinetellus. — Communs le 5 août. 

Crambus fulgidellus. — Assez commun le 26 août, ce 
crambus n'avait encore été observé qu'une fois en Bel- 
gique. 


Phoxopteryx ericetana et Sericoris cespitana. — Assez 
communs. 
Cochylis jucundana. — Cette tortrieide nouvelle pour 


le pays était commune le 26 août dans les places maré- 
cageuses de la bruyère. 

Crambus warringtonellus. — Cette espèce nouvelle 
pour notre faune était {rès-commune le 4 août, 

Galleria mellonella. — Un exemplaire. 

OEgoconia quadripuncta. — Peu commun. 

Gelechia ferrugella. — Une seule trouvée le 5 août. 
Observée pour la première fois en Belgique le 18 juillet à 
Rochefort. 

Butalis variella — Très-commune sur une dune sa- 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 51 


blonneuse aride. Ces lépidopteres semblaient plutôt cou- 
rir que voler et nous n’avons pu soupconner d’où ils étaient 
venus en cet endroit où il n’y avait aucune végétation 
apparente. 

Qutre ces espèces citées il nous en reste quelques-unes 
que je n'ai pu déterminer avec certitude mais qui seront 
sans doute à ajouter au catalogue des lépidoptères de Bel- 
gique. 

Le nombre d'espèces de coléoptères nous a paru très- 
restreint ; nous n'avons observé que les suivants : 

Cicindela sylvatica. 

Maritima. 
Hybrida. 

Chrysomela collaris. 

Gyrinus minutus. 

Dans la familles des hyménopteères nous avons trouvé 
‘ommunément le Bembex rostrata et dans celle des diptè- 
res , la Tachina grossa. 


2 ANNALES 


OBSERVATIONS 


SUR 


QUELQUES CHENILLES DE TINÉIDES, 


Pan M. Léon BECKER. 


Transformations de la Schreckensteinia-Raschkiella, Tisch. 


Cette belle espèce, parée de riches couleurs métalli- 
ques, est fréquente dans nos environs, surtout à Groenen- 
dael, où sa chenille se rencontre par centaines. Déjà l'an- 
née dernière M. Fologne éleva cette espèce, et c’est avec 
lui, cette année, et sur ses indications que j'en ai capturé 
un grand nombre. L'inscete parfait ayant le vol lourd se 
rencontre moins fréquemment, il quitte peu la tige ou la 
feuille sur laquelle il sest posé, on l’obtient donc plus 
facilement en l'élevant en captivité. 

C'est au commencement de juin qu'il faut explorer les 
massifs d'épilobes (Epilobium spicatum). 

On trouvera sans peine quelques feuilles de cette plante 
offrant aux regards une ou plusieurs taches décolorées, 
en examinant ces feuilles de plus près, on distinguera 
facilement la mine creusée par la chenille qui pénètre 
ordinairement par le miliew de la feuille prés de la côte, 
en se dirigeant vers l'extrêmité supérieure; la mine qui 
est d'un rouge pourpre à sa naissance finit par une bande 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE # 


noire très-fine, couleur produite par les excrêments, celte 
mine est fort mince et dessinée très-neltement ; à l'en- 
droit où la chenille a détaché l’épiderme pour se nourrir, 
il existe une large tache complétement décolorée. La 
chenille attaque ainsi plusieurs feuilles successivement. 
on en trouve même quelquefois deux à trois dans la 
même feuille. Lorsqu'elles ont atteint leur développe- 
ment, elles abandonnent leurs mine: et descendent au bas 
des tiges de la plante afin de sy chrysalider. Le papillon 
apparait quinze à vingt jours après. 

La chenille à trois lignes de longueur, elle est d'un jaune 
pâle transparent. la ligne dorsale est visible. la tête petite 
et rougeñtre est bordée de brun plus foncé; le premier 
segment présente un renflement vers le bas de manière 
quil semble y avoir un léger étranglement eutre ce seg- 
ment et la lête, l'anneau anal est revêtu d'une petite 
plaque brune assez pèle. 

J'ai dessiné dans la planche 4Il : une feuille d’épilobe 
attaquée par,la chenille, fig. 2a ; puis 11 chenille elle-même 
avec un assez fort grossissement, fig 2. 


Transformations de la Scythris inspersella. 7. 


Les ‘mœurs des chenilles de cette espéce sont assez 
curieuses à étudier, et quoiqu'elles aient été élevées déjà 
et que par conséquent leur nourriture soit connue, 
elles n'ont jamais je pense été figurées, je crois qu'il y a 
utilité à le faire, afin de distinguer cette espèce d’autres 
vivant sur la même plante. 

Cette chenille vit en société sur l'épilobe; elle rassemble 
et entoure l’extrèmité des feuilles d’une sorte de tissu 


#4 ANNALES 


blanchâtre, semblable à une toile d'araignée. et parsemé 
d'excrêments; à l'abri sous cette espece de tente, elle atta - 
que les feuilles par les bords, et ne les abandonne que 
lorsqu'il n'en reste que les nervures du milieu Jai trouvé 
ces chenilles avee M. Fologne le 8 juillet à Groenendael, 
près de la station, elles avaient déjà atteint presque toute 
leur taille et se chrysalidèrent quelques jours après, j'ob- 
tins les premieres éclosions le 26 du même mois. 

La chenille, très-vive, a seize pattes et varie du brun 
clair, au brun rougeñtre foncé ; sa tête est noire très 
luisante ainsi que les deux plaques formant l’écusson. et 
les tâches latérales sur le premier anneau; la ligne dor- 
sale est claire ainsi que deux autres bandes étroites sur 
les côtés, chaque anneau présente encore quelques points 
noirs, surmontés de bouquets de poils ; l'anneau anal est 
d'un brun presque noir ; la chrysalide rougeätre pale, est 
enveloppée d’un tissu soyeux. L’insecte parfait est repré- 
senté par Schâffer, pl. 922. 

J'ai dessiné dans la planche II : 

Fig. 1 d, un bouquet de feuilles d’épilobes attaquées par 
les chenilles. 

Fig. {, la chenille grossie. 

Fig. { a, un anneau de la chenille. 

Fig 406, la chrysalide grandeur naturelle dans son en- 
veloppe soyeuse. 

Fig. 1 c, la chrysalide grossie. 


Transformations de la Coleophora succursella, Schäffer. 


Le 15 juin (1860), en cherchant le long des talus qui 
bordent un chemin sablonneux à Uccle. les chenilles de 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 


Pterophorus scarodactylus, H.. sur l’artémise (Artemisia 
campestris). Je rencontrai très-communément de longs 
fourreaux ,d’un jaune d ocre, presque cylindriques avee un 
étranglement vers la partie contournée de la bouche, et 
ayant leur bout anal aplati et triangulaire. Ce fourreau res- 
semble beaucoup à celui de la Solitariella; la chenille mine 
l'extrémité des feuilles de l’artémise et produit de grandes 
tâches jaunâtres. Comme je n’ai observé ces chenilles 
qu’au mois de juin de cette année, et que j'en ai obtenu 
les premières éclosions le 12 juillet, j ignore comment 
elles hivernent ; elles se tiennent touiours à la face infé- 
rieure des feuilles. 

Lorsqu'arrive le moment de se chrysalider. les chenilles 
fixent leurs fourreaux sur les tiges des plantes, sur des 
arbres voisins, ou même sur les feuilles. Comme elles 
vivent en société il est facile de les capturer, il n’est pas 
rare d'en voir quinze à vingt sur une seule plante. Le 
papillon est paresseux, lourd et vole très-peu, ce qui 
explique la peine qu’on a de le trouver; d’après le grand 
nombre de feurreaux que j'ai rencontré il doit être très- 
commun partout où croit sa plante nourricière. 

La chenille à de trois à quatre lignes de longueur, elle 
est d’un jaune päle, avec la tête d’un brun rougeàtre, le 
second segment porte une plaque de même couleur séparée 
par la vasculaire, la base de cette plaque est noire, ainsi 
que les taches du troisième segment. il y en a quatre trian- 
gulaires au milieu, et deux petites taches sur les cotés à 
la hauteur des stigmates, le quatrième segment porte au 
dessus deux taches noires presque rondes, le segment anal 
est recouvert d'une plaque cornée noire, luisante. 

Cette chenille à six pattes écailleuses, huit membra- 
neuses, et la paire de crochets au dernier segment. 

La chrysalide a les anneaux rougeîtres et les enveloppes 


#5 ANNALES 


des aile, brunes, les extrémités de ces dernières sont déta 
chées du corps; la chrysalide devient incolore apres l’é- 
closion. 

Cette espèce nouvelle pour la faune de Belgique n’était 
pas connue de M. Stainton, lorsqu'il publia le 4me vol. 
de son magnifique ouvrage intitulé Histoire des Tinéides, 
il la cite en indiquant les espèces qui vivent sur larté- 
mise, mais fait précéder le nom d’une astérique indiquant 
qu’il n'avait pas vu l’insecte parfait. 

Il a été nommé et figurée par Schâffer, pl. 887. 

Le papillon se rapproche de la Coleophora otitæ (Leller). 
mais il est un peu plus pelit. 

J'ai dessiné planche ÂlI : 

Fig. 4 a, le fourreau grossi. ' 

Fig. 4. la chenille. 

Fig. #c, une feuille d'artemisia campestris avec un 
fourreau attaché. 

Fig. 4 b, la chrysalide grossie. 


Transformations du Plerephorus searodactylus. H. 


Ce Ptérophore à été excessivement commun cette an- 
née à Groenendael et à Uccle, c’est dans cette dernière 
localité que je pris le 15 juin dernier (4860). une grande 
quantité de chenilles que je reconnus plus tard pour être 
celles de cette espèce. 

J'obtins les premières éclosions le 4 juillet suivant; on 
voit par conséquent que ce Ptérophore subit ses transfor- 
mations dans un espace de temps très court. 

La chenille qui rassemble à l'aide de fils les extrémités 
d'une feuille de l’artemise (Artemisia campestris). en 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. #1 


rouge le parenchyme par grandes plaques en commencant 
par le milieu ; sa démarche est lente, elle ne quitte pas la 
plante sur laquelle elle est née. 

Les feuilles qu'elle ronge et flétrit trahissent sa pré- 
sence, il serait fort difficile de la voir sans cela, sa cou- 
leur verte se confondant avec celle de la feuille; cette 
cheuille a la tête rougeâtre et fort petite, six pattes écail- 
leuses, huit membraneuses, et les crochets au dernier 
anneau ; chaque segment présente en outre plusieurs tu- 
bercules saillants, surmontés de bouquets de poils longs 
et blanchâtres, puis au milieu, une tache triangulaire 
noire se séparant en deux pointes par le bas, avec un 
point noir de chaque côté. 

Lorsque l’époque de sa transformation en chrysalide est 
arrivée, elle se fixe par la queue à la nervure du milieu 
d’une feuille, le changement qui s'opère alors est si peu 
sensible qu'il faut y regarder de près pour s'en aperce- 
voir, la chrysalide étant verte et velue comme la chenille. 
et presque de la mème dimension, elle reste une hui- 
taine de jours dans cet état, puis enfin apparait l'insecte 
parfait , la chrysalide alors devient incolore et transpa- 
rente. 

J'ai figuré planche {L, fig. 5 a : une feuille de l’artémise 
rongée par la chenille avec une chrysalide attachée, gran- 
deur naturelle. 

Fig. 5, la chenille grossie. 

Fig. 3c, un anneau de la chenille fortement grossi. 

Fig. 5 b, la chrysalide grossie. 


55 ANNALES 


OBSERVATIONS DIVERSES 


Par M. FOLOGNE. 


Variétés de la PAEDISCA FOENEANA. 


Au commencement du printemps je trouvai avec 
M. Huygens des chenilles dans les racines de l’artémise. 

Ne sachant à quelle espèce elles appartenaient nous en 
primes un assez grand nombre et les élevames avec soin. 

Il n'en sortit à notre regret que des Pæœdisca f«æneana ; 
nous pensions avoir trouvé une espèce moins commune. 
Dans le nombre de nos éclosions nous eûmes cependant 
plusieurs variétés qui nous firent oublier notre déception. 
La plus remarquable (planche E, fig. # d) est celle dont le 
dessin blanc remplacé par la couleur du fond des ailes 
nest presque pas visible. Les autres font le passage de 
celle-ci au type de Pespèce. 

La chenille vit et se chrysalide dans les tiges comme 
les Gortyna; en se préparant une ouverture pour l'éclosion 
du papillon. (PI. I, fig. # à, b, c, e.) 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 39 


Chenille de la SESIA ICHNEUMONIFORMIS. 


J'ai trouvé plusieurs chenilies de cette espèce dans les 
racines d’un vieux chêne. Leur manière de vivre est sem- 
blable à celle des autres sesies, elles rongent le bois et se 
chrysalident dans une coque composé de bois maché et 
de soie. 

Cette espèce a dû être assez commune aux environs 
de l'arbre où j’ai pris mes chenilles ; car j’ai observé plus 
tard beaucoup de chrysalides écloses à moitié sorties du 
bois. (PI. I, fig. a, b, c.) 


Chenille de HARP£LLA PROBOSCIDELLA, Suez. : 
MAJORELLA, Tr. 


Cette chenille observée depuis l’an passé par M. Breyer, 
qui en avait obtenu des insectes parfaits, a été retrouvée 
par moi cette année, et j’en donne la figure pl. E, fig. 5. 

Elle a quelques rapports avec la chenille de H. Brac- 
teella par la forme et les couleurs; mais ‘elle en diffère par 
sa grande taille et surtout par sa manière de vivre. Brac- 
leella se tient sous les écorces détachées entre des fila- 
ments soyeux blancs, tandis que Proboscidella pénètre 
bien avant dans le bois mort et y creuse des galeries ta- 
pissées de soie entre-mêlée de débris de bois. 

Cette chenille nait avant l'hiver car on la trouve déjà 
grande au mois de mars. 


60 ANNALES 


ESPÈCES NOUVELLES POUR LA BELGIQUE. 


PSYCHE OPACELLA, HS. 


J'ai observé tous les ans,depuis 4857, les fourreaux de 
cette espèce dans un bois de sapins près de La Hulpe. 
Pendant les premières années elle était assez commune et 
j'en récoltais chaque printemps une quarantaine, dont je 
n’obtenais que des papillons femelles. 

Au mois de mars dernier, je recherchai encore cette 
espèce avec M. Huygens, mais nous n'en trouvàmes plus 
que six fourreaux dont il sortit enfin deux papillons mâles. 

Je ne crois pas qu’il y ait réellement un si petit nom- 
bre de mâles pour autant de femelles, je pense plutôt que 
les chenilles des mâles doivent se tenir ailleurs qu'où se 
trouvent celles des femelles, peut-être montent-elles da- 
vantage sur les arbres d'où le papillon ailé peut descendre 
pour chercher sa femelle. 

Les fourreaux sont composés de pièces d’aiguilles de 
sapins placées longitudinalement; ils se fixent sur les 
troncs de sapins ou sur les tiges des bruyères et autres 
arbrisseaux. Je fai pu découvrir de quoi la chenille se 
nourrit. 


PTEROPHORUS MICRODACTYLUS, H. 


J'ai rencontré communément cet insecte, en mai à Groe- 
nendael, dans les fonds humides ou croit l’Eupatorium 
cannabinum : la chenille vit dans les fleurs de cette 
plante. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE GI 


CEMIOSTEMA LABURNELLA. 
La chenille est très-commune au parc de Bruxelles et 


dans tous les jardins où il y a des Cythisus laburnum. J'en 
ai obtenu plusieurs éclosions cette année. 


SCHRECKENSTEINA MISCELLA, H. 


Je n'ai trouvé qu'un seul exemplaire de cette espèce à 
Namur, le 26 août dernier. 


(2 ANNALES 


QUELQUES PETITS DÉTAILS 


SUR LA 


TRANSFORMATION ET LA MANIÈRE DE VIVRE 


DE DIFFÉRENTES ESPÈCES 


DE LEPIDOPTÈRES, 


PAR LE DOCTEUR BREYER. 


LIMENITIS SYBILLA. 


L’œuf est déposé vers l'extrémité apicale d’une 
feuille de chrèvrefeuille ; rarement il y en a deux sur 
la même feuille. La femelle choisit de préférence des 
petites plantes. La petite chenille entame la feuille du 
côté de la pointe, elle est très-sobre de nourriture et 
la feuille sur laquelle elle est née suffit à son entretien 
jusqu'à l'automne ; cette feuille se trouve alors réduite 
à deux petits lambeaux vers le pédoncule; pour hi- 
verner la chenille se place sur ce pédoncule et ramène 
au-dessus d'elle les deux lobes de la feuille pour se 
former un petit tube; les pédoneules qui servent à 
cet abri ne tombent pas pendant l'hiver; les cueillir 
au premier printemps est le moyen le plus court 
pour prendre la chenille; celle-ci est alors d’un jaune 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 


sale, d’une forme resserrée et munie des proéminences 
épineuses du premier printemps : elle quitte son abri, 
prend quelque nourriture, change de peau, prend 
l'uniforme que nous lui connaissons, devient vorace, 
grandit rapidement et se tient très-cachée sur la 
plante. 


VANESSA CARDUI. 


Cette espèce avait disparu presque complètement 
des environs de Bruxelles depuis plusieurs années. 
Elle à réapparu faiblement en automne 1859. Elle a 
été assez fréquente en 1860. — Il serait curieux de 
savoir si dans d’autres localités du pays les mêmes 
phénomènes aient été observés. 


LIPARIS AURIFLUA. 


Que les jeunes chenilles de Chysorrhoea vivent en 
société et hivernent sous un tissu commun, c'est un fait 
fortconnu; les auteurs semblent supposer à Auriflua une 
manière de vivre analogue; il n’en est cependant rien. 
Elles se dispersent au contraire dès leur sortie de l'œuf 
et quand l'hiver arrive chacune d’elles cherche un 
abri dans les fentes de l'écorce et contre les angles 
des branches en s’enveloppant d’un petit cocon de 
soie blanche dans lequel elles hivernent. 


BOMBYX ARIÆ. 


En battant des petits chênes aux environs de 
Bruxelles, j'ai trouvé ce printemps une chenille de 
Gastropacha à l’état adulte qui m'était parfaitement 
inconnue ; je ne la croyais pas si près de sa métamor- 
phose el je regrette aujourd'hui, plus qu'alers, de 
l'avoir trouvée chrysalide le jour où on devait en faire 
le dessin. Je me rappelle cependant qu’elle était uni- 
formément couverte d’une pelisse soyeuse brune à 
reflet violet, et que la séparation des anneaux mon- 
trait une ligne dorée comme la chenille de Rubi 
avant sa dernière peau. Elle était d’une forme 
beaucoup plus courte que les chenilles de Cratægi, 
sans le moindre dessin longitudinaire; elle avait 
formé une coque crachée qui ne se distingue en 
rien des coques de Cratægi et de Populi; il m'en est 
sorti au mois de septembre une femelle qui se rap- 
porte parfaitement à la description et au dessin 
donnés pour G. Ariæ'; elle est d’une coloration foncée, 
plus grande, à écailles plus rudes que chez G. Cra- 
tægi et la bande transversale forme au milieu un 
petit v dont l'angle est dirigé vers l'attache de 
l'aile; la coloration foncée a beaucoup diminué 
en séchant et le brun presque noir est devenu un 
noir presque roux; j'ai comparé plus tard les figures 
que Herrich Schaffer donne de la chenille de cette 
espèce, elles ne ressemblent en rien. ni comme forme, 
ni comme habit, à la chenille que j'avais trouvée; le 
temps d’éclosion coïncide parfaitement avec celui 
de Cratægi. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 


HARPYIA MILHAUSERI. 


Cette espèce est beaucoup moins rare dans nos 
environs qu’on ne le suppose à l'ordinaire; elle vit 
dispersée et très-cachée. Sa chenille ne descend de 
l'arbre que pour se chrysalider ; dans ce but, elle 
arrache d’abord rapidement quelques lichens à droite 
et à gauche pour s'en couvrir; sous cette voute pro- 
visoire, elle forme sa coque qui est analogue à celle des 
autres Harpyia. J'ai observé en captivité deux che- 
nilles pendant ce travail, au bout d’un quart d'heure 
elles avaient cessé d’être visibles à l'œil, au bout de 
quelques heures, leurs coques étaient durcies et il n’y 
avait que le toucher qui püt faire retrouver la place 
du cocon.fOn comprend la difficulté, ou pour mieux 
dire, l'impossibilité de trouver dans la nature des 
chrysalides aussi bien cachées. Ochsenheimer dit que 
le cocon @st moins fort que celui de Vinula et par 
cela même très-exposé à devenir la proie des oiseaux. 
« Depuis dix ans, ajoute-il, j'ai trouvé les coques 
vides par centaines, une seule fois, j'ai élé assez heu- 
reux pour apporter une chrysalide, » Je cite cette 
erreur plaisante, comme un exemple de la facilité 
avec laquelle l'imagination peut égarer le meilleur 
observateur : la différence de la dureté entre les deux 
cocons ne retiendra jamais le bec d’un oiseau 
qui sait parfaitement entrer dans le bois pour en 
extraire les larves des coléoptères. Voici ce qui en 
est : le Bombyx perfore sa coque vers le tiers anté- 
rieur; pendant l'été les lychens faiblement attachés 
s’éparpillent peu à peu; la coque mise à nu est lui- 
sante et se distingue assez facilement du tronc surtout 
après les pluies d'automne. Le collectionneur Îles 


se ANNALES 


trouve alors facilement et en les prenant pour des 
coques fraiches il cherche une cause à son désappoin- 
tement; un trou presque au milieu, les restes de la 
peau de la chrysalide; alors l'imagination lui fait 
voir des oiseaux qui ont bu son trésor; la quantité 
des coques vides est la seule preuve que je puisse don- 
ner contre la rareté de l'espèce. M. Donckier de Liége 
a fait fructifier au bois. une femelle qui lui est éclose; 
il a pris trois mâles, il en aurait pris plusieurs sil 
avait voulu attendre plus tard, il était onze heures 
passé quand le premier mäle est venu, ce vol tardif 
est une autre cause pour laquelle nous rencontrons 
celle espèce si rarement. 


CUCULIA GNAPHALIT. 
: e 

J'ai trouvé cet été deux chenilles de cette espèce 
qui n'a pas encore été indiquée dans notre catalogue. 
Bien que nos chrysalides ne soient pas encore sorties, 
je me crois autorisé à publier ce fait parce que la 
forme et le dessin particulier de cette chenille n'ad- 
meltent point facilement d'erreur. 


HIBERNIA RUPICAPRARIA. 


Déjà dans le catalogue des Géométrides j'ai indiqué 
que celle espèce appartient chez nous au printemps; 
J'affirmais alors d’après les observations de M. Defré 
et d'autres collectionneurs. L'année passée quel- 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 67 


ques femelles m’élaient écloses et cette année beaucoup 
de femelles et quelques males de cette espèce dans la 
première moitié de février ; les chrysalides n'avaient 
pas élé transportées en chambre chaude etle ten:ps de 
leur éclosion peut avoir été hâté tout au plus d’une di- 
zaine de jours. La quantité des femelles qui me sont 
écloses m'a paru bien disproportionnée au nombre 
des mâles; sur une vingtaine de femelles je n’ai 
obtenu que sept mâles dont deux mal développés. — 
Est-ce là un phénomène qui se retrouve dans la 
nature ou un résultat de la conservalion de la chry- 
salide dans un endroit trop sec? 


COX ANNALES 


LÉPIDOPTÈRES 


OBSERVES EN BELGIQUE, 


Par M. Jures COLBEAU. 


Satyrus Briscis, L. 
Un exemplaire pris le 27 août sur une colline aride 


près d’Arlon. 
Tortrix Rutilana, H. 
Tinagma Transversella , 7. 


Argyresthina Abdominalis, 7. 
Ces trois espèces ont été trouvées à Genck, dans la 


Campine limbourgeoise, le 25 juillet 1860. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 69 


OBSERVATIONS 


SUR LA 


DÉCOUVERTE ET LES MOEURS 


D'UN HYMÉNOPTÈERE 


# 


(Eurylabus dirus), 


par J. SAUVEUR. 


M. le professeur Wesmael a analysé en 1853, dans ses 
« descriptions et annotations sur les Îchneumones Pla- 
« tjuri Europæi (*) » , d’après un exemplaire mâle appar- 
tenant au musée royal de Stockholm, un ichneumon 
nouveau pour la science, auquel il a donné le nom de 
« Eurylabus dirus »; plus tard, en 1857, ayant recu du 
Valais une femelle du même hyménoptere, il a reproduit 
et complété la description de l'espèce dans ses « Ichneu- 
monologica otia (°) ». 

J'ai été assez heureux pour recueillir en Belgique plu- 
sieurs individus de cette espèce, dans les circonstances 
que j'indiquerai ci-après. 


(1) Bulletin de l'Académie des Sciences de Belgique. l'* série, t. XX, n°11. 
(2) Id. id. 2° série, t. Il, n° 6. 


70 ANNALES 


Les larves des Eurylabus dirus que j'ai observés, vivent 
à l’état de parasites dans les chrysalides du Bombyx 
lanestris. L’ichneumon mére, apres la fécondation, dépose 
à l’aide de sa tarière un œuf unique dans le corps d'une 
des chenilles du lépidoptere que je viens de citer; cet 
œuf éclot dans le mois de juillet ou le mois d'août, et 
produit une larve qui, selon mes prévisions. naît dans la 
peau deséchée dont la chenille s’est dépouillée avant sa 
transformation en chrysalide, et pénètre ensuite dans 
cette derniere pour y puiser les substances grasses propres 
à son alimentation; la durée de temps qui s'écoule entre 
l'apparition de la larve et celle de Pichneumon ailé est de 
neuf mois environ; c'est dans la chrysalide nourricière 
que les différentes métamorphoses ont lieu ; Pinsecte par- 
fait, une fois développé, se dégage. en mai ou juin de 
l’année suivante, de l'enveloppe étrangère dans laquelle 
sa larve à vécu, et perce la coque extérieure de la chrysa- 
lide pour chercher sa nourriture dans l'air libre et y 
propager son espece. 

Voici les faits qui m'ont porté à croire, sauf vérification 
ultérieure, que l'œuf de l’ichneumon dont il s’agit n’éeclot 
pas dans la chrysalide, laquelle, par conséquent, serait 
viable au moment de sa formation, n'étant livrée que 
plus tard aux atteintes du parasite : 

Lors de l’excursion entomologique que j'ai faite à 
Dinant dans le cours du mois de juillet 1860, et dont il a 
été rendu compte dans les Annales de la Société, pai 
recueilli pres de cette ville, sur les penchants escarpés de 
la route de Philippeville, une trentaine environ de che- 
nilles du Bombyx lanestris parvenues au dernier degré 
de leur croissance. 

Une vingtaine de ces chenilles n'ont point tardé à se 
chrysalider. 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 71 


Curieux de connaitre les nymphes de ce lépidoptère 
que je rencontrais pour la première fois. je dépouillai 
deux d'entre elles, huit ou dix jours après leur trans- 
formation. de la coque ovoïde qui les renfermait, et les 
débarrassai naturellement aussi des débris de la dernière 
peau desséchée. tandis que je laissai les autres dans leurs 
enveloppes protectrices. 

Dans cette situation, J'attendis l'époque d’éclosion de 
insecte parfait. 

Vers la fin du mois de mai suivant, un ichneumon 
(Eurylabus dirus) perça lune des coques, un second 
parut le lendemain , puis un troisième, bref, de toutes 
les chrysalides que j'avais réunies, sortit un hyménop-: 
tère, à l'exception uniquement de celles que j'avais 
extraites de leur enveloppe peu de jours après leur méta- 
morphose. Ces deux dernières sont encore aujourd’hui 
(4 janvier 1862) saines et vivaces, et je compte en obtenir 
des insectes parfaits au printemps prochain. 

A moins que le hasard n’ait précisément préservé des 
atteintes de l’ichneumon mère, les deux chenilles dont j'ai 
examiné les nymphes en premier lieu, ou n'ait produit 
l'avortement des œufs qu’elles récélaient, on est amené à 
conelure de ce qui précède qu’en extrayant les chenilles 
de leur milieu nature!. jai détruit préventivement la 
cause qui a produit la destruction des autres. 

Cette cause résidait dans l'existence prochaine des 
larves voraces de l'hyménoptère : celles-ei devaient donc 
se trouver, sans doute encore à l'état d'œufs, dans la peau 
dont la chenille s'est dépouillée au moment de sa dernière 
métamorphose. et que J'ai écartée de la chrysalide à 
laquelle cette peau était plus au moins adhérente. 

Si ces conclusions sont fondées, l’£Eurylabus dirus 
femelle ne fixerait ses œufs que dans la peau même 


72 ANNALES 


de la chenille ou, tout au plus , à la surface interne de 
celle-ci, et non plus profondément. 
Si je rappelle ce fait, ce n’est pas qu'il présente à mes 
yeux un intérêt bien scientifique; mon seul but est 
d’appeler l'attention des entomologistes qui élèvent les 
chenilles de lépidoptères, sur le point de savoir si, peut- 
être, en procédant à l'égard de toutes les chrysalides 
comme je l'ai fait à l'égard de celles dont j'ai parlé plus 
heut, ils ne préserveraient pas. au moins certaines d'en- 
tr'elles, de la destruction trop fréquente occasionnée par 
les ravages des larves d’ichneumons. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 73 


PROCES-VERBAL 


DE LA 


SEANCE DU 23 SEPTEMBRE 1861, 


La séance est ouverte à 11 heures. 

Sont présents : M. Fologne, Président; MM. Breyer, 
de Thysebaert, de Selys-Longehamps, Defré, Andries, Col- 
beau, Sauveur, Mors et Weyers. 

M. Weyers remplit les fonctions de secrétaire. 

Le Président lit le rapport suivant sur les travaux et 
l'administration de la Société pendant l’année 1860-61 : 


Messieurs, 

Après une année sociale employée utilement aux tra- 
vaux entomologiques et. durant laquelle nous avons étendu 
le cercle de nos connaissances, j’éprouve de la satisfaction 
à venir rendre compte à l'assemblée générale de la situa- 
tion et des progrès faits par la Société. 

Nos relations avec les sociétés étrangères se sont éten- 
dues sensiblement et notre bibliothèque s’est enrichie de 
publications remarquables faites par les Sociétés entomo- 
logiques des Pays-Bas, de Berlin, de Stettin. d'Oxford et 
Cambridge, et de la Société royale des sciences de Kænigs- 
berg. 

Plusieurs membres effectifs et honoraires ont aussi con- 


74 ANNALES 


tribué à augmentation de notre bibliothèque en faisant 
hommage à la Société de leurs travaux ; ces donateurs 
sont MM. de Selys-Longchamps, De Borre, Candèze, Col- 
beau, Bourdon, Dorhn, Stainton, Bertholini, Bellier de la 
Chavignerie, Snellen Van Vollenhove et d' sten Sacken. 

J'ai à constater l’admission de quatre nouveaux mem- 
bres effectifs MM. Bellier de la Chavignerie, Lambotte, 
Hess et Puls; ainsi que les démissions présentées par 
MM. Mallet et Ode. Trois autres membres qui depuis 
longtemps n’ont plus satisfait à leurs engagements doi- 
vent être considérés comme ne faisant plus partie de la 
Société. 

Quatre nominations de membres honoraires étrangers 
ont été faites; ce sont celles de MM. Boisduval et Léon 
Fermaire en France, M. Kraal{z en Prusse et M. Snellen 
Van Vollenhove en Hollande. 

Nos conférences mensuelles ont été tenues régulière- 
ment ; dans l’une d'elles il a été décidé que les personnes 
étrangères à la ville, présentées par un membre de la So- 
ciété pourraient assister à ses séances. 

Une proposition a aussi été faite pour organiser des ex- 
cursions entomologiques le lendemain des séances men- 
suelles; plusieurs membres ont pris part à ces promenades 
et ont rendu compte des résultats qu'ils ont obtenus. 

La plus grande partie du temps de nos réunions men- 
suelles a été consacré à la lecture et l'examen des mé- 
moires présentés, aux communications faites verbale- 
ment et aux exhibitions d insectes. 

Nous espérions l’an dernier pouvoir publier no; Annales 
par semestre, mais les difficultés que Padministration a 
rencontrées dans l'exécution de celte mesure l'ont engagé 
à continuer les publications annuelles. Nous avons aussi 
renoncé au système de contrat par lequel nous abandon- 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 75 


nions à l'éditeur la moitié des exemplaires pour couvrir 
en partie les frais de la publication. 

Par le contrat actuel nous restons propriétaires de tous 
les volumes et en les mettant dans le commerce nous reti- 
rerons tôt ou tard les bénéfices de la vente. 

L’excédant des recettes sur les dépenses s'élève à 
fr. 710-59, et il reste 152 fr. à recouvrer des rétribu- 
tions arriérées ; notre avoir est donc de fr. 862-59 dont 
nous devrons déduire environ 600 fr. pour l'impression 
du De volume en y comprenant le coloriage de la plan- 
che II du €, soit net 260 fr. environ. 

Comparativement aux années précédentes notre situa- 
tion financière est bonne, et il n’y a pas lieu encore de 
porter la rétribution annuelle à un chiffre plus élevé que 
12 francs; mais il sera peut -être nécessaire de majorer 
le prix de vente des volumes contenant dés planches. Les 
frais occasionnés par la gravure de celles-ci ont été cette’ 
année supportés en grande partie par leurs auteurs ; mais 
nous ne pouvons espérer toujours une semblable généro- 
sité et nous devrons tàcher de donner plus d'importance 
aux volumes qui suivront. 

L'existence de la Société dépend de ses publications qui 
peuvent seules l’aider à étendre ses relations et lui don- 
ner par voie d'échange une bibliothèque pour se tenir au 
courant des découvertes qui se font en dehors du pays. 

Nous pouvons apprécier déjà les services rendus par les 
nouvelles commissions nommées dans les réunions meu- 
suelles pour l'examen des mémoires présentés. Cependant 
il est à souhaiter que la partie du réglement relative à cet 
objet soit completée par l'addition d’un article qui mette 
à couvert la responsabilité de ces commissions. La rédac- 
tion de cet article pourrait être conçue en ce sens : « Quand 
« un mémoire aura été définitivement adopté, l’auteur 


13 


76 ANNALES 


. ne pourra y faire aucune espèce de changement , de 
« suppression ni d’addition sans lassentiment de la com- 
« mission qui a proposé l'admission du travail. Une fois 
« le mémoire livré à l’imprimeur aucune modification 
« quelconque ne pourra plus y être apportée. » 

Messieurs, tant qu’une mesure semblable ne sera pas 
prise , les garanties que nous avions cru obtenir par les 
prescriptions de l’article 5 du dernier supplément de nos 
statuts, pourront être rendues illusoires et on se refusera 
avec raison à faire partie des commissions d'examen qui 
sont en définitive responsables des travaux qu’elles ap- 
prouvent. Outre ces considérations l'article que je propose 
permettra de faire paraître à l'avenir nos Annales en temps 
opportun. 

Je dépose en même temps une seconde proposition ainsi 
conçue : aucun travail renvoyé à son auteur, soit parce 
- « qu'il n’est pas jugé digne de la publication, soit parce 
« qu'il exige un remaniement, ne peul être représenté 
« avant l'expiration d’un délai de trois mois. » 

Il est de mon devoir maintenant de rendre compte de 
l'état de nos collections. Celle des coléoptères à reçu une 
augmentation notable de vingt-quatre boites d’insectes 
donnés par M. Mathieu , qui a droit à nos remerciements 
pour ce don important. 

Les Lépidoptères et les Odonates seuls ont été classés, ils 
n'ont pas reçu d'additions. À propos de ceci, Messieurs, 
je me permettrai de soumettre à votre examen une autre 
proposition que je considère comme très-importante pour 
notre avenir. 

Il a été entendu à l’époque de la fondation de notre So- 
ciété; qu'une collection, la plus complète possible d'insectes 
des différents ordres, serait formée et mise à la disposition 
des membres. 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 77 


Jusqu’aujourd’hui ce projet n’a reçu qu'une exécution 
très-reslreinte et cependant cinq années se sont écoulées 
depuis notre fondation. A quoi faut-il attribuer eet état 
de choses? a une seule cause, selon moi : à ce que les 
mesures adoptées pour la conservation des insectes de la 
Société sont vicieuses. 

Je suis convaineu que si chacun de nous avait la certi- 
tude que les dons qu’il offrirait à la Société seraient soi- 
gneusement classés et entretenus, la formation des collec 
tions serait immédiatement assurée. 

Aujourd'hui. tout ce qui concerne le classement et la 
conservation est confié à un seul membre de la Société et 
la conséquence nécessaire de cette charge excessive que 
l’on n’accepte que par pure complaisance, est de rendre 
la conservation à peu près nulle. 

Un seul conservateur ne peut bien s'occuper de l’arran- 
sement de tous les ordres . outre que ce serait exiger de 
lui le sacrifice de tous ses moments de loisir ou du temps 
qu’il peut employer à ses travaux, il faudrait encore pour 
qu'il puisse bien le faire qu'il eût la connaissance spéciale 
de tous les ordres. 

Le seul moyen d’après moi, de rémédier à cet inconvé- 
nient est de répartir la besogne entre ceux de nous qui 
s’occupent de l'étude des diverses familles d'insectes et de 
laisser à chacun d’eux le soin de former et conserver la 
partie de collection qui lui sera confiée. 

Je fais ici un appel au zèle et au dévouement des mem- 
bres de la Soriété. Sans doute chacun de nous a ses oceu- 
pations privées qui réclament une grande partie de son 
temps, mais chaeun aussi doit apporter son contingent au 
travail commun. Nous avons adopté pour armoiries la 
ruche emblématique, soyons fideles à notre blason! 

J'ai l'honneur de vous proposer, Messieurs, de répartir le 


78 ANNALES 


travail du classement et de la conservation de nos insectes 
entre plusieurs membres ayant chacun sa partie spéciale. 
soit pour cette année deux conservateurs pour les Lépi- 
dopteres qui sont l’ordre dont nous possédons le plus 
grand nombre d'insectes ; l’un des deux s’occuperait uni- 
quement des Micro-Lépidoptères. 

Il suflirait ensuite que deux autres membres compé- 
tents veuillent se charger de l’arrangement des coléoptères, 
hémiptères, etc. 

Le nombre des conservateurs pourrait être augmenté 
quand nos collections auront acquis plus d'importance. 

Il va sans dire que ce travail ne saurait être rendu obli- 
gatoire. mais sera confié à ceux d’entre nous qui voudront 
bien s’imposer le léger sacrifice que je leur demande dans 
l'intérêt de tous. 

Ma proposition que je dépose sur le bureau est ainsi 
conçue : « chaque année l’assemblée générale désignera 
«un certain nombre de membres chargés respectivement 
« de compléter, de classer et de conserver une partie dé- 
« terminée de la collection. 

« Le Président de la Société dans son rapport annuel 

rendra compte des travaux de chacun de ces mem- 
« bres. » 

Messieurs, j'ai introduit dans mon rapport ces diverses 
propositions de changements à faire à nos statuts parce 
qu'elles se rattachent aux travaux faits pendant l'année 
et que l’assemblée générale peut seule prendre des déci- 
sions à cet égard. Je vous prierai même de prendre ces 
décisions réglementaires avant de procéder aux votes pour 
le renouvellement partiel de notre administration : parce 
que l’on connaîtra ainsi avant d'accepter un mandat, le 
règlement qu’il faudra suivre. 

Le cinquième volume de nos annales contient plus 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE RELGE 79 


d'observations que les volumes précédents qui ont été 
presque exclusivement composés de catalogues. 

Quelque important qu'il soit de constater quels sont les 
insectes qui habitent notre pays, il est plus intéressant de 
connaître leurs développements et leur manière de vivre; 
aussi nos publications ont elles gagné sous ce rapport et 
les planches coloriées qui complètent les observations 
faites y donnent aussi plus de valeur. 

Messieurs Breyer et Becker ont fait graver à leur frais 
les planches qui concernent leurs travaux et nous leur 
devons des remerciements pour cette générosité. 

Les excursions entomologiques que plusieurs de nous 
ont faites dans diverses localités ont amené la décou- 
verte d’un nombre remarquable d'espèces nouvelles pour 
le pays. 

Il en sera rendu compte dans les volumes à venir. 

Les apparitions en grand nombre de certains insectes 
dans le pays et leur disparition successives pendant plu- 
sieurs années peuvent expliquer comment nous pouvons 
encore découvrir tant de choses nouvelles non prévues 
dans nos catalogues qui sont cependant le résultat de lon- 
gues recherches. Je citerai comme exemples le V. Prorsa 
que plusieurs de nous trouvaient il y a quinze ans au 
bois de la Cambre et qui a disparu depuis des environs de 
Bruxelles. Le Limacodes Asellus trouvé tres-communé- 
ment il y à cinq ans et qui est devenu introuvable. La 
Cloantha perspicillaris, au contraire, qui avait toujours été 
considérée comme très-rare et observée seulement à Ciney 
a été très-commune cette année à l'état de chenille. L'in- 
secte parfait a été trouvé en juin et une seconde fois le 
15 septembre en même temps que les chenilles ; ce qui 
semble prouver qe cette espèce a deux générations par an. 

Les chenilles de Thyatyra batis, après avoir été très 


80 ANNALES 


répandues il y a quatre ans, étaient devenues rares, elles 
ont reparu en quantité l’automne dernier avec celles de 
la T. Derasa, qui avait toujours été assez rare. La T. Batis 
a donné cette année une seconde génération très-abon- 
dante. 

Ces apparitions irrégulières, produites sans doute par 
les différences de température d'une année à l’égard de 
l’autre, sont assez curieuses à noter. car le froid. la sé- 
cheresse ou l'humidité, n’agissent pas de la même manière 
sur toutes les espèces. Nous pouvons encore remarquer 
cette année l'extrême fréquence des Pierides napi et rapæ, 
tandis que la Pieride daplidice, qui était assez commune 
lan dernier, est introuvable maintenant. 

Comme dernier exemple, je citerai la Scodonia belyiaria, 
qui indiquée en 1840 par M. Boisduval comme locale 
et propre à la Belgique n'avait plus été rencontrée jus- 
qu'au mois de mai 4861. 

Je termine mon rapport. Messieur:, en remerciant les 
membres du conseil d'administration du concours bien- 
veillant que j'ai rencontré en eux pour m'aider à remplir 
les fonctions dont la Société m'a honoré. et j'espère que 
nous continuerons à prospérer par la bonne entente et le 
travail qui nous conduira au but que nous nous sommes 
proposés en fondant la Société. 


L'ordre du jour appelle la discussion sur la première 
proposition faite dans le rapport ci-dessus : 

Après l’examen de diver; amendements présentés par 
MM. Ereyer, de Selys-Longchamps. Colbeau, Sauveur et 
_Mors, la proposition suivante est mise aux voix et 
adoptée : Les changements faits aux manuscrits après 
qu'ils auront été approuvés par une commussion, ne pour- 
ront jamais modifier le texte essentiel ; s'ils occasionnent 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 81 


des retards ou des frais, l’auteur en sera responsable. 

La deuxième proposition, après avoir été rédigée en ce 
sens, est adoptée à l’unanimité : Aucun travail renvoyé à 
son auteur, soit parce qu'il n’est pas jugé digne de la pu- 
blication, soit parce qu'il exige un remaniement, ne peut 
être représenté avant l'expiration de l'année sociale. 

La troisième proposition est adoptée de même à l’una- 
nimité en donsant la latitude au conseil administratif de 
s'entendre avec les personnes qai voudront bien se char- 
ger de l’arrangement des diverses collections de la So- 
ciété. M. de Selys-Longchamps offre de se charger de 
la conservation des Odonates et des Orthoptères; M. Col- 
beau , des Hémiptères ; M. Fologne. des Microlépidoptères : 
M. Sauveur, des Macrolépidoptères jusqu'aux Noctuélides 
compris ; M. Breyer, des Phalénides ; enfin MM. Mors et 
Weyers, des Coléoptères. 

L'assemblée procède ensuite à l’élection de quatre 
membres du conseil administratif en remplacement de 
M. A. De la Fontaine, Peteau. Becker et Singelée, 
membres sortants. 

MM. À. De la Fontaine, Peteau, Colbeau et Sauveur, 
sont nommés membres du conseil administratif pour l’an- 
née sociale 1861-62. 

Sont nommés membres de la commission de vérifica- 
üon des comptes, MM. de Thysebaert, Mors et Breyer. 

MM. Breyer et Fologne proposent à l'assemblée de déci- 
der qu'à l'avenir les Annales de la Société paraitront après 
la séance du 25 septembre, afin de pouvoir mettre chaque 
année. à la fin du volume, le rapport du Président sur les 
travaux faits pendant l’année. Cette proposition est adoptée 
à l'unanimité, et {a date du 1*" décembre est désignée. 

La séance est levée à une heure. 


et) HG Da — 


ga ANNALES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


TABLE DES MATIÈRES. 


Allocation et Rapport du président sortant sur les tra- 
vaux de la Société pendant l'année 1860. 

Liste des membres de la Société. . . 

Organisation administrative pour 1860-61. 

Dons offerts à la Société. 

Quelques mots sur le groupe ou la Énile Fe Psychides, 
par M. le docteur Breyer. Ù ; 

Compte rendu d'une excursion anne Ciel aux 
environs de Dinant et de Rochefort, par MM. Folo- 
gne, Sauveur, Colbeau et Peteau. : 

Insectes observés en Campine, pendant le mois ; d'août 
1860, par M. Léon Becker. . . . . 

Rapport sur les excursions entomologiques E bn 
la Campine anversoise, par MM. Fologne, Mors et 
Weyers . 

Observations sur ne nie de Dinde Én 
M. Léon Becker. 

Observations diverses, par . Folugne. dre. 

Quelques petits détails sur la transformation et la ma- 
nière de vivre de différentes espèces de Lépidoptéres, 
par M. le docteur Breyer. 

Lépidoptères observés en Belgique, Le M. J. Guibert 

Observations sur la découverte et les mœurs d'un Hy- 
ménoptère (Eurylabus dirus), par M. Sauveur 

Procès-verbal de la séance du 25 septembre 1861 


E.. rm (7 | HAINE ETS, s 


M. sul. 


* 


D'OANICNL — Scythris - Inspersella # 
2.-a-Schreckenstema - Raschkiella - Tisch 


TR Pterophorus - Scarodactylus 7 


Z- à. b:0.— Coleophora - Succursella 7 


Cros ou Tepouum 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÉTÉ  ENTOMOLOGIQUE 


BELGE. 


TOME SIXIÈME. 


ht 


VRE Xe 
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Nova fus 07 : 


— 


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BRUXELLES, 


TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. 


— 


1862 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BELGE. 


ANNALES 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BELGE. 


TOME SIXIÈME. 


BRUXELLES, 
TYPOGRAPHIE DE SEGHERS, 49, RUE DE NAPLES. 


1862 


Les opinions émises dans les Annales de la Société 
sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume 
aucunément la responsabilité. 


Déposé aux termes de la loi. 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 
BELGE. 


Les noms précédés d'un astérique (*) sont ceux des 
Membres fondateurs. 


MEMBRES EFFECTIFS. 


MM. 

* ApriAENs (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, 
à Bruxelles. — Entomologie générale. 

* Anpries (Joseph-Francois-Auguste), rentier, chaussée de 
Haccht, 48, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — 
Lépidoptères. 

Becxer (Léon), membre de la Société entomologique de France, 
rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles.—Lépidoptères. 

BeLzier de la CuaviGxeriE, membre de la Société archéologique 
d'Eure-et-Loire, des sociétés entomologiques de Berlin: 
de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, Paris. — 
Lépidoptères d'Europe. 

* Bouizcon (Jean-Baptiste), rue des Douze-Apôtres, 17, à 
Bruxelles. — Coléoptères et Hemiptères de Belgique. 

Bouizon (Jules), rue des Douze-Apôtres, 17, à Bruxelles. — 
Entomologie générale. 


6 ANNALES 


MM. 

Bourvon (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint- 
Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. 

* Brever (Albert), docteur en médecine, ete., boulevard de Wa- 
terloo, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. 
Canpeze, docteur en médecine, membre de la Société entomo- 
logique de France, membre correspondant de l'Académie 
royale de Belgique, etc., Liége. — Entomologie gé- 

nérale. 

Carroxnier, rue Rogier, à Schaerbeck, — Entomologie générale. 

Cuapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l'Aca- 
démie royale de Belgique, etc., Verviers. — Ento- 
mologie générale. 

CnanuiEr (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur- 
gien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de 
plusieurs sociétés savantes, faubourg Saint-Gilles, 19, à 
Liége. —Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. 

CLavareau (Camille), chaussée d'Ixelles, 95, à Ixelles. — Ento- 
mologie générale. 

* CouBeau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- 
gique de France, chaussée d'Etterbeek, 51, à Etterbeek, 
lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, 
Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. 

Cougeaux (Hippolyte), à Bruxelles. — Entomologie générale. 

Desonre (Alfred), candidat en sciences naturelles, à Jemmeppe 
(Liége). — Entomologie générale. 

De Czeexe (Jean-Baptiste), négociant, Quai aux foins, Bruxelles. 
— Lépidoptères d'Europe. 

DE Franouen (Charles), Huy. — Lépidoptères d'Europe. 

* De FRé (Pierre-Charles), premier commis aux hypothèques; 
rue de Diest, 44, Louvain. —Microlépidoptères. 

De LA FonTaIE (Alfred), rue Joseph I, 59, à Bruxelles. — Aptéres. 

* De La FonranE (Jules), conservateur des collections de l'Uni- 
versité à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménop” 
tères et Diptères. 

DEcvaux (Paul), docteur en médecine, etc., boulevard de l'Obser- 
vatoire, 43, à Bruxelles. — Entomologie générale. 

* DemouziN (Gaspard), membre de la commission administrative 


= 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


MM. 
du Musée de Mons, membre de la Société entomologique 
de France, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. 

* De Sezys-Lonccuamps (baron Edmond), sénateur, membre de 
l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres aca- 
démies et sociétés savantes, Liége, boulevard de la Sauve- 
nière, 54. — Névroptères (principalement Odonates indi- 
gènes et exotiques) et Lépidoptères d'Europe. 

* De Tuysepazrr (baron Charles), propriétaire, rue de Berlaimont, 
26, à Bruxelles. — Lépidoptères. 

DeyroLes, naturaliste, membre de la Société entomologique de 
France, rue de la Monnaie, 19, Paris. — Entomologie gé- 
nérale. 

DoncxiEr-Huarr (Ch.}, rentier, à Liége, rue Paradis, 15. — Lé- 
pidoptères. 

* D'Upexem (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, 
membre de l'Académie royale de Belgique, Boulevard de 
Waterloo, Bruxelles. — Anatomie et physiologie des in- 
sectes. 

Duorreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de 
Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, 
membre des Sociétés entomologiques de Paris, Stettin et 
Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères 
exotiques diurnes. 

ENGELMANN (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc., 
boulevard de l'Observatoire, 12, Bruxelles. — Lépidoptères. 

* FoLocxe (Egide), architecte, rue du Marais, 16, Bruxelles. — 
Lépidoptères d Europe. 

Guizzon (Charles), notaire, Ruremonde. — Entomologie générale. 

* Haxnon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, professeur à 
l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, Ixelles. 
— Entomologie générale. 

Hess (A), rentier, Bruxelles. — Lépidoptères. 

* Huun (Jules), propriétaire, place Sainte-Pharailde, Gand. — 
Coléoptères. 

JusTEN, négociant, rue Neuve, Bruxelles. — Entomologie générale. 

Lauporre (Philippe), place de la Comédie, Namur. — Entomolo- 
gie générale. 


8 ANNALES 


MM. 

Layen (Jean-Baptiste), docteur en médecine, membre de la So- 
ciété des sciences naturelles du grand duché de Luxem- 
bourg, etc., Luxembourg. — Entomologie générale. 

* Maraiœu (Ch.-M.-J.), docteur, membre de la Société entomo- 
logique de France, de la Société des sciences naturelles du 
Luxembourg, etc., rue de Loxum, 5, Bruxelles. — Co- 
léoptères et entomologie générale. 

Mie (Jules), faubourg de Saint-Gilles, Liége. 

* Mons (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- 
gique de France, rue d'Herenthals, 11, Anvers. — Coléop- 
tères et Lépidoptères. 

* Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 175, Schaerbeek, 
lez-Bruxelles. — Coléoptères. 

Pereau (Antoine), rue Royale, 173, Saint-Josse-ten-Noode. — 
Lépidoptères. 

Puzs (Jacques), pharmacien, place de la Calandre, 11, Gand. — 
Diptères. 

Purseys (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre 
de plusieurs sociétés savantes, rue de Naples, 55, Ixelles. 


— Coléoptères. 

RogLors (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, Schaerbeek. — 
Coléoptères. 

Rosarr (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, Ixelles. — Lépi- 
doptères d'Europe. 


* Secners (Alexandre), capitaine en retraite, rue de Naples, 49, 
Ixelles. — Entomologie générale. 

* Sauveur (Jules), rue de l'Union, 292, Saint-Josse-ten-Noode. — 
Lépidoptères. 

SInGELÉE (Henri), employé, rue du Chemin de fer, 44, Saint- 
Josse-ten-Noode — Coléoptères. 

* Tennsrenr (Aug.), rue de Tirlemont, 165, Louvain. — Coléop- 
tères. 

Wevyers (Joseph-Léopold), industriel, rue du Persil, 5, Bruxelles. 
— Coléoptères. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 9 


MEMBRES HONORAIRES. 


MM. 

Berrozini (Joseph), Bologne. 

Boisouvaz, docteur en médecine, membre des Sociétés oi 
de France, entomologique de France, impériale et cen- 
trale d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint- 
Jacques, 29, à Paris. 

Doux (E.-A.), président de la Société entomologique de Stet- 
tin, ete., à Stettin (Prusse). 

FarRmaIrE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, 
de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et- 
Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne 
et royale d'Edimbourg, licencié en droit, économe à l'h6- 
pital de la Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. 

HAGEN (Herman-Auguste), docteur, Kænigsberg (Prusse). 

Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur 
en philosophie, etc., à Berlin. 

LacorpaiRE, professeur de zoclogie et d'anatomie comparée et rec- 
teur de l'Université de Liége, etc., à Liége. 

SNELLEN VANVOLLENUOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, 
membre de l’'Acadéinie royale des sciences, président 
de la Société entomologique néerlandaise, conser- 
vateur au Muséum royal d'histoire naturelle à Leyde, 
Leyde, Breestraat, 276. 

Srainrox, membre de la Société entomologique de Londres, etc., 
Mountsfield Lewisham, près Londres. 

VanNDERMAELEN (Philippe), membre de l'Académie royale de 
Belgique, etc., Molenbeek-Saint-Jean, lez-Bruxelles. 

* WESMAEL, ne de l’Académie Tara de RÉISIQUE) etc, 
Saint-Josse-ten-Noode. 


MEMBRES CORRESPONDANTS. 


MM. 
DE Paranpr (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). 
D'Osren-Sacxen (baron Charles), membre du corps diplomatique 
de Russie, ete., Washington (Etats-Unis). 


12 


10 ANNALES 


MM. 

Guino (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar- 
gentine). 

Korren, employé au ministère, Saint-Pétersbourg. 

Luciani, ile Maurice. 

Lyon-Barner, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan- 
daise). 

Paipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, Paris. 

Vioza (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit- 
téraire de Buenos-Ayres, Buenos-Ayres. 


DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


ORGANISATION ADMINISTRATIVE 


POUR L'ANNÉE 1861-1862. 


MM. Fologne, président. 


MM. 


Andries, vice-président. 

De la Fontaine (Alfred), secrétaire-trésorier. 
Weyers, bibliothécaire el conservateur. 
Peteau. 


Colbeau. 
Sauveur. 


COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. 


De Thysebaert. 
Mors. 
Breyer. 


ANNALES 


DONS OFFERTS À LA SOCIÉTÉ. 


MM. 
ANDRIES. 


Baer. 


Borrbox. 


BREYER. 
CANDÈzE. 


COLBEAU. 


D' Epirr. 


Ds Serzys-Lonccuamps. 


Lépidoptères pour la collection de la 
Société. 

Welche auffassung der Lebenden nature 
ist die richtige? und wie ist diese 
auffassung auf die entomologie anzu- 
wenden ? Br. in-8°. 

Rapport sur la réponse à la quatrième 
question du Concours donné par la 
fédération des sociétés d'horticulture 
de Belgique. Br. in-8°. 

(Ouvrage du donataire). 

Lépidoptères pour la collection. 

Histoire des métamorphosesde quelques 
coléoptères exotiques Un vol. in-8°. 

(Ouvrage du donataire). 

Percheron. Bibliographie entomologi- 
gique. 9 vol. in-8°. 

Lépidoptères pour la collection. 

Caryoborus gonagra. Br. in-4°, pl. 
(Extrait de : Schriften der Koniglichen : 
physikalisch  okonomischen gesells- 
chaft züù Konigsberg. 

(Ouvrage du donataire). 

Synopsis des Agrionides, ® légion. 

Lestes. Br. in&°. 
(Ouvrage du donataire). 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE RELGE: 13 


MM. 
DE TuysEBAERT. 
Focouxe. 
SNELLEN VAN VOLLEN- 
HOVEN. 


Mons. 
Purseys. 


SAUVEUR. 
Societé entomologique 
de Berlin. 


Société entomologique 
des Pays-Bas. 


Société royale de 
Konigsberg. 


STAINTON. 


STIERLIN. 


Lépidoptères pour la collection. 

id, id. id. 
Nederlandschie insecten. Liv. 9 à 18 avec 
pl., en 5 fascicules, in-4°. 

(Ouvrage du donataire). 
Coléoptères pour la collection. 
Postcriptum ad clivinidarum monogra- 

phiam. 1 vol. in-8°. 

(Ouvrage du donataire). 
Lépidoptères pour la collection. 
Berliner entomologische Zeitung. 5° an- 

née, liv. 5° à 4°,pl.. in-8°. 
id. id. id. 
liv. 4°" à 2%, pl. in-8°. 
Tydschrift voor entomologie. Vol.4. liv. 
1, 2, 5, 5 et 6. in-8°, pl. 
Id. id. 
2 et 5, pl. in-8°. 
Schrifien der Konigliche physikalisch 
Okonomischen geselschaft zu Konigs- 
berg, 1° année, liv. 1 et 2. pl, in-4°. 
2° année, liv. 1 et 2, pl, in-4°. 
The natural history ofthe Tineina, vol. 6° 

Id. id. id. ; volt. 7°, 

in-8° avec pl. col, reliés. 

The entomologists annual for 1862. 
In-12, cartonné avec pl. 

The entomologist’s weekly intelligencer. 
vol. 1861-62, in-8°, reliés. 

(Ouvrage du donataire). 

Revision der Europaïschen Otiorhynchus 
arten. In-8°. 


6° année, 


Vol. 5°, liv, 


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ORGYA ERICAE. 


La femelle ne quitte pas le cocon, elle se retourne à l'in- 
térieur de la chrysalide. Son segment anal sort avec 
loviducte à travers le bout céphalique de la chrysalide. 


Orgya Éricae n'était connue ni de Linné, ni des auteurs 
du W. V., ni même d’Ochsenheimer dans son grand ou- 
vrage d'Histoire naturelle des Lépidoptères d'Europe ; 
mais Treitschke, dans la continuation, en donne la des- 
cription quil accompagne des observations suivantes : 

« Espèce nouvelle découverte dans les environs de Lu- 
neburg par M. Heyer ; — se trouve aussi dans le com- 
merce sous lenom d’Antiquoïdes. » 

Le nom Æricae appartient à Germar qui en parle le pre- 
mier dans sa Faune des insectes de l'Europe. Hubner en 
donne la figure sous le nom d'Antiquoides Bomb. Tab. 
66, fig. 279-280. 

Boisduval, dans la première édition de son Index, in- 
dique EÉricae et Antiquoïides comme deux espèces diffé- 
rentes; il donne à l’une la Hongrie. à l'autre la Dal- 


16 . ANNALES 


matie comme patrie; ces erreurs sont corrigées dans l'é- 
dition de 1840, seulement le nom d’Antiquoïdes y est 
encore attribué à Heyer qui, comme nous venons de 
l'indiquer, a bien trouvé l'espèce, mais ne l’a point 
nommée. C’est Hubner qui, en publiant la figure. a im- 
primé le premier le nom d’Antiquoïdes. La publication 
de sa planche est postérieure à la Faune de Germar. Il 
ny à pas le moindre doute que le nom de Éricae 
doive rester. — Germar et Treitschke indiquent comme 
patrie la province de Nieder-Sachsen, rive gauche de 
l'Elbe, qui fait aujourd'hui partie du royaume de Ha- 
novre; c’est donc par erreur quand Boisduval traduit 
Nieder-Sachsen par Saxonia. — Plus tard l'espèce a été 
retrouvée dans tout le nord de l'Allemagne vers la côte 
de la mer du Nord aussi bien que vers la mer Baltique. 
En Belgique, elle a été découverte l'année passée par 
M. Colbeau dans la Campine limbourgeoise et par M. Folo- 
gne dans la Campine anversoise, près de Calmpthout. 

M. Franz Schmidt, à Wismar, près de Stralsund, un 
des observateurs les plus minutieux, a publié dans le 
Stettiner Zeitung, 1858, pag. 549, unesérie d'observations 
sur différentes espèces rares qu'il a trouvées dans les 
régions marécageuses et tourbeuses de sa localité. — En 
parlant de l'espèce qui nous occupe, il dit l'avoir trouvée 
rarement sur la Calluna vulgaris, et qu'elle se nourrit 
d’Andromedu polyfolia. en a élevé quelques chenilles pen- 
dant plusieurs années, et fait remarquer que les femelles 
qu'il a observées ne sont jamais sorties de leur cocon. 
M. Fologne a vérifié ce fait l’année passée déjà. Je viens à 
mon tour confirmer et exposer, d'une manière détaillée, 
les différentes phases que parcourt cette femelle recluse, 
à laquelle son cocon sert de berceau. de lit nuptial et de 
tombeau. 


DE LA SOCIËTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 17 


J'ai été, cette année, au commencement de juillet, à 
Calmpthout, où j'ai trouvé sur un petit espace la che- 
nille d'Ericae tellement commune qu'il m'a été possible 
d'en ramasser prés de quatre-vingts au bout d’un demi- 
heure ; ces chenilles se trouvaient en immense majorité 
sur l'Erica tetralix, quelques-unes sur la Calluna,une ou 
deux sur le saule argenté; elles sont probablement 
comme leurs parentes, les chenilles d'Antiqua et de Go- 
nostigma, fort ambulantes, rongeant indistinctement à 
beaucoup de feuilles différentes. 

Presque toutes mes chenilles étaient adultes, elles 
préféraient les fleurs d Erica à tout autrenourriture. 

J'étais enchanté de ma récolte, mais bientôt j'ai re- 
gretté de ne pas en avoir apporté une plus nombreuse ; 
il arrive quelquefois au chasseur de chenilles l'inverse de 
ce qui arrive au cultivateur ; à la place de voir centupler 
le produit de ses grains, il voit diminuer fortement sa re- 
colte. Un quart de mes chenilles n'arrivèrent point en 
chrysalide et moururent en apparence d'une maladie par- 
ticulière que j'ai rencontrée fréquemment chez les chenil- 
les d'Orgia Fascelina; cette maladie qui consiste dans un 
dessèchement. se montre en ce que la chenille perd d'a- 
bord sa vivacité, se fixe sur une place comme si eile 
voulait changer de peau, diminue peu à peu de longueu. 
et au bout d’une huitaine de jours vous la trouvez morte, 
séchée, momifiée, la tête attirée vers l'anus et le dos for- 
tement voüté. Au premier aspect, on pourrait la prendre 
pour une peau abandonnée par une chenille qui a changé 
dhabit. Cette maladie apparente est causée par un 
parasite dont la larve perce le ventre de la chenille et se 
chrysalide en dessous d'elle. Les trois quarts restant de 
mes chenilles, ont fait de bons cocons, mais à la place du 
papillon que j'attendais, j eus des éclosions de larves de 


D] 
02 


18 ANNALES 


mouches et d'ichneumons en grande quantité. — J'ai 
obtenu en tout six males et une douzaine de femelles. 
— Faut-il en conclure que la femelle soit moins ex- 
posée aux poursuites du parasite ? Je ne le crois pas; sa 
chenille est plus grande et plus paresseuse, et, à fré- 
quence égale, on ramassera toujours beaucoup plus de 
femelles que de mâles. — Il m'a donc été assez loisible 
d'observer et je tächerai d'expliquer mes observations avec 
le plus d'ordre possible. 

Un de mes mâles, probablement sorti un peu plus tard 
dans la journée que les autres, a été trouvé Le lendemain 
assis sur un cocon contenant une chrysalide femelle; en 
le prenant. je n'ai pas constaté de copulation, mais, en 
examinant le cocon de la femelle, j'ai été frappé d'une pe- 
tite ouverture qui existait au bout du cocon ; en ouvrant 
avec des ciseaux, j'ai trouvé l’oviducte de la femelle posé 
en face de cette ouverture et j'ai vu, en excitant l'animal 
à différentes reprises, l'oviducte s’allonger et sortir à tra- 
vers l'ouverture du cocon. — Dans d’autres cocons, et 
chaque fois que la femelle était vivante et fraichement 
éclose, j'ai constaté le même fait ; on pourrait done dire 
de cette femelle qu'elle n'éclôt du cocon qu'avec l'ovi- 
ducte seul. 

En ouvrant différents cocons, je fus frappé dun 
autre phénomène bien plus curieux ; la femelle n était 
presque jamais complètement sortie des anneaux de la 
chrysalide ; elle en gardait autour du corps ; quelquefois 
la chrysalide paraissait intacte, elle contenait encore la 
femelle et pourtant celle-ci était libre et agissait avec 
l'oviducte dans le sens indiqué ; je pus constater que les 
restes de la peau de chenille, qui se trouvent toujours au 
bout anal de la chrysalide, correspondaient chaque fois 
à la position de la tête du papillon. —Je pris la chrysa- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 


lide tout à fait dehors, et je vis tout de suite la solution 
de l'énigme. 

Cétait une chrysalide presque; intacte à l’aspect 
superficiel, mais au toucher le plus léger, elle trahis- 
sait par un craquement particulier que le papillon 
avait cessé de lui appartenir; il y était pourtant, seule- 
ment le bout anal de la chrysalide avait l'air plus gros 
qu'avant l'éclosion, le bout céphalique avait l'air plus 
mince. À travers les fentes que présente ce côté dès 
l'éclosion, on remarque partout un duvet blanchütre. 
Quand j'écartai tout doucement les parties de la chry- 
salide, je vis quelques œufs contenus dans cette masse 
de duvet; je regardai de nouveau le bout anal, il n’était 
nullement fendu; j’ouvris avec des ciseaux, et je trouvai 
la femelle avec sa tête correspondant au bout anal, et 
l'oviducte au bout céphalique de la chrysalide ; tout était 
éclairci. 

Le papillon, après avoir fendu et fait éclater les articu- 
lations qui indiquent le bout céphalique, ne sort pas tout 
droit, et cela lui serait difficile, le cocon restant intact : 
mais il se retourne sur lui-même dans l’intérieur de la 
chrysalide, et s'avance, la tête en arrière et l'abdomen 
en avant; là, l'oviducte rencontre des parties de la chry- 
salide disjointes, souvent même (car je l'ai vu deux fois) 
il y trouve un trou, la tête ayant emporté le masque 
facial. — La disposition de cette partie du cocon rap- 
pelle un peu les vides que d’autres bombicides laissent à 
cette place pour faciliter le passage de la tête du papillon. 

L'oviducte ne rencontre donc pas de grande difficulté, 
ni pour se frayer un chemin, ni pour se présenter libre- 
ment au dehors. 

Cette maniere d’être de la femelle m'a paru d’autant 
plus intéressante qu’elle ajoute un anneau de plus à la 


20 ANNALES 


chaine que j'ai antérieurement indiquée et qui conduit 
insensiblement des Orgyas aux Psychides. 

Femelle aptère, ai-je dit pour £ricæ, pond dans le cocon. 
et à l'intérieur de l’ancienne chrysalide ; œufs enveloppés 
d’un duvet maternel. 

Les œufs d'Ericæ sont sphériques avec une dépression 
marquée, en forme de godet ; ils sont d’un blanc laiteux 
et très-luisants. 

Lu en août 1861. 


J'aiélevé cette année O. Ericae depuis l'œuf ; j'ai assez 
bien réussi. Les jeunes chenilles préférent l Erica, elles se 
contentent cependant de calluna. Mais il est nécessaire 
de les laisser sur une plante vivante pendant la première 
quinzaine; plus grandes, on les nourrit facilement de 
branches de calluna placées dans de l’eau. 

J'ai constaté que le renversement de la femelle à l’in- 
térieur de la chrysalide est la règle. La partie frontale se 
casse d'avant en arriere et reste attachée au front de la 
femelle en guise de masque. La femeile se retourne alors 
sur elle-même, grimpe le long de son ventre, place la 
tête à l’intérieur du segment anal de sa chrysalide, passe 
son oviducte et son segment anal à travers le trou fron- 
tal, et vient jusqu’au bord du cocon présenter son ovi- 
ducte à la renconte du mâle. 


D' BREYER. 


DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 2} 


ROESSLERSTAMMIA ASSECTELLA , 


MOEURS DE LA CHENILLE. 


Notre oignon commun, Allium Cepa, est une plante 
bisannuelle ; la première année produit l’oignon, la seconde 
seulement amène la floraison et les semences. Les fleurs 
placées en ombelle sont supportées par une tige commune 
(scapus) qui commence à pousser au printemps, fleurit 
en juin et porte les graines mûres vers la fin de sep- 
tembre. 

En examinant, cette année, dans un jardin potager. les 
oignons en semence, je fus frappé de l'apparence d’une 
maladie : plusieurs tiges étaient complètement dégarnies, 
d'autres portaient une ombelle si peu fixe, qu'il suffisait du 
moindre contact. de la moindre traction pour enlever 
tous les pédoneules à la fois. 

Les pédoneules étaient rongés à la base, leur réunion 
à la tige commune était transformée en une masse fari- 
neuse. 

Il y avait là évidemment le travail d’une larve d insecte 
et nullement une maladie de ia plante. 

En soufflant sur la poussière, je découvris tout de suite 
une quantité de petites larves qui semblaient apparte- 
pirau premier coup-d'œil à un diptère, mais que je recon- 


22 ANNALES 


nus, en les examinant de près, pour de petites chenilles. 

Les chenilles ont donné R. Assectella. 

La chenille est d’un jaune sale transparent comme de 
vieux morceaux d'os poli; elle porte un petit écusson 
sur le deuxième anneau, est marquée de deux séries de 
petits points noirs pilifères, presque inappréciables à l'œil 
nu ; elle est légèrement amoindrie en avant etrenflée pen- 
dant le repos vers le bout anal. 

Elle vit en société dans la tige à fleurs de l'Allium 
cepa, sans faire des galeries distinctes et sans jeter au de- 
hors, ou réunir dans une place ad hoc ses excréments. 

Vers le commencement de septembre, iles chenilles sont 
adultes, elles sortent alors de la tige, les unes en la 
perforant à une place quelconque. le plus grand nom-— 
bre en passant par l'épithalamium ; elles se chrysalident 
isolément, quelques-unes entre les pédoncules, le plus 
grand nombre descend et se disperse par terre. 

Pour se chrysalider, elles forment un fort joli cocon 
blanc, soyeux, à mailles, comme du tulle très-serré, el 
assez solide. 

Au bout de trois semaines, le papillon parait; il est 
suffisamment connu, je n’ai done pas besoin d'en donner 
la description ; il hiverne et c'est au printemps suivant 
que la femelle dépose ses œufs sur la tige naissante des 
oignons à semence. 

Assectella doit être rangée parmi les insectes nuisibles 
à l’horticulture, quoique dans le sens absolu elle ne fasse 
aucun dommage à la plante dans laquelle elle vit, mais elle 
empêche ou au moins diminue, comme nous venons de 
Je voir, la récolte des semences. 


D' BREYER. 


1 
d 


DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


NOTES 


D'UNE 


EXCURSION A FONDELEFFE, 


PRÈS DE DINANT. 


Vers le 20 du mois d'octobre 4851, j'ai fait avec 
MM. Deby et Weyers une petite excursion à Fondeleffe 
prés de Dinant. Quoique nous ne sommes restés que peu 
de temps dans cette localité et que la saison n’était plus 
très-favorable; nous avons encore trouvé quelques chenil- 
les de Lépidoptères nouveaux pour notre faune. et con- 
staté la présence d’autres espèces qui n'avaient encore 
été observées qu'aux environs de Bruxelles. 

L'espèce qui nous a Île plus intéressé est une Tinéide, 
la Teichobia Verhuella. Sa chenille à une manière de 
vivre qui la rend difficile à découvrir. Elle creuse une 
galerie sous les fructifications d'une fougére, très-com- 
mune dans cette contrée, la Scolopendrium vulgare ; et 
peut vivre dans cette plante sans que rien ne décele sa 
présence. Je l'avais cherchée inutilement pendant que 
j'étais à Fondelefle et ce n’est qu’en examinant les plantes 
rapportées à Bruxelles pour un herbier que j'ai remarqué 
à côté d'une fructification, une très-petite partie de la 
feuille, minée et transparente. La chenille s'était écartée 


24 ANNALES 


un peu de la place quelle occupe ordinairement et c’est 
à cette particularité que je dois de l'avoir trouvée. Si elle 
était restée sous la fructification, il était impossible de Ja 
voir. 

Les fougères ne nourrissent que peu d'espèces connues 
de Lépidoptères, dans le pays nous ne connaissons que 
Psecadia Decemguttella et Teichobia Verhuella. 

Peut être qu'un examen attentif des plantes de cette 
famille pourrait nous faire trouver d’autres espèces. 

Dans les feuilles du Viburnum Lantana nous avons 
trouvé abondamment les chenilles de la £Laithocolletis 
Lantanella, et dans les feuilles du houleau nous avons 
observé celles des Nepticula Argentipedella ei Betulicola, 
j'avais découvert cetie dernière quelques jours auparavant 
à Groenendael. 

Outre ces quatre espèces nouvelles pour le pays, nous 
avons pris les chenilles de la Gelechia ‘Internella, dont 
un exemplaire avait été trouvé à Ciergnon au mois de 
juillet. Cette Gelechia, dont la manière de vivre ressemble 
beaucoup à celle des Coleophores, passe sa vie dans un 
fourreau entre les fleurs et les semences. 

Sa chenille prend une fleurette d’un bouquet d'Ori- 
ganum vulgare pour habitation, elle la détache et cireule 
avec elle au milieu des graines dont elle se nourrit. 

Quand une fleur ne suffit plus pour la couvrir, elle en 
prend une seconde qu’elle attache à la première. 

Ces fourreaux très-dificiles à voir entre les semences, sont 
composés de trois à quatre fleurs. 

La Tischeria Angusticolella, découverte Fan dernier 
chez nous par MM. Wevyers et d Udekem, était très-com- 
mune dans les feuilles des rosiers. 

La Lüuhocolletis Bremiella était aussi très-abondante 
dans les feuilles de Viccia Seprum. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 2ÿ 


Les environs de Fondeleffe m'ont paru être très-riches 
en Microlépidoptères, car pendant le peu de temps que 
nous y sommes restés, j'ai pu constater la présence de 
dix-sept espèces du genre Nepticula, qui sont : N. Ruji- 
capitella, Oxyacanthella, Anomalella, Septembrella, Sub- 
bimaculella, Trimaculella, Microtheriella, Floslactella, 
Plagicolella, Betulicola, Malella, Tityrella, Gratiosella, 
Prunetorum, Argentipedella, Marginicolella et Aurella ; 
plus les treize Lithocolletis suivantes : L. Acerifoliella. 
Carpinicolella, Tenella, Quercifoliella, Schreberella, 
Alnifoliella, Ulmifoliella, Pomifoliella, Spinicolella. 
Faginella, Corylifoliella, Bremiella et Lantanella. 

Les seuls insectes parfaits que nous avons vus sont : 
Cidaria Juniperaria, Larentia Dilutaria, et Gracilaria 
Falconipenella. 


E. FOLOGNE. 


26 ANNALES 


CATALOGUE DES STAPHYLINIENS 


DE BELGIQUE. 


Mon travail résume le plus exactement possible les notes 
et les catalogues que Messieurs Chapuis, Demoulin, Parys 
et Louis Mors ont eu l’obligeance de mettre à ma disposi- 
tion ; qu’ils en reçoivent ici mes bien sincères remerci- 
ments. Ces honorables collègues habitent respectivement 
la province de Liége (Verviers), le Hainaut (Mons), et le 
Brabant (Bruxelles) ; aussi ces trois provinces, ayant été 
explorées, dans une plus ou moins grande partie de leur 
étendue , par des naturalistes-amateurs zélés, sont-elles 
les seules qui soient assez connues pour justifier l’entre- 
prise d’un catalogue des Staphyliniens, l'une des familles 
d'insectes les plus nombreuses et les plus intéressantes. La 
connaissance du reste de notre pays est encore fort in- 
complète et se borne à peu près à quelques contrées et 
localités exceptionnelles, telles que les Ardennes, la Cam- 
pine, et les bords de la mer, qui sont visités de temps à 
autre par les amateurs. La très-grande majorité des es- 
pèces de Staphyliniens se retrouve, peut-être avec des 
légères différences, dans toutes les provinces, il est vrai; 
mais il est certain aussi que les provinces restées jusqu’à 
ce jour inexplorées, ou à peu près, récèlent encore bon 
nombre d'espèces locales. En tenant compte de ces diver- 
ses circonstances, un premier catalogue énumérant cinq 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 27 


cent quarante espèces de Staphyliniens appartenant à 
notre faune, et dont la connaissance est düe aux recher- 
ches actives et cependant limitées d'un petit nombre 
d'amateurs, me semble constituer un résultat que l'on 
peut se permettre de trouver satisfaisant autant qu'en- 
courageant pour l'avenir. Il est à espérer que l’étude de la 
famille d'insectes en question se généralisera peu à peu 
parmi les Coléoptéristes, pour que de nombreuses listes 
supplémentaires viennent grossir le nombre des espèces 
actuellement connues, et qu'ainsi la richesse de la faune 
entomologique belge puisse être constatée de plus en plus. 


Louvain, juin 1862. 


Auc. TENNSTEDT. 


28 ANNALES 


CATALOGUE DES STAPHYLINIENS. 


ALÉOCHARIDES. 


G. MYRMEDONIA ; Erichson. 


1, M. Canaliculata; Fabr. 
En abondance dans toutes nos provinces. 


2. MI. Limbata ; Payk. 

Trouvée aux environs de Liége et de Verviers par 
M. Chapuis. M. Parys l'indique dans son extrait de cata- 
logue, ainsi que les quatre espèces suivantes. — Louvain, 
pas très-rare. 


3. M. Humeralis ; Grav. 

Très-rarement aux environs de Verviers, au rapport de 
M. Chapuis. Deux individus ont été pris aux environs de 
Bruxelles par M. L. Mors. 


4. NI. Funesta; Grav. 
Louvain. 


b. M. Eugens; Grav. 

Louvain. Ces deux dernières espèces ne sont point 
rares ici. J'ai trouvé la Lugens, dès les premiers beaux 
jours du printemps, circulant avec les fourmis noires au 
pied des arbres, surtout au bord des ruisseaux. La Fu- 


DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 29 


nesta est un peu plus rare et se tient de préférence dans 
l’intérieur de la fourmilière. 


6. M, Collaris ; Payk. 

Observée aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors. 
— Louvain, aux endroits humides et ombragés des bois, 
dans les mousses. 


7. M. Haworthi; Steph. 


Indiquée par M. Parys. 
G. AUTALIA : Leach. 


8. A. Impressa; Oliv. 
Parait peu rare. 


9. A. HRivularis ; Grav, 
Espèce citée par MM. Parys et L. Mors. — J'en pos- 
sède un seul individu pris aux environs de Diest. 


G. FALAGRIA; Leach. 


10. F. Sulcata ; Payk. 
Indiquée par MM. Parvs, L. Mors et Chapuis. — Lou- 
vain, Hasselt. 


11. F, Sulcatula ; Grav. 
Citée par M. Chapuis. — Louvain. 


12. F. Thoracica: Curt. 


Citée par M. Parys. 


13. F. Ohbscura :; Gray. 
C’est l'espèce le plus répandue du genre. 


14. F. Nigra; Gray. 


30 ANNALES 


Assez rare. Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Cha- 
puis. — Louvain, deux individus 


G. BOLITOCHARA. Mannerheim. 


15, BB. Lucida ; Gray. 
Espèce indiquée par M. Parys. Un individu a été 
trouvé aux environs de Bruxelles, par M. L. Mors. 


16. BB. Lunulata; Payk. 


Parait se trouver partout. En abondance aux environs 
de Louvain, dans les champignons. 


G. OCALEA ; Erichson. 


17. ©. Castanea; Erichs. 


Espèce encore peu connue; un seul individu a été pris 
par M. Chapuis. 


18, @. Badia; Erichs. 


Egalement très-rare; on n’en connait encore qu’un seul 
exemplaire trouvé près de Namur, en 1855, par L. Mors. 


G. CALODERA ; Mannerheim. 


19. €. Nigricollis ; Payk. 

Peu commune. Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 
M. Chapuis la dit très-rare à Verviers. — Louvain, deux 
individus. 


20. €. Forticornis; Boisd. et Lacord. 


Citée par M. Chapuis. 


21. ©. Nigrita ; Mann. 


BE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. ÿl 


22. €. Longitarsis ; Erichs. 
Les deux espèces sont citées par M. Parys. 


23. ©. Rubicunda ; Erichs. 
Louvain, Tervueren. 


24. ©. Uliginosa; Erichs. 
Mentionnée, ainsi que l'espèce suivante, par MM. Pa- 
rys et L. Mors. — Louvain, Tervueren. 


25. ©. Riparia; Erichs. 
Paraït assez rare ; le catalogue de M. Chapuis n'accuse 
qu’un seul individu trouvé à Verviers. 


26. €. Umbrosa ; Erichs. 
Louvain, deux individus seulement. 


G. TACHYUSA ; £Erichson 


27. T. Constricta ; Erichs. 
Se trouve probablement partout. Commune à Louvain, 


principalement dans les terrains tourbeux. 


28. æ. Coarctata : Erichs. 

Var. à reflet verdàtre. 

Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, l’es- 
pèce et la variété; elle se trouve aux mêmes endroits 


que la précédente, mais beaucoup plus rarement. 


29, T. Balteata; Erichs. 
Unseulindividu a été pris à Verviers, par M. Chapuis. 


30. ‘T. Secituia ; Erichs. 


Citée par M. Parys. 


Louvain, un seul. 


31. Æ. Exarata ; Erichs. 


ANNALES 


Le 
Le 


Louvain, très rare. 


32. 'T. Atra; Gray. 
Deux individus des environs de Bruxelles, trouvés par 
M. L. Mors. — Un seul à Tervueren. 


33. TM. Umbratica : Erichs. 
Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain. assez 
rare. 


G. PHLOEOPORA ; Erichson. 


34. P. Reptans ; Grav. 
Bruxelles, observée par M. L. Mors. — Louvain, Ter- 


vueren. #1 


35. P. Corticalis : Gray. 
Mentionnée par M. Parys. — Louvain, un seul exem- 
plaire. 


G. HYGRONOMA ; Erichson. 


36. H. Dimidiata; Grav. 

Observée aux environs de Bruxelles, par MM. Parys 
et L. Mors. Ce dernier rapporte qu’elle se trouve aux en- 
droits humides entre les roseaux, et en hiver dans les ca- 
pitules du Typha latifolia. 


G. HOMALOTA;: Mannerheim. 
37. H. Graminicola : Grav. 
Se trouve en Hainaut d’après M. Demoulin. — J'en ai 


pris un individu à Tervueren. 


38. H. Umbhonata: Erichs. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 33 


Espèce très-rare. M. Chapuis en a capturé un seul in- 
dividu. 


39. H. Rigidicornis ; Erichs. 


Citée par MM. Parys et L. Mors. 


40. H. Pagana ; Erichs. 
Citée par M. Chapuis. M. L. Mors la signale aux en- 


virons de Bruxelles. — Louvain, Tervueren, Tirlemont. 


41. K. Vestita ; Gray. 
Louvain. rare. 


42. MH. Pavens; Erichs. 
Espèce citée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain. 
rare. 


43. M. Languida ; Érichs. 


Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 


44. H. DBebilicornis ; Erichs. 

Cette espèce est propre à la Sardaigne d’après Erichson. 
J'ai pris à Louvain un Homalota mäle qui se rapporte 
exactement à la description qu’en donne cet auteur dans 
sa monographie, et un nouvel examen minutieux (après 
tant d’autres) n’a pu changer mon opinion. 


45. H. Gregaria ; Erichs. 
Espèce cosmopolite. Erichson lui donne pour habitat 


l'Égypte, la Sardaigne, l'Autriche, et les environs de Ber- 
lin. M. Chapuis, dans son catalogue, l'indique parmi les 
espèces supposées se rencontrer en Belgique, et fait remar- 
quer qu'elle est répandue dans presque toute la France. 
Cette remarque est venue dissiper les doutes qui me res- 
taient à l’égard de cette espèce. J'ai en effet trouvé parmi 


5 


3 ANNALES 


les Homalota rapportés de Dunkerque, quelques individus 
en tout pareils à ceux que j'avais pris antérieurement à 
Louvain et mis en collection sous le nom de Gregaria, 
marqués cependant comme douteux. Je n'hésite done 
plus à présent de citer cette espèce comme appartenant 
à la faune belge. 


46. M. Ravilla : Erichs. 
Louvain, trouvée dans les nids de guêpes. Deux in- 


dividus. 


47. M. Labilis; Erichs. 
Espèce indiquée par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 


48. M. Velata; Erichs. 
Rare à Verviers d’après M. Chapuis. 


49. MH. Elongatula; Gray. 
Répandue dans toutes nos provinces. 


50. M. Angustula ; Gyll. 

M. Chapuis l’indique comme ne se trouvant que ça et 
à. M. L. Mors l'a prise aux environs de Bruxelles. — 
Ma collection renferme deux individus de Louvain, et 
un de la Campine (Hechtel). 


51. H. Aequata ; Erichs. 
Mentionnée par MM. Parys, L. Mors, Chapuis et De- 


moulin. 


52. H. Nivalis ; Kiesenw. 
Louvain, un seul exemplaire. 


53. M. Arcana: Erichs. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 


54, H. Debilis; Erichs. 
Deux espèces rares, indiquée par M. Chapuis. La se- 
conde se prend à Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 


55. H. Plana; Gyll. 


Citée par MM. Parys et Chapuis. 


56. H. Gracilenta; Erichs. 
Louvain, un seul. 


57. H. Cuspidata ; Erichs. PLANA ; Erichs. (olim). 

Varie au testacé et au noir (sa couleur normale est le 
brun-roussàtre). 

Le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul indi- 
vidu. Environs de Bruxelles, d’après M. L. Mors. — L’es- 
pèce et les variétés pas très-rares à Louvain sous l'écorce 
d'arbres morts. 


58. H. Immersa; Erichs. 
Louvain, un seul. 


59. H. Vilis; Erichs. 
Citée par M. Chapuis. — Louvain, un seul individu ; 
un second de Gelrode, village aux environs d’Aerschodt. 


60. H. Circellaris; Gray. 
Très-commune partout. 


61. H. Brunnea; Fabr. DEPRESSA ; GylIl. 

Espèce encore peu connue. M. Demoulin en a pris un 
exemplaire. — Je n'en possède également qu'un seul 
trouvé à Tervueren. 


62. H. Depressa; Grav. Erichs. 
Indiquée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 


56 ANNALES 


63. EH. Nigrifrons ; Erichs. 
Observée à Verviers, par M. Chapuis. 


64. H. Oblonga; Erichs. 
Indiquée par M. Parys. — Je l'ai prise à Tervueren et 
en Campine (environs du camp). 


65. H, Soclalis; Payk. Erichs. 
Var. A. Sericans ; Grav. Erichs. (olim). 
Var. B. Longicornis ; Gyll. 
Var. C. Nigritula ; Gray. 

Cette espèce varie tellement dans la taille que la der- 
nière ne représente plus qu'environ la moitié de la pre- 
mière, et c’est ce qui a induit en erreur les auteurs au 
point d'ériger ces variétés en espèces, ainsi que cela a été 
fort bien détaillé par Erichson. 

Partout en quantité dans les champignons ; la var. C. 
un peu moins fréquente, 


66. H. Sodalis; Erichs. 


67. Hi. Clancuia;: Erichs. 


Citées par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. 
68. H. Atramentaria; Gyll. 


69, H. @blita; Erichs. 
Citées par M. Parys. — Cette dernière rarement à 
Louvain. 


70. H. Gemina; Erichs. 
J'en possède un seul individu pris en Campine (Hech- 
tel). 


71. M. Anmalis ; Gray. 
Var. Bifoveolata; Mann. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQUE BELGE. 37 


Abondante dans toutes nos provinces. 
72. H. Æxflis; Erichs. 


73. H. Palleola; Erichs. 

Indiquées par M. Chapuis, la dernière comme très- 
rare. Je n’en ai encore trouvé que deux exemplaires dans 
nos environs. J'ai pris cette espèce, ainsi que plusieurs 
autres de la même coupe, dans le crotin de cheval lors- 
qu'il est presque entièrement desséché par le soleil. 


74. Hi. Talpa ; Heer. 
Citée par MM. Chapuis et Demoulin. Pas très-rare, au 


rapport de ces honorables collègues. 


75. H. Fiavipes; Gray. 


76. M. Inquinula;: Grav. 
Citées par M. Chapuis. — De cette dernière, un seul 
à Louvain. 


77. M. Cauta ; Erichs. PULICARIA ; Erichs. (olim). 
Indiquée par M. Parys. — Louvain, un seul. 


78. H. Sordidula; Erichs. 
Louvain, un seul individu. 


79. KH. Anceps; Erichs. 
indiquée par MM. Parys, L. Mors et Chapuis. — 
Louvain. dans certaines fourmilières. 


80. H, Cinnamomea ; Grav. 

Environs de Mons. En abondance dans quelques plaies 
d'arbres , au rapport de M. Demoulin. Se trouve aussi à 
Bruxelles, d’après M. L. Mors. 


39 ANNALES 


81. KH. Hospita; Mark. 
Louvain, rare. 


82. KW. Longicornis; Gray. 
Mentionnée par MM. L. Mors, Demoulin et Chapuis. 
— Louvain, Tervueren, Campine (environs du camp). 


83. I. Lividipennis; Manon. 

Parait assez rare. Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 
— Je n'en possède que deux individus : un de Louvain et 
un de Tervueren. 


84. Hi. Melanaria; Mann. TESTUDINEA ; Erichs. 
Espèce rare d'après M. Chapuis. 


85. MH. Fungi; Grav. 
Commune partout. 


86. H. Vernacula ; Erichs. 
Louvain, rare. 


87. Hi. Orbata; Erichs. 


Citée par MM. Chapuis et Parys. 


88. H. Grphana; Erichs. 
Louvain, un seul. 


89. H, Aterrima ; Grav. 
Var. À. Pygmaea ; Grav 
Var. B. Obfuscata ; Gray. 
Citée par M. Parys. — M. Chapuis a recueilli deux in- 
dividus de la var. A. — Louvain, l'espèce et la var. B. 


90. H. Hygrotophila ; Kraatz. 
Citée par M. Chapuis, qui la dit très-rare. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 39 


91 .H. Grandis; Heer. 
M. Demoulin en a pris un seul individu dans les cham- 


pignons. 
G- LEPTUSA ; Æraatz. 


92. L. Ruficollis ; Erichs. 
Citée par MM. Chapuis et Parys. 


93. L. Fumida; Erichs. 
Espèce observée aux environs de Bruxelles par MM. Pa- 
rys et L. Mors. 


G. OXYPODA; Mannerheim. 


94. ©. Luteipennis ; Erichs. 
Parait assez abondante partout. 


95. ©. paca; Gray. 
Citée par M. Parys. — Louvain. 


96. ©. Umbrata; Gyll. 
Louvain, Tervuercn, Gelrode. 


97. ©. Alternans: Gray. 


Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Rare à Lou- 
vain. 


98. ©. Togata ; Erichs, 
Indiquée par M. Chapuis. — Louvain, rare. 


99. @. Promiseua; Erichs. 
Louvain, un seul individu. 


100. ©. Cuniculina ; Erichs. 
Citée par M. Parys. — Un seul à Louvain. 


40 ANNALES 


101. ©. Exigua; Erichs. 
Louvain, un seul. 


102. ©. Cunectans ; Erichs. 
Louvain, deux individus. 


103. ©. Vittata ; Mark. 

Indiquée par M. Parys, ainsi que l'espèce suivante. 
— Louvain, assez abondante avec la fourmi noire dans 
les vieux saules. Je l’ai également trouvée dans les nids 
des guëpes. 


104. ©. Corticina ; Erichs. 
Tervueren, un seul individu. 


105. ©. Formiceticola; Mark. 
Assez commune aux environs de Verviers et de Liége, 
au rapport de M. Chapuis, ainsi qu à Louvain. 


106. ©. Prolixa ; Grav. 
Citée par M. Chapuis. — Pas très-rare à Louvain. 


G. ALEOCHARA ; Gravenhorst. 
107. A. Fuscipes ; Fabr. 


108. A. Rufipennis : Erichs. 
Deux espèces peu rares partout, surtout la première. 


109. A. Tristis; Grav. 
Parait se trouver également dans toutes les provinces, 
mais beaucoup plus rarement que les deux précédentes. 


110. A. Bipunctata; Gray. 
Un seul individu a été recueilli par M. Chapuis. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 41 


111. A. Biguttata; Dahl. 
Louvain, un seul. 


112. A. Brevipeunis ; Grav. 


Citée par M. Chapuis. 


113. 4. Gentilis; Lünem. 
Louvain, un seul dans les fourmilières. 


114. A. Fumata ; Erichs. 


Citée par M. Parys. 


115. A. Bisignata; Erichs. 
Louvain, très-rare. 


116. A. Nitida; Gray. 
Indiquée par MAT. Parys et Chapuis. — Louvain, pas 
très-rare. Je l'ai prise aussi en Campine. 


117. À. Eanuginosa ; Gray. 
Parait se trouver partout. 


118. A. Moerens; Gyll. 
Espèce rare, indiquée par M. Chapuis. — Louvain, 
un seul. 


119. 4. Moesta ; Grav. 
Egalement rare, indiquée par M. Parys. — Un seul à 
Louvain. 


120. A. Pulla; Gyll. 
Louvain, très-rare. 


121. A. Imquilina: Mark. 
Louvain, deux individus dans les fourmilières. 


122. À. Decorata: Aubé. 


ANNALES 


+ 
12 


Citée par M. Parys. 
G. THYASOPHILA; Æraatz. 


123. Th. Angulata ; Erichs. 
Abondante partout dans les fourmilières. 


G. OLIGOTA; Mannerheim. 


124. ©. Pusillima ; Gray. 
Assez rare, mais se prend partout. 


125. ©. Subtiiis ; Erichs. 
Plus rare, indiquée par M. Chapuis. 


126. ©. Granaria; Erichs. 


Un seul à Louvain. 


127. ©. Flavicoruis ; Erichs. 
Espèce mentionnée par M. Parys. 


G. GYROPHAENA ; Mannerheim. 
128. G. Nana; Payk. 
Habite toutes les provinces. Je l'ai trouvée plus abon- 


damment en Campine qu'ailleurs. 


129. G. Affinis ; Salhb. 
Observée par MM. Parys et Chapuis. 


150. G. Congrua; Erichs. 
J’en possède deux individus trouvés en Campine. 


131. G- Boleti; Linn. 
Un seul exemplaire a été pris par M. Chapuis. 


DELLA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 43 


132. G. Laevigata; Heer. 
Espèce observée par M. Parys. 


133. G. Complicans ; Westw. 
On n’en connait encore qu’un seul individu pris à 
Boom, par M. L. Mors, en 1851. 


G. EURYUSA ; Erichson. 


134. E. Sinuata ; Erichs. 
Espèce assez rare, indiquée par MM. Parys et Chapuis. 


135. E. Acuminata; Mark. 
Moins rare que la précédente et paraissant se rencon- 
trer partout. 


136. E. Linearis ; Mark. 
M. L. Mors à trouvé un individu à Watermael. Les 
trois espèces habitent les fourmilières. 


G. DINARDA; Leach. 
137. D. Dentata; Gray. 


138. D. Markelü; Kiesenw. 
Les deux espèces ne sont pas rares, elles habitent avec 
la grosse fourmi des bois. 


G. LOMECHUSA ; Gravenhorst. 
139. EL, Strumosa ; Fabr. 
140. L. Paradoxa; Grav. 


141. L. Emarginata; Grav. 
Ce sont encore des habitants des fourmilières, et les 


43 ANNALES 


trois espèces se prennent, je pense, dans toutes les pro- 
vinces. M. Chapuis les a observées aux environs de Ver- 
viers, Jehanster, Poleur. M. Parys les mentionne égale- 
ment. Elles ne sont point rares à Louvain. L’Emarginata, 
la moins fréquente d’entre elles, se promène ordinaire- 
ment autour des fourmilières établies dans les gazons le 
long des chemins dans les champs. Les Paradoxæa et Stru- 
mosa ne s'offrent pas aussi facilement au flacon de l'ama- 
teur, car pour me les procurer, j'ai toujours été obligé de 
suivre en creusant les galeries des fourmis établies à la 
lisière des bois. Mais en revanche, souvent une seule 
fourmitière fréquentée par ces espèces m'a donné ample 
provision. C'est ainsi qu'un jour j'ai retiré près du village 
de Linden (à une demi lieue de Louvain) environ une 
quarantaine de Strumosu d’une même fourmilière. Le 
printemps est la saison propice pour se livrer à cette 
chasse. 


G. SILUSA; £richson. 


142. S. HRubisinosa; Erichs. 


Prise par M. Parys aux environs de Bruxelles, d’Os- 
tende et de Spa. — Louvain, pas très-rare. Dans les 
plaies d'arbres, surtout des peupliers. 


143. S. Rubra; Erichs. 
indiquée par M. Parys. — Louvain, un peu plus rare. 


G. MYLLAENA; Erichson. 
144. M. Hubia: Gray. 


145. RE. Minuta; Grav. 


Citées par MM. Parys et Chapuis. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE RELGE 45 


146. M. Intermedia ; Erichs. 


147. ME. Gracills; Hecr. 
Espèces mentionnées par M. Parys. 


G. GYMNUSA; Æraats. 


148. G. Brevicoilis; Payk. 

M. Chapuis a trouvé un petit nombre d'individus de 
cette espèce, une seule fois, dans la mousse humide 
près Poleur. Elle est aussi mentionnée par M. Parys. 


G. DEINOPSIS; Matthews. 


149. D. Fuscatus ; Matth. GYMNUSA LATICOLLIS ; Erichs. 
On ne connaît encore de cette espèce qu’un seul indi- 
vidu pris par M. Chapuis dans les bruyères de Jehanster. 


TACHYPORIDES. 
G. HYPOCYPTUS ; Schüppel. 


150. H. Lougicornis; Pavk. 
Se trouve probablement partout. 


151. H. Discoideus ; Erichs. 
Louvain, Tervueren. Assez rare. 


152. I. Laeviusculus ; Mann. 
Espèce indiquée par MM. Parys et Chapuis. Elle parait 
être rare. 


153. H. Semimulum;: Érichs. 


M. Chapuis l'indique comme rare. 


46 ANNALES 


154. Hi. Pulicarius; Erichs. 


Citée par M. Chapuis. — Louvain, Wavre. 
G. CONURUS ; Srephens. 


155. ©. Littoreus; Linn. 


156. €. Pubescens ; Grav. 
Var. À. Sericeus; Boisd. et Lacord. 
Var. B. Testaceus; Fabr. 


Les deux espèces ne sont pas rares dans toutes nos 
provinces. 


157. €. Fusculus; Grav. 
Indiquée par M. Chapuis. 


158. ©. Bipunctatus; Gray. 
Indiquée par M. Parys. — Ces deux dernières espèces 
sont plus rares. 


G. TACHYPORUS ; Gravenhorst. 


159. T. Obtusus; Linn. 
Espèce assez abondante partout. 


160. Æ. Abdominalis; Erichs. 
Beaucoup plus rare. 


161. Æ. Rufus; Erichs. 
Le catalogue de M. Chapuis n’accuse qu’un seul indi- 


vidu. 


162. æ. Saginatus; Gray. 
M. Chapuis l'indique comme rare. — Environs de 
Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 


-1 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 4 


163. T. Erythropterus ; Panz. 
Espèce citée par M. Parys. 


164. ©. Hypnorum ; Fabr. 


165. T. Chrysomelinus ; Linn. 
Ces deux dernières espèces sont les plus communes 
du genre. 


166. T. Solutus; Erichs. 


Peu abondante. 


167. 'T. Tersus; Erichs. 
Louvain, très-rare. 


168. ‘7. Humerosus ; Erichs. 
169.7. AÆuficollis ; Gray. 
170. €. Pusillus ; Grav. 


171. T. Scitulus; Erichs. 


Ces quatre espèces paraissent se trouver partout. 


172. T. Transversalis ; Grav. 


Citée par M. Chapuis. 


173. . Brunneus ; Fabr. 


Citée par MM. Chapuis et Parys. — Un seul à Louvain. 


G. HABROCERUS ; Erichson. 


174. H. Capillaricornis ; Gray. 
J'en ai pris un seul individu mâle à Tervucren. 


48 ANNALES 


G. LEUCOPARYPHUS ; Æraalz. 


175. &. Stlphoides; Lino. 

Espèce prise par M. Parys. Quelques individus ont été 
recueillis à Rouge-Cloitre par M, L. Mors, et aux envi- 
rons de Bruxelles par M. Bouillon. 


G. TACHINUS ; Gravenhorst. 


176. ". Rufipes; Degcer. 
Var. Laticollis; Gyll. 


177. 'Æ. Filavipes ; Fabr. 
Var. Castaneus ; Grav. 


178. T. Humeralls ; Gray. 


179. Æ. subterraneus; Linn. 


Var. Marginalus ; Fabr. 
180. . Bipustulatus ; Fabr. 
ISI. M. Fimetarius: Gray. 


182. F. Collaris: Gray. 
Toutes ces espèces, ainsi que leurs variétés, se trou- 
vent plus ou moins rarement partout. 


183. %. Pallipes ; Gray. 
Espèce citée par M. Chapuis. — Environs de Bruxelles 
d'après M. L. Mors. 


184. T. Margineilus: Fabr. 


Indiquée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. 


185. T. Elongatus; Gyll. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 49 


186. #. Proximus ; Kraatz. 

Ces deux espèces sont mentionnées par M. Parys. — 
M. Chapuis a trouvé cette dernière une seule fois à Ver- 
viers. 


G. BOLETOBIUS ; Leach. 
187. &. Analis; Payk. 


188. &. Cingulatus ; Mann. 
Ces deux espèces ne sont pas très rares dans quelques 
localités. 


189. BB. Enclinans ; Gray. 
Un seul individu a été trouvé par M. Chapuis, entire 
Verviers et Jehanster. 


190. &. Rufus; Erichs. 
Indiquée par M. Parys. — Louvain, un seul. 


191. &. Striatus; Oliv. 
Un seul exemplaire à Louvain. 


192. &. Atricapillus ; Fabr. 
C’est l’espèce la plus connue du genre. 


193. BG. Lunulatus; Linn. 


Citée par M. Chapuis. 


Louvain, un seul. 


194. B. Trimaculatus ; Fabr. 
Très-rare à Louvain et à Tervueren. 


195. B. Trinotatus;: Erichs. 
196. m. wxoletus; Erichs. 


197. m. Pygmaeus ; Fabr. 


50 ANNALES 
Ces trois espèces paraissent se rencontrer partout, par- 


ticuliérement cette dernière. 


G. MYCETOPORUS ; Mannerheim 


198. M. Splendens; Marsh. 
Deux individus trouvés près de Bruxelles, par M. Louis 
Mors. 


199. M. Longulus ; Mann. 
200. M. Lepidus; Grav. 
Var. A. Lepidus; Boisd. et Lacord. 


Var. B. Bimaculatus ; Boïsd. et Lacord. 


201. M. Splendidus ; Gray. 
Ces trois espèces sont plus ou moins rares, mais se 
trouvent dans toutes nos provinces. 


202. M. Pronus; Erichs. 
Espèce indiquée par M. Parys.— Un seul à Tervueren. 


203. M. Nanus; Grav. 
Louvain, très-rare. 


204. M. Lucidus; Erichs. 
Citée par M. Chapuis comme rare. 


STAPHYLINIDES. 
G. OTHIUS; Zeach. 


205. ©. Fuivipennis ; Fabr. 
Abondante partout. 


DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 5 


206. ©. Melanocephalus ; Grav. 


Citée par MM. Parys et Chapuis. 


207. ©. Myrmecophilus; Kicsenw. 
Louvain, Tervueren, Campine. 


G. BAPTOLINUS; Ærautz. 


208. 8. Pilicornis; Payk. 


Espèce indiquée par MM. Chapuis, Parys ct L. Mn. 


G. XANTHOLINUS; Dal. 


209. X. Fulgidus; Fabr. 
Citée par M. Chapuis comme assez rare. M. L. Mors la 
signale aux environs de Bruxelles. 


210. X. Glahratus ; Gray. 

Espèce également assez rare, indiquée par MM. Parys 
et L. Mors. — Les individus que je possède, proviennent 
de Louvain, Diest, Namur, Rochefort. 


211. x. Flavipennis: Ferrari. 
Louvain, un seul. 


212. %. Glaber: Nordm. 


Citée par MM. Parys, Chapuis et Demoulin. 


213. X. Lentus; Gray. 
M. Demoulin constate la présence de cette espèce à 
Mons. 


214. X. Punctulatus; Payk. 


215. X. Linearis; Oiiv. 
Var. Ochraceus ; Gray. 


52 ANNALES 


Deux espèces communes partout, 


216 %X. Tricolor; Fabr. 
Un peu plus rare, mais également partout. 


G. LEPTACINUS ; £richson. 


217. L. Batychrus; Gyll. 
En abondance dans certaines fourmilières. 


218. L. Formicetorum ; Mark. 

Espèce prise par M. Parys, à Schilde et à Postel, dans 
les fourmilières, et mentionnée également par M. Cha- 
puis. Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 


G. STAPHYLINUS ; Linn. 
* (&mus; Leach.) 
219. St. Mirtus; Linn. 

Ce grand et beau Staphylin n’est pas très rare dans le 
pays. mais 1l parait ne se rencontrer que dans les con- 
trées élevées ou très-sablonneuses. On le dit commun 
dans les dunes, à Ostende entre autres. — M. Jules Col- 
beau l'a pris à Laroche, et M. Chapuis signale sa présence 
dans la province de Liége, à Stavelot. M. L. Mors rap- 
porte que deux individus, mâle et femelle, ont été trouvés 
aux environs de Bruxelles, par MM. Weyers et P. Mors, 
en 1850. 

** (cmeopaiLus ; Kirby.) 
290. St. RMtaxillosus: Linn. 
Espèce commune partout. 
so 
221. st. Nebulosus: Fabr. 
222. St. Murinus: Linn. 


Deux espèces qui ne sont pas rares. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 53 
ee 
223. St. Pubescens ; Degeer. 
Espèce assez rare, paraissant même faire défaut dans 
les terrains élevés et accidentés. 


224. st. Fossor ; SCop. 

Moins rare, mais n’habitant peut-être pas toutes les 
provinces. On le prend assez fréquemment dans le Bra- 
bant (entre autres à Louvain) et dans la province de Liége, 
tandis que M. Demoulin ne l’a jusqu ici pas observé aux 
environs de Mons. 


225. St. Erythropterus; Linn. 


226. st. Caesareus; Cederh. 
Deux espèces très-répandues. 


227. St. Stercorarius ; Oliv. 

Indiquée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, pas 
trés-rare. En outre, j'en ai pris quelques individus à Di- 
nant et à Rochefort, 


228. st. Chalcocephalus ; Fabr. 
Pas rare dans toutes les provinces. 


229. St. Latebricola. Gray. 


Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. —Louvain, 
un seul. 


250. St. Fulvipes: Scop. 
Assez rare, mais partout. 


G. OCYPUS ; Kirby. 
* (cormius ; Leach.) 


231. ©. @lens : Müll. 


54 ANNALES 


232. ©. Cyaneus:; Pavk. 


233. ©. Similis ; Fabr. 

Ce sont les trois espèces les plus communes du genre ; 
elles se trouvent partout, particulièrement les deux der- 
nières qui courent sur tous les chemins pendant la belle 
saison. 


234. ©. Brunmnipes ; Fabr. 
Var. Alpicola; Erichs (d’après Redtenb.) 

Indiquée par MM. Parys, L. Mors et Demoulin. — Les 
quatre individus que je possède (trois de Rochefort et un 
de Diest), se rapportent plutôt à la variété, si toutefois 
l'opinion de Redtenbacher est fondée. 


235. ©. Fuscatus; Grav. 

Parait se trouver, quoiqu'assez rarement, dans toutes 
les provinces. Ma collection renferme trois individus : 
de Louvain, de Dinant et de la Campine (Hechtel). 


236. ©. Picipennis; Fabr. 
Egalement partout. Pas rare à Louvain au pied des 
arbres dans les prairies. 


237. ©. Cupreus; Rossi. 


Citée par MM. Chapuis, Parys et L. Mors. 


238. @®. Confusus ; Baudi. 
Un seul exemplaire a été pris par M. Chapuis. 


239, @. Fulvipemnis ; Erichs. 
Citée par MM. Chapuis et Parys. — J'ai capturé deux 
individus à Rochefort. 
** (wasçius ; Leach.) 


240. ©. Pedator: Gray. 


DE LA SOCIËTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 59 


Citée par M. Parys. Observée aux environs de Mons 
par M. Demoulin. 


241, ©. Ater: Gray. 
Mentionnée par MM. Parys, Chapuis et Demoulin. 


*#* (anopus; Nordmann.) 
242. @. Morlo ; Grav. 
Espèce peu rare, indiquée par MM. Parys, L. Mors et 
Chapuis. — Louvain, Diest, Hasselt, Namur. 


243. @. Compressus: Marsh. 
Un peu plus rare que la précédente, mais probable. 


ment répandue dans tout le pays. 


G. PHILONTHUS ; Leach. 


* 


244. Ph. Splendens ; Fabr. 
Pas rare partout, principalement en Campine. 


245. Ph. Intermedius;: Poisd. et Lacord. 
Indiquée par MM. Chapuis et Parys. — Environs de 
Bruxelles, d’après M. L. Mors. — Je l’ai prise à Namur. 


246. Ph. Laminatus; Creutz. 
Var. à élytres bleuâtres. (Splendens var. ; Grav.) 


Parait se trouver partout. — En abondance à Diest et 
en Campine. 


247. Ph. Cyanipeunis ; Fabr. 
Un individu à Rhisnes, près de Namur. 


248. Ph. Nitidus ; Fabr. 
Un individu à Bruxelles. 
Ces deux espèces rares ont été prises par M. L. Mors. 


$6 ANNALES 
249. Ph. Asphaltinus ; Erichs. 
Louvain, Campine, très-rare. 


250. Ph. Carbonarius ; Gyll. 


Espèce rare, citée par MM. L. Mors, Chapuis et De- 
moulin. — Louvain, un seul. 


251. Ph. Aeneus; Rossi. 


En abondance partout. Varie dans le nombre des points 
enfoncés des séries dorsales du corselet. 


252. Ph. Atratus ; Grav. 
Var. Coerulescens ; Boisd. et Lacord. 
Espèce également très-répandue et variant dans les 
séries dorsales. 


253. Ph. Decorus ; Gray. 
Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. — Lou- 
vain, pas très-rare dans les bois. 


254. Ph. Lucens :; Mann. 

Citée par M. Chapuis. — M. Parys en a pris un seul 
aux environs de Bruxelles, et M. Demoulin également 
un seul à Mons. 


255. Ph. Politus ; Fabr. 
C'est l'espèce la plus commune du genre. 


256. Ph. Marginatus; Fabr. 
Parait se trouver partout, mais pas communément. 


Presque tous mes individus proviennent des environs de 
Diest. 


257. Ph. Umbhratilis; Grav. 
Mentionnée par M. Parvys. 


1 


Cx 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 


258. Ph. Varius; Gyll. VARIANS ; Grav. (Micr.) 
Var. Carbonarius ; Grav. 


Espèce et variété assez répandues. 


259. Ph. IBimaculatus; Grav. 
Rare, mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — J'en 
possède un seul exemplaire pris aux environs de Diest. 


260. Ph. Albipes; Grav. 
Egalement assez rare, indiquée par M. Parys. Le cata- 
logue de M. Chapuis n'accuse qu'un seul individu. M. De- 


moulin fait remarquer qu'elle n'est pas très-rare dans les 
bois du canton de Dour. 


261. Ph. Lepidus;: Grav. 


Mentionnée par°M. Parys. 


262. Fh. Xamtholoma; Gray. 


Espèce maritime, mentionnée par MM. Parys et L. Mors. 


263. Ph. Cephalotes ; Gray. 


Indiquée par MM. L, Mors, Parys et Chapuis. 


264. Ph. Fimetarius; Gray. 


Se trouve partout. 


265. Ph. Sordidus ; Gray. 
Espèce plus rare, indiquée par MM. L. Mors, Chapuis 
et Parys. — Louvain, un seul. 


266. Ph. Fuseus ; Grav. 
M. L. Mors a pris un exemplaire à Bruxelles. 


267. Ph, Tensicornis: Rey et Muls. 
Mentionnée par M. Parys. 


59 ANNALES 
Kk K # 


268. Ph. Eheninus;, Erichs. VARIANS ; Erichs. (Olim). 
Var. À. Ebeninus ; Grav. 
Var. B. Varians; Grav. (Monogr.) 


Pas très-rare. Varie considérablement dans la taille. 


269. @h. Corvinus; Erichs. 
Louvain, Tirlemont, Tervueren. 


270. Ph. Fumigatus; Erichs. 
Espèce rare, mentionnée par MM. Parys et Chapuis. — 


J'ai pris un individu à Tervueren. 


970. wh. Corruseus ; Gray. 
Cette espèce a été prise par M. Parys aux environs de 


Bruxelles, Schilde et Hal. M. Chapuis la mentionne aussi 
dans son catalogue. — Louvain, deux’individus. 


272. Ph. Sanguinolentus ; Gray. 
Var. Contaminatus ; Gray. 


273. Ph. Bipustulatus ; Pan. 


274. Ph. Varians; Payk. 
Var, Varians ; Fabr. 
Ces trois espèces sont peu rares, ainsi que leurs variétés. 


275. Ph. Debiiis; Gray. 


276. Ph. Yentralis; Grav. 

Deux espèces répandues dans la plupart de nos pro- 
vinces ; elles seraient rares dans la province de Liége, au 
rapport de M. Chapuis. 


277. Ph. Discoideus; Gray. 
Mentionnée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d’après 


M. L. Mors. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 59 


278. Ph. Rubidus; Erichs. DIMIDIATUS; Boisd. et Lacord. Erichs. 
(Olim.) 
Se prend très-rarement à Mons, d’après M. Demoulin. 


M. Parys l'indique également. 
279. Ph. Quisquiliarius; Gyll. 


280. Ph. Vernalis ; Grav. 
Deux espèces que l’on prend rarement, mais qui se 
trouvent partout. 


281. Ph. Splendidulus ; Gray. 
Fréquemment dans presque toutes les provinces ; rare 
à Liége d’après M. Chapuis. 
KA KE 
282. Ph. Nigrita ; Grav. 
Très-rarement aux environs de Bruxelles, au rapport 
de M. Parys. 


283. Ph. Fusmarlius ; Grav. 
Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Demoulin. — Lou- 
vain, Gelrode. 


284. Ph. Micans; Gray. 

Varie dans les séries dorsales. Indiquée par MM. Louis 
Mors, Parys et Chapuis. — Louvain, Wavre, Gelrode, 
Diest. 


285. Ph. Fulvipes ; Fabr. 
Partout abondante sur le sable humide au bord des 


eaux. 


286. Ph. Renuis ; Fabr. 
Espèce qui na été prise qu'à Liége jusqu'ici, par 
M. Parys. 


60 ANNALES 
287. Ph. Pullus; Nordm. 


Citée par M. Chapuis. — Louvain, deux individus. 


“ 


288. Ph. Exiguus; Nordm. 


Citée par M. Chapuis. 


289. Ph. Astutus; Erichs. 


Citée par M. Parys. 


290. Ph. Aterrimus; Gray. 
Parait se rencontrer partout. 
KKOKXK # 
291. Ph. Punctus ; Gray. 
Ostende, Blankenberghe. Un individu a été trouvé près 
de Bruxelles (Ixelles) par M. Bouillon. 


292. Ph. DBimtdiatipennis; Erichs. 
Ces deux espèces ont été capturées par M. Parys. 
HRK OK x 
293. Ph. Cinerascens: Grav. 
Citée par M. Parys. — Louvain, Tervueren. Gelrode. 


294. Ph. Prolixus ; Erichs. 


Citée par MAL. Parys et Chapuis. 


295. Ph, Procerulus; Grav. 
Espèce assez rare, indiquée par M. Chapuis. Observée 
aux environs de Bruxelles par M. L. Mors. — Louvain. 


296. Ph. Elongatulus ; Erichs. 
Egalement assez rare, mentionnée par MM. Chapuis et 
Parys. — Un seul à Louvain. 


297. Ph. Palmuila; Grav. 
Louvain, un seul exemplaire. 


DS LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOCIQUE BELGE. 61 


G. HETEROTHOPS; Kirby. 


298. HE. Praevius; Erichs. 


Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 


299. Hi. Binotatus ; Erichs. 


Indiquée par M. Chapuis. 


300. AU. Dissimilis ; Grav. 
Espèce mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 


301. H. Quadripunetulus ; Grav. 
M. Parys a pris cette espèce dans la province de Brabant. 
Environs de Bruxelles, au rapport de M. L. Mors. 


GXYPORIDES. 
G. VELLEIUS; Leach. 


302. W. Bilatatus ; Fabr. 
Cette rare espèce a été trouvée par M. Parys. 


G. QUEDIUS ; Leach. 
* 
303. @. Lateralis; Grav. 

Espèce qui est surtout abondante aux environs de 
Bruxelles et de Tervueren, localité où je l'ai trouvée en 
quantité. Elle est au contraire très-rare ailleurs : dans la 
province de Liége, et à Louvain où je n’ai encore pris 
qu'un seul. 


304. @. Fulgidus; Erichs. VARIABILIS ; Gyll. 
Var. A. Fulgidus ; Fabr. 
Var. B. Mesomelinus ; Marsh. 


62 ANNALES 


Celle ci est moins rare, et se trouve probablement dans 
toutes les provinces. Elle se divise en deux races : l’une à 
élytres rousses (var. ÀA.), et l'autre à élytres noires 
(var. B.). 


305. @. Cruentus; Oliv. 

Mentionnée par M. Parys. — Louvain, un seul individu 
à élytres rouges. Cette espèce présente dans la couleur 
des élytres, les mêmes variétés que la précédente, mais 
elles n’ont pas reçu de nom particulier. 


306. @. Xanthopus; Erichs. 

Mentionnée par MM. Demoulin et Chapuis. Ce dernier 
n’en possède qu’un seul individu. — J'en ai pris égale- 
ment un seul à Tervueren. 


307. @. Scitus ; Grav. 
Parait être rare. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 


508. @. Empressus; Panz. 
L'une des espèces les plus communes du genre. J'en ai 
pris une variété à élytres entièrement rousses. 


309. @. Brevis; Erichs. 
Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 


*k* 


310. @. Molochinuws ; Grav. 

Se trouve probablement partout quoique rare dans cer- 
taines provinces, à Liége entre autres. — Les deux races, 
à élytres noires et à élytres d’un roux châtain, peu rares 
à Louvain. 


311. @. Frontalis ; Nordm. 
Mentionnée par MM. Chapuis et Parys. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 


312. @. Fuliginosus; Grav. 
Abondante partout. 


313. @. Picipes ; Mann. 
Assez rare. Citée par MM. Chapuis et Parys. — Louvain, 


Tervueren. 


314. @. Fimbriatus; Erichs. 
Louvain, un seul. 


315. @. Suturalis ; Kiesenw. 
Louvain, également un seul. Redtenbacher rapporte 


cette espèce comme variété au Q. Fimbriatus. 


316. @. Peltatus ; Erichs. PRAECOX ; Erichs. (Olim.) 
Observée aux environs de Bruxelles par M. Parys. 


317. @. Praecox; Gray. 


Indiquée par M. Parys. 


318. @. Umbrinus ; Erichs. MAURORUFUS ; GyIl. 
Louvain, un seul individu. 


319. @. Maurorufus; Grav. PRAECOX ; Gyil. 
Espèce assez rare. Mentionnée par MM. Parys et Cha- 
puis. — Louvain, Tervueren. 


320. @. Enfuscatus ; Erichs. 


321. @. Semiobseurus ; Marsb. 
Ces deux espèces sont citées par M. Parys. 


322. @. Hufipes ; Grav. 
Citée par M. Chapuis. 


323. @. Attenuatus ; Gyll. 


64 ANNALES 


Citée par MM. Parys et Chapuis. 


324. @. Boops ; Grav. 
Espèce répandue partout. 


325. @. Trunelcota; L. Fairm. 
Mentionnée par M. Parys. 


G. ASTRAPAEUS; Gravenhorst. 


326. A. Uimi; Rossi. 
On n’en connait encore qu’un seul exemplaire pris par 
M. L. Mors à Rhisnes près de Namur, en 1855. 


G. EURYPORUS ; £Erichson. 


327. E. Picipes; Payk. 
Cette espèce a été prise à Liége. Elle se trouve dans la 
collection de M. Wesmael, au rapport de M. L. Mors. 


G. OXYPORUS ; Fabricius. 


328. ©. mufas; Linn. 
En quantité partout dans les bolets. 


PAEDÉRIDES. 
G. CRYPTOBIUM; Mannerheim. 


229. €. Fracticorne; Payk. 
Pas commune en général. À Louvain cependant j'en ai 
pris plusieurs. 


G. ACHENIUM; ZLeach. 


330. A. Depressam ; Gray. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 


Cette espèce a été capturée à Bruxelles par M. L. Mors, 
et à Liége par M. Parys. 


331. A. leiunnm ; Erichs. 
Prise également par M. Parys. 


332. A. Humile; Nicol. 
Environs de Bruxelles où M. L. Mors a trouvé deux 
individus. 


G. LATHROBIUM; Gravenhorst. 


333. L. Brunnipes; Fabr. 

Citée par MM. Parys et L. Mors. — Pas rare à Lou- 
vain, Diest, Tervueren, Gelrode. Il me semble important 
de signaler aux amateurs les deux races que forme cette 
espèce par rapport à la longueur des élytres déterminée 
d’après celle du corselet. Dans l'une, les élytres ne sont 
que de la longueur du corselet ; dans l’autre, elles sont 
sensiblement plus longues. C’est à cette dernière race 
qu'appartiennent d’ordinaire les individus les plus déve- 
loppés. L'espèce suivante offre les mêmes particularités. 


334. L. Elongatum ; Linn. 

L'espèce la plus répandue du genre. Comme la précé- 
dente, elle se divise en deux races ayant pour caractère 
distinctif la longueur différente des élytres, toujours com- 
parée à celle du corselet. En outre, les élytres de la pré- 
sente espèce fournissent un caractère à subdivision tiré 
de la répartition de leurs couleurs, la prédominante étant 
tantôt le rouge, tantôt le noir. J'ai eu l’idée de former 
pour les variétés de cette espèce, afin d'apporter quelque 
ordre à leur classement, un tableau répartitif que je com- 
munique ici à mes honorés collègues. 


66 ANNALES 


I. Élytres plus longues que le corselet. 
IT. Élytres de la longueur du corselet. 
Chacune de ces deux races peut se subdiviser comme 
suit : 
A. Élytres rouges à base noire (le tiers environ : la 
grande majorité des individus — type de l'espèce). 
B. Élytres noires à extrémité rouge (le quart environ). 
C. Élytres presque entièrement rouges, le noir se 
trouvant réduit à un simple liseré à leur base. Dans une 
sous-variété , le noir disparait tout-à-fait; bien plus, le 
rouge envahit tout le corselet et s'étend même sur une 
partie de la tête. 
D. Élytres presque entièrement noires, le rouge ne 
formant plus qu'un liseré à leur extrémité. 


335. L. Fulvipenne ; Grav. 

Également très-répandue. Aux deux races dont j'ai 
parlé à l’occasion des deux espèces précédentes, vient se 
joindre ici une troisième ; celle qui a les élytres plus 
courtes que le corselet. Mais leur couleur est beaucoup 
plus stable que dans la précédente; rouges ou d’un rouge 
rembruni à large base noire (le quart environ). 


336. L. Rufipenne; Gyll. 


Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 


337. L. HBentatum ; Kelln. 
Louvain, rare. 


338. L. Multipunctum ; Grav. 
Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles d'après 
M. L. Mors. — Assez rare à Louvain. 


339. L. Spadiceum; Erichs. 


DE LA SOCIËTÉ ENTOMOIOGIQUE BELGE. 67 


Louvain, un seul. 
340. L. Angusticolle ; Boisd. et Lacord. 


341. L. Picipes; Erichs. 
Ces deux espèces sont citées par M. Parys. 


342. L. Quadratum ; Payk. 
Var. A. Pilosum; Grav. 
Var. B. Terminatum ; Gray. 


Louvain, Gelrode, Diest, pas rare. 


343. L. Punctatum ; Zetterst. 
Louvain, rare. 


344. EL. Filiforme ; Gray. 
Pas très-rare à Louvain, Gelrode. — Ces trois der- 


nières espèces sont aussi mentionnées par MM. Parys et 
L. Mors. 


345. L. Pallidum; Nordm. 
Indiquée par M. Chapuis, rare. 


346. L. Longulum ; Gray. 
Espèce assez répandue. 


347. L. Striato-Punctatum ; Kiesenw. 
Mentionnée par M. Parys. 


G. SCOPAEUS ; Erichson. 


348. 8. Laevigatus; Gylil. 
Paraît se trouver partout. 


349. S. FPumilus ; Heer. MINUTUS: Erichs. 
Un peu plus rare, mais probablement aussi dans toutes 
les provinces. 


68 ANNALES 


350. 8. Minimus; Erichs. 
Espèce mentionnée par MM. Parys et L. Mors. 


G. LITHOCHARIS ; Dejean. 


351. L. Castanea; Gray. 
Cette espèce a été prise aux bords de l’Ourthe et de la 
Vesdre, par M. Chapuis. — Louvain, un seul. 


352. L. Fuscula; Boisd. et Lacord. 
Parait se prendre partout. 


353. L. Brunnea; Erichs. 
Indiquée par M. Chapuis comme très-rare. 


354, L. Rufiventris; Nordm. 


Indiquée par MM. Chapuis et Parys. 


355. L. Ferruginea: Erichs. 
Environs de Bruxelles d’après M. L. Mors. — J'en ai 


pris quelques individus à Tervueren. 


356. L. Melanocephala ; Fabr. 
L'espèce la plus commune du genre. 


357. L. Ochracea ; Grav. 


358. L. Obsoleta; Nordm. 
Deux espèces citées par MM. Parys et Chapuis. 


G. STILICUS ; Zatreille. 


359. St. Fragilis ; Grav. 
Cette espèce a été trouvée aux environs de Charleroi, 
par M. Demoulin. 


360. St. Rufipes; Germ. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 69 


361. St. Subtills ; Erichs. 


562. St. Similis, Erichs. 
Ces trois espèces, plus ou moins rares dans quelques 
localités, paraissent se rencontrer partout. 


363. St. Geniculatus ; Erichs. 
Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — J’en possède 
trois individus des environs de Diest. 


364. St. Affints; Erichs. 
Indiquée par MM. Parys et Chapuis. — Tervueren, 
Anvers. 


365. St. Orhbiculatus ; Payk. 
En abondance partout. 


G. SUNIUS; Leach. 
366. S. Filiformis; Latr. 
367. S. Intermedius ; Erichs. 


368. S. Angustatus ; Payk. 

Ces trois espèces se trouvent probablement dans toutes 
nos provinces. L'Intermedius me parait être la moins 
fréquente. 


G. PAEDERUS; Fabricius. 


369. P. Littoralis; Grav. 
C'est l’espèce la plus commune du genre. 


370. P. Brevipennis; Poisd. et Lacord. 
Citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d'après 
M. L. Mors. — J'en ai pris un seul à Dinant. 


70 ANNALES 
371. P. Longipennis ; Erichs. 


Espèce qui parait être plus abondante dans le Brabant 
que dans les autres provinces. 


372. P. Caligatus:; Erichs. 
Un seul exemplaire à Bruxelles, trouvé par M. Louis 
Mors. 


373. P. Riparius; Linn. 


374. P. Ruficollis ; Payk. 

Ces deux espèces se prennent partout, mais ne sont 
en général pas abondantes. M. Chapuis fait remarquer 
que la seconde est assez commune sur les rives de la 
Vesdre, près Dolhain. 


STÉNIDES. 


G. DIANOUS ; Leach. 


375. D. Cosrulescens; Gyl!. 

Espèce mentionnée par MM. Parys et Chapuis. D'après 
ce dernier, il faut la chercher sous les mousses au bord 
des ruisseaux d'eaux vives. M. L. Mors rapporte qu'elle 
a été trouvée par M. Wesmael près de Liége, et à Schaer- 
beek contre un moulin ; par MM. P. Mors et Ussher au 
moulin de La Hulpe ; et qu’on la prend aussi près de Hal 
dans le Halder-Bosch. 


G. STENUS ; Fabricius. 


A 
376. St. Biguttatus;: Linn. 


377. St. Bipunetatus ; Erichs. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 71 


378. St. Bimacniatus, Gyll. 
Espèces qui sont répandues partout. 


379. St. Guttula ; Müll. 


Indiquée par M. Parys. 


380. St. Suno; Fabr. 
Dans toutes nos provinces. 


381. St. Asphaltinus ; Erichs. 


Citée par M. Chapuis. 


382. St. Ater ; Mann. 
Pas très-rare. 


383. St. Carbonarius; Gyll. 
Observée aux environs de Mons, par M. Demoulin. 
Très-rare. 


384. St. Ruralis; Erichs. 
M. Parys a trouvé cette espèce aux environs de 
Bruxelles. — Louvain, deux individus. 


385. St. Fuphthalmus; Gray. 
Commune partout. 


386. St. Morio : Grav. 


Indiquée, ainsi que l'espèce suivante, par M. Parys. 
— Louvain, Gelrode, très-rare. 


387. St. Cinerascens ; Erichs. 
Observée à Mons par M. Demoulin,. et à Bruxelles, par 
M. L. Mors. 


388. Mt. Atratulus ; Erichs. 


72 ANNALES 


Trouvée aux environs de Bruxelles, par M. Parys. — 
Louvain, rare. 


389. St. Incrassatus ; Erichs. 
Mentionnnée par MM. Parys et Chapuis. 


390. St. Foraminosus; Erichs. 


391. St. Aemulus; Erichs. 
J’ai pris ces deux espèces à Louvain, mais très-rare- 
ment. 


392. St. Canaliculatus : Gyll. 


393. St. Nitidus; Boisd. et Lacord. 
Deux espèces mentionnées par M. Parys. 


394. St. Pusillus: Erichs. 
Parait se trouver partout, mais en petit nombre. 


395. St. Exiguus; Erichs. 
Citée par M. Chapuis comme rare. 


XKYX 


396. St. Speculator; Boisd. et Lacord. 
Abondante partout. 


397. St. Providus; Erichs. 


Citée par MM. Chapuis, L. Mors et Parys. 


3908. St. Fossualatus ; Erichs. 
Environs de Bruxelles, trouvée par M. Parys. 


399. St. Aterrimus ; Erichs. 
Indiquée par MM, Chapuis et Parys. — Louvain, un 
seul. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 73 


400. St. Proditor : Erichs. 
Louvain, très-rare. 


401. St. Argus ; Grav. 
Parait être rare. Indiquée par MM. Parys et Chapuis. 


402. St. Vañfellus; Erichs. 
Un seul individu a été trouvé par M. Chapuis. 


403. St. Fuscipes ; Gravy. 


404. St. Cirecularis; Grav. (Micr.) 
Ces deux espèces se prennent probablement partout. 


405. St. Declaratus ; Erichs. CIRCULARIS ; Grav. (Monog.) 
M. L. Mors a pris un individu à Bruxelles. 


406. St Pumilio ; Erichs. 
Mentionnée par M. Parys. — Tervueren, un seul. 


XX KA 


407. St. Nigritulus; GylL 
Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 


408. St. Campestris; Erichs. 
Citée par M. Parys. — Louvain, rare. 


409. St. Unicolor ; Erichs, 


410. St. Opticus ; Gray. 
Deux espèces prises aux environs de Bruxelles, par 
M. Parys. 


B—° 
411. St. Binotatus; Ljungh. 
Espèce que l'on rencontre fréquemment dans le Bra- 
bant et en Campine. 


10 


74 ANNALES 
412 St. Subimpressus ; Erichs. 

Environs de Bruxelles, trouvée par M. Parys. Ces 
deux dernières espèces sont rares dans la province de 
Liége. 


413. St. Leprieuri ; Cussac. 
Province de Liége. M. Chapuis n’en a encore pris 


qu'un seul individu. 


414. St. Plantaris; Erichs. 
Observée aux environs de Bruxelles, par MM. Parys et 


L. Mors. — Louvain, un seul. 


415. St. Plancus; Erichs. 
Parait être rare. Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. 


— Louvain. 


416. St. Rustieus ; Erichs. 
Citée par MM. Parys et Demoulin. 


417. St. Tempestivus; Erichs. 
Assez fréquente à Bruxelles, Tervueren. 


418. St. Picipennis; Erichs. 
Espèce prise par M. Parys aux environs de Bruxelles. 


419. St. Subaeneus ; Erichs. GENICULATUS ; Mann. 
Pas rare dans la province de Brabant. 


420. St. Impressus; Germ. 
Espèce répandue partout. 


421. St. Geniculatus; Gray. 
Rare. M. Chapuis n’en a encore pris qu’un seul indi- 


vidu. — J'en possède également un des environs de 
Bruxelles ; il m'a été communiqué par feu Crickx. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE BELGE, 75 


422. St. Flavipes; Erichs. 
Parait se trouver partout. 


423. St. Palastris; Erichs. 
Indiquée par M. Parys. — J'en ai rapporté un seul de 
la Campine (Hechtel). 


424. St. Fuscicornis; Erichs. 
Mentionnée par M. Chapuis comme très-rare. 


425. St. Pallipes; Grav. 
Pas rare dans le Brabant; au contraire très-rare dans 
la province de Liége, au rapport de M. Chapuis. 


426. St. Filum; Erichs. 

M. Parys a pris cette espèce aux environs de Bruxelles, 
Bal et Turnhout; je l’ai trouvée en grand nombre à Ter- 
vueren. Rare dans la province de Liége, d’après M. Cha- 
puis. 


427. St. gpretus ; L. Fairm. 
Trouvée aux environs de Bruxelles par M. Parys. — 
M. Chapuis n'en a pris qu’un seul. 


428. gt. Carinifrons ; L. Fairm. 
Mentionnée par MM. Parys et Chapuis. Le catalogue de 
ce dernier n’accuse qu un seul individu. 


* * 


429. St. Tarsalis;, Ljungh. 
430. St. Oculatus ; Gray. 
431. St. Cicindeloides ; Gray. 


432. St. Latifrons ; Erichs. 
Ces quatre espèces sont abondantes dans toutes les pro- 
vinces. 


76 ANNALES 


433. St. golutus; Erichs. 
Un seul individu a été trouvé à Boom, en 1850, par 
M. L. Mors. 


434. St. Paganus; Erichs. 
Mentionnée par M. Chapuis. — Tervueren, un seul. 


435. St. Contractus ; Erichs. 

Espèce qui n’a été prise jusqu'ici qu'en Brabant (aux 
environs de Bruxelles, par M. L. Mors), et en Campine 
par M. Parys.— Pas rare à Gelrode, plus rarement à Lou- 
vain. Il faut croire qu'elle se tient de préférence sur les 
herbes qui croissent dans l’eau, car je l'ai toujours 
trouvée dans le filet en pêchant aux Hydrocanthares. 


G. EVAESTHETUS:; Gravenhorst. 


436. Æ. Scaber ; Grav. 
437. Æ. Ruficapillus ; Boisd. et Lacord. 


Ces deux petites espèces habitent probablement toutes 
les provinces ; la seconde un peu moins abondante que la 
première. 


OXYTÉLIDES. 
G. BLEDIUS ; Leach. 


438. &. Tricornis; Herbst. 
Se trouve peut-être partout, mais assez rarement. 


439. B. Unicornis ; Germ. 
Louvain, un seul. 


440. B. Fracticornis ; Payk. 
Assez abondante partout. 


BE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 77 


441. B. Femoralls ; Gyll. 
442. BB. Longulus ; Erichs. 
443. BB. O@pacus; Block. 
444. B. Erraticus ; Erichs. 
445, 1. Pallipes; Gray. 
446. #8. Atricapillus ; Germ, 
447. BB. Nanus; Erichs. 


448. x. Dissimilis; Erichs. 

M. Parys cite ces huit espèces dans son extrait de cata- 
logue. — J'ai pris à Louvain un seul individu de celte 
dernière. 


449. B. Subterraneus; Erichs. 
Pas rare à Louvain, Tirlemont. 


450. 1. &renarius; Payk. 
Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. — Louvain, 
deux individus. 


G. PLATYSTETHUS; Mannerheim. 


451. P. Morsitans ; Payk. 
Var. Pallidipennis ; Panz. Heer. (d’après Redtenb.). 


452. P. Cornutus; Gray. 

Ces deux espèces se prennent partout. — À Louvain, 
je n'ai jamais rencontré que la variété de la première, et 
un seul individu femelle à élytres concolores de la se- 
conde, dont je possède en outre une variété à élytres 
entiérement testacées. 


78 ANNALES 


453. P. Nodifrons ; Sahlb. 


Indiquée par M. Chapuis. 


454. P. Capito; Heer. 

Cette espèce est citée par M. Parys. S’il faut en croire 
Redtenbacher, elle ne formerait qu'une variété du Plat. 
Nodifrons qui varie beaucoup dans la ponctuation. 


G. OXYTELUS; Gravenhorst. 


* 


455. ©. Rugosus ; Fabr. 
Var. Pulcher; Gray. 


Commune partout. 


456. ©. Insectatus ; Grav. 

Plus rare que la précédente, mais également répandue 
partout. Je l’ai constamment trouvée parmi les fourmis 
sous l'écorce d’arbres morts. 


457. ©. Fulvipes; Erichs. 
Indiquée par M. Chapuis. 
* * 
458. ©. Piceus ; Linn. 
Espèce assez rare; elle fait même défaut dans la pro- 
vince de Liége d'après M. Chapuis. 


459. ©. Sculptus; Gray. 


Citée par M. Parys. 
460. ©. Sculpturatus ; Grav. 


461. ©. Inustus ; Grav. 


Deux espèces qui paraissent habiter toutes les pro- 
vinces. 


462. ©. Luteipennis ; Erichs. 


DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 79 


Citée par M. Parys. — Louvain, pas tres-rare. 
463. ©. Nitidulus ; Gray. 
464. ©. Depressus ; Gray. 


465. ©. Complanatus; Erichs. 
Ces trois espèces sont mentionnées par MM. Parys, 


L. Mors et Chapuis. — Louvain. 


466. ©. Pumilus ; Érichs. 
Espèce indiquée par M. Chapuis. 


G. PHLOEONAEUS: Erichson. 


467. Ph. Caelatus ; Gray. 
Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après 
M. L. Mors. — Louvain. 


468. Ph, Caesus; Erichs. 


Citée par M. Parys et Chapuis. 
G. TROGOPHLAEUS ; Mannerheim. 


469. ‘. Bilineatus; Steph. CORTICINUS ; Mann. 
Indiquée par M. Parys. 


470. 7. @hesus ; Kiesenw. INQUILINUS; Erichs. 
Erichson, dans sa Monographie, rapporte cette espèce 


comme variété au Trog. Bilineatus, Steph., comme n’en 
différant que par la couleur des pattes, d’un brun foncé. 
Kiesenwetter (Stett. Ent. Zeitg.) l'érige de nouveau en 
epèce. 


471. 'T. Riparius; Boisd. et Lacord. 
Ces deux espèces paraissent se trouver partout. 


80 ANNALES 
472. TT. Elongatulus ; Erichs. 

Indiquée par M. Parys. — Rare à Louvain, plus abon- 
dante à Tervueren. 


473. NW. Fuliginosus ; Gray. 
Rare. Citée par M. Chapuis. — Un seul aux environs 


de Tirlemont. 


474. "Œ. Corticinus ; Gray. 
Citée par M. Chapuis. — Je lai trouvée en différentes 


localités, mais toujours en petit nombre seulement : Lou- 
vain, Diest, Tirlemont, Tervueren. 


475. TT. Pusillns:; Grav. CORTICINUS ; Boisd. et Lacord. 
M. Parys mentionne cette espèce. — Un seul à Lou- 
vain. 


476. "Æ. Fenellus; Erichs. 
Louvain, un seul individu. 


477. '#. Longipennis ; Fairm. 
Espèce très-rare en Belgique; elle a été trouvée à 
Verviers par M. Chapuis, et à Poleur par M. Parys. 


G. ANCYROPHORUS ; Æraatz. 


478. A. Fiexuosus ; Fairm. 

Encore une espèce peu connue; elle est indiquée dans 
le catalogue de M. Parys, et M. Chapuis la signale aux 
. environs de Verviers. 


COPROPHILIDES. 
G. COPROPHILUS ; Zatreille. 


479. ©. Strlatulas; Fabr, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 61 


Probablement partout, mais pas très-abondamment. 


G. DELEASTER ; Erichson. 


480. D. Dichrous; Grav. 

Cette espèce a été prise dans la province de Namur (à 
Rhisnes, par M. L. Mors) et de Liége, par MM. Parys et 
Chapuis. Ce dernier rapporte qu’elle est même assez com 


mune au printemps dans les vallées de la Vesdre et de 
la Meuse. 


G. SYNTOMIUM; Curtis. 


481. S. Aeneum; Müll. 

J'ai pris, une seule fois, quelques individus de cette 
espèce aux environs de Louvain, dans les prairies vers 
Vlierbeek. Une circonstance assez singulière, et qui me 
parait digne d’être rapportée ici, a accompagné cette dé- 
couverte. En fouillant par une chaude matinée du prin- 
temps, au pied d’un tas de terre tourbeuse tout couvert 
de mousses et déposé à un endroit marécageux, je m’em- 
parai d’un insecte que je reconnus pour appartenir à la 
famille des Staphyliniens, et dont la couleur d’un bronze 
brillant me fit penser involontairement à l’espèce en ques- 
tion. En continuant mes fouilles avec une nouvelle ar- 
deur, j'avais mis à découvert plusieurs galeries creusées 
par les taupes, crapauds, etc., et c’est aux parois lisses 
de l’une d'elles et à proximité de son orifice, que plusieurs 
de ces insectes se tenaient accrochés. 


11 


82 ANNALES 
PIESTIDES. 


G. PROGNATHA ; ZLatreille. 


482. P. Quadricornis ; Kirby et Spence. 

M. Parys mentionne cette espèce dans son catalogue. 
M. L, Mors a pris deux individus à Bruxelles sous l'écorce 
d’un peuplier. M. Bouillon aussi l’a trouvée près de 
cette ville. 


PHLOEOCHARIDES. 
G. PHLOEOCHARIS ; Mannerheim. 


483, Ph. Subtilissima ; Mann. 
Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d’après 


M. L. Mors. 


OMALIDES. 
G. ANTHOPHAGUS ; Gravenhorst. 


484. A. Armiger ; Grav. 


Indiquée par M. Parys. 


485. A. Carabhoides; Linn. TESTACEUS ; Boisd. et Lacord. 

Environs de Bruxelles, au rapport de M. Louis Mors. 
M. Chapuis rapporte à l’égard de ces deux espèces que la 
premiere est plus commune que la seconde, et qu'on 
trouve l’une et l’autre en été sur le mélèze, entre Ver- 
viers et Dolhain. 


486. 4. Abbreviatus; Fabr. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 83 


487. A. 'restaceus ; Mann. CARABOIDES ; Boisd. et Lacord. 


488. À. Praeustus ,; Müll. 
M. Parys cite ces trois espèces. — Je possède de cette 


dernière un seul individu pris aux environs de Louvain. 


G. LESTEVA; Latreille. 


489. L. Bicolor; Fabr. 
Citée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. — Un seul 
à Louvain. 


490. L. Pubescens; Mann. 


Dans toutes les provinces. 


491. L. Punctata; Erichs. 
Mentionnée par MM. Parys et L. Mors. M. Chapuis la 


dit rare. 
G. ACIDOTA ; Kirby. 


492. A. Crenata ; Fabr. 


Indiquée par MM. Parys et L. Mors. 


493. A. Cruentata:; Mann. 
M. Chapuis a pris cette espèce une seule fois en octobre 


sous la mousse au pied d’un arbre, à Verviers. 


G. OLOPHROM ; £richson. 


494. ©. Piceum ; Gyll. 
Indiquée par MM. Parys et L. Mors. Assez rare dans 


la province de Liége au rapport de M. Chapuis, qui en 
a pris quelques individus dans les bruyères de Jehanster. 
— Pas très-rare à Louvain et à Tervueren. 


94 ANNALES 
495. ©. Fuscum; Erichs. 


Citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, d'après 
M. L. Mors. 


496. ©. Assimile; Payk. 
Louvain, deux individus. 


G. LATHRIMAEUM; Erichson. 


497. L. Melanocephalum; [llig. 


Citée par M. Chapuis. Environs de Bruxelles, d'après 
M. L. Mors. — Louvain, assez rare. 


498. L, Luteum; Erichs. 


499. L. Atrocephalum; Gyl!. 
Deux espèces mentionnées par MM. Parys el Chapuis. 


G. OMALIUM ; Gravenhorst. 


500. ©. Rivulare ; Payk. 
C’est l'espèce la plus abondante du genre. 


501. ©. Fossulatum ; Erichs. 
Citée par M. Parys, ainsi que les deux suivantes. 


502. ©. Nigrum; Gray. 
503. ©. Pygmaeum ; Payk. 


504. ©. Caesum; Gray. 


Indiquée par M. Chapuis. 


505. ©. Minimum ; Erichs. 
Rarement aux environs de Mons, où elle a été observée 
par M. Demoulin. M. Parys la mentionne également. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 8s 


506. ©. Florale ; Payk. 
Pas rare. Se trouve probablement dans toutes les pro- 
vinces. 


507 ©. Striatum ; Gray. 


Indiquée par MM. L. Mors, Parys et Chapuis. 


508. @. Testaceum ; Erichs, 
Très-rarement dans la province de Liége d’après 
M. Chapuis. Mentionnée aussi par M. Parys. 


509. ©. Concinnum ; Marsh. 
Citée par M. Chapuis. Rare à Mons, au rapport de 
M. Demoulin. — Louvain. 


G. XYLODROMUS; Heer. 


510. X. Deplanatus; Gyll. 
Espèce indiquée par M. Chapuis. — Un seul à Ter- 
vueren. 


511. X. Planus; Payk. 
Rare dans la province de Liége d’après M. Chapuis. — 
Louvain, un seul. 


G. PHLOEONOMUS ; Heer. 


512. Ph. Moniiicornis; Gyll. 
Espèce citée par M. Parys. 


513. Ph. Lucidus ; Erichs. 
Se trouve partout. mais en petit nombre. 


514. Ph. Pusillus ; Gray. 
Citée par M. Chapuis comme rare. -— Louvain, Ter- 
vueren. 


86 ANNALES 


G. CORYPHIUM; Kirby. 


515. ©. Augusticolle ; Steph. BOREAPHILUS BREVICOLLIS ; Halid. 
MACROPALPUS PALLIPES ; Cussac. 


Cette espèce rare est la même que celle décrite par 
M. Wesmael sous le nom de Harpognathus Robynsi (Re- 
cueil encyel. belge 1,119. Journal de l'institut 1854, 76.) 
Elle n’a été trouvée jusqu'ici qu'aux environs de Bruxel- 
les. (Note de M. L. Mors.) 


G. ANTHOBIUM ; ZLeach. 


516. A. Florale ; Grav. 
Aux environs de Bruxelles, d'après M. L. Mors. 


517. À. Triviale ; Erichs. FLORALE ; Boisd_ et Lacord. 
518. A. Nigrum; Erichs. 


519. A. Limbatum; Erichs. 
Ces quatre espèces sont citées dans le catalogue de 


M. Chapuis. 


520. A. Ahbdominale; Grav. 
521. A. Ophthalmieum; Payk. 


522. A. Scutellare ; Erichs. 
Trois espèces indiquées par MM. Parys et Chapuis. La 


dernière parait être assez peu répandue; j'en possède 
trois individus de Louvain et un de Diest. M. Chapuis 
aussi n'en mentionne qu'un seul. M. L. Mors la signale 
aux environs de Bruxelles. 


523. A. Sorbi; Gyll. OPHTHALMICUM ; Grav. 
Un peu plus abondante que la précédente. Citée par 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 87 


MM. Parys et Chapuis, ainsi que la suivante. — Je Pai 
prise à Louvain, Diest, Anvers. 


524. A. Minutum; Fabr. 


925. A. Adustum; Heer. 
Cette espece a été trouvée par M. Parys aux environs 


de Bruxelles, et par M. Chapuis dans la province de Liége 
(un seul individu). M. Demoulin aussi l'a observée en 
Belgique, au rapport de M. Fairmaire. 


526. A. Anale; Erichs. ; 
Deux individus à Louvain, et un à Tervueren. 


527. A. Longipenne ; Erichs. 


328. A. Oblitum ; Fairn. 
Ces deux espèces sont indiquées par M. Chapuis, la se- 


conde est rare (un seul exemplaire). 


PROTEINIDES. 


G. PROTEINUS ; Zatreille. 


529. P. Brachypterus ; Fabr. 
N'est point rare dans les champignons. 


530, P,, Brevicollis ; Erichs. 


531. P. Afomarius ; Erichs. 
Plus rares que la précédente. Elles sont indiquées par 


MM. Chapuis et Parys. 


552. P. Macroptesus ; Gyl!. 
Espèce citée par M. Chapuis. 


83 ANNALES 


G. MEGARTHRUS ; Æirby. 
533. M. Depressus; Payk. 


534. M. Denticollis; Beck. 
Espèces assez rares, surtout la première. Mentionnées 


par MM. Chapuis et Parys. 


535. M. Sinuatocollis: Boisd. et Lacord. 


Indiquée par M. Chapuis. 


536. M. Hemipterus; [ilig. 

L'espèce la moins rare du genre, au moins dans le 
Brabant. Plus rare dans la province de Liége, où M. Cha- 
puis n’a encore trouvé qu’un seul exemplaire. 


G. PHLOEOBIUM; Dejean. 


537. Ph. Ciypeatum,; Müll. 
Se trouve probablement partout, mais rare. 


G. MICROPEPLUS ; Latreille. 


538. M. Porcatus; Fabr. 
Moins rare en Brabant que dans la province de Liége. 


539. M. Fulvus; Erichs. 
Deux individus à Tervueren. 


540. M. Staphylinoides ; Marsh. 
Espèce citée par M. Parys. Environs de Bruxelles, au 
rapport de M. L. Mors. 


"90006. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 89 


DES ESPÈCES MONOMORPHES 


ET DE LA 


Parthénogénèse chez les insectes. 


En histoire naturelle le fait doit primer toute théorie. 
Quelque étrange, quelque exceptionnelle qu’une obser- 
tion puisse paraitre, la science en est l’historien fidèle 
et les faits qui contredisent une théorie, une loi, sont 
souvent plus importants à étudier que ceux qui la con- 
firment. 

Ces réflexions me sont suggérées par la forme que la 
reproduction affecte chez certains insectes et qui paraît 
en opposition directe avec la loi de la génération. 
Réaumur est le premier qui ait constaté d'une manière 
positive des faits de cette nature. Depuis, un grand 
nombre d'entomologistes ont cité des faits analogues. 
Longtemps, malgré l'autorité des noms, malgré la certi- 
tude des observations, la science les avait négligés en 
partie et en partie niés. — Mais il était impossible de 
persister dans cette voie, et dans les derniers temps, les 
recherches de nos physiologistes les plus célèbres ont 
donné raison aux observateurs anciens. 


90 ANNALES 


J'ai pensé qu’il serait intéressant de résumer ici d’une 
manière générale les modes exceptionnels, tels qu'ils 
sont connus aujourd hui, de la génération chez les insectes. 
Il va de soi que je ne me fonde pas sur des observations 
qui me sont propres; je ne fais que résumer l’état de 
nos connaissances sur ce point. Je me tiendrai autant 
que possible au point de vue entomologique. Je n’entre- 
rai sur le terrain de la physiologie et de l’embryologie 
comparée que pour autant quil y ait nécessité absolue. 

Comme les faits que j exposerai doivent être regardés 
comme contradictoires à la loi de la génération, il est 
utile de résumer d'abord celle-ci en quelques mots. 

L'espèce est deutomorphe, c'est-à-dire, composée d'in- 
dividus qui revêtent deux types différents. Ces types, 
souvent similaires, quelquefois très-dissemblables, s'ap- 
pellent les deux sexes, les mâles et les femelles. 

Les mâles sont des individus qui produisent par des 
organes spéciaux un liquide contenant des sperma- 
toïdes. Les spermatoïdes sont une formation sui generis, 
spécifique; ce sont de petits filaments microscopiques 
qui possèdent un mouvement vibratoire au moyen du- 
quel ils sont doués d'une certaine locomotion. 

On les avait pris dans le temps pour des êtres orga- 
niques et on les avait appelés animaux spermatiques. 

Ces spermatoïdes ne se forment jamais que dans les 
organes mâles, et tous les organes males de tous les ani- 
maux pubères produisent des spermatoïdes. 

Les femelles sont des individus qui produisent, dans 
des organes particuliers, des cellules ou vésicules, en- 
tourées d’une substance granuleuse, et enfermées avec 
celle-ci dans une membrane commune, plus où moins 
sphérique ; cette sphère, qui s'appelle le vitellum, s’en- 
toure d'un liquide indifférent et est enfermée avec lui 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 91 


dans une capsule qui se durcit chez les uns, et qui reste 
à l'état de membrane chez les autres ; c’est cette capsule 
avec son contenu qu’on appelle l'œuf. 

Ni les mâles seuls, ni les femelles seules ne peuvent 
reproduire l'espèce. La reproduction de ceile-ci est le 
résultat du concours des deux sexes. 

Ce concours consiste à pourvoir à la rencontre du vi- 
tellum avec les corps spermaioïdes. Le temps et l'endroit 
où cette rencontre a lieu différent autant que possible 
dans les différentes classes d'animaux. 

Elle est intra-utérine chez les vertébrés mammifères ; 
elle est extérieure et coïncide avec la ponte chez les ba- 
traciens ; elle est antérieure à la formation de l’albumine 
et de la coque de l'œuf chez l'oiseau. Elle se fait quelques 
jours apres la ponte des œufs chez les poissons. 

Cette rencontre de l'œuf avec les spermatoïdes constitue 
la fructification. 

Chez les insectes, la fructification de l’œuf se fait dans 
la partie inférieure de l’oviducte. 

Chez tous les insectes, le liquide spermatique du mâle 
se dépose, pendant la copulation, dans une vésicule ou 
poche particulière qui est une dépendance de l'oviducte 
de la femelle. C'est en passant devant louverture de cette 
poche que les œufs sont fructifiés, chacun à son tour. 
Comme l’œuf de l'insecte s'entoure de sa coque chiti- 
noïde longtemps avant la ponte, il se trouverait au mo- 
ment de sa fructification fermé aux spermatoïdes, si 
la nature n'avait pourvu à cette difficulté par une or- 
ganisation spéciale : les œufs de tous les insectes pré- 
sentent une surface légèrement ombiliquée et une 
surface plus ou moins arrondie. L'œuf pondu est fixé sur 
la dernière; la première reste en haut et libre. Sur 
cette surface de l'œuf, que nous pourrions appeler su- 


92 ANNALES 


périeure, se trouve une série de petits canaux qui de la 
périphérie de l'ombilic convergent vers son centre, 
y présentant des ouvertures internes et ayant leur ouver- 
ture extérieure dans la périphérie. L'ensemble de ces 
canaux qui ressemble aux rayons d'une roue s'ap- 
pelle le micropylé ou l'appareil micropylique. 

La fructification de l'œuf d'insecte se fait donc par la 
pénétration des spermatoïdes à travers les canaux micro- 
pyliques. 
Nous rencontrerons deux grandes exceptions à cette 
loi. | 

4° Il y a des espèces composées d'individus ne différant 
en rien les uns des autres, mais dont chacun est apte à la 
reproduction de l'espèce. Sans être de vraies femelles, ces 
individus en ont tous les dehors ; ils pondent des œufs, 
des larves vivantes; ils sont même vivipares dans 
quelques cas, sans qu'il y ait intervention de sperma- 
toïdes. Les noms d'espèce monomorphe ou gynécogéné- 
tique indiquent cette manière d’être. 

20 Il arrive quelquefois dans une espèce deutomorphe 
qu'une femelle ponde des œufs viables sans que ces œufs 
aient été fructifiés par un accouplement préalable. 

On appelle ces femelles parthénogénétiques; si leur 
descendance reste purement mâle, androgénétique ; pure- 
ment femelle, gynécogénétique. I est clair que l’andro- 
sénésie doit s'arrêter tout court, car jamais des mâles 
ne peuvent produire par eux seuls. Mais il est possible 
qu’une ponte gynécogénétique contienne des individus qui 
continuent à se reproduire par parthénogénèse ; dans ce 
cas, il survient une troisième exception, l’espèce deuto- 
morphe forme une race monomorphe. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 93 


EX — APHIDIENS. 


Les observations de Réaumur, Bonnet, de Geer et 
autres, avaient déja démontré qu'on ne rencontre de 
mâles chez les pucerons, ou Aphidiens, que vers l’au- 
tomne. — On voit vers cette saison des accouplements 
qui sont suivis de la ponte. — Les œufs hivernent et 
produisent au printemps une couvée d'individus uni- 
formes ; on ne peut distinguer parmi eux ni mâles ni 
femelles, et chaque puceron, sans accouplement, com- 
mence à produire des jeunes vivants, qui à leur tour 
produisent une génération nouvelle. 

Ces générations vivipares se suivent jusqu'à l'au- 
torane où la ponte vivipare contient des mâles et des 
femelles. — Alors un accouplement des deux sexes a 
lieu et est suivi d’une ponte d'œufs. 

Il n’y avait point possibilité de mettre en doute ces ob- 
servations. — Bonnet, et d’autres observateurs après lui, 
ont même isolé tous les individus, et constaté jusqu'à 
neuf générations vivipares, sans quil y eüt apparence de 
mâle ni possibilité d’accouplement. 

Kyber est allé plus loin. — Il a isolé, comme 
Bonnet, les individus, mais, à l’approche de l'hiver, il les 
a internés et les a fait vivre à une température d'été. 

Pendant un laps de quatre ans, plus de cinquante 
générations, toutes vivipares, se suivirent sans que des 
mâles apparussent. 

Je ne trouve nulle part d’observateur qui ai fait la 
contre-partie des observations de Bonnet et de Kyber: 


94 ANNALES 


il serait fort intéressant de savoir si les pucerons vivi- 
pares, placés dans une glacière vers les mois de juin et 
de juillet, deviendraient vivipares comme en automne. 

Dernièrement, M. de Heyden, de Francfort, eut l'occa- 
sion d'observer en automne une colonie d'une espèce 
de pucerons trés-grands, celle du chêne, Lachnus 
quercus ; il assista à la naissance d’un mâle vivant, il 
vit tous les autres pucerons accouplés avee des mâles 
analogues ; il en conclut, pour ceite espèce, que la 
dernière production vers l'automne est composée de 
mâles qui servent à fructifier et à rendre ovipares des 
individus jusqu'alors vivipares. 

Il est possible que les choses se passent de cette ma- 
nière chez le Lachnus quercus. — Chez d’autres espèces, 
on peut distinguer vers l’automne trois formes d’indi- 
vidus : la forme vivipare qui a persisté pendant l'été ; 
puis des mâies et des femelles. 

L’accouplement n'a lieu qu'entre les males et les 
femelles, et les femelles seules deviennent pondeuses. 

M. Leuckart, professeur à l'Université de Giessen, 
à l'ouvrage duquel j’emprunte le plus grand nombre des 
faits que j'expose, a fait des recherches anatomiques. 
Il constate que les organes sexuels des femelles pré- 
sentent la forme normale, comme elle se rencontre chez 
les femelles des insectes en général: — conduit com- 
mun, fourni d'une chambre ou vésicule de dépot, se 
divisant d'abord en deux comme un Y majuscule, 
chacune des deux branches se subdivisant plus tard en 
deux, trois, quatre et même cinq parties ovariques sous 
forme d'autant de culs-de-sac appelés digitations. 

M. Leuckart constate chez les femelles, après l’accou- 
plement, la présence d'une grande quantité de sperma- 
toïdes qui remplissent la poche de dépôt et leur absence 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 95 


complète dans les organes, chez ces mêmes femelles, à 
l'état de virginité. 

Chez les individus vivipares, M. Leuckart trouve les 
organes de gestation en correspondance complète avec 
les organes des femelles; seulement l'oviducte est sans 
chambre de dépôt, il constitue un canal sans appendice. 

Il y a donc génération sans accouplement chez les 
Aphidiens vivipares; il y a génération normale chez 
les Aphaidiens ovipares. 

La dissection anatomique démontre sans l'expliquer 
ce phénomène si curieux d'une génération ovipare sui- 
vie d'une série de générations vivipares dans une même 


espèce. 
Les individus vivipares ne sont évidemment pas des 
femelles dans le sens propre du mot; — ce sont 


des nourrices intermédiaires (Steenstrup). L'espèce a 
comme véritables représentants les mâles et les femelles 
de lautomne. — L'observation du simple fait a été 
élevée au fait scientifique par les recherches anato- 
miques ; l'absence de l'organe de dépôt pour la matière 
spermatoïde chez les individus vivipares indique tout 
bonnement que, selon le sens de la nature, ces individus 
sont destinés à procréer sans le concours des mâles. 

Mais comment se fait-il que le monomorphisme se change 
en deutomorphisme par une simple influence de tempé- 
rature, et qu'après cinq, six, sept, huit, douze généra- 
tions invariablement uniformes, il se produise deux for- 
mes différentes, des mâles et des femelles ? 


96 ANNALES 


XX. — COCCIDIENS ET CHERMES. 


Les Cochenilles ou Coccidiens forment un groupe 
d'insectes qui se rapprochent beaucoup, par leur or- 
ganisation, des pucerons. Les deux groupes possèdent 
des formes intermédiaires qui rendent fort difficile 
de poser une démarcation précise entre eux. Cepen- 
dant, la génération des Coccidiens est fort distincte de 
celle des pucerons. On n’a rien découvert chez eux 
jusqu’à présent qui se rapproche d’une mutation de 
génération. Cette troisième forme d'individus que 
nous avons rencontrée chez les pucerons et qui est 
vivipare ne trouve rien d’analogue chez les coche- 
nilles. 

Les espèces des Coccidiens sont deutomorphes; les 
mâles ailés ressemblent beaucoup aux mâles des pu- 
cerons, mais leur femelle s'en écarte beaucoup par 
cette espèce de bouclier qui la recouvre entièrement ; 
elle reste fixée sans mouvements sur les feuilles et sur 
les bourgeons des plantes, où elle apparait comme une 
protubérence squameuse. Les femelles sont ovipares; 
on les rencontre pendant tout l'été et dans les serres, 
pendant tout l’hiver. Elles ont une existence pro- 
longée, et pondent à peu près continuellement pen- 
dant toute leur vie. Les males dont la découverte est 
due à Réaumur ont une existence excessivement 
éphémère et paraissent à l’ordinaire tout au commen- 
cement du printemps. Leur découverte avait fait 
croire à une seule fructification qui servait d’explica- 


DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 97 


tion à la ponte d'œufs spermatifiés pour le reste de l’an- 
née. Îl est possible qu'il y ait des espèces ou même des 
genres où réellement les choses se passent de cette 
manière; mais il y en a d’autres où nous rencontrons 
des pontes évidemment parthénogénétiques. Leiding 
avait déjà fait remarquer que chez Leucamium hespe- 
ridum les femelles, même les plus petites. c’est-à- 
dire les plus jeunes, portent pendant l'hiver les ovaires 
remplis d'œufs; que ces œufs se développent généra- 
lement sans qu’on puisse rencontrer dans leur poche 
de dépôt des traces de spermatoïdes. Ces individus 
que Leuckart regarde comme des femelles, ct nulle- 
ment comme des nourrices, sont le produit de la ponte 
de femelles fructifiées au printemps, mais qui se trou- 
vent forcément dans un état de virginité à cause de 
l'absence des mâles à la période de leur développe- 
ment. 

La distinction intime entre les «nourrices » et les 
femelles véritables dépend de leur développement ; 
pendant que les femelles réelles proviennent d'œufs et 
en produisent, les nourrices en proviennent bien aussi, 
mais produisent des germes au lieu d'œufs. La nature 
du germe est de procéder d’une simple vésicule, andis 
que l'œuf est un produit composé de vésicules cap- 
sulées l’une dans l’autre. 

Dans les genres Aspidatus et Leucamium, les fe- 
melles de l'arrière saison pondent et produisent par 
parthénogénèse, d'après M. Leuckart. Elles nesont pas 
vivipares, comme chez les Aphidiens ,mais elles ne sont 
pas ovipares non plus dans le sens ordinaire du mot. 

Le développement embryonaire commence déjà 
dans l'ovaire de la mère. Il y a des espèces chez les- 
quelles les œufs pondus sont murs pour l’éclosion. Il 


13 


98 ANNALES 


y en a d'autres chez lesquels la vie embryonaire n’est 
pas toul-à-fait aussi avancée. 

Les femelles du genre Cocus, au contraire, se trou- 
vent toujours fructifiées. La poche de dépôt contient 
des spermatoïdes. La fructification des œufs se fait 
antérieurement à la ponte, avant et pendant qu'ils sont 
encore contenus dans les digitations ovariques. 


IIT. — HYMÉNOPTÈRES. 


Abeilles. 


L’abeille est le seul insecte qui ait été réduit à l'état 
de domesticité. — Le miel et la cire sont deux pro- 
duits d’une importance commerciale fort considé- 
rable. Il n'est donc pas étonnant que lapiculture soit 
répandue dans toutes les communes agricoles de l'Eu- 
rope. Elle remonte à la plus haute antiquité et a eu 
toujours l’avantage d'attirer l'attention de ceux qui se 
sont occupés des « merveilles de la nature. » 

On pourrait croire, dès lors, que la génération de 
cet insecte a été observée et approfondie depuis long- 
temps ; il n’en est pourtant rien. Les derniers vingt 
ans ont seuls entrepris et ont cette fois heureusement 
terminé celle tâche. 

Tout le monde sait que les abeilles vivent en so- 
ciété. La ruche contient des individus de trois formes 
différentes : 

La reine ou pondeuse qui est la femelle par excel- 
lence— les ouvrières — et les mâles. 

En apparence, l'espèce de cet insecte est trimorphe:; 


DE LA SOCIÊTÉE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 99 


en réalité, cependant, ouvrières et reines sont femelles; 
mais développées par la nutrition dans un sens diffé- 
rent. Tandis que chez la pondeuse lexubérance 
énorme des ovaires grossit le ventre et diminue le dé- 
veloppement des organes de digestion, de locomotion 
et de défense; chez les ouvrières, au contraire, les 
ovaires restent à un état presque rudimentaire et le 
développement de l'individu se fait dans le sens de 
la locomotion, de la mellification et de la défense. 

Il est aujourd'hui parfaitement prouvé que ce déve- 
loppement en sans inverse se fait par la seule in- 
fluence d'une nourriture différente : les larves des ou- 
vrières el des mâles se nourrissent de miel; les larves 
des reines, d’une substance particulière, qui n'est 
pas comme le miel un produit de sécrétion, mais le 
chyme régurgité des ouvrières. 

A différentes reprises, on a changé des larves de 
cellule; on a pris la jeune larve dans le grand lit des- 
tiné à la pondeuse future, on l’a placée dans le lit 
d’une ouvrière et vice-versa. La larve ouvrière s’est 
toujours développée régulièrement comme une larve 
de pondeuse ; la larve de pondeuse s'est toujours 
développée régulièrement en ouvrière. Il ne peut ainsi 
resler aucun doute sur l'identité sexuelle des ou- 
vrières et de la reine. 

Les organes sexuels des ouvrières ne restent pas 
seulement non développés, mais la formation exté- 
rieure en est telle que l’accouplement devient impos- 
sible, et que la virginité est pour elles un état infran- 
chissable. 

Au printemps les larves éclosent. Quand une 
pondeuse s’est développée à Pétat d’insecte parfait, 
elle sort de la ruche et se met à voler. 


100 ANNALES 


Dans ce voyage, elle est suivie d’un nombre consi- 
dérable d'ouvrières et de tous les jeunes mâles. Son 
vol n'est pas d'une longue durée; bientôt elle s’asseoit; 
alors une bataille commence entre les mâles ; ces che- 
valiers se tuent bel et bien; et le vainqueur du tour- 
nois obtient la dame pour récompense. Mais pour lui 
aussi la mort est proche, ses noces le conduisent au 
tombeau ; il ne peut quitter sa belle, qu’en s'arrachant 
une partie des organes mâles, et le pénis reste dans 
l’oviducte. Cet arrachement devient la cause de sa 
mort, mais il a la consolation d’avoir une garantie 
de fidélité posthume : la porte par laquelle il est entré 
seul, reste fermé pour toujours. 

Il est donc possible de distinguer déjà à l'extérieur 
une femelle fructifiée d’une femelle vierge. 

Une fois fructifiée, la pondeuse retourne, soit à la 
même ruche, soit à une nouvelle demeure. Ses ou- 
vrières commencent à construire des cellules, à les 
remplir de miel. La femelle fructifiée se mit à pondre. 
Sa vie dure jusqu’à quatre ans, pendant lesquels elle 
développe continuellement des œufs; et l’unique ac- 
couplement suffit à la fructification des œufs pendant 
tout ce temps; la poche de dépôt se trouve remplie 
de spermatoïdes en quantité suffisante pour en four- 
nir au fur et à mesure, pendant sa vie. 

Si l’on calcule la grandeur de la poche de dépôt et 
le volume des spermatoïdes, on trouve qu'elle peut 
contenir vingt-cinq à trente millions de ces filaments. 
Or, si on suppose qu’en réalité il n’y ait que la 
moitié de ce nombre, si on réfléchit qu'à la fruc- 
üfication de chaque œuf, il suffit de six à huit fila- 
ments, on trouvera que, pour des cas normaux d’une 
vie de trois à quatre années, la provision doit être suf- 


BE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 101 


fisanfe en prenant une ponte normale annuelle de cent 
cinquante à deux cent mille œufs ; trois à quatre ans 
sont une existence moyenne pour une pondeuse. 

Il y a des exemples authentiques qu'une pondeuse 
a vécu sept ans, et qu’elle est restée pendant ces sept 
années bonne et normale pondeuse. 

La ruche est donc habitée régulièrement par une 
race amazone; les males n’y apparaissent que d'une 
manière éphémère; la propagation de l'espèce repose 
sur le produit d'un seul mäle et d'une pondeuse fe- 
melle unique. Les ouvrières servent à caser el à nour- 
rir les larves. Voilà l’état régulier de la génération et 
de la vie des abeilles. 


Reines androgénétiques. 


Huber avait parlé déjà d’un phénomène exception- 
nel qui se produit quelquefois : il y a des femelles 
qui d’emblée sont androgénétiques ; il y en a d’autres 
qui le deviennent par l’âge. 

Pour l'éleveur, cette exception a un intérêt pécu- 
niaire. La production des mâles seuls détruit l'avenir 
de la ruche, et le miel est consumé en pure perte. — 
Il y avait donc un intérêt matériel à observer ; on est 
parvenu bientôt à constater que l’androgénétisme de 
la femelle coïncidait avec deux causes probables : les 
pondeuses androgénétiques présentaient un défaut 
quelconque aux ailes, qui les rendait inaptes au vol, 
— ou, si ce défaut n’existail pas, leur éclosion dalait 
de l’arrière saison. Dans les deux cas, on constata l’ab- 
sence des signes extérieurs de fructification ; le con- 
duit séminal n’était bouché par aucune trace de pénis. 

La pondeuse n’est jamais fructifiée à l’intérieur de 


102 ANNALES 


la ruche; or, comme, dans le premier cas, la femelle, 
par un défaut de conformation des ailes, n'a pu voler, 
n’a pu avoir quitté la ruche, ni y être rentrée; 
comme, dans le second cas d’une éclosion tardive, 
l'absence des mâles a rendu tout accouplement impos- 
sible, — les éleveurs arrivèrent à cette conclusion : 
les femelles androgénétiques sont vierges. 

C'est-à-dire, l'androtokie est le résultat de la par- 
thénogénèse. 

Et en renversant le théorème, la pondeuse non fruc- 
üfiée produit une descendance exclusivement mâle. 

Cela posé, il était facile d'expliquer le phénomène 
d’androtokie accidentelle. Comme elle n’a été re- 
marquée que chez des femelles vieilles et dont l’ac- 
couplement remonte à deux ans au moins, on s'est 
cru autorisé à supposer qu'elle était occasionnée par 
épuisement de la provision de spermatoïdes. Il était 
naturel dès lors de supposer que l'œuf non fructifié, 
celui qui n'avait pas été visité par un spermatoïde, se 
développät comme larve mâle. 

Un pasteur de Silésie, Dzierson, le plus ingénieux, 
le plus naturaliste de tous les apiculteurs d'Allemagne 
et même d'Europe, avait contribué à élucider la ques- 
tion jusqu'à ce point. Il alla plus loin, et, avec une in- 
tuition propre au génie, il émit, en 1845, l'hypothèse 
suivante : 

Tous les œufs qui se développent dans les ovaires 
de l'abeille pondeuse sont viables: ils sont viables 
sans fructification aucune : lout œuf non fructifié est 
mâle, la spermatisation le rend femelle. 

Il semblait bien difficile de donner rang d’axiome 
à celte hypothèse, de démontrer, même pour l’histoire 
naturelle, que, chez la femelle normale fructifiée, les 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 103 


œufs qui produisent des mäles ne participent pas au 
contenu de la poche de dépôt, et que les sperma- 
toaires sont réservés exclusivement aux œufs femelles. 
Car dans la forme extérieure des œufs, aucune diffé- 
rence appréciable ne peut se montrer. 

Vers cette époque, on introduisit en Allemagne la- 
beille italienne. C’est une variété assez marquée, qui, 
sans constituer une espèce particulière, se distingue 
comme race par une coloration plus claire de l’abdo- 
men (Apis melhfica, var. Ligurica).On s'en servit pour 
croiser l'abeille allemande. La descendance croisée 
des pondeuses italiennes se trouva race pure italienne 
pour les mâles; elle se montra évidemment bàlarde 
pour la descendance femelle, ouvrières aussi bien que 
pondeuses. 

C'était là une démonstration évidente; l'hypothèse 
de Dzierson devenait axiome. 

L'histoire naturelle pouvait être satisfaite; mais il 
restait fort désirable que ces faits à l’état d’observa- 
tion fussent contrêlés par des recherches anatomiques 
et microscopiques. 

En 1855, M. Leuckart, dans le travail duquel je 
puise largement, reçut une abeille pondeuse chez la- 
quelle le baron de Berlepsch avait observé une ponte 
exclusivement mâle. 

M. de Berlepsch lui écrivait : 

« J'ai fait développer exprès dans trois ruches bien 
peuplées quelques reines ou pondeuses italiennes 
vers la fin de septembre de l’année passée. Elles sor- 
ürent très-tard en octobre, et ne purent être fructi- 
fiées, parce que. à cette saison, il n'existait plus de 
mâle ; deux périrent, malheureusement, à cause du 
froid intense ; une seule hiverna. Jai examiné hier. 


104 ANNALES 


Aer mars, la ruche; et voici déjà cent mâles italiens 
éclos et quinze cents cellules remplies de pontes 
males. » 

(Quand la chrysalidation commence, les cellules des 
mâles sont fermées par un couvercle convexe, tandis 
que les cellules des ouvrières se ferment par un cou- 
vercle plat. Il est donc aisé de distinguer les deux 
sexes avant leur éclosion.) 

La pondeuse était allée de cellule en cellule, elle 
avait pondu dans les cellules destinées aux ouvrières, 
mais sa descendance était uniformément mâle. 

Cette pondeuse arriva vivante à Giessen. M. Leu- 
ckart raconte qu'il procéda à la dissection de cet 
individu non sans quelqu’émotion; il sentait qu'il 
avait devant lui une preuve contre l’axiome de la 
physiologie : pas de développement embryonaire 
sans fructification préalable, Il trouva chez cette 
pondeuse androgénétique les organes sexuels dévelop- 
pés avec la même prépondérance que chez les pon- 
deuses fructifiées. Ses ovaires contenaient des œufs 
d’une maturité différente. Il ne pouvait douter un 
moment qu'il avait devant lui une femelle réelle et 
nullement une nourrice. Les œufs étaient fournis de 
l'appareil micropylique; la poche de dépôt existait, 
elle avait sa grandeur normale. « Dès que j'eus enlevé 
le réseau trachique qui l'entoure, dit M. Leuckart, 
je la reconnus claire et transparente comme une 
goutte d'eau, et le microscope démontra labsence 
complète de toute trace de spermatoïde. La même 
absence se montrait dans l’oviducte et dans l'ovaire.» 

La pondeuse androgénétique n'avait pas été fruc- 
tifiée. Elle avait pondu des œufs qui n'avaient pro- 
duit que des males, comme l'avait constaté M. de Ber- 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 105 


lepsch, et le développement de ces œufs avait eu lieu 
sans le concours de spermatoïdes. 

M. Leuckart cite encore deux autres cas parfaite- 
ment analogues que je passe sous silence. 

Une quatrième el une cinquième dissections se 
rapportent à des cas d’androtokie accidentelle. Je 
veux traduire littéralement : « M. Kehrhabhn, orga- 
niste à Dreveskirchen, près de Wiesmar, m'envoya, 
le 50 juin 1857, une pondeuse avec la lettre sui- 
vante: « — La reine italienne que vous recevrez a 
» commencé à pondre vers la fin de juillet 1854. Elle 
» a été une excellente mère, non seulement par sa 
» coloration, mais surtout par une fertilité inouie. 
» Sa descendance était remarquable par sa diligence 
» et par la grande quantité de son miel. Après l’éloi- 
» gnement de la mère, cette descendance ne créa pas 
» moins de vingt-neuf berceaux à pondeuses! Mal- 
» heureusement, la mère devint l’année passée andro- 
» génétique ; depuis ce temps elle n’a plus pondu un 
» seul œuf femelle.» — La dissection me fournit ab- 
solument les mêmes observations que chez les pon- 
deuses primilivement androgénétique, c'est-à-dire , 
que malgré mes recherches les plus minutieuses , 
je ne pus découvrir, ni dans la poche de dépôt, 
ni dans le reste de l'appareil génital, un seul sper- 
matoïde. Tout le contenu des poches de dépôt avait 
donc été épuisé dans un espace de trois ans et 
cette consommation presque anticipée venail corro- 
borer d’une manière assez explicite Ja fertilité extra- 
ordinaire dont parle la lettre. La grandeur de la 
poche de dépôt était tout-à-fait normale, elle n’était 
ni vide, ni collabée, mais remplie d’un liquide clair et 
non granuleux ; les ovaires se montraient fortement 

14 


106 ANNALES 


turgescents et étaient remplis d’un grand nombre 
d'œufs à l’état de maturité, » 

Ce serait pourtant une erreur, si on voulait géné- 
raliser ce résultat et regarder l'épuisement de la pro- 
vision des spermatoïdes comme cause unique de l’an- 
drokotie accidentelle. 

Le cinquième cas se rapporte à la dissection d'une 
pondeuse atteinte accidentellement d’androtokie. Le 
baron de Berlepsch, qui l'envoie à M. Leuckart, ac- 
compagne cet envoi des remarques suivantes : « Elle 
a au moins {rois années d'existence ; elle a été encore 
très-fertile l’année passée, et elle a encore garni, en 
avril de cette année, quelques disques d'œufs d’ou- 
yrières : dans ce moment, elle menace de devenir an- 
drogénétique ou plutôt elle Pest déjà devenue, car 
parmi cent cellules dans lesquelleselle a pondu, et qui 
sont toutes des cellules d’ouvrières, je ne trouve que 
deux ou trois nymphes femelles et toutes les autres sont 
mâles. Ce que deviendront les œufs nouvellement pon- 
dus. je ne peux le dire encore, mais je soupçonne forte- 
ment qu'il n'y aura là que des mâles.» Cette supposition 
de M. de Berlepsch s’est vérifiée plus tard, à la dissec- 
tion. M. Leuckart trouva, dès qu’il eut enlevé le ré- 
seau trachéique, la poche séminale claire et transpa- 
rente; au premier aspect, cet organe rappelait la 
poche de dépôt chez les mères vierges. En lexami- 
nant avec plus d'attention M. Leuckart découvrit au 
centre du liquide qu’elle contenait, une petite tache 
comme un nuage, et quand il l'examina sous le mi- 
croscope, Il reconnut que cette tache était formée par 
une agglomération de spermatoïdes doués chacun de 
son mouvement propre, mais tenant les uns dans les 
autres comme des poils qui se seraient entrefeutrés. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 107 


Ce résultat étonna beaucoup M. de Berlepsch; il 
aurait cru plutôt à une maladie des spermatoïdes qui 
aurait occasionné leur mort, qu'a une disposition 
physique qui devait rendre l'expulsion des sperma- 
toïdes vivants impossible. Ce résultat devient évident 
dès qu'on se rend compte du mécanisme. Les sperma- 
toïdes tenant les uns aux autres par leur vibration, et 
formant une pelotte au milieu d’un liquide ambiant, 
deviennent évidemment inexpulsables de la poche de 
dépôt. À moins que les contractions de cet organe 
soient absolues. toute contraction relative expulsera 
les liquides ambiants, sans toucher au noyau central. 

L’explication du cas est donc claire; il n’y a aucun 
obstacle cependant à ce que quelques spermatoïdes se 
détachent du noyau et viennent flotter dans le li- 
quide ambiant; ceux-ci peuvent être expulsés ; et 
c'est de cette manière qu’il s’est fait que parmi les 
cent larves mâles, M. de Berlepsch a rencontré deux 
larves femelles. 

« Dans trois autres cas, continue M. Leuckart, il 
s’agit d’une pondeuse androgénétique, chez laquelle 
j'ai trouvé la poche séminale et son contenu de sper- 
matoïdes dans un état parfaitement normal. Malheu- 
reusement, pour deux de ces cas, je manque de tout 
renseignement antérieur, Pour le troisième, le pasteur 
Kleyne, qui m'avait envoyé l'abeille, m'écrivait ce qui 
suit :« Vous recevrez ci-joint une reine de race ita- 
lienne dont j'attends la mort depuis trois semaines 
à peu près; elle était encore très-bien portante, ce 
printemps; mais elle devint bientôt mauvaise pon- 
deuse et commença à placer des œufs mâles dans des 
cellules femelles ; elle a fini par mettre quinze à vingt 
œufs dans la même cellule; et cet après-diner, le 


108 ANNALES 


29 mai, Je l'ai trouvée mourante. Comme elle n’est 
pas encore morte entièrement, je vous l’expédie et 
j'espère qu'elle vous arrivera dans un état assez frais 
pour vous permettre une dissection; je ne crois pas 
que sa provision de spermatoïdes soit épuisée, mais 
je soupçonne une dégénérescence des organes de la 
génération. » — J'ai trouvé cette dre hypothèse 
erronée, Les organes de la génération de la reine et 
la provision de spermatoïdes dans la poche de dépôt 
étaient parfaitement normaux; en revanche, j'ai trou- 
vé l'estomac à chyle et le rectum rempli de sporules 
de Mucor melitophthorus; il s'agissait donc d'une pon- 
deuse malade, et malade d'une maladie qui par sa 
nature devait produire des lésions de l'innervation. » 

Dans ce cas, l'androiokie s'était développée passagè- 
rement sous l'influence d’une maladie interne. 

M. de Berlepsch, de son côté, a observé que des 
lésions mécaniques, des pressions et des blessures 
peuvent occasionner un état paralytique de la poche 
de dépôt et devenir par là causes d’une androtokie 
accidentelle. 

Le docteur Doenhoffenvoya à M. Leuckartune pon- 
deuse qu'il avait rendue androgénétique par l’écrase- 
ment, entre les branches d'une pincette, des deux 
derniers anneaux abdominaux. 

M. Siebold avait cru, dans ce cas. à un arrachement 
de la poche de dépôt, mais la dissection de M. Leuckart 
démontra mal fondée cette supposition; la poche, 
son contenu, son conduit et loviducte n'indiquaient 
trace d'aucune lésion mécanique, et M. Leuckart 
conclut que la pression de la pincette devait avoir pro- 
duit un état paralytique de la poche de dépôt. Cette 
supposition le mène à des considérations sur la struc- 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOIOGIQUE BELGE 109 


ture intime des membranes de la poche de dépôt, et il 
traite la question de l'existence de fibres musculaires 
contractiles, propres à cet organe. Je ne le suivrai pas 
sur ce terrain; et je résumerai en ces termes ce que 
je viens d'exposer : 

Toute reine ou pondeuse qui se montre d'emblée andro- 
génétique est vierge. 

Quand une femelle fructifiée devient androgénét- 
que par accident, les causes de ce phénomène sont : — 
1° l'épuisement absolu des spermatoïdes ; — 2 leur 
épuisement relatif; dans ce cas, il se peut que Îa 
masse spermatoïde s’agglomère, se feutre en un noyau 
central qui nage au milieu du liquide, normal et 
passif, qui remplit l’organe dans l'état vierge; dans 
ce cas, les lois mécaniques nous font comprendre que 
les contractions expulsantes de la poche de dépôt 
n’exercent aucune action sur l’agglomération sperma- 
tique et ne font qu'expulser une quantité propor- 
tionnelle du liquide ambiant et indifférent; — 5° l'a- 
bolition de la contractilité de la poche de dépôt, 
soit par une maladie interne, soit par une lésion mé- 
canique. 


Ponte chez les ouvrieres. 


Parmi les anciens apiculteurs, il y avait une opi- 
nion fort répandue : que les mâles chez les abeilles 
n'étaient pas le produit des œufs de la reine, mais ce- 
lui de la ponte de certaines ouvrières. On distinguait 
entre les grandes et les petites mères. Les grandes 
mères produisaient les ouvrières et les pondeuses. Les 
petites mères élaient destinées à produire les mâles. 


110 ANNALES 


Le fait d'une ponte possible par les ouvrières était 
donc parfaitement connu et observé et on avait déjà 
remarqué avec justesse que les œufs pondus dans ces 
conditions produisaient toujours une descendance 
mâle. L'erreur consistait à attribuer tous les mâles 
aux ouvrières exclusivement, 

Nous avons vu plus haut le contraire d’une ma- 
nière plus que satisfaisante. — Il est donc constant 
que les ouvrières peuvent pondre, quoiqu’elles soient 
complétement inaptes à être fécondées par les mâles. 
La disproportion des organes suffit pour écarter à 
priori celle possibilité. 

Chaque fois qu'on rencontre des œufs chez des 
ouvrières. il faut conclure à un développement par- 
thénogénétique. Cette parthénogénèse chez les ou- 
vrières nest pas un phénomène si exceptionnel. On 
le rencontre quelquefois dans les ruches ordinaires, 
mais il devient fréquent et presque la règle dans les 
ruches qui ont perdu leur reine. Il semble reposer 
sur une nutrition plus ample : n'ayant pas de 
larves à nourrir, pas de miel à préparer, conti- 
nuant à butiner à peu près comme à l'ordinaire, ces 
ouvrières consomment, en plus de la part qu'elles 
prenaient d'habitude, la part destinée à la nutrition 
des larves dans les conditions normales. 

On peut donc créer presque à volonté des ouvrières 
parthénogénétiques et il a été facile de contrôler ce 
phénomène par des dissections microscopiques. — 
Ces observations ont constaté d’abord l'absence com- 
pléte de spermatoaires chez les ouvrières devenues 
pondeuses; ainsi le fait de virginité, qui était évident 
à priori, à été démontré par l'anatomie : les ovaires 
se trouvaient dans ce cas un peu plus développés 


D : LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. AT 


qua l'état normal; les digitations étaient plus 
épaisses et plus enflées.'distendues qu'elles étaient 
par les œufs. Ceux-ci cependant étaient rares, un 
ou deux par digitation; beaucoup de digitations 
étaient complétement vides, mais l'œuf lui-même 
était parfaitement analogue à l’œuf des reines; il 
avail la même grandeur, la même forme, le même 
aspect et le même appareil micropylique. 


Après un examen si sérieux, si approfondi, il ne 
pouÿait plus rester l'ombre d’un doute sur la validité de 
l’axiome de Dzierson. Et cependant la démonstration 
directe n'était pas encore faite. Pour y arriver, M. Leu- 
ckart entreprit une série de recherches directes, à 
l'effet de pouvoir retrouver les spermatoïdes dans les 
œufs femelles fraichement pondus. Les résultats de 
ses recherches furent d’abord négatifs. 

M. Siebold fut plus heureux, il constata, dans un 
grand nombre d'œufs, la présence des spermatoïdes, 
et les œufs dans lesquels il les constata étaient exclu- 
sivement des œufs femelles. 

La cause de ce résultat plus favorable provenait 
de ce queles œufs examinés par M. Leuckart venaient 
d’être pondus, et que M. Siebold au contraire, avait 
choisi des œufs qui avaient deux jours. Le commen - 
cement de la formation de la membrane germinative 
favorise, semble-t-il, la recherche des spermatoïdes. 

M. Leuckart à constaté plus tard ce fait par lui- 
même ; 1l lui a été facile dans ces conditions de retrou- 
ver les spermatoïdes dans les œufs femelles et de con- 
stater leur absence dans les œufs mâles. 


112 ANNALES 


Vespa, Bombus, Formica. 


Dans ces trois genres d'Hyménoptères sociables, les 
espèces sont pseudo-trimorphes comme chez l'abeille. 
On y trouve donc des mâles, des femelles et des ou- 
vrières. Les ouvrières sont des femelles vouées à la 
virginité et dans le genre Formica inaptes à la copu- 
lation. 

Chez Bombus et Vespa les ouvrières se rapprochent 
beaucoup par la grandeur et par la forme des fe- 
melles pondeuses. La formation de leurs organes 
sexuels n'exclut nullement la copulation. Chez Bombus, 
Huber jeune avait déjà mentionné en 1802, le phéno- 
mène d’androgénésie, et ses observations furent citées 
dans l'Introduction à lEniomologie, par Kirby et 
Spence. Malgré cela, le phénomène si remarquable a 
passé sans fixer spécialement l'attention des enlo- 
mologistes et des physiologistes. Voici le passage de 
HO Jeune : 

« Toutes les ouvrières qui naissent au printemps 
ne sont pas neutres, comme on l'a cru jusqu'à pré- 
sent ; il en est des fécondes; on en voit plusieurs 
dans chaque nid. Ces mouches font toutes les fonc- 
tions des mères ; elles sont quelquefois très-petites, et 
à cause de cela, le nom de petites femelles peut ser- 
vir à les distinguer. Elles sont entourées, dès leur 
naissance, d’un petit nombre de mâles provenus des 
œufs de la mère commune; ces mâles les fécondent 
dès le mois de juin; elles pondent bientôt après; et 
ce qui est bien remarquable, c’est qu'elles n’engen- 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 113 


drent que des mâles, comme les ouvrières que l’on 
observe quelquefois dans les ruches dabeilles, et qui 
ne pondent que des œufs de faux bourdons. Mais si 
Putilité de ces dernières est problématique, il me pa- 
rait évident que les petites femelles de bourdons 
sont destinées à fournir un plus grand nombre de 
mâles aux jeunes et grandes femelles, puisqu’après 
les avoir pondus et soignés, elles périssent comme les 
ouvrières au commencement de l'automne. » 

Malgré l'affirmation si positive de Huber, il y à 
des raisons suffisantes de mettre en doute qu’un ac- 
couplement ait précédé la ponte chez les ouvrières 
mères du Bombus et d'attribuer leur androtokie à une 
ponte androgénélique. 

l’un côté, les recherches modernes, en constatant 
des œufs biens développés dans leurs ovaires n’ont 
jamais pu trouver de spermatoïdes dans leur poche 
de dépôt; d’un autre côté, Huber, qui publie jour par 
jour ses observations, ne relate nulle part dans ces 
observations journalières, le fait d'un accouplement 
d'ouvrières ; il constate même plus loin que les mâles 
n'éclosent que vers l'automne, ce qui contredit évi- 
demment une fructification au mois de juin. Il est 
évident que cet accouplement est une simple hypo- 
thèse de Huber, qui ne pouvait admettre un dévelop- 
pement parthénogénétique des œufs, et qui devait 
supposer l’'accouplement comme acte nécessaire et 
causal à tout développement embryonnaire. Quoiqu’il 
en soit, lobservalion reste toujours intéressante à ce 
point de vue, que, dans les nids de Bombus, la ponte 
des ouvrières est un phénomène régulier et constant, 
el qui aboutit à une descendance exclusivement mâle. 

Chez les Guépes, les ouvrières deviennent aussi 

15 


114 ANNALES 


fréquemment pondeuses que chez les Bombus. Ce 
phénomène s’observe surtout vers l’automne; si on 
dissèque vers cette saison les ouvrières, il est rare de 
ne pas leur frouver quelques œufs. Il n’y a plus de 
doute que ces œufs ne se développent, quoique le nom- 
bre d'observations directes du fait se réduise jusqu’à 
présent à un seul cas. 

« En octobre de l’année passée, dit M. Leuckart, 
j'ai observé, dans un petit nid de Vespa Germanica 
que je tenais enfermé dans une caisse de verre, la 
ponte d'un œuf par une ouvrière; elle pondait dans 
un disque à grande cellule qui sert au développe- 
ment des vraies femelles et des mâles : j’ai saisi l’ou- 
vrière et je l'ai disséquée; jai constaté son état de 
virginité, el la présence de plusieurs œufs dans ses 
ovaires; l’œuf vint à éclore le cinquième jour. et la petite 
larve fut nourrie pendant plusieurs jours; elle grandit 
rapidement, mais il survint un temps froid et plu- 
vieux et la larve en question, ainsi que toutes les 
autres dont le développementétaiten retard, périrent.» 

Quoique incomplète, cette observation démontre 
la possibilité du développement des œufs pondus par 
les ouvrières, ainsi que la virginité de la pondeuse; 
mais elle laisse dans le doute la question d’androgé- 
nèse. 

Chez les fourmis, surtout chez Formica Rufa, on 
peut à peine disséquer cinq ou six ouvrières sans 
en trouver une dont les ovaires contiennent quelques : 
œufs; on ne peut douter que ces œufs ne se dévelop- 
pent, mais nous manquons d'observations directes et 
par cela même nous ne pouvons affirmer à quel sexe 
appartient la descendance de ces ouvrières. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 115 


Cynips. 


En 1841, Léon Dufour, dans ses recherches anato- 
miques et physiologiques sur les Orthoptères, les 
hyménoptères et les névroptères. (Mémoire de l’Aca- 
démie des Sciences 1841, T. VII, p. 527.) constate 
qu'il n’a jamais pu rencontrer de mâle parmi Îles 
nombreux exemplaires de Diplolepis Gallæ Tinctoniæe. 

Hartig affirme qu'il y à vingt-huit espèces du genre 
Cynips qui n’ont point de mâles ; il a observé neuf à 
dix mille individus de Cynips divisa et trois ou quatre 
mille de Cynips folii, sans avoir rencontré un seul 
mâle, et il a vu les femelles se mettre à pondre immé- 
diatement après leur sortie de la gale. 


EV. — LEPIDOPTÈRES. 


Dans cette classe d'insectes, nos connaissances sur les 
étals antérieurs sont plus complètes que dans aucune 
autre. — il y a peu de genres dans lesquels on n'ait pas 
élevé l’une ou l’autre espèce depuis l'œuf. — On devait 
donc s'attendre à trouver ici toutes les questions de la 
génération parfaitement élucidées ; il n’en est rien. — 
Beaucoup d'auteurs citent des cas isolés et exception- 
nels, qu’une femelle de telle ou telle espèce ait pondu 
des œufs viables sans avoirétéfructifiée préalablement. 

Ces cas de parthénogénèse accidentelle ont été énu- 
mérés par M. Keferstein dans le Stettiner Zeitung, 
1861, p. 440. — Ils s'élèvent à vingt-et-une observa- 
Lions que je résumerai rapidement. 

1°. Godart raconte qu'une femelle de Orgya Gonos- 
ñngma, nouvellement éclose chez lui, a pondu des œufs 


116 ANNALES 


viables; 11 n'avait cependant pas reconnu l’espèce de 
la femelle tout en élevant le mâle: la copulalion peut 
donc lui avoir échappé. 

2°. Le docteur Albrecht, en 1701, dans un rapport à 
l'académie de Vienne, raconte avoir pris sur un gro- 
seiller une chrysalide dans son cocon qu'il conserva 
sous verre; fin juillet, un papillon, probablement 
un bombix. se developpa ; celui-ci pondit sans copu- 
lation, et mourut, et quand Albrecht visita le verre 
au printemps suivant, il fut étonné de trouver de 
Jeunes chenilles en lieu et place des œufs. 

3et4°. Contiennent des observations de Pallas sur 
deux espèces de Psyche, Graminella et Niidella; je les 
passe pour cetle raison que je devrai traiter plus tard 
et plus parüculièrement de la génération chez les 
Psychides. 

90. Scapoli parle d’un Bombix Pini bermaphrodite 
qui a pondu des œufs viables. Il raconte que la partie 
male de labdomen à fructifié les œufs de la partie 
femelle. 

6° Il a été observé par M. Basle qu’un Bombix 
Quercifolia derna des œufs viables sans fructification. 

7°. Un fait que Bernoli raconte est trop contradic- 
toire en lui-même pour mériler la moindre attention. 

8°. Observations des auteurs du W. Verz. sur les 
femelles de Psyche Viciella, que j'ajourne comme les 
nos 5 et 4. 

90. Plieninger éleva des chenilles de plusieurs fe- 
melles de Bombix Quercus ; il les mit sur épingles dès 
leur éclosion, elles pondirent un grand nombre 
d'œufs dont beaucoup de viables. 

10°. Suckow raconte un fait analogue de la femelle 
de Bomhix Pini. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 117 


Alo. Tréviranus du Sphinx Ligustri. 

42%. Von Nordmann du Sphinx Popul. 

13°. D'après Siebold, Lacordaire aurait obtenu des 
œufs viables d'un Bombix Pini non fructifié. — Car- 
lier aurait observé trois générations de Dispar sans 
fuctification et la dernière n'aurait donné que des 
males. 

Quelle que soit l'autorité des noms de Tréviranus 
et de Lacordaire, il m'est impossible de prêter à leur 
observation plus de poids qu'aux autres faits racontés 
nes 90, 100 et 12°. — Tréviranus prend le matin une fe- 
melle de Ligustri, qui éclot la nuit dans sa chambre. 
Cette femelle avait done eu toute une nuit de 
liberté. 

14°. Eversmann cite un M. Popoff, qui lui écrit : 
« J'ai toujours eru que c'était un fait accepté par la 
science que des femelles pussent pondre des œufs 
viables sans fructification ; je l'avais déjà observé en 
1827 chez Bombix Ochropoda ; je l'ai vérifié de nou- 
veau en 1846. J'ai mis une chenille de cette espèce 
dans une prison de carton et de verre, la femelle qui 
sortit de la chrysalide pondit des œufs que je pris 
et que je tins enfermés dans un couvert de lettres que 
je déposai sous clef dans un tiroir. Quelques semaines 
après, J'ai trouvé le couvert rempli de jeunes chenilles ; 
pas un œuf n'avait avorté. » 

45°. Wilzel reçut, en présence de M. Werneburg, 
une chrysalide qu'il mit dans une boite qu'il ne rou- 
vrit que l’année d’après, en présence de la même per- 
sonne. il y trouva une femelle de Pudibunda morte, 
ainsi qu'une quantité de jeunes chenilles séchées. 

16°. Encore un cas qui regarde le genre Psyche. 

17°. Siebold raconte qu'une chrysalide de Bombix 


118 ANNALES 


Polyphemus, que M. Filippi reçut d'Amérique, donna 
un papillon femelle qui pondit des œufs viables. 

48°. Johnston rapporte que des œufs pris dans l'ab- 
domen d’un Sphinx Ocellata, tué depuis deux jours, ont 
donné des chenilles. 

19%. Docteur Kipp avait laissé une chrysalide de 
Sphynx Populi enfermée dans une boite; quand il l'ou- 
vrit, le papillon était éclos et avait pondu largement ; 
ces œufs étaient viables. Kipp éleva les chenilles qui 
en sortirent el en obtint des papillons màles et fe- 
melles. 

20°. Docteur Schlapp raconte que deux femelles de 
Bombix Cauja sont écloses dans une caisse; il affirme 
qu'aucun autre papillon ne s’est trouvé dans cetle 
caisse, et qu'une des femelles a pondu des œufs fertiles. 

21°. Relate différentes observations et expériences 
que je résumerai plus tard en parlant de Bombix Mori. 


Si à présent je passe en revue ces faits cités, je dois 
dire queles n°s 6, 7,9, 10. 11,12 et 15 doivent être re- 
gardés comme nuls pour la thèse qu’on veut démontrer. 
L'autorité des noms n’y peut rien ; des femelles épin- 
glées, mais vivantes, peuvent très-bien être fructifiées 
sur l’étaloir même : qu’on se rappelle l'habitude des 
chasseurs de papillons, qui fixent lesoir, dans un jardin 
ou sur la lisière d’un bois, des femelles nouvellement 
écloses afin de prendre les mâles ou d'obtenir des 
œufs fructifiés. M. Donckier, de Liége, a suivi ce pro- 
cédé pour le Sphinx Porcellus et pour Harpya Milhauseri, 
pendant des*années. J'ai placé, il y aquelques années, 
un Sphinx Ligustri à une fenêtre, dans ma cour; je 
l'ai trouvé accouplé le lendemain; j'ai mis une femelle 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 119 


d'Orgya Antiqua sur un rosier à une fenêtre qui 
. donne sur le boulevard ; au bout d’un quart d'heure, 
j'avais pris trois mâles. Je cite ces faits parce qu'ils me 
sont personnels; je pourrais en citer d’autres bien plus 
extraordinaires, mais ils sont connus; qui ne se rap- 
pelle qu'une femelle d’Aglia, mise dans une cham- 
bre au milieu de Paris, a été visitée par un mäle? On 
ne peut prendre pour preuve de démonstration de la 
thèse qui nous occupe, que les cas où une femelle cloi- 
trée à l'état de chrysalide et tenue enfermée Jus- 
qu'après la ponte, a produit des œufs qui se sont dé- 
veloppés. — Il n’y a que les n°s 2, 14, 15, 17, 19, 20 
et la première partie du n° 21 qui entrent dans cette 
catégorie ; encore faut-il rayer le n° 17, car le Bombix 
Polyphemus qai éclot en Europe, pouvait parfaitement 
être fructifié par un màle d’une autre espèce ; comme sa 
ponte n'a pas été soignée et élevée, l'observation de 
l’hybridation n’a été ni constatée, ni infirmée. 

Ce qui frappe quand on compare ces cas, c'est qu’ils 
regardent exclusivement les Bombicides et les Sphin- 
gides, et pourtant il faut se garder de tirer une con- 
clusion trop absolue de ce fait. Les Bombicides et le 
senre Sphinx sont les seuls papillons dont les femelles 
pondent facilement sans accouplement et en captivité ; 
observation de la ponte parthénogénétique devait 
donc se faire chez eux avant toute autre espèce. 

Je veux à présent passer en revue les quelques es- 
pèces chez lesquelles la parthénogénèse semble avoir 
une certaine fréquence. 


HBombix NEori. — Le ver à soie. 


Herold à publié, en 1858, un travail sur le 


120 ANNALES 


développement de l'œuf chez les animaux non-ver- 
tébrés ; il décrit les transformations successives que 
montre l'œuf fructifié de Bombix Mori; il constate 
que sa coloration jaune-soufre devient de plus 
en plus ardoise et que cette coloration coïncide 
avec un développenent progressif du fœtus. Celui-ci 
arrive à une formation assez complète avant l'hiver, 
il tombe alors dans un état stationnaire et ne perce la 
coque de l'œuf qu’au printemps prochain. Herold 
constate que, dans les œufs non-fructifiés, le change- 
ment de couleur ne se montre que rarement; qu’ils 
conservent leur coloration, se plissent sur la partie 
supérieure et sèchent peu à peu. Si dans les œufs 
non-fructifiés le changement de coloration survient, 
il n'est pas seulement plus rare, mais il est en même 
temps plus lent et moins précis. Herold n’a pas con- 
staté si, dans les œufs vierges, la coloration ardoise 
externe coïncide réellement avec un développement 
embryonnaire interne; 1l n’a jamais vu la coloration 
de ces œufs être suivie d’éclosion. 

M. Schmidt, professeur au séminaire d'Eichstadt, 
prit, en 1855. vingt-quatre femelles de Bombix 
Mori; dès leur éclosion, il les plaça à part, elles pon- 
dirent du deuxième au quatrième jour sans avoir été 
en rapport avec des mâles ; quelques centaines de ces 
œufs de vierges prirent peu à peu une couleur ardoise 
et ressemblaient par là complètement aux œufs ordinai- 
res fructifiés. Ils furent conservés avec soin pendant 
l'hiver et transportés au printemps dans une chambre 
chauffée; deux cent soixante-quatorze œufs parvinrent 
à éclosion ; dans deux cent soixante-dix autres. la vie 
embryonnaire s'était arrêtée en route ; aucun des papil- 
lons vierges ne pondit exclusivement des œufs viables ; 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. al 


quelques femelles ne produisirent aucun œuf viable ; 
des deux cent soixante-dix chenilles obtenues, quinze 
seulement vécurent. Cette proportion cependant 
navait rien de défavorable, car elle se retrouvait, à 
cause du temps froid et hamide de la saison, à peu près 
la même pour des chenilles sorties d'œufs régulière- 
ment fructifiés ; des quinze chenilles, douze se mirent 
en cocon, onze vinrent à éclosion, parmi lesquelles 
sept mâles et quatre femelles ; trois de ces femelles fu- 
rent tenues à l’état vierge, elles donnèrent des œufs 
qui tous furent non viables ; la quatrième fut fructifiée 
et donna des œufs qu’on vit tous éclore au printemps 
suivant. 

Siebold reçut, en 1852, une série de cocons de 
Bombixz Mori. Îl isola une partie des femelles jusqu’à- 
près leur ponte; il admit les autres à la copulation ; 
toutes les femelles fructifiées et non fructifiées pon- 
dirent ; tous les œufs fructifiés changèrent de cou- 
leur au bout de quelques jours; parmi les œufs non- 
fructifiés, un bon nombre, mais plus tard et plus len- 
tement, montrèrent un changement analogue de cou- 
leur. Dans quelques pontes vierges, trente à quarante, 
dans d’autres, dix à vingt œufs seulement, subirent ce 
changement de couleur; les autres restèrent jaunes 
et se plissèrent ; ceux qui changèrent, le firent plus 
lentement, plus irrégulièrement que les œufs fruc- 
tifiés; beaucoup d'entre eux s’arrétèrent au milieu 
de la transformation, mais ceux-là même qui avaient 
complètement parcouru le changement de couleur, 
finirent par sécher au printemps. 

L'expérience de Siebold est donc négative, il est à 
regretter qu'un physiologiste aussi expérimenté dans 
la microtomie, se soit contenté, si je peux m’exprimer 


16 


129 ANNALE* 


ainsi, d'observer du dehors une transformation in- 
time, sur laquelle la dissection microscopique au- 
rait répandu une lumière décisive. | 

Comme ce changement de couleur des œufs est re- 
gardé comme un commencement de vie embryonnaire, 
C'était à M. Siebold de nous dire si réellement il a cette 
signification. La question de la parthénogénèse au 
point de vue scientifique ne se résout pas seulement 
par l'éclosion de l'œuf, car tout germe non fructilié 
qui parcourt même les premières périodes du déve- 
loppement embryonnique, est un fait aussi extraordi- 
naire que l'éclosion de l'œuf. Je dirait même que 
toute la question git dans la possibilité des premières 
transformations ; celles-ci démontrées, le reste perd 
tout intérêt. 


Psyche. 


Les Psyclides constituent le groupe dans lequel les 
observations de parthénogénese deviennent  fré- 


quentes. — Pallas mit les sacs des femelles de 
Ps. Graminella dans des boites à part et constata 
Péclosion de leur ponte (1767). — Zienken nia cette 
observation. 


Pallas prétend avoir observé les mêmes phénomèe- 
nes chez Ps. Nindella. 

Goldegg, et après lui Schiffermuller et Denies, (les 
auteurs du W. V.), ont observé chez Ps. Viciella, que 
des chrysalides isolées donnent des femelles qui, 
maintenues en caplivité et isolées, peuvent donner 
des œufs viables. — M. Hering constate la même 
chose chez Ps. Stettinensis, qui probablement n'est 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 125 


qu’une race particulière de Viciella. — Contrairement 
à ces affirmations, qui partent d’observateurs sérieux 
et de naturalistes expérimentés, d’autres affirment ne 
pas avoir réussi en répéitant l'expérience. Cette néga- 
tion ne peut s'appliquer qu’à leur propre expérience, 
elle ne peut détruire celle des autres. 

Rossi, dans une lettre à l'abbé Mazzola, dit qu’il 
arrive quelquefois que les femelles de Ps. Apiformis 
donnent des ponies viables sans fructification; ses 
expériences élaient faites avec toutes les précautions 
nécessaires. 


Fumen Helix, Sico. 


M. Von Heyden découvrit, en 1849, près de Fri- 
bourg, une chenille porte-sac qui appartenait évidem- 
ment aux Psychides. Il en éleva une grande quantité, 
mais n'obtint que des papillons femelles, qui ont fait 
placer l’espèce dans le genre Fumea; Siebold lui donna 
le nom Helix; on l’a retrouvée dans différents endroits. 
Depuis huit ans on a élevé cette espèce, des centaines 
et des centaines de fois, on n’a pu rencontrer un seul 
mâle; toutes les femelles. à peine écloses, se mettent à 
pondre, les œufs se développent et donnent à leur 
tour exclusivement des femelles. Fumea Helix est donc 
monomorphe comme la plupart des espèces de la 
famille des Cynips. 


Solenobia Triquetreïla, E.R. Lieïrenella, Z. 
et Pineti, Zeller. 


Ces trois espèces ne sont pas suffisamment diffé- 


12 + ANNALES 


renciées ; une partie de leur histoire naturelle sera, 
peut-être, agréable au lecteur. 

Je traduis d’après le travail du docteur Ottmar 
Hoffman, de Regensburg(Ratisbonne) Berliner Entom.- 
Zeuschrift 1860, tom. IV, pag. 37. 

« J'observe cette espèce depuis six ans. Je l’ai ren 
contrée à Regensburg et dans les environs d’Erlangen. 
Les sacs sont dispersés; on en rencontre rarement 
plusieurs à la fois. 

» Dans les premiers jours de mars, la chenille com- 
mence à monter contre des rochers et contre des 
troncs d'arbres ; elle ÿ fixe son sac par le bout anté- 
rieur; le bout excrémentiel pend en bas, la face 
plate ventrale repose le long du bois ou le long de la 
pierre; dans cette position la chenille se chrysalide. 

» De la fin mars à la mi-avril, ces sacs produisent 
invariablement des femelles. Celles-ci sortent par le 
bout anal du sac, se placent à cheval sur celui-ci, se 
tiennent la têle en haut vers l’attache du sac, lovi- 
ducte en bas et légèrement relevé en l'air. Dans cette 
position, elles se maintiennent tout au plus un quart 
d'heure ; alors elles commencent par courber labdo- 
men en bas et par introduire l’oviducte dans le sac 
par le bout d'où elles sont sorties. Elles remplissent 
peu à peu le sac d'œufs et y ajoutent la laine dont se 
compose leur tablier anal. Au bout de six à huit 
heures, elles sont considérablement fondues, la perte 
du tablier leur donne un aspect malheureux et pelé ; 
leurs mouvements sont devenus lents, sans énergie ; 
elles finissent par tomber par terre et par mourir 
bientôt. 

» Cinq ou six semaines plus tard, on voit sortir de 
chacun de ces sacs, une quantité de petites chenilles. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 193 


La première année, j'ai essayé de les nourrir de 
lichens, mais mon essai a été malheureux; les lichens 
ne leur servent pas de nourriture. 

» Au printemps de 4857, j'avais de nouveau quelques 
sacs de Triquetrella; je les mis chacun dans une 
boite, pour rendre toute erreur impossible. Tous les 
sacs donnèrent exclusivement des femelles ; toutes les 
femelles pondirent sans avoir eu la moindre possibi- 
lité d’étre fructifiées; tout se passa comme l’année an- 
térieure. Les jeunes chenilles, à peine sorties de l’œuf, 
se mirent à se fabriquer des sacs ; elles utilisèrent en 
partie les débris du sac maternel, en partie les petits 
grains qui se trouvaient au fond de leur chambre. 
Cette fois, je leur offris des feuilles tendres de diffé- 
rentes plantes basses ; elles se mirent à ronger avide- 
ment cetle nourriture dès qu’elle fut suffisamment 
fanée. Dès ce moment, je les ai nourries de feuilles 
sèches de jeunes plantes de salade. Elles rongèrent 
avidement cette nourriture en la trouant de toutes 
parts. 

.» En liberté, ces chenilles se tiennent probablement 
contre terre et sy nourrissent de feuilles fanées et 
séchées. Elles ne montent contre des objets fixes que 
pour changer de peau et se chrysalider; je ne les ai 
vues dans celte position que quatre fois pendant l'été. 
Au commencement de septembre, elles étaient adultes; 
pendant le mois d'octobre, elles disparurent en se ca- 
chant sous des écorces ou des pierres pour hiverner. 

» Je les revis aux premiers beaux jours de mars; 
elles se promenaient alors sans prendre de nourriture, 
cherchant un endroit favorable pour se fixer ; elles se 
chrysalidèrent promptement et donnèrent en avril 
des papillons exclusivement femelles. 


126 ANNALES 


» Pendant plusieurs années, j'avaisinutilementc her- 
ché le mäle de Triquetrella. Je fus donc bien heu- 
reux quand, vers la fin d'avril 1858, je découvris 
un endroit du bois où je trouvai différentes chrysa- 
lides mâles. Elles étaient toutes déjà écloses, et se 
{trouvaient à un ou deux pieds du sol contre des troncs 
de sapins, dans un endroit qui était largement fourni 
de genèts, de calluna et de graminées. 

» Le 15 avril de l’année suivante, je pris à cette 
même place seize sacs à l’état de chrysalide, je les 
mis tout de suite chacun dans une boite à part; du 8 
au 12, j'obiins six mâles et quatre femelles ; les autres 
étaient ichneumoniés, 

» Les quatre femelles affectèrent des habitudes diffé- 
rentes des autres; {rois restèrent pendant quinze jours 
à cheval sur leur sac; elles avaient lair d'attendre 
quelque chose ; enfin elles tombèrent par terre et 
moururent sans avoir commencé à pondre. La qua- 
trième femelle fut mise en rapport avec un des six 
mâles ; elle s'accoupla Lout de suite et se mit à pondre 
dès que l’accouplement fui terminé. 

» En remarquant cette manière d'agir, qui différait si 
visiblement des habitudes que je connaissais aux 
autres femelles, je crus d'abord m'être trompé et 
avoir confondu deux espèces. Je possédais, provenant 
de chrysalides de la race gvnécogénétique, des sacs que 
J'avais élevés ex ovo; ils étaient au moment de léclo- 
sion, je pus done comparer les deux races de femelles 
à l’état vivani et je ne pus y découvrir, ni dans la forme 
ni dans le dessin, fa moindre différence. Jai été plus 
loin ; j'ai pris deux femelles parmt mes élèves par- 
thénogénétiques ; elles étaient déjà en pleine ponte, 
je leur ai donné un male nouvellement éclos pour 


BE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 127 


compagnon de chambre ; sa présence ne les dérangea 
en rien, il tourna trois fois autour d'elles et les laissa 
tranquillement à leur ponte. 

» Je pris alors une femelle parthénogénétique nou- 
vellement éclose, qui tenait encore son oviducte en 
l'air, et j'obiins un accouplement à l'instant même. 

» Cet accouplement si rapide et l’absence de iout 
signe distinctif m'autorisent, je crois, à affirmer que 
Je n'ai pas eu affaire à deux espèces différentes, mais 
bien à une seule et même espèce. 

» L'existence des deux races, l’une deutomorplhe , 
l’autre gynécogénétique, explique les resultats diffé- 
rents obtenus par différents observaieurs ; ainsi 
F. V. Roeslerstamm, à Dresde, et Reutti, à Freiburg, 
ont toujours obtenu des mâles et des femelles pen- 
dant que Wocke, à Breslau, Speyr, dans les environs 
de Wildungeo, et Reutti, à Lahr, n’ont jamais obtenu 
que des femelles gynécogénéliques. » 


Malheureusement, il reste une question à laquelle 
M. Hoffmann ne répond pas. Qu'est devenue la ponte 
de la femelle parthénogénétique qui a été fructifiée 
par le mâle? Il se demande seulement : quelle est la 
descendance des femelles parthénogénétiques? est-elle 
exclusivement femelle? est-elle deutemorphe? Des 
expériences ultérieures, et surtout des éducations sui- 
vies, devront le démontrer. Mais personne mieux 
queM . Hoffmann n’était en état de nous le dire et il 
se lait. 

M. Hoïfmaan continue : 

«Je dois parler ici d’une Solenobia dont je trouve les 
sacs depuis six ans, tous les printemps au mois d'avril, 
sur le tronc d'un vieux poirier couvert de lichens, 


125 ANNALES 


et situé isolément dans la campagne, près de Regens- 
burg. Ces sacs ressemblent infiniment à ceux de Pi- 
neti, sauf qu'ils sont un peu plus petits, un peu plus 
mélangés de couleurs, et que leurs côtes sont un peu 
plus fortement accusées. 

» Je ne trouve aucune différence parmi les chenilles ; 
elles ne donnent régulièrement que des papillons fe- 
melles, vers la fin d'avril et le commencement de mai. 
— Ces femelles commencent à pondre dès qu’elles sont 
écloses, et leurs œufs se développent au bout de cinq 
_ou six semaines; différentes fois, J'ai nourri ces che- 

nilles avec des morceaux d’écorces licheneux du poi- 
rier et du chène, et j'ai abouti à un produit exclu- 
sivement femelle. — Ces femelles sont fort difficiles à 
distinguer des femelles de Pineti; je ne trouve une 
légère différence que dans la forme des antennes, en- 
core west-elle appréciable que sous le microscope ; 
elles sont un peu plus petites que chez Pineti, avec des 
articulations plus minces et plus allongées ; jen ai 
compté quinze; les dernières articulations montrent 
une impression longitudinale comme si l'antenne vou- 
lait se séparer en deux, et l'antenne porte sur la pointe 
un petit bouton arrondi; si cette différence est constante 
et si elle suffit à différencier deux espèces, je n’ose 
l'affirmer pour lemoment. Comme le nombre des exem- 
plaires que j'ai examinés nest pas grand, je doute que 
la différence indiquée soit constante. — Pour cette 
raison, je n'ose pas établir une espèce nouvelle et 
distincte de Lichenella. Du reste, Lichenella ne se trouve 
nulle part bien caractérisée, et il me parait probable 
que les femelles parthénogénétiques de Solenobia, de 
différentes espèces qui vivent ou quon trouve dans 
des endroits licheneux, auront été confondues sous le 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 12) 


même nom. — Mon espèce de Regensburg pourrait 
bien appartenir à Solenobia Pineti. 

» Les sacs que j'ai reçus sous le nom de Lichenella, 
de M. Reutti, de Lahr, ne se trouvent jamais sur 
des arbres, mais exclusivement sur des palissades et 
des pierres de fondations; ils ressemblent beaucoup 
aux sacs de Pineti, mais leurs côtes sont plus sail- 
lantes. 

» Leller (Linnæa, t. vu, p. 554) dit des sacs de Liche- 
nella, ce qui suit : Je les ai trouvés contre une vieille 
clôture en planche, et sur vingt, il y en avait six 
qui avaient la plus grande ressemblance avec les sacs 
de Pineti. — Les papillons femelles éclos de ces sacs 
légèrement dissemblables n'indiquèrent aucune diffé- 
rence entre eux, ils avaient l’abdomen fourni d’une 
laine blanche comme de la neige, etc. 

» Cette observation de Zeller et le fait constaté par 
moi-même que, parmi les sacs de Pineti, quelques- 
uns avaient les côtes beaucoup plus accusées, m'en- 
gagent à garder celte queslion ouverte : À quelle es- 
pèce réelle appartiennent les larves de la soi-disant 
Lichenella ? » 

Voilà ce que dit M. Hoffmann. 


Il résulte de ces citations que, pour lemoment, nous 
devons nous abstenir de conclure. De nouvelles ob- 
servations sont nécessaires ; pour les faciliter, je suis 
entré sur les espèces de Solenobia dans des détails qui 
ne touchent pas directement à la question, mais qui 
seront utiles à tous ceux qui se décideront à observer 
par eux-mêmes. Pour ma part, j'espère revenir l’année 
prochaine sur un sujet aussi curieux. 


D: BREYER. 
17 


130 ANNALES 


CATALOGUE RAISONNÉ 


DES 


ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 


“ch DO e——— 


Il y a vingt-cinq ans, M. le professeur Wesmael publia 
dans les Bulletins de l’Académie royale de Bruxelles(t. V, 
N° 9, 1858), son Enumeratio methodica Orthopterorum 
Belqü, notice qui comprend les diagnoses des trente 
espèces qu'il avait observées, parmi lesquelles, l'une 
qu'il a nommée Blatta ericetorum, était nouvelle. L'étude 
des Orthoptères était alors très peu avancée, et cepen- 
dant les dix pages publiées par notre Président d'hon- 
neur ne réclament pour ainsi dire aucune rectification, 
et suffisent encore aujourd hui pour faire reconnaitre la 
plupart de nos espèces, car ses diagnoses sont aussi claires 
qu'elles sont concises. Les quatre espèces, nommées 
Acridium viridulum — dorsatum — biguttulum et li- 
neatum demanderaient seules une description nouvelle, 
parce que le groupe auquel elles appartiennent s’est en- 
richi depuis de plusieurs espèces. 

Je me crois le droit de faire cet éloge public de l'Enu- 
meratio de M. Wesmael, parce que lorsqu'en 1857, j'ai 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 151 


commencé à collectionner sérieusement nos Orthoptères, 
ordre que je n’avais pas étudié auparavant, je me suis 
servi de cette notice, qui m'a guidé avec sûreté, et quil 
est assez vraisemblable que je suis le seul Belge qui, 
depuis la publication de M. Wesmael, ait songé à re- 
cueillir et à déterminer une collection de cet ordre d'in- 
sectes jusqu'ici si négligé. ; 

Aussi je mempresse de déclarer que je ne considère 
le travail que j'offre à notre Société que comme un sup- 
plément, une sorte d’addition à l'Enumeratio de notre 
savant collègue. 

Le nombre des espèces qu’il a déerites est de trente. 
Nous les portons à quarante-deux, soit un tiers en plus, 
mais parmi elles deux ou trois pourraient n'être que 
des races ou variétés (1). 

L'ouvrage qui m'a le plus servi pour la détermination 
des espèces additionnelles, et pour la vérification des an- 
ciennes, est celui de M. Fischer de Freybourg (Orthop- 
tera europæu — Leipsig, Engelmann, 1855).— On peut 
encore consulter avantageusement comme travaux d’en- 
semble, le grand mémoire De Orthopteris europæis par 
Toussaint de Charpentier (dans les Horæ entomologicæ, 
1825), et l'Histoire des Insectes Orthoptères. par Audinet- 
Serville, dans les suites à Buffon (Roret, 1839). 

C'est ici le lieu d'adresser mes sincères remerciements 
à M. L. Brisout de Barneville, qui a eu l’obligeance de 
vérifier mes déterminations et de moffrir des objets de 
comparaison. 

M. le professeur Wesmael m’a aussi permis gracieusce- 
ment de comparer mes types avec les siens, ce qui 
assure la concordance de notre synonymie; enfin 


(1) Blalta arenicola. — Tettit attenuata, obscuru. 


152 ANNALES 


MM. Colbeau, Fologne. J. de la Fontaine, Tennstedt, Bouil- 
lon et Putzeys. se sont empressés de mettre à ma disposi- 
tion tout ce qu'ils avaient pu recueillir en Orthoptères de 
Belgique ; qu'ils reçoivent ici l'expression de toute ma 
gratilude. 

Les Orthoptères sont peu nombreux dans l'Europe 
froide et tempérée ; le chiffre de quarante-deux espèces que 
nous avons atteint à grand peine l'indique assez. Il y a 
sous ce rapport une grande différence entre eux et leurs 
proches voisins les Odonates. Alors que sur une centaine 
d'espèces d'Odonates qui existent en Europe, nous en 
possédons soixante-et-un, nous ne pouvons énumérer que 
quarante-deux Orthoptères sur les deux cent trente-cinq 
espèces européennes que décrit M. Fischer. En admet- 
tant que l'on découvre encore quelques espèces parmi 
les Forficulidées, les Blattidées et les Acrididées, il est 
difficile de supposer que l'on dépasse beaucoup le 
nombre de cinquante. En Suisse, d’après M. Meyer-Dürr 
il y en a quatre-vingts ('). 

On rencontre la plupart des Blattidées et des Grilhidées 
pendant une grande partie de l’année. Les autres familles 


(1) Europe. Belgique. Angleterre. Suisse. 
Forficulidæ, 20 2 7 9 
Blattidæ, 17 7 8 8 
Montidæ, 7 0 0 1 
Phasmidæ, 2 0 0 0 
Gryllidæ, 95 4 à) 6 
Locustidæ, 78 10 10 11 
Acrididæ, 86 : 19 96 99 
255 42 56 80 


En Angleterre, M. Fr. Walker mentionne parmi les Orthop- 
tères, dix-neuf espèces qui n'ont pas été jusqu'ici rencontrées en 
Belgique. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 138 


ne paraissent au contraire que fort tard dans leur état 
parfait. Ce n'est que du 15 juillet au commencement 
d'octobre, qu'il y a lieu de s’occuper de la chasse des Lo- 
custidées et des Acrididées, qui constituent à elles seules. 
les trois quarts de nos Orthoptères, et qui se rencontrent 
surtout dans les bruyères. les prés et les clairières des bois. 

Plusieurs Orthoptères habitent les maisons (Gryllus do- 
mesticus, Blatta germanica, Periplaneta orientalis), cette 
dernière espèce nous est venue de l'Orient avec les 
denrées alimentaires. La Periplaneta americana a été 
apportée dans les serres et les entrepôts avec les plantes 
et les denrées coloniales. La Forficula auricularia pénètre 
aussi dans les batiments. Le Pachytylus migratorius sem- 
ble nous arriver d'Afrique et d Orient, d'une manière ac- 
cidentelle, comme les Deilephila ner et celerio. Quelques 
Locustidées (genres Odontura, Meconema) se liennent sur 
les arbres ; l'Anisoptera dorsalis sur les joncs des marais. 
Les bruyères du Condroz, de l'Ardenne et de la Campine 
et les dunes sont les contrées où l'on rencontre les autres 
espèces les plus intéressantes de Locustidées et d’Acri- 
didées. (Genres Pholidoptera — Platycleis — Decticus 
— plusieurs Stenobothrus — VY'OEdipoda cœrulescens — 
le Gomphocerus biguttatus — le Pachytylus stridulus.) 

Il me reste à dire un mot sur la conservation des 
Orthoptères dans les collections. Comme ces animaux sont 
très-charnus et très-gras, ils attirent les insectes ron- 
geurs. Le moyen que j’emploie avec succès pour les en 
garantir est de les vuider, en fendant avec des ciseaux 
le dessous du thorax et de l'abdomen et d'enlever avec 
une pince les viscères et les matières grasses, que Je 
remplace par un peu de ouate. Cette préparalion à 
l'avantage de permettre aux ailes, que l’on étale ensuite, 
de conserver une position fixe par la dissécation qui 


134 ANNALES 


s'opère rapidement, chose qu'on n'obtient que très-diffi- 
cilement chez les exemplaires non vuidés. Cette méthode 
a encore l'avantage de conserver une partie des couleurs 
du corps. Pendant que les exemplaires sont sur l'étaloir, 
je les imbibe fortement au moyen d’un pinceau avec de 
l’arseniate de soude dissout dans de l'alcool. On peut en- 
core les en imbiber lorsqu'ils sont secs, mais il arrive par- 
fois que cela fait changer la position des ailes et des 
pieds. 


Eou. ne SEÉLYS LONGCHAMPS. 


net 2) Cbierene—— —— 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 135 


ORDRE DES ORTHOPTÈRES. 


ORTHOPTERA, Oliv. Lat. Serville. Fischer. 


Hemiptera et Coleoptera. (Pars.) L. 
Dermatoptera. De Geer. 
Ulonata. Fab. 


Aer sous-orpre. — DERMOPTERA. Leach. 


Labiduroidæ. Erichson, Fischer. 
Coleoptera. (Pars). L. 


FAMILLE DES FORFICULIDÉES. 


GENRE 4. — LABIA. Zeach. 
(rorricuza. L. Wesmael.) 


1. L. Minor. L. Porficula minor n° 2. Wesmael. 

Commune dans diverses parties du pays, depuis la fin 
d'avril jusqu'au mois de juillet, selon les années. Se 
trouve en général autour des tas de fumier. Vole à l’ar- 
deur du soleil. Sa petite taille fait qu'on ne la découvre 


136 ANNALES 


pas tres-facilement. Au vol, elle ressemble à un petit 
staphylin. 


GENR& 2. — FORFICULA. L. 


2. F. Auricularia. L. — Wesmael n° 1. 

Trés commune partout dans les jardins et à l'entour 
des habitations, où elle s’introduit fréquemment. Elle 
parait depuis le milieu de l'été jusqu’à la fin de l'automne, 
et ne vole que très-rarement. Cet insecte nuisible 
attaque les fleurs et les fruits. | 

Deux variétés principales existent, caractérisées par Ja 
longueur des pinces anales des mâles : 

A. F. Auricularia, L. Stephens; à pinces courtes, cir- 
culaires au bout. 

B. F. Forcipata, Stephens ; à pinces allongées, ellip- 
tiques au bout. 

Ces deux formes sont tellement différentes au premier 
abord, que je n'eusse point hésité à adopter la différence 
spécifique admise par J. F. Stenhens, si l’on ne ren- 
contrait, en même temps, les individus intermédiaires 
nommés F. Media, Marsham , Steph. et F. Borealis, 
Leach, Steph. Les premiers se rapprochent davantage de 
l’'Auricularia, et les seconds de Forcipata. Le reste de 
l'organisation ne diffère d’ailleurs nullement, et il est 
impossible de séparer les femelles. 

Pendant les années chaudes et sèches 1857, 1858, 
1859, les Forficules ont été exorbitamment communes ; 
elles envahissaient tout. Au contraire, pendant l’année si 
froide et si humide de 14860, c'était, dans certaines loca- 
lités, un animal presque rare. 

Les Forficules n’attaquent point les insectes bien des- 
séchés, mais elles dévorent avidement ceux qui sont 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 137 


frais pendant qu’ils sont placés sur les planches à 
étaler (*). 


2° sous-orpre. — ORTHOPTERA. (Sensu strictiori) Hemip- 
tera. (Pars) L. 


Secr. 4. — COUREURS. Latr. 
FAMILLE DES BLATTIDÉES. 


a) 


GENRE 1. — BLATTA. Z. 


3. B. Lapponica. L. Fab. Wesmael n° 4. B. Hemiptera. Fabr.(® ). 

Commune en juillet, dans les clairières des bois et 
dans les grandes herbes. Elle fréquente de préférence, dit 
M. Fischer de Freybourg, les orties, le genévrier, les 
pins, et ne vit pas dans les maisons. 

La femelle a souvent les ailes très-courtes : c'est alors 
la Blatta hémiptera de Fabricius. 

Cette espèce est facile à distinguer de la suivante à ses 
antennes brun foncé, et à la grande tache arrondie noi- 
râtre qui occupe le centre du pronotum. La femelle n’a 
au plus que neuf nervules externes aux élytres (quinze 
à dix-sept chez le mâle), comme chez la Bl. ericetorum, 
tandis qu'il y en a treize-quinze chez la femelle de la 
Livida. 


(1) Il est presque inutile de répéter que malgré leur réputa- 
tion, basée sans doute sur le nom de Perce oreilles, ces insectes 
n'ont pas l'habitude de s'introduire dans les oreilles. Il paraît 
d'ailleurs, que l’étymologie du nom vulgaire dérive de la ressem- 
blance qui existe entre les pinces anales des mâles et le petit 
instrument dont les joailliers se servaient autrefois pour percer 
les oreilles. 

18 


128 ANNALES 
4. IL. Lävida. Fab. B. Zapponica. (©) Wesmael. — B. Concolor. 

Hagenbach. (©) 

Prise communément à Rochefort, en juillet, par 
M. Colbeau, qui me la communiquée. Il m'a également 
remis une femelle des environs de Bruxelles. où M. Wes- 
mael l'avait déjà rencontrée, et l'avait considérée comme 
la femelle à ailes tout à fait développées de la B. Lappo- 
nica; prise aussi à Louvain par M. Tennstedt. Elle habite 
ses bois. Le corps, les ailes et les antennes sont d’un 
roux jaunètre pale, terne, presque uniforme. I y a 
treize à quinze nervales externes aux élytres dans les 
deux sexes. 


5. BB. Ericetoruwam. Wesmael n° 5. (4) 

Découverte par M. le professeur Wesmael, dans les 
bruyères d’Oostmael, en Campine. Ïl n’a connu que le 
mäle. Cette espèce existe aussi en Allemagne, en Angle- 
terre, et aux environs de Paris, mais semble rare partout. 
Sa pelite taille, ses antennes presque noiràtres, ses pieds 
foncés et ses élytres étroites la distinguent bien de la 
Livida, ainsi que le centre du pronotum qui forme une 
tache arrondie noiràtre, comme chez la Lapporica, ou 
tout au moins quelques dessins de même couleur res- 
semblant à deux L, adossées l'une à l'autre. 


6. BB. Arenicola. Van Heyden, MSS. 

Je suis assez porté à considérer comme étant le mâle 
de cette espèce des individus que M le professeur Wes- 
mael a pris dans nos dunes, à la fin de l'été, et qui 
semblent différer de la 2. ericetorum par la nuance brun 
clair de tout le dessus du corps et par les élytres un 
peu plus larges. Il n’y a du reste que dix à onze nervules 
externes comme dans l’Ericetorum, et les antennes sont 
annelées de noirâtres. 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOIOGIQUE BELGE. 133 


Elle diffère de la Livida par ces deux derniers carac- 
ières et par sa petite taille. 

M. Fischer a pensé que la femelle découverte dans les 
sables à Schwenningue, par M. Van Heyden appartenait 
à la préc.dente. 


7. BB. Germaniea. L. Wesmael n° 3. 

Se trouve ça et là dans les maisons, attaquant es pro- 
visions. ‘Très-commune dans quelques localités des envi- 
rons de Liége, de Bruxelles, etc. On dit qu'elle est venue 
d'Asie en Allemagne, et que dans différents endroits elle 
a été ensuite expulsée par la Periplaneta orientalis. 

On la distingue facilement de la Z. Lapponica et des 
autres espèces voisines, aux nervules internes des élytres 
qui sont droites. et aux deux raies noirâtres parallèles 
du pronotum. 


GExre 2. — PERIPLANETA. Burm. 


Ælatta. L. Wesm. 
Hakerlae. Latr. 


8. P.OGrientaiis. L. 

Originaire de l’Asie-Mineure, d’où elle est apportée 
avec les denrées, dans presque toutes les régions de l'Eu- 
rope. Elle se reproduit principalement dans les cuisines et 
les fournils. La chaleur lui est nécessaire. C'est un ani- 
mal qui cause beaucoup de dégats, en dévorant les pro- 
visions, surtout la farine, le riz, les fruits secs. 


9. P. Amerieamna. L Wesmacl ne 1. 

Originaire de l'Amérique tropicale, d’où les navires 
lapportent en Europe, avec les denrées coloniales et les 
plantes vivantes. Elle se rencontre fréquemment à An- 


149 ANNALES 


vers dans les magasins de sucre et de peaux, et se re- 
produit dans les serres chaudes à Gand, Bruxelles, 
Liége, etc. C'est un insecte très-destructeur. 


Secr. 2. — SAUTEURS. Latr. 


FAMILLE 1. — GRYLLIDÉES. 


GENRE 1. — GRYLLOTALPA. Zatr. 
Acheta. Fabr. — Gryllus. L. 


10. G. Vulgaris. Latr. Wesmael n° 1. Gryllus gryllota lpa. L. 
Très-commun dans toute la Belgique. Vit dans des ga- 
rennes qu'il creuse avec ses pieds antérieurs qui sont 
fouisseurs. Il habite les jardins, et fait beaucoup de 
mal aux racines des arbres fruitiers et surtout aux 
légumes. Il parait que sa nourriture est insectivore et ver- 
mivore, et que les morsures qu'il fait aux racines et aux 
tubercules ont pour but de se frayer un passage ; mais 
telle n’est pas l'opinion des jardiniers, qui pensent que 
c’est bien pour les dévorer qu'il attaque les légumes. 
On sait que cet insecte est fouisseur, marcheur, un peu 
sauteur, et que malgré son poids, il prend parfois son vol 
vers le soir, au commencemement de l'été. J'ajoute que 
d’après une observation unique, il est vrai, il nage aussi 
à fleur d’eau au besoin. En mai 1860, je vis sur un 
étang sans courant, et par un beau temps calme, une 
courtillière nageant à la manière des taupes et des musa- 
raignes, à six ou sept mètres du bord, et gagnant celui-ci 
avec la plus grande aisance. J'ignore comment elle s'était 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 141 


trouvée au milieu de l'étang. Le nom de courtillière vient 
du mot cortil (jardin potager). Dans le pays de Liège on la 
nomme vulgairement et très-improprement scorpion. 


Genre 2. — GRYLLUS. L. Latr. 


Acheta. Fab. Charp. 


11. G. Campestris. L. Wesm. n° 2. 

Se trouve en été sur les collines sèches des différentes 
parties du pays. Rare dans les champs de la Hesbaye. Il 
se tient ordinairement sur les sentiers exposés au soleil. 


12. G. Domestieus. L. Wesm. n° 1. 

Très-commun dans les maisons dans les fentes des 
murailles, près des cheminées, des cuisines et des fours ; 
sort pendant la nuit pour chercher sa nourriture. Il est 
très-avide de pain. 

Je l'ai parfois vu pendant les grandes chaleurs en 
dehors des maisons, se chauffant au soleil contre les mu- 
railles. Cest cependant un animal nocturne. Vole rare- 
ment. 


GENRE 9. — NEMOBIUS. Serville. 


Gryllus. Wesm. 


13. N. Sylvestris. Fab. Gryllus sylvestris. Wesm. n° 3. 

Parait en juin et juillet sur les collines sèches au milieu 
des bois. Je l'ai recueilli à Spa et à Chaudfontaine ; 
M. le professeur Wesmael, dans les bruyères de Marci- 
nelle; M. Tennstedt, à Louvain. Je crois en avoir pris 
aussi quelques exemplaires en Hesbaye à Longchamps. 
au mois de mars, sur les feuilles mortes. On a en effet 
constaté qu'il reparaît aux premiers beaux jours de la 
fin de l'hiver. 


142 ANNALES 


FAMILLE I. — LOCUSTIDÉES. 


GENRE 4. — ODONTURA. Ramb. 


Locusta. Fab. Wesm. 


14. ©. Serricauda. Fab. Locusta Serricauda. Wesm. n° 4. 

Observée rarement dans les bois de chênes de St-Mi- 
chel, en Ardenne, par M. Wesmael. Un exemplaire pris 
à Châtillon (prov. de Luxembourg), m'a été communiqué 
par M. Colbeau. Cette espèce se tient sur les buissons 
bas, en août et septembre, et semble rare partout. 


15. ©. Punetatissima. Bosc. Loousta Autumnalis. Hagenb. 
Wesm. n° 5. 


M. Wesmael, qui l'a prise dans les bois du Brabant, 
dit qu’elle est plus commune que la précédente. Elle se 
trouve principalement sur les feuilles des ronces et des 
hêtres. 


GENRE 2. — MECONEMA. Serville. 


Eocusta. Fab. Wesm. 


16. NE. Waräiumma. Fab. Locusta varia. Fab. Wesm. n° 3. 

Assez commune à la fin d'août, en septembre et en 
octobre, dans les jardins et les bois, sur les buissons. 
Elle aime surtout les tilleuls et les chênes. Au commen- 
cement de novembre, j'en ai vu bon nombre, principa- 
lement des femelles, posées dans les fentes des troncs 
de tilleuls près de terre. À cette époque, quelques exem- 
plaires entrent dans les hangards, les orangeries, etc., et 
se voyent contre les murailles blanchies à la chaux. 


DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 143 


GENRE 9. — ANISOPTERA. Lartr. 


Locusta. Fab. Wesm. 
Xiphidiumm. Serville. Fischer. 


17. A. Dorsale. Latr. Zocusta dorsalis. Wesm. n° 2. 

M. Wesmael l’a rencontrée communément à la plaine 
de Montplaisir, près de Bruxelles. Il l’a retrouvée depuis 
dans les dunes, et je l'ai prise assez abondamment sur 
les jones d’un petit marais, qui se trouve aux portes 
d'Ostende, derrière la station du chemin de fer. C'était 
vers le 5 août; les nymphes étaient communes, mais 
peu d'exemplaires étaient adultes. M. J. de la Fontaine 
l'a recueillie à Heyst, en septembre. C’est une espéce 
tout-à fait aquatique, qui est t-ès-locale, et ne parait pas 
quitter les jones qui croissent au milieu de leau. 


GExre 4. — LOCUSTA. Fab. Wesmael. 
Gryllus. L. 


18. H. Viridissima. L. Wesm. n° 1. 
Très-commune dans les champs, à partir du 15 août, 


jusqu’à la fin de septembre; se trouve aussi dans les prés 
sur les arbustes et dans les dunes. 

La sauterelle ne fait aucun dommage aux récoltes. On 
rencontre la larve des le mois de juin. 


GENRE 5. — PHOLIDOPTERA. Wesm. 185. 


Thamnotrizon. Fisch. Fr. — 1853. 
Pecticus. Burm. Wesm.— L. 
Locusta. L. 

Peltaster. Fischer de Waldheim, 1839. 


19. Ph. Cineren. L. Decticus apterus. Charp. Wesm. n° 4. (Excl. 
Syn.) 


14% ANNALES 


M. Wesmael dit qu’elle se trouve dans nos forêts, et 
qu'elle n'y est pas rare en automne. Je l'ai prise à 
Colonster et à la Rochette, près de Liége, puis à Boisfort, 
dans les bioussailles des lieux arides. M. Fischer de 
Freybourg annonce qu'elle paraît de juillet à septembre, 
et aime les forêts de conifères et les bruyères. 


GENRE 6. — PLATYCLEIS. Freber. 


Locusta. Fab. 
Dectieus. Serv. Wesm. 
Chelidoptera. (Pars) et Metrioptera. Wesm. 


20. P. Griseus. Fabr. Decticus griseus. Wesm. n° 2. 

Commune en août. dans les dunes de nos côtes, au 
milieu des buissons d'hippophac, où elle est cependant 
moins fréquente que le D. verrucivorus. Mon fils 
Walthère en a pris des exemplaires sur les montagnes près 
de Dinant. 


21. P. Bicolor. Philippi. Locusta bicolor. Philippi. 

Je rapporte à cette espèce un exemplaire femelle qui 
m'a été donné par M. de la Fontaine, et qui doit provenir 
des environs de Bruxelles. M. Fischer dit qu'elle se 
trouve en été dans les prés montagneux. 


22. P. Brachypterus. L. Decticus brachypterus. Wesm. n° 3. 

Rare, dans les bruyères de Charleroi, dit M. Wesmael. 
Je l'ai rencontré assez communément le 15 septembre 
au dessus de Spa, dans les clairières des bois, entre la 
Geronstère et la Sauvenière, au milieu de la bruyère et 
des Vaccinium vitis idœa. Il est peu agile et ne grimpe 
pas sur les buissons. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 1 45 
Genre 7. — DECTICUS. Serville. Wesm. 
Locusta. Fab. 


23. D. Verrueivorus. L. Wesm. n° 1. 

Commun depuis la fin de juiilet jusqu’en septembre 
sur les dunes de nos côtes, au milieu des hippophaes ; se 
trouve également en été dans les herbages de l'Ardenne 
au fond des vallées, notamment à Saint-Hubert et à Bas- 
togne. M. Wesmael l’a rencontré à Ever et à Dieghem, 
dans les prés aux environs de Bruxelles. Cet insecte vole 
lourdement et se pose immédiatement. On rencontre plu- 
sieurs variétés de forme et de coloration. J'ai pris à 
Ostende quelques individus dont les ailes sont notable- 
ment plus grandes que chez les exemplaires ordinaires. 
Quant à la couleur, il y a deux variétés principales; chez 
l’une la couleur verte domine. Une sous-variété de cette 
nuance a les ailes supérieures non tachetées. — Chez l’au- 
tre variété le vert est remplacé par du gris brun, passant 
à une nuance rosée chez une sous-variété. Les deux 
variétés principales passent de l’une à l’autre. 


FAMILLE III. — ACRIDIDÉES. 


Gryllus. Fabr. 
Acridium. Latr. 


Genre 14. — STENOBOTHRUS. Fisch. de Fr. 


Gryllus. L. Fabr. 
Acridium. Latr. 
Rhammatocerus. Fieber. 


24. S. Elegans. Charp. 
Cette espèce est très-locale. Je n’en ai recueilli qu'un 


19 


148 ANNALES 


seul exemplaire à Longchamps, en Hesbaye, et quelques- 
uns à Halloy, près de Ciney; mais je l’ai observée très- 
communément à Ostende sur les talus des fortifications, 
près des huitrières, et à Nieuport sur les berges sèches 
du chenal, à la fin de juillet. Elle varie beaucoup quant 
à la coloration. 


A. Variétés vert clair. 

A. Sous-variété : vert de tous côtés. 

B. — — verten-dessus, gris pâle en dessous et de 
côté. 

C. — — gris-pâle en dessus, vert de côté et en des- 
sous. 

D. — — rosé en dessus. vert de côté et en dessous. 

E. — — jaune d'ochre en dessus, vert en dessous et 
de coté. 


A. Variétés grises. 
Sous-variété: gris pâle jaunâtre. 
— — gris cendré. 
—  — brun grisätre en dessus. . 
L’Elegans se distingue bien du Parallelus, par ses ailes 
bien développées, et par les carênes latérales du dessus 


du thorax nullement courbées. 


25. S. Dorsatus. Zetterst. Wesmacl n° 3, fig. 4 a-b. 

M. le professeur Wesmael en a recueilli un mâle. 
C’est le seul que j'aie vu dans les collections belges. Les 
exemplaires des environs de Paris, que ma donnés 
M. Brisout de Barneville, sont d'une teinte vert clair, 
mélangé de rosé comme la variété verte de l'Elegans. Le 
male pris par M. Wesmael, est au contraire grisâtre. 
Is ressemble assez sous ce rapport à la variété grise du 
Biguttulus, de même que par la dilatation costale des 
élytres, qui est notable même chez la femelle. Ce carac- 
tère les sépare de suite de l'Elegans, comme celui des 
ailes bien développées les éloigne du Parallelus. Les ca- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 147 


rènes latérales du thorax à peine fléchies les différencient 
bien du figuttulus. Cette espèce, sans doute rare, mérite 
d être recherchée et étudiée de nouveau. 


26. S. Parallelus. Zetterst. Charp. S. Pratorum, Ficher. 

C’est sans doute l'espèce la plus commune dans toute 
la Belgique, depuis Ostende jusqu au sommet des Hautes 
Fanges. Elle se trouve dans les, prés et les champs en 
nombre infini, et parait depuis la fin de juin jusqu’à la 
fin d'octobre. C’est aussi l'espèce dont on rencontre le 
plus tôt des exemplaires en état parfait. Elle varie beau- 
coup quant à la coloration, des exemplaires étant presque 
grisâtres, et d'autres tout verts ; enfin un certain nombre 
en partie bruns ou ros1cés. On la reconnait facilement des 
autres espèces aux ailes inférieures rudimentaires du 
mâle, n'ayant guère que le tiers des supérieures, qui 
pliées sont de la longueur à peu près de l'abdomen. Chez 
la femelle, les ailes inférieures sont également rudimen- 
taires, et les supérieures n’atteignent que la moitié de 
l'abdomen. 

A. Variété? Montanus, Charp. Ailes supérieures du mâle 
en peu plus longues que l'abdomen, celles de la femelle 
plus longues que la moitié de l'abdomen. Les ailes infé- 
rieures dans les deux sexes, un peu plus longues que la 
moitié des supérieures (ayant environ la longueur de la 
moitié de l'abdomen). 

B. Explicatus. M. Fischer de Freybourg, signale une 
troisième variété fort rare, où les ailes et les élytres 
sont parfaitement développées. Je n’en ai vu en Belgique 
qu'un seul exemplaire femelle, recueilli par M. Wesmael. 

M. Brisout de Barneville pense comme Toussaint de 
Charpentier, que le Montanus forme une espèce distincte. 
Cependant je me suis rallié à l’opinion de M. Fischer, 


118 ANNALES 


parce que je nai pu trouver jusqu'ici de démarcation 
tranchée entre ces individus à ailes plus ou moins déve- 
loppées. La variété Montanus n’est pas rare. Je l'ai ren- 
contrée surtout vers le milieu et la fin de la saison. 


27. S. Stigmatieus. Rambur. 

J'ai trouvé cette espèce communément à Halloy. près 
de Ciney, en juillet et août et au commencement de sep- 
tembre, sur les collines sêches, et à La Rochette, près de 
Chaudfontaine dans la bruyère et les genêts, le long du 
ruisseau nommé Gloury. Elle vole peu. Il y a des exem- 
plaires verts et des autres gris jaunâtres. Les uns et 
les autres ressemblent assez par le dessin et la coloration 
au Gomphocerus biguttatus, mais s'en distinguent de 
suite par les antennes non renflées au bout, et les carènes 
latérales du dessus du thorax légèrement arquées, non 
anguleuses. Les dessins noirs et blancs des joues et les 
ailes inférieures presque aussi longues que les supérieures 
les différencient du Parallelus. Les unes et les autres 
sont du reste courtes, n'atteignant pas le bout de l’ab- 
domen. 


28. S. Viridulus. L. 

Je l'ai rencontré en petit nombre à la Rochette et 
à Halloy en août. Il semble plus commun sur les 
bruycres de l’Ardenne (Bastogne, Spa), depuis la fin de 
juillet jusqu'au 15 septembre. Un exemplaire provient 
peut-être de Longehamps sur Geer. F 

Les deux sexes, tels du moins que je les ai rencontrés 
en Belgique. se distinguent bien du Rufipes, par le des- 
sous de l'abdomen vert jaunâtre et nullement rouge, et 
par les ailes supérieures sans taches brunes isolées. Chez 
le male du Rufipes, le noir domine, tandis que chez le 


FE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 149 


Viridulus, la coloration est généralement verte comme 
chez la femelle. 

Le Viridulus se distingue bien des variétés vertes du 
Biguitulus et du Bicolor par les carènes du prothorax 
non courbées d’une facon anguleuse, et par la côte des 
ailes supérieures du mâle peu dilatée. Les carènes dont 
je viens de parler sont légérement courbées, ce qui 
l'éloigne de lÉlegans, qui en outre a le thorex plus 
allongé et la côte des ailes du mâle dilatée. 


29. S. Rufipes. Zetterst. Gryllus ventraïis. Zett. (8). Acrydium 
viridulum. Wesmael n° 2. 


Commun de la fin de juillet en août et au commence- 
ment de septembre, dans les bruyères et les genêts des 
collines exposées au soleil. Je l'ai observé à Halloy, Spa, 
la Rochette, Saint-Hubert. La femelle vole lourdement ; 
s'enfonce souvent sous les herbes lorsqu'on place le 
filet sur la plante où elle est posée. Cette espèce est bien 
reconnaissable à la couleur sanguine du bout de l'abdomen 
en dessous, et aux palpes blanchâtres. Elle varie peu 
pour la coloration. Le male se distingue encore des exem- 
plaires foncés du Biguttulus, par ses ailes supérieures dont 
la côte n'est pas dilatée. 

J'hésite à rapporter au Rufipes ou au Viridulus, 
quelques femelles dont le dessous de l’abdomen est jau- 
nâtre pâle, comme chez ce dernier, mais dont les ailes 
supérieures ressemblent pour les taches au Rufipes. 
C’est probablement le jeune âge. 


30. S. Vagans. licher. 

J'ai pris cette année, 1862, quelques mâles de cette 
espèce subalpine, le 15 septembre à Spa, sur la colline 
schisteuse et stérile qui se trouve entre Spa et le Tonne- 
let. Ce mâle ressemble assez à celui du Rufipes, mais la 


140 ANNALES 


teinte des ailes supérieures est moins noiratre et le des- 
sous de l’abdomen est jaune verdètre luisant. Il se dis- 
tingue bien du Piguttulus mâle par la côte des ailes peu 
dilatée, et les pieds non-velus; du Bicolor par la taille 
moindre et les ailes moins larges. 


21. S. Biguttulus. L. Acrydium Biguttulum. Wesmael n° 5, 
fig. 6, a-b. S. Variabilis. Fieber. Fischer. Fr. 

Très-commun dans les prés secs du Condroz ; à Halloy, 
par exemple, à la fin d'août et au commencement de 
septembre et dans les dunes d'Ostende, à la même époque. 
M. Wesmael l'a aussi rencontré dans les prés du Hai- 
naut. Je n'indique que ces localités, parce que cette 
espèce est facile à confondre avec la suivante, dont je ne 
puis presque point distinguer la femelle, et que je n'ai 
vu de mâles que de ces localités. IL est facile x recon- 
naître à la côte des ailes supérieures très-dilatée, et aux 
carènes dorsales anguleuses. Cette espèce est très variable 
pour la taille et la coloration. M. Fieber à désigné ces 
variétés sous le nom de Lutescens, Purpurascens, Vi- 
rescens, Prasina. Ces deux dernières répondraient, selon 
M. Fischer, au Gryllus mollis de Toussaint de Charpentier 
qui, selon M. Brisout de Barneville, est spécifiquement 
distinct du Biguttulus. (Je ne cite pas les variétés Nigrina 
et Murina qui appartiennent selon moi au Bicolor. 


32. S. Bicolor. Charp. À. Lineatum. Wesm. n° 4. fig. 5, a-b. 
S. Variabilis. Var. Nigrina et Murina. Fieber, Fischer. 
Trés-commun en Hesbaye, dans les prés et les jardins 
depuis la fin de juillet jusqu’en octobre. J’en ai aussi 
recueilli quelques exemplaires à Ostende, à Chaudfon- 
laine et à Halloy. Peut-être ne les y trouvait-on en petit 
nombre que parce que la saison n'était pas assez avancée. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 151 


Il semble remplacer le Biguttulus en Hesbaye. Il s’en 
distingue à sa taille plus forte et à la côte des élytres des 
mâles peu dilatée. En général sa taille plus forte est 
presque le seul signe qui permette de distinguer les fe- 
melles des deux espèces, ou plutôt des deux races. 
On trouve à peu près les mêmes variélés de colo- 
ration que chez le Biquttulus, quoique les variétés foncées 
ou noirâtres soient plus fréquentes chez le Bicolor, et les 
vertes plus rares. Les deux espèces sont remarquables 
par les quatre pieds antérieurs velus, et les carènes laté- 
rales du thorax anguleuses. 


Genre. 2. — GOMPHOCERUS. Fieber. 


Acrydium. Latr. Wesm. 
Gryilus. L. Charp. 
Stenohothrus. Fischer. Fr. 


33. G&. Biguttatus. Charp. Acrydium bigutlatum. Wesm. n° 6. 
Trés commun à la fin de juillet. dans les dunes de nos 
côtes maritimes ; je l'ai retrouvé dans les bruyères à la 
Rochette, près de Chaudfontaine ; à Spa: à Halloy, près 
de Ciney, sur les coteaux secs; à Saint-Hubert dans les 
genêts et les bruyères. Il continue à se montrer jusqu’à 
la fin d'août dans certaines localités. C’est une espèce 
locale, mais commune, là où elle existe. Elle ressemble 
assez au Stenobothrus shigmaticus par la taille et la 
coloration, mais s'en sépare par Îles antennes en massue 
chez le mäle, simplement épaissies au bout chez la fe- 
melle, et par les carènes latérales du thorax anguleuses. 
Îl varie beaucoup pour la coloration. Les principales 
nuances soné : 
Var. À. Grise, plus ou moins foncée, passant parfois au brun. 
— B. Le dessus et les femurs postérieurs rosacés, passant 
parfois au noirâtre. 


134 ANNALES 


—  C. Verte en grande partie, passant plus ou moins à la 

variété grise. 

Dans beaucoup d'individus des diverses variétés, il y 
a, comme chez des variétés du S. bicolor, une raie dor- 
sale claire partant de la tête, passant sur le thorax, puis 
continuant sur le bord interne des élytres, ce qui se voit 
surtout quand les ailes sont fermées. 


34. G. Rufus. L. Acrydium rufum. Wesm. n° 7. 

Commun prés des broussailles dans les près secs du 
Condroz à Halloy, etc., à la fin de juillet, en août et sep- 
tembre. Je l’ai vu à la même époque sur la montagne 
derrière la Rochette; enfin jen ai pris un seul exem- 
plaire à Longchamps sur Geer à la fin d'octobre. Il varie 
peu, et ressemble aux $. biguttulus et bicolor bruns, mais 
ses antennes en raquette l’en distinguent de suite. Il se 
pose souvent sur les arbustes. 


GENRE 5. — STETHEOPHYMA. Fisch. de Fr. 


Acrydium. Latr. Wesm. 
Gryllus. IL. 


35. S. Grossum. L. Acrydium grossum. Wesmacl n° 1. 

Commun dans les prés humides, en août et au com- 
mencement de septembre; parfois dès la fin de juillet. 
Cest la plus grande espèce d’Acrydidées que l’on ren- 
contre dans ces localités (en exceptant le Migratorius, qui 
n'y parait qu’accidentellement). On le reconnait facile- 
ment d'ailleurs au thorax granulé en dessous. Il varie 
peu. 


GENRE 4. — PACHYTYLUS. Fieber. 


Aerydium. Latr. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 153 


Gryllus. L. 
Œdipoda. Burm. 


36. P. Migratorius. L. Fab. 

On dit que la patrie de cette espèce est la Tartarie, 
d'où elle arrive souvent en Europe, en causant dans le 
midi de grands ravages. Elle se rencontre assez souvent 
en Belgique, surtout pendant les années chaudes, à la fin 
d’août et en septembre, dans les champs de trèfle et de 
pommes de terre. D'après la fréquence des captures con- 
statées dans les différentes parties de la Belgique, je suis 
assez porté à admettre qu'elle se reproduit chez nous. Je 
lai prise quatre fois à Longchamps sur Geer en 1859. 
Cette année là on l’observa dans presque toutes nos 
provinces. En 1861, j'en recueillis encore un exem- 
plaire au commencement d'octobre et en 1862, le 29 
août. 


Var. Cinerascens. Fab. (Gryllus danicus L. Migra- 
toria. Burm.) M. Fischer la considère comme une espèce 
séparée, qui différerait du vrai Migratorius par la carène 
médiane du pronotum distinctement prolongée en avant, 
plus élevée à angle droit en arrière, et par les éperons 
des tibias postérieurs bruns (tout noirs chez le Migrato- 
rius). Les tibias postérieurs seraient d’un rouge sanguin 
pâle, tandis que chez le Migratorius ils seraient livides 
ou jaunes, bleuâtres au bout. Cette espèce ou race habi: 
terait le nord de l'Afrique. 


Je n'ai pu parvenir à trouver aucune concordance de 
ces caractères chez les exemplaires assez nombreux que 
j'ai pris en Belgique, à Biarritz près de Bayonne, et à 
Turin. Les deux variétés que je signale ne sont donc ca- 
ractérisées selon ma manière de voir, que par la colora- 
ration des tibias postérieurs : jaunâtre pâle et bleuâtres 


20 


15% ANNALES 


chez le Migratorius. — rouge sanguin plus ou moins vif, 
chez le Cinerascens. 

Les exemplaires pris dans les bruyères de la Campine 
par MM. Tennstedt et Fologne, ont les tarses rouge san- 
guin ; ceux de la Hesbaye bleuâtres ou jaune pâle. Cette 
circonstance me porte à soupconner que les deux variétés 
sont locales, et que si elles ne se rencontrent pas tous 
les ans en Belgique, elles peuvent du moins s’y repro- 
duire plusieurs années de suite. 


37. P. Stridulus. L. 

M. Fologne a rencontré cette superbe espèce dans les 
bruyères de Lanaken, près de Maestricht, vers le 
12 août 1862. C'est le seul orthoptère à ailes inférieures 
rouges observé en Belgique. 

Dans le midi de l'Europe, le Stridulus cause de dom- 
mages sérieux au récoltes. 


GENRE 5. — OEDIPODA. Latr. Charp. 


Gryllus. L. Fab. 
Acridium. Wesm. 


38. Œ. Cœrulescens. L. Acrydium cœrulescens. Wesmael n° 8. 
OŒ. fasciata. De Siebold. Fischer de Fr. 


Commune dans les bruyères de la Campine, de l’Ar- 
denne, du Condroz, aux environs de Louvain, et dans les 
dunes d'Ostende, à la fin d’août et en septembre. Cette 
espèce est très-agile et s’envole légèrement. 

M. Fischer, à l'exemple de Siebold, y réunit comme 
variété le Miniatus de Pallas (A. germanicum, Latr.), 
qui, en effet, ne parait en différer que parce que le bleu 
des ailes inférieures est remplacé par du rouge vif, Plu- 
sieurs pérsonnes m'ont dit que ce Miniatus existe en 


DE LA SOCIÉËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 155 


Campine, mais n'ayant pas vu d’individu de cette prove- 
nance dans aucune collection, je suppose que l'on aura 
pris pour elle le Pachytylus Stridulus, que M. Fologne 
vient de découvrir à Lanaken. 


GENRE 6. — TETTIX. Latr. (1). 


Gryllus. (Bulla.) L. 
Acecrydiuan. Fabr. 


Aucun genre ne présente de plus grandes difficultés 
pour la détermination des espèces que celui des Tettix. 
Si l’on n’a sous les yeux que la Subulata et la Bipunctata 
types, on ne doute pas de la différence spécifique; mais 
quand on réunit un grand nombre d'exemplaires de 
Tettix, comme je lai fait (j'en ai environ deux cents sous 
les yeux), on rencontre d’autres formes qui, sous plu- 
sieurs rapports, sont intermédiaires entre la Subulata et 
la Bipunctata. 

La difficulté est encore augmentée parce que la colora- 
tion, qui est énormement variable, présente les mêmes 
variétés dans chacune des espèces nominales, et que 
toutes ont les mêmes habitudes, et se trouvent ensemble 
dans les mêmes localités. Il ne nous reste guère pour 
établir des caracteres distinctifs, que la courbure et l’élé- 
vation de la crête dorsale du thorax, la longueur relative 
du prolongement prostérieur du prothorax, et la longueur 
et l'ampleur des ailes, qui du reste est en rapport avec 
cette longueur du prolongement. D'après ce qui précède, 


(1) IT écrit par erreur Tetrix, qui est le nom grec du coq de 
bruyère. Le mot Tettix, dans la même langue, désigne les sau- 
terelles, gryllons, et criquets. Burmeister, Serville, Charpentier, 
ont suivi l'orthographe fautive de Latreille. 


156 ANNALES 


je suis presque porté à ne considérer que comme deux 
espèces, celles que je vais citer sous les noms de Subulata, 
Attenuata, Bipunctata et Obscura: quant à la Schranckii, 
qui se distinguerait bien par le lobe penché des côtés du 
thorax qui est unilobé (et non bisinué) et par les élytres 
et les ailes rudimentaires, il faut dire que si M. Fieber 
qui l’a nommée, et M. Fischer de Freybourg l'admettent 
sans hésitation, MM. Brisout de Barneville, Türk et Brun- 
ner de Waltenvyll sont unanimes pour la considérer 
comme la larve et la nymphe des autres espèces. 

Nos Tettix sont communes et se rencontrent dans les 
jardins et au bord des bois, dans l'herbe, sur les feuilles 
sèches, principalement dans les endroits exposés au s0- 
leil, où la végétation est clair semée. C'est en septembre 
et octobre qu'elles sont le plus communes, mais on en 
rencontre dès le mois de juillet, et quelques individus, 
qui hivernent, reparaissent en avril et mai. 


39. Æ. Subulata. L. Wesm. n° 2. 
Le prolongement de prothorax dépassant beaucoup 


l'articulation du femur et du tibia postérieur, atteignant 
parfois presque la base du tarse; crête dorsale du thorax 
rudimentaire, courte , les ailes très-amples (ayant quatre 
ou cinq fois le diamètre du thorax). 


40. M. Attenuata. De Selys. 

Conformée tout-à-fait comme la Subulata, mais le pro- 
longement du thorax dépassant peu le bout des femurs 
postérieurs, ou même ne l'atteignant qu'à peine; les 
ailes arrondies, plus grandes que chez la Pipunctata 
(ayant à peu près trois fois le diamètre du thorax). Jai 
tout lieu de croire que ce n’est qu’une race de la Subulata, 
même une simple variété qui, chez nous, est plus fré- 
quente que le type. Je lui ai imposé provisoirement un 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 157 


nom particulier, craignant d'embrouiller davantage la 
synonymie en faisant une citation hasardée d’un des au- 
teurs qui ont écrit sur les Tettix. 


41. . Bipunetata. L. Wesm. n° 1. 

La crête du thorax très-élevée, et continuant sur le pro- 
longement du prothorax qui ne dépasse pas le bout des 
femurs postérieurs, et les ailes en conséquence très-pe- 
tites (ayant à peu près le double du diamètre du thorax). 


42. M. Gbseura. Hagenbach. 

Serait la seule race ou espèce un peu plus rare que les 
autres; les individus que J'ai pris à la fin de juillet, et que 
M. Brisout de Barneville a reconnus comme y apparte- 
nant, sont plus épais, plus robustes et plus déprimés que 
la Bipunctata, à laquelle ils ressemblent d’ailleurs. Ils 
ont sous ces rapports, quelque analogie avec la Depressa 
de M. Brisout. Je doute qu'ils soient plus qu'une race. 


N. B. — M. Wesmael s’est demandé si la T. bipunc- 
tata n’est pas le jeune âge de la Subulata? Cette supposi- 
tion doit être abandonnée, parce qu'on trouve des Subu- 
lata très-molles et par conséquent nouvellement écloses, 
comme on rencontre des Bipunctata à téguments très- 
dürs, et par conséquent adultes. Mais il me semble que 
dans les diverses espèces de Tettix d'Europe, il existe des 
exemplaires ayant le prolongement du thorax et les ailes 
bien développés, et d’autres individus qui, par arrêt de 
développement, ont ces parties beaucoup plus courtes. On 
voit quelque chose d'analogue dans les individus à ailes 
exceptionnellement développées du Stenobohirus paral- 
lelus et de plusieurs autres especes. 

D'apres cette théorie qui, Je crois, sera confirmée par 


138 ANNALES 


les faits, on aurait dans chaque espèce des exemplaires 
plus ou moins développés. Ainsi la Subulata aurait 
comme race écourtée mon Attenunta; la Depressa de 
M. Brisout a comme race plus développée son Acuminala ; 
la Méridionalis de M. Rambur offre aussi les deux dimen- 
sions, enfin l’Obscura serait peut-être la forme un peu 
plus développée de la Bipunctata. Si, comme le soutient 
M. Fischer. il existe des Tettix Schranckü dont les tégu- 
ments indiqueraient des individus adultes, on pourrait 
les regarder comme des T. bipunctata ayant subi un 
arrêt de développement beaucoup plus précoce. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 159 


ADDITION 


AU CATALOGUE DES INSECTES ODONATES 


DE LA BELGIQUE. 


Depuis la publication de notre catalogue en 1859 (°) 
deux espèces nouvelles ont été recueillies en Belgique : 


N° 9 bis. Libellula depressiuseula. De Selys 

M. Colbeau a découvert cette espèce dans les ma- 
rais de la Campine limbourgeoise, à Genck, en juil- 
let 1860. Elle ressemble beaucoup à la Sanguinea 
(n° 9 du catalogue) et n’avait été trouvée jusqu'ici que 
dans les parties méridionales de l'Europe et aux envi- 
rons de Bâle. Elle semble locale. 


N° 50 bis. Agrion tenellum. Devillers (Rubellum, Vander L.). 
Observée par MM. Colbeau et Fologne, à Genck et 
à Calmpthout, volant en même temps que la précé- 
dente ; c’est aussi une espèce méridionale et locale, 
qui n'avait pas été vue jusqu'ici plus au nord que Paris 
et le sud-ouest de l'Angleterre. Elle a de l’analogie 
pour la coloration, mais non pour la forme avec 


VA. Minium, n° 50. 


(1) Le catalogue porte la date de 4849. C'est une faute typo- 
graphique. Il faut lire 1859. 


160 ANNALES 


IL est tres-curieux qu’an an apres la découverte 
qu'en ont fait MM. Colbeau et Fologne, j'en pris un 
exemplaire unique, sur une rigole à Longchamps sur 
Geer, le 14 août 1861, localité où je chasse depuis 
plus de trente-deux années. 

Le nombre de nos espèces d'Odonates se trouve 
ainsi porté à soixante-et-une, chiffre énorme eu égard 
à la latitude et à l'étendue de la Belgique. 


Eom. pe SELYS LONGCHAMPS,. 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGK. 161 


OBSERVATIONS 


SUR QUELQUES 


LÉPIDOPTÈRES OBSERVES EN BELGIQUE. 


Hadena Lutulenta, S. V. var. Luneburgensis, 
Freyer, HS. 


J'ai trouvé les chenilles de ce lépidoptère. au com- 
mencement de mai, sur les bruyères de Calmpthout, 
el jen at obtenu une série d'éclosions qui se rap- 
portent exactement aux figures et descriptions 
données par Freyer et Herrich-Schaffer. Ces deux 
auteurs considèrent la variété Luneburgensis comme 
étant une Orthosia; Guénée la classe, aussi comme 
espèce, à la suite de Lutulenta dans le genre Epunda 
et Staudinger, dans son catalogue des Lépidoptères 
d'Europe, la donne comme variété de Lutulenta. 

‘l. Doubleday, à quile dessin de mes chenilles à 
été communiqué, partage l'avis de M. Staudinger. 

En présence de ces divergences d'opinion, et en 
attendant que nous obtenions des types de Lutu- 
lenta S.V., provenant de chenilles identiques aux 
miennes, Je crois utile de représenter la figure de 
celles de la variété Luneburgensis, afin de pouvoir 
établir nous mêmes une comparaison, el acquérir 


21 


162 ANNALES 


une plus grande certitude sur la place que ce lépi- 
doptère doit occuper dans nos collections. Voir le 
dessin de la chenille. fig. 2, pl. I. 


Mœurs et transformations de la Cosmopteryx 
Drurella, F. Eximia, Hw. 


Cette belle espèce est très-commune à l'état de 
larve aux environs de Bruxelles; je l’ai observée 
à Boitsfort, à Woluwe-Saint- Pierre, Etterbeek, 
Ixelles, etc. 

Les mines que sa chenille creuse dans les feuilles 
du houblon sauvage (Hunulus lupulus) sont tres- 
apparentes ; chaque feuille en contient ordinairement 
plusieurs. 

L'œuf est toujours pondu près d'une nervure prin- 
cipale de la feuille; dès que la chenille éclot, elle 
pénètre dans cette nervure qu'elle creuse pendant 
quelque temps ; elle s'en écarte ensuite pour faire à 
gauche ou à droite des bouts de galeries assez larges 
qu'elle abandonne successivement pour rentrer dans 
la nervure. Quand elle est près d’atteindre toute sa 
croissance, elle produit en mangeant, des grandes 
plaques irrégulières. ne laissant subsister que les deux 
épidermes, de manière que ces mines sont également 
apparentes des deux côtés de la feuille. La couleur 
des parties nouvellement rongées est ochrée, mais 
devient blanchàtre en vieillissant. 

L'intérieur de la nervure qui se trouve au milieu 
de chaque mine est tapissé de soie blanche qui em- 
pêche que cette partie soit transparente. 

La chenille se tient ordinairement cachée dans cette 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 162 


nervure dont elle ne s'écarte que pour manger. Dès 
qu'on l’inquiète en touchant à la feuille, elle retourne 
dans son abri en marchant à reculons. 

Aussi longtemps qu’elle n’a pas atteint sa taille, 
elle est presque unicolore, blanchâtre à l'exception de 
la tête et du second segment ; mais quand elle sort de 
la feuille, elle est parée delignes dorsales et sabdorsales 
carminées. La partie postérieure de la tête est brune 
et se voit par la transparence du second segment. 
Celui-ci porte une plaque cornée brune, elliptique, 
divisée par une suture dorsale pâle. Ces chenilles ont 
six pattes à crochets, huit pattes ventrales membra- 
neuses et deux à l'extrémité du dernier segment. 

Elles atteignent toute leur taille dans le commen- 
cement du mois de septembre, sortent de la feuille et 
descendent vers la terre pour s’envelopper d'un tube 
de soie blanche dans lequel elles passent lhiver, ne 
se changeant en chrysalides qu'au printemps. 

L’éclosion à lieu au mois de juillet et l'on trouve 
alors l'insecte parfait, courant et sceintillant au soleil 
sur les feuilles de houblon. Il vole peu et lentement 
d’une feuille à l'autre. 

Je me dispense de donner sa description, en ren- 
voyant aux fig. 4 de la pl. IF. 


Nepticula Gratiosella, Staint. 


Cette espèce décrite par M. Slainton dans son ou- 
vrage des Insectes Lépidoptères de la Grande Bretagne 
se trouve très-communément à l’état de larve en Bel- 
gique. 


Je l’ai observée dans tout le Brabant, les provinces 


164 ANNALES 


d'Anvers, de Namur et de Limbourg jusqu'a Maes- 
tricht. Les chenilles paraissent en juillet et à la fin de 
septembre; les papillons éclosent en mai et en août. 

La mine que la chenille creuse dans les feuilles de 
l’aubépine, commence par être linéaire, puis s’élargit 
en forme de tâche irrégulière. Elle est verdâtre pâle 
aussi longtemps que la chenille s’y trouve, et devient 
brunâtre ensuite. 

La chenille est d’un jaune terne avec la tête rous- 
sâtre. Je crois inutile de donner une nouvelle descrip- 
tion du papillon après celles qui existent déjà ; je me 
borne à les compléter par les fig. 4 de la pl. IL. 


Neptieula Nitens, Fologne. 


Les deux espèces de Nepticula, dont les chenilles 
vivent dans les feuilles de l’Agrimonia Eupatoria, sont 
bien connues ; l’Aeneofasciata a déjà été observée en 
Belgique, et il est très probable que l’on y trouvera 
aussi l’Agrimomella. En cherchant à rencontrer cette 
dernière, j'ai découvert dans la même plante, une 
troisième espèce que je décris comme nouvelle sous le 
nom de N. Nitens. 

Les mines d’Aencofasciata et d’Agrimomiella sont 
constamment en forme de plaques décolorées et de 
plus la seconde se chrysalide dans la feuille même. 
La Nitens, au contraire, fait une galerie longue assez 
semblable à celle que fait l’Aurella, et commence 
souvent à miner en contournant les découpures de 
la feuille. Quand elle atteint sa taille, elle sort de la 
feuille pour s’envelopper d'un cocon de couleur 
ochrée pâle, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 165 


Les chenilles qui paraissent en juin, donnent des 
papillons au commencement d'août, et celles qui 
viennent à la fin de septembre et en octobre. éclosent 
l’année suivante au mois de mai. 

Le papillon appartient au groupe d’Aurella, et c'est 
en le comparant avec celle-ci que je définis les diffé- 
rences qui le caractérisent. Envergure 4 millimètres, 
plus petite qu'Aurella. Tête et front orangé roussâtre, 
comme chez Aurella. Article basal des antennes et 
palpes d’un blanc jaunâtre. Antennes luisantes d’un 
brun noir en dessus, grises en dessous. 

Les ailes antérieures ont la partie comprise entre 
la base et la bande métallique, d’un bronzé brillant 
à reflets verdàtres jusqu'aux deux tiers; le reste 
jusque contre la bande est d’un pourpre foncé, moins 
bleuâtre que chez l’Aurella, et sans transition entre le 
bronze et le pourpre; cette dernière couleur forme 
une bande qui rappelle assez bien celle que Pon voit 
chez la N. Prunetorum. 

La bande métallique placée au-delà du milieu de 
l'aile, forme antérieurement un angle droit sur la 
côte ; son bord postérieur est oblique. Cette disposi- 
tion rend la bande plus étroite à la côte. La bande 
est argentée jaunâtre très-brillante, moins jaune que 
chez l’Aurella, mais proportionnellement à l’enver- 
gure, la bande est plus large et moins oblique chez 
la Nitens. 

Le bout de l'aile est pourpre foncé comme la partie 
qui précède la bande; les franges sont noirâtres. 

Les ailes postérieures et franges sont d’un gris- 
noirâtre. 

Le corselet, très-brillant, est de la même couleur 
que la base des ailes antérieures ; l'abdomen noiràtre 


166 ANNALES 


a le dessous des derniers segments gris. La touffe 
anale du mâle est fauve en-dessus et grise en-dessous. 

Les pattes, d’un gris pàle en-dessous, sont noirâtres 
en-dessus à lexception des bouts. 

Le dessous des quatre ailes est unicolore brunètre, 
légèrement irisé et plus foncé que chez Aurella. 

La chenille est d’une couleur d’ambre foncé et ne 
présente aucun caractère bien saillant qui puisse la 
faire reconnaitre. Elle n'a encore été observée qu'à 
Groenendael, dans la forêt de Soignes. Voir les 


fig. 5, de la pl. IT. 


Gelechia Naeviferella, Dup. 


Les chenilles de cette espèce se trouvent, comme 
celles de sa congénère la Gelechia Hermannella, dans 
les feuilles de Chenopodium. 

Ces deux espèces ont à peu près la même manière 
de vivre. Elles commencent par faire une petite mine 
entortillée, qu’elles élargissent ensuite pour en faire 
une plaque blanche, boursoufflée et transparente ; au 
milieu de laquelle les excréments restent déposés en 
petits tas noirs. Elles ont la faculté de pouvoir sortir 
d’une feuille pour entrer dans une autre. Quand elles 
ont atteint leur taille, elles entrent ên terre et s’enve- 
loppent, pour se chrysalider, d'un cocon de soie en- 
touré de terre. 

Les chenilles de Naeviferella, diffèrent principale- 
nent de celles de Hermannella, par la raie brun-rou- 
geàtre qu’elles ont sur le dos et qui n'existe pas chez 
cette dernière. Les mines de Naeviferella sont tou- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 167 


jours d’un blanc pur, tandis que celle de Herman- 
nella sont verdàtres. 

Les chenilles qui paraissent en juin, donnent des 
éclosions en juillet; celles qui viennent en automne, 
se changent en papillons au printemps suivant. 

La Naeviferella parait être locale, mais commune 
là où elle se trouve. Je lai observée à Ixelles, dans les 
environs du bois de la Cambre. 


Gelechia Bifractella, Douglas. HS. 


Pendant le mois d'octobre 1861, je reçus de 
M. J. Deby, qui habitait alors les fonds de Leffe, près 
de Dinant, quelques sommités florales de Conyza 
Squarroza, dont les semences étaient attaquées par des 
chenilles de Gelechia Bifractella. 

Quand ces chenilles cessèrent de manger, elles 
s’enveloppèrent d’une coque solide, fixée sur le récep- 
tacle de la fleur et composée de débris de semences. 

Ces coques étaient parfaitement dissimulées par 
les aigrettes piliformes des semences et par leur cou- 
leur identique à celle du réceptacle. | 

Le meilleur moyen d'obtenir cette espèce, est de 
récolter, en novembre et décembre, les semences de 
Conyza Squarroza et de les enfermer dans un bocal. 
En examinant celui-ci pendant le mois de juillet, il 
est très-probable que l'on y trouvera les papillons 
éelos. 


Gelechia Rosalhbella, Fologne. 


Cette espèce que je décris comme nouvelle, appar- 


168 ANNALES 


tient au groupe des Gelechia dans lequel est classée 
la G. Leucatella. C'est mème à celle ci qu’elle res- 
semble le plus : on peut cependant l'en distinguer 
facilement par sa grande taille, par la couleur blanc- 
rosé du fond des ailes supérieures et par celle des 
ailes inférieures qui est d'un gris-blanchâtre, tandis 
que ces ailes sont d’un gris foncé chez Leucatella. Les 
palpes de Rosalbella sont aussi très-différents de ceux 
de sa congénère. 

Description. — Envergure, dix-sept millimètres. 
Front et dessus de la tête d’un blanc-rosé, partie 
postérieure de la tête parsemée d'écailles noirâtres. 
Antennes noires, faiblement annelées de brun pâle 
(celles de Leucatella sont nettement entrecoupées de 
blanc). Palpes, de la couleur du front, leur base 
ainsi que les deux parties sur les barbes, sont noires, 
leur dernier article entouré de deux cercles noirs bien 
tranchés, extrémité blanche. 

Ailes supérieures, blanc-rosé avec une partie basale 
noire, élargie sur le bord interne. Bande médiane 
noirâtre, transversale, ayant à la côte le double de la 
largeur qu’elle a sur le bord interne. Cette bande est 
parsemée d’écailles grisàtres et porte une tache grise 
à la côte. Elle contient en outre deux points noirs 
placés au-dessus du pli de l'aile. Ces points, dont le 
plus rapproché du corps est le plus gros, sont bordés 
de brun fauve. Le côté interne de la bande est très- 
oblique et forme contre le pli de Paile un angle sail- 
lant vers la base, le côté externe est presque perpen- 
diculaire à la côte et présente une ligne brisée sur le 
disque avec l'angle saillant dirigé vers l'apex. 

L’extrémité de l'aile est noire parsemée de quelques 
écailles grises: contre la frange et sur le bout de la 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 169 


côte, se trouvent six petites cellules blanches conte- 
nant un point noir. 

Les franges sont d’un gris-ochré, plus pâle à l'angle 
interne. 

Les ailes inférieures sont d’un gris pâle satiné à 
reflets micacés, les franges d’un gris-ochré plus foncé 
que l'aile. 

Dessous des ailes supérieures, brun-roussàtre avec 
les bandes et autres parties noires du dessus peu 
apparentes, franges plus pâles que l'aile. 

Dessous des ailes inférieures et franges comme le 
dessus, à l'exception de l’angle antérieur qui est lavé 
de brun. 

Les deux premières paires de pattes sont noires 
avec anneaux blancs sur les pieds et tarses, l’extré- 
mité de ceux-ci est blanche. La troisième paire de 
pattes est entièrement de la couleur rosée du fond 
des ailes supérieures avec trois annulations grises, peu 
marquées, sur les segments des tarses. 

Cette Gelechia a été découverte par M. J. Colbeau, 
le 4er juin 1859, dans les fonds d’Arquet, près de 
Namur. J'ai fait depuis des recherches dans tous les 
ouvrages dont j'ai pu disposer et n’ai pu trouver au- 
cune figure ni description qui puisse s'appliquer à 
l'insecte que je viens de décrire. Je l'ai en outre fait 
voir à M. Stainton qui le considère aussi comme étant 
une espèce nouvelle. 

Elle est représentée à la fig. 5, pl. IE. 


E. FOLOGNE. 


170 ANNALES 


NOTES 
SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES 
OPSERVÉS EN BELGIQUE. 


Les espèces dont le nom est précédé d'un astérique * sont 
nouvelles pour la Belgique. 


Colias Edusa, var. Helice. H. 
Un exemplaire à Rochefort, le 5 septembre, par 


M. Colbeau. — C. 


Polyommatus Virgaureae. L. 
Province de Luxembourg à Étalle, le 29 août, par 


M. Fologne. — F. 


Polyommatus Chrysaeis. F. 

Indiqué dans le tome Ier des Annales comme ayant 
été trouvé à Rochefort, c’est à Laroche qu'il faut lire. 
ne 

Lycœna Amyntas. F. 

Quelques exemplaires dans des prairies à Roche- 

fort, le 4er août, et à Étalle, le 29 août. — C. 
Erebia Blandina, F. 

Pris communément à Tromcoute, aux environs de 

Walcourt. — C. 


Satyrus Fauna. F, 


Observé à Genck, le 15 août 1862. — F. 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 171 


Satyrus Hermione. L. 
Cité dans le catalogue de M. Dutreux, comme 


ayant été pris à Florenville, par M. de Prémorel. 
Sesia Mutillaeformis. Lasp. 

Plusieurs exemplaires volant sur les fleurs des 

troënes, à Namur, le 27 juin. — C. 
Zygaena Hippocrepidis. H. 

Quelques exemplaires pris par MM. Sauveur et 
Colbeau, le 4 juillet 4861, dans les prairies des envi- 
rons d'Arlon. 

* Apamen Duponchelii. B. 

Environs de Bruxelles. 

* Chersotis Ericae. B, Var. Occidentalis. Bellier. 

Deux exemplaires trouvés en mai dans les bruyères 
de Calmpthout. — F. 

* Hadena Lutulenta. S.V. var. Luneburgensis. Freyer, HS. 

Chenilles assez communes en mai sur les bruyères 
à Calmpthout, éclosion en septembre. — F. 

* Leucania Albivena, Grasl. 

Un exemplaire se trouvait depuis plusieurs années, 
sans nom spécifique, parmi des Leucania prises à 
Louvain par M. Colbeau. 

M. Graslin dit de Albivena (Ann. Soc. Ent. de 
France, 1852), que le seul exemplaire qu'il possède 
provient d'une chrysalide trouvé en Vendée dans le 
sable, à un kilomètre de la mer, enfermée dans une 
coque assez dure composée de grains de sable; léclo- 
sion a eu lieu le 24 août. 

* Scodonia Belgiaria. H. 

Plusieurs exemplaires, pris en mai, dans les 

bruyère; de Calmpthout. — F. 


Melanuthia Procellata. W.V. 


Environs de Bruxelles, Forest. M. Breyer. — B. 
* Eupithecia Valerianata H. non. Z. Viminata Doubl. 


Chenille sur les floraisons de la Valeriane offici- 
nale dans les endroits ombragés du bois. Adulte fin 


172 ANNALES 


juillet. Cette espèce, m'est éclose successivement de- 
puis le premier printemps jusqu’en août. On ne peut 
donc pas conclure à une double génération par l'ap- 
parition précoce de quelques exemplaires. — B. 

* Eupithecia Tenuiata |]. 

Chenille au printemps sur les châtons du Saule mar- 
ceau. — B. 

* Œupithecia Debiliata. H. 

Se trouve dans les environs de Bruxelles, chenille 
entre feuilles de Vaccinium myrtillus au commence- 
ment du printemps, éclosion fin juin. — B. 

Eupithecia Irriguata. H. 

Un exemplaire trouvé au mois d'avril à Woluwe- 
Saint-Pierre. — F. 

* Nyctegretis Achatinella. H. 
Un seul exemplaire trouvé à Lanaeken, le 12 août. 
* Ephestia Enterpunctella. H. 

Dans les habitations en même-temps que £. Elu- 
tella. — F. 

* Teichobia Verhuellella. Stt. 

Les chenilles de cette espèce ont été observées en 
novembre dans les fonds de Leffe, près de Dinant. 
—+F 

* gncurvaria Tenuicornis. Stt. 

Trouvé aux environs de Bruxelles. — KF. 

* Psecadia Decemguttella. H. 

Auderghem, près des étangs. — B. 

* Gelechia Vilella. Z. 


Environs de Bruxelles. — K. 
* Gelechia Lentiginoselln. Z. 


Observé à Lanaeken, le 12 août. — F. 

* Gelechia Acuminatella. Sirc. 

Chenilles trouvées en mai dans les feuilles du 
chardon à Laeken. Éclosions en août. — F. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 175 


* Gelechia mujinella. Z. 
Observée à Arlon et à Genck en août. — F. 
* Gelechia Junctella. Dgl. 
Environs de Bruxelles. — F. 
* Gelechia Rosalhella., Fologne. 
Espèce nouvelle trouvée par M. J. Colbeau près de 
Namur le 4 juin (Voir la description page 167). 
* Gelechia Bifractella. Dgl. 
Chenilles observées en novembre dans les fonds de 
Leffe. Éclosions en juillet. (Voir page 167). — F. 
* Gelechia Dimidiella. S.V. H. 
Trois exemplaires pris à Lanaeken, le 14 août. — F. 
* Gelechia Naeviferella. Dup. 
Assez fréquente à Ixelles. Chenille dans les feuilles 
de Chenopodium. — F. 
* Gelechia Micella, S.V. Asterella. ‘Ir. 
Un exemplaire trouvé entre Groenendael et La 
Hulpe dans la forêt de Soignes. — F. 
* Anarsia ©partielia, Schrk. 
Trouvé près de l’Espinette dans la forêt de Soignes. 
— F. 
* Aplota Palpella. Hw. 


Environs de Bruxelles; Uccle. — B. 
* Parasia Metzneriella. Stt. 


Trouvé à Ciergnon, le 12 juillet. — F. 

* Gecophora Panzerella. Stph 

Trouvée communément à l’Espinette, en Juillet. 

— F. 

* Butalis Fusco-Aenea. Hvw. 

Commune dans les bruyères de Lanaeken, le 
12 aout. Observée aussi à Calmpthout — F. 


* Acrolepia Assectella. Z. 

Cette espèce, commune en Belgique, a été portée 
dans le catalogue des Tineides sous le nom de Vigi- 
liella; cette dernière n’a pas encore été observée en 
Belgique. 


174 ANNALES 


* Peritten Obscurepunetella. Stt. 
Un exemplaire trouvé en mai aux environs de 
Bruxelles. — F. 
* Argyresthia Nitidella. F. Pruniella. Spt. 


Trouvée à Rochefort. — F. 
* Arsyresthia Arceuthina. Z. 


Chenille entre les aiguilles des genévriers, à 


Calmpthout, au printemps. — B. 
* Argyresthia Fundella. FR. 
Prise à Villers, le 5 juin. — F. 


* Ornix Scoticella. Stt. 


Environs de Bruxelles. — F. 
Ornix Fagivora. Frey. 


Environs de Bruxelles. — F. 
* Coleophora Virgaureae. Stt. 


Fourreaux trouvés à Groenendael entre les semen- 


ces de la Verge d’or. — B. 
* Coleophora Genistae. Stt. 


Trouvée à Lanaeken, le 14 août. — F. 
* Coleophora Albicans, Z. 


Fourreaux en septembre et octobre sur les semen- 


ces de l’Artemise vulgaire à Ixelles. — K. 
* Chrysoclista Schrankella, H. 


Trouvée dans les fonds de Boitsfort par M. L. 
Huygens. 

* Anybia Eangiella. H. 

Commune, mais locale, dans les fonds humides de 
la forêt à Boitsfort. 

La chenille mine en juin dans l’épilobe; le papil- 
lon éclot en juillet et août. On trouve encore au 
de mars des individus qui ont hiverné en chrysalide 
cu à l'état parfait. — F. 

* Cosmopteryx Drurella_ F. 

invirons de Bruxelles. (Voir page 162). — F. 
* Stephensia Brunnichiella, L. 

Environs de Bruxelles et La Hulpe, en août. — F. 


DE LA SOCIÊTE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 175 


* Elachista Poae, Stt,. 


Laeken, en mai. — F. 
* Elachista Cerusella. Hb. 


Laeken en août. — F. 
* Lithocolletis Insignitella. Z. 


Boitsfort. — F. 

* Lithocolletis Lantanella. Schr. 

Chenilles très-communes dans les feuilles de Vi- 
burnum Lantana dans les fonds de Leffe. — FF. 

* Nepticula Minusculeila. HS. 

Observé à l’état de larve dans les feuilles des poi- 
riers à Laeken. — KF. 

* Nepticula Alnetella. Stt. 

Boitsfort, Groenendael. Chenilles en juillet, éclo- 
sions en août. — F. 

* Nepticula Hubivora. VK. 


Chenilles en octobre au bois de la Cambre. — K. 
* Nepticula Glutinosae. Stt. 


Un exemplaire trouvé en mai à Woluwe-Saint- 
Pierre. — F. 
* Nepticula Catharticella. Stt. 
Chenilles en novembre, dans le Rhamnus cathar- 
ticus, dans les fonds de Leffe. Eclosion en avril. —F. 
* Nepticula Argentipedella. Z. 
Chenilles dans le bouleau dans la même localité et 
en même temps que la Catharticella. — F. 
* Neptleula Betulicola. Stt. 
Chenilles en octobre, à Groenendael, éclosion en 
avril. — F. 
* Nepticula Splendidissimella. HS. 
Chenilles dans le framboisier, en octobre; éclo- 
sions en avril. — F. 
* Wepticula Nitens. Fologne. 


Chenilles dans l’Agrimonia eupatoria. (Voir p.164). 


E. FOLOGNE. 


176 ANNALES 


ERRATA AU CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DE BELGIQUE. 


TOME I: DES ANNALES. 
Syricthus Serratulæ. Ramb. 
A été portée au Catalogue sous le nom d’Alveus (p. 33). 
Sesia Nomadæformis, Lasp. (page 35). 
N'a pas encore été trouvée dans le pays. 
Zygæna Trifolil. Esp. Var. Orobi. H. (page 42.) 

La description qui se trouve à la suite de ce nom s’ap- 
plique à la var. Glycirrhizæ. L’Orobi se trouve cependant 
en Belgique. 

Bryophila Lupula. II. (page 77). 
N’a pas encore été trouvée dans le pays. 


TOME HI. 

M. Rivularia. W.V. (page 121). 

Lisez Affinitata. Stp. La Rivularia a cependant été 
trouvée en Belgique, mais seulement aux environs de 
Bruxelles, et assez rarement. 

M. Alchemillaria, L. (page 122). 

Lisez Alchemillaria, W.N. Biriviata, Bork. 

TOME VI. 


Page 24. ligne 6, au lieu de : Nous ne connaissons que 
Psecadia Decemgutella et Teichobia Verhuella ; lisez : nous 
ne connaissons que Teichobia Verhuella. 


{ 


BE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 17 


ADDENDA 


AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. 


Carahiei. 


Dyschirius cylindricus. Dej. — Ostende. 

Badister peltatus. Panz. — Bruxelles; Schilde (pro- 
vince d'Anvers). 

Anchomenus (Agonum. Bon.) Puellus. Dej. (Pelid- 
num, Er. non Payk, d'après L. Fairm.) — Blan- 
kenberghe; Ostende. 

Id. Scitulus. Dej. — Schilde. 

Pterostichus (Argutor. Meg.) Interstinctus. St. (Eru- 
ditus. Dej.) — Rochefort. 

Leiocnemis (Amara. Bon.) Crenata. Dej. — Dinant. 

Bembidium (Peryphus. Meg.) Pallidipenne. {{lig. (non, 
le Notaphus pallidipennis. Dej.) — Ostende. 


Dytiscidæ. 
Hydroporus deplanatus. Gyll. (Var.® delH. erythro- 


cephalus, Linn.) — Schilde. 
Id. incertus. Aubé. — Schilde ; Turnhout. 


178 ANNALES 


Hydroporus neglectus. Schaum. — Heytheusen (Lim- 
bourg hollandais). 


Palpicornia. 


Ochthebius granalatus. Muls. — Poleur. 
Id. fossulatus. Muls. — Bruxelles. 
Hydræna sieboldi. Rosenh. — Verviers. 
Id. pulchella. Germ. — Verviers. 


Pselaphidzæ. 
Trichonyx mârkeli. Aubé. — Bruxelles. 
Silphales. 


Catops kirbyi. Spence. (Rotundicollis. Kellner.) — 
Houffalize. 

Anisotoma ciliaris. Schmidt. — Ostende. 

Agathidium seminulum. Linn. — Postel. 

Jd. nigrinum. St. — Bruxelles. 


Krichopterygia. 
Ptenidium punetatum. Gyll. (*) (7). 
Histeridz. 
Hister ventralis. Mars. — en alLE Postel; Spa. 


Carcinus minimus. Aubé. — Ostende. 
Abræus granulum. Er. (”). 


(1) Les espèces marquées d'un astérisque ont été capturées par 
moi en Belgique, mais j'ai oublié de noter la localité. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 179 


Phalacridæ. 
Olibrus pygmæus. St. — Campine ; Santvliet; Laroche. 
Nitidularisæ. 


Brachypterus affinis. Heer. — Laroche: Houffalize ; 
Ostende. 


Meligethes substrigosus. Er. — Campine ; Houffalize. 

Id. egenus. Er. — Bruxelles; Laroche; Overpelt ; 
Dinant; Postel. 

Id. nanus. Er. — Bruxelles. 


Id. erythropus. Gyll. (Carinulatus. Fôrster.) — 
Bruxelles. 

Id. decoloratus. Fürster. — Marche. 

Rhizophagus ferrugineus. Payk. — Bruxelles. 


Col; diadæ. 
Cerylon impressum. Er. — Bruxelles. 
Cucujidæ. 


Læmophlœus clematidis. Er. Verviers; Angleur. 
Id. testaceus. Fü&br. — Marche. 

Id. denticulatus. Preyssler. — Bruxelles. 
Monotoma flavipes. Kunze. — Bruxelles ; Spa. 
Id. quadricollis. Aubé. — Ostende. 

Id. spinicollis. Aubé. — Bruxelles. 


Cryptophagidæ. 
Paramecosoma serratum. Gyll. — Laroche. 


Atomaria atricapilla. Steph. (Nigriceps. Æ£r.) — 
Bruxelles ; Ostende ; Blankenberghe; Hal. 


180 ANNALES 


Atomaria elongatula. Er. — Houffalize. 

Id. gibbula. £r. — Ostende ; Blankenberghe; Santvliet. 
Ephistemus globosus. Wall. — Ostende; Santvliet. 
Alexia pilosa. Panz. (*} — Ce genre a été placé récem- 
ment à la fin de la famille des Coccinellidæ. 


Lathridiad2Ææ. 


Lathridius assimilis. Mannh. — Bruxelles ; Louvain ; 
Schilde. 

Id. filiformis. Gyll. — Bruxelles; Blankenberghe. 

Id. planatus. Mannh. — Bruxelles; Ostende; Laroche 
Dolhain ; Campine; etc. 


Corticaria fuscula. Humm. — Bruxelles; Ostende: 
Spa ; Laroche. 
Id. Elongata. Gyll. — Bruxelles, Verviers, Marche. 


Id. cylindrica. Mannh. — Bruxelles. 
Id. laticollis. Mannh. — Santvliet. 


MycetophagidÆæ. 


Mycetophagus 4-guttatus. Müll. — Hal. 
Myrmecoxenus subterraneus. Chevr. — Postel. (Ce 
genre à été placé à la fin de la faraille des Endomy- 


chidæ.) 
Byrrhidæ. 
Limnichus sericeus. Duftschm. — Bruxelles. 
‘ 
Scarabæidæ. 


Aphodius constans. Dufischm. (Vernus. Muls.) — 
Postel. 


DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 191 


Heptaulacus (Aphodius. Muls.) Carinatus. Germ. — 
Bruxelles. 


Buprestidæ. 


Agrilus aurichalceus. Redt. — Laroche; Namur. 


Hlateridæ. 


Pheletes {Limonius. Eschscholt:). Bructeri. Fabr. — 
Spa ; Houffalize. 

Cardiophorus nigerrimus. Er. — Bruxelles. 

Agriotes sobrinus. Kiesenw. (Pallidulus. Redt.) — 
Bruxelles. 

Betarmon (Agriotes. Eschscholtz.) Picipennis. Bach. 
(Styriacus. Redt.) (*) 

Id. bisbimaculatus. Schh. (°) 


Dascillidæ. 


Cyphon padi. Linn. — Bruxelles ; Campine. 

Id. unicolor. Iilig. — Bruxelles; Campine. 

Hydrocyphon deflexicollis. Müll. — Spa ; Poleur; 
Hertogenwald ; Marche. 

Eucinetus hæmorrhoiïdalis. Germ. — Blankenberghe. 


Malacodermata. 


Ancistronycha abdominalis. Fabr. (*) 


Telephorus fulvicollis. Fabr. — Bruxelles ; Anvers. 

Pygidia denticollis. Schumm. (Redtenbacheri. Mürk.) 
— Laroche. 

Malthinus biguttulus. Payk. — Bruxelles; Verviers; 
Laroche. 


Id. glabellus. K'esenw. (*) 


182 ANNALES 


Malthinus flaveolus. Payk. — Bruxelles; Ostende ; 
Verviers; Laroche ; Marche. 

Malthodes marginatus. Latr. (Biguttatus. Panz.) — 
Laroche. 

Id. misellus. Kiesenw. (*) 

Malachius marginellus. Oliv. — Bruxelles; Spa; 
Schilde ; Maestricht ; etc. 


'elmatophilidsæ. 


Telmatophilus typhæœ. Fall. — Bruxelles; Campine; 
Santvlet. 


Cleridæ. 

Opilus domesticus. S£. — Prueile : Ruremonde. 
Ptiniores. 

Pinus bicincius. St. — Doche 


Id. brunneus. Duftschm. — Bruxelles. 

Id. testaceus. Oliv. — Houffalize. 
Anobium emarginatum. Dufischm. (*) 
Dorcatoma affinis. St. — Bruxelles. 

Id. chrysomelina. St. — Bruxelles; Marche. 
Rhizopertha pusilla. Fabr. — Anvers. 


Cisidsæ. 
Cis laricinus. Mellié. — Overpelt (Limbourg). 
enebrionidæ. 


Alphitobius (Heterophaga. Redt.) Diaperinus. Panz. — 
Anvers. 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE BELGE 183 


Melandryadzæ. 
Tetratoma desmarestu. Latr. — Bruxelles. 
Mordellon-k. 


Mordella viilosa. Schrank. — Laroche. 
Anaspis arclica. Zeit. — Bruxelles. 


Id. 4-pustulata. Müll. (* 
Cureuliomidæ. 


Apion confluens. Kirby. (non, Gyll.) Ostende. 

Id. validirostre. Schh. — Blankenberghe. 

Id lævigatum. Kirby. — Bruxelles. 

Id. Ochropus. Schh.— Bruxelles ; Houffalize ; Verviers. 

Id. sulcifrons. Herbst. (non, Kirby.) — Bruxelles; 
Verviers; Ternath. 

d. tenue. Kirby. — Bruxelles; Ostende; Blanken- 
berghe. 

Id. chevrolati. Schh. — Ostende. 

Sitones humeralis. Steph. (Promptus. Schh.) — 
Bruxelles. 

Liophlæus lentus. Germ. — Verviers. 

Barynotus squalidus. Schh. — Marche. 

Otiorhynchus hirticornis. Herbst. — Bruxelles. 

Id. velutinus. Germ. — Ostende. 

Lixus bicolor. Oliv. (‘) 


Magdalinus duplicatus. Germ. — Postel; Turnhout; 
Beverloo. 

Dorytomus minutus. Schh. — Bruxelles. 

Erirhinus pillumus. Schh. — Bruxelles. 


Anthonomus cinctus. Redt. (*) 
Miccotrogus posticinus. Schh. -- Poleur. 
Acalles misellus. Schh. — Bruxelles. 


184 ANNALES 


Ceutorhynchus horridus. Panz. — Ostende. 
Rhinoncus guttalis. Gr. — Bruxelles. 


Xylophagi. 


Scolytus armatus. Comolli. — Bruxelles ; Namur. 
Id. rugulosus. Ratz. - Laroche. 
Bostrichus lichtensteinn. Ratz. (*) 


Id. dryographus. Er. (*) 
Cerambyeidæ. 


Leptura livida. Fabr. — Bruxelles; Ternath; Maestricht:; 
Reuver ; etc. 


Chrysomelinæ. 


Cryptocephalus bipustulatus. Fabr. — Bruxelles ; 
Schilde ; Reuver. 

Id. hübneri. Fabr. — Marche. 

Id. frontalis. Marsh. — Houffalize. | 

Timarcha metallica. Fabr. — Liége ( M. Miedel). 

Chrysomela duplicata. Zenker. _ Bruxelles. 

Oreina luctuosa. Duftschm. — Rochefort. 

Phratora vulgatissima. Linn. — Bruxelles; Verviers ; 
Houffalize ; Rochefort ; Campine; etc. 

Podagrica (Haltica. Geoffr.) Fuscipes. Fabr. — Marche. 

Aphthona (Haltica) Lutescens. Gyll. — Bruxelles. 

Longitarsus ochroleucus. Marsh. — Laroche. 

Longitarsus piciceps. Foudr. (Atricapillus. Redt.) — 
Bruxelles; Ostende; Blankenberghe ; Liége; An- 
vers ; Turnhout ; etc. 

Dibolia cynoglossi. Ent. Hefte. — Overpelt. 

Cassida sanguinosa. Suffr. — Laroche; Houffalize. 


A. PARYS- 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 135 


PROCES-VERBAL 


DE LA 


SÉANCE DU 93 SEPTEMBRE 1862. 


La séance est ouverte à 1 { heures et demi. 

Sont présents : MM. Fologne, président ; Tennstedt. 
de Thysebaert, Colbeau, de Selys-Longchamps, Weyers, 
Mors, Breyer, Seghers, Andries, Becker, Peteau. 

M. Becker remplit les fonctions de Secrétaire. 

M. le Président lit le rapport suivant sur les travaux et 
l'administration de la société pendant l’année 1861-62. 


Messieurs, 


Conformément à nos Statuts, je vais avoir l'honneur 
de vous rendre comple de la gestion du conseil adminis- 
tratif de la Société Entomologique Belge, pendant l'année 
sociale écoulée, et de vous exposer la situation de nos 
collections et celle de notre bibliothèque. 

Cette dernière s’est enrichie c'e la plupart des travaux 
de nos membres honoraires et correspondants. ainsi que 
de plusieurs publications faites par les sociétés étrangères. 
Je me plais à constater le soin qu'apporte notre bibliothé- 


2% 


186 ANNALES 


caire, M. Weyers, à conserver et à maintenir en bon 
ordre les livres et brochures qui nous appartiennent. 

Nos collections ont reçu un accroissement notable : 
celle des Lépidoptières, jusque et y compris les Noctuidés 
a été surtout augmentée paï les dons que MM. Sauveur, 
Breyer, de Thysebaert, Andries et Colbeau ont eu la gé- 
nérosité de faire. Cette section classée et bien conservée 
par M. Sauveur. contient, à peu d'exceptions près. toutes 
les espèces du pays. 

La collection des Géométrides a été donnée et classée 
par M. Breyer, à qui nous devons aussi un bon nombre 
de Microlépidoptères. Quant à moi, le temps m'a manqué 
pour compléter autant que j'aurais voulu le faire, la 
partie de notre collection qui concerne les Microlépidop- 
tères. et je n'ai pu m'occuper jusqu'ici que de sa conser- 
va!ion. 

M. Colbeau a mis en ordre les Hémiptères indigènes et 
exotiques. MM. L. Mors et Weyers ont commencé l’ar- 
rangement des Coléoptères: la partie des Carabiques et 
celle des Longicornes sont déjà terminées. M. de Selys- 
Longchauns prépare, pour la Société, une collection 
d’Orthopicres dejà complétée en ce qui concerne les Acri- 
dium et les ‘Fettix. Jusqu'ici, les Diptères et les Hymé- 
noptères nous font défaut. mais comme quelques uns 
d'entre nous se livrent à l'étude de ces deux ordres d'in- 
secies. il est à espérer qu'avant peu d'années, nous en 
posséderons une collection. 

Le nombre des personnes qui s’adonnent aux recherches 
entomologiques dans les environs de Bruxelles est mal- 
heureusement très-restreint; l’on ne peut, selon moi, 
attribuer ce peu de goût pour une ‘tude aussi intéres- 
sante qu'à l’absence de toute collection d'insectes dans le 
Musée de notre ville. Je me souviens fort bien que c’est 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 137 


en voyant, il y à une douzaine d'années, les belles col- 
lections qui orsaient ce Musée, que plusieurs d'entre- 
nous, et moi même, avors commencé les recherches et 
les études qui ont préparé la fonéation de notre Société. 

Je puis dire, sans crainte de me tromper, que depuis 
que ces coilections sont devenues invisibles pour le publie 
il est peu de personnes à qui soit venue l’idée d’en com- 
mencer une. On ignore presque chez nous, l'histoire et 
les mœurs de ces milliers d'insectes que lon rencontre 
presque à chaque pas, et l’on ne peut, par conséquent, 
distinguer dans leur nombre ceux qui peuvent nous être 
utiles de ceux qui sont nuisibles. Ce fait est regrettable 
au point de vue des intérêts agricoles comme à celui de 
la science. 

Dans son rapport annuel, il y a deux ans, M. Breyer 
avait déjà attiré lattention sur ce que je viens de rap- 
peler, et nous esperions alors que ses observations et 
surtout la demande adressée à la direction des Musées. 
nous auraient donné accès aux collections entomologiques 
de l'Etat. 

Je ne suis revenu sur ce sujet, Messieurs, que pour 
vous signaler toute limportance qu'il y a pour la Société 
à former des collections qui puissent remplacer un jour, 
aux yeux du public, celles dont il est privé depuis 
nombre d'années et qui ont été cependant acquises dans 
l'intérêt de tous. 

Notre position financière est bonne ; nos comptes régu- 
lièrement tenus et approuvés par la commission de véri- 
fication accusent un encaisse de fr. 326-6. auxquels 
seront joints fr. 500 dus par le Gouvernement et environ 
fr. 250 de cotisations arriérées; soit un total de 
fr. 876-56, somme plus que suffisante pour couvrir les 
frais de publication du volume VE. 


188 ANNALES 


Je constate avec plaisir que nous entrons de plus en 
plus dans la voie pratique des observations et des décou- 
vertes entomologiques, le nombre de ces dernières s'ac- 
croitera surtout par l'éducation des larves. déjà fort 
avancée en ce qui concerne l'ordre des Lépidopteres et 
celui des Coléoptéres. 

Ce mode de procéder facilitera singulièrement la déter- 
mination des espéces de petite taille aisées à confondre 
dans leur état parfait, et amênera plus qu’on ne le croit 
peut-être à la découverte d'espèces rares pour le pays et 
même nouvelles pour la science. 

La plupart des additions faites pendant le courant de 
l'année à notre catalogue des Lépidoptères sont dues en 
effet à la recherche et à l’éducation des chenilles. Il 
pourrait être fort utile, d'une autre part de reproduire 
dans nos Annales Îles figures de larves et chrysalides qui 
jusqu'ici n'ont pas été représentées par les auteurs, alors 
même que leur description aurait été déjà publiée : de 
bonnes planches seront toujours préférables aux meil- 
leures descriptions. La publication de ces dessins nous 
entrainerait il est vrai à des dépenses assez élevées, mais 
je ne doute aucunement que lorsque nos travaux auront 
acquis plus d'importance, nous n'obtenions un appui du 
Gouvernement et que nos annales plus recherchées à l'é- 
tranger ne deviennent une source productive de recettes. 

Quoique notre Société ne soit que récemment fondée, 
elle entretient déjà de sérieuses relations avee la plupart 
des sociétés etrangeres. 

Nous sommes dans la bonne voie, Messieurs, persévé- 
rons dans le travail, apportons tous notre part à l'œuvre 
commune, ce n'est que par des eflorts soutenus que l’on 
acquie_t dans le domaine de la science, le rang que nous 
aspirons à y occuper. » 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE BELGE. 159 


Il est ensuite donné lecture d'une lettre de M. À. De la 
Fontaine, annonçant que ses occupations, l’obligent à se 
démettre de ses fonctions de secrétaire et de membre de 
la commission administrative, 

Une lettre de M. Charlier, donnant sa démission de 
membre de la Société. 

Aux termes du réglement, on procède ensuite à l'élec- 
tion du président. 

M. J. D Udekem ayant réuni l'unanimité des voix (moins 
un billet blanc). est nommé président. 

On passe ensuite à la nomination de trois membres du 
conseil administratif, en remplacement de MM. Weyers, 
À. De la Fontaine et Andries, membres «ortants. 

MM. Fologne, Weyers et de Thysebaert sont nommés 
membres du conseil administratif. 

MM. A. Le la Fontaine. Mor; et Breyer sont nommés 
membres de la commission de vérification des comptes. 

M. de Selys-Longchamps promet de s'occuper active- 
ment de la collection d'Orthopteres destinée à la Société, 
en désignant, ajoute-t-1}, les membres qui ont coopéré à 
la formation de celte collection. 

L'assemblée décide sur la proposition de MM. Breyer et 
Fologne, de laisser la commission administrative libre de 
changer le jour de la réunion générale annuelle, en ayant 
soin de convoquer les membres en temps utile; cette me- 
sure a pour but de rendre cette réunion plus nombreuse. 
plusieurs membres n'étant pas toujours libres le 25 sep- 
tembre. 

L’as-emblée fixe à 12 francs. la rétribution annuelle 
pour l’année sociale 1862-65. 

La séance est levée à une heure. 


190 ANNALES 


EXPLICATION DE LA PLANCHE |. 


1. Femelle d’Orgya Ericæ Germ. b. Grandeur natu- 
relle, a. Léger agrandissement, d. Position du male pour 
la copulation. c. Cocon ouvert peu de temps avant ou 
après la copulation (c’est-à-dire, avant le commencement 
de la ponte des œufs), On voit à gauche, contre le bout 
anal de la chrysalide la défroque de la chenille : et à droite 
on voit sortir de la chrysalide l'oviducte et les derniers 
anneaux de l'abdomen de la femelle. La tête de la fe- 
melle correspond à l'intérieur à l'extrémité gauche de la 
chrysalide. Cette femelle, un peu plus Jaineuse que 
celle d'Antiqua et de Gonostigma, est remarquable par la 
mollesse de son abdomen; de quelque côté que vous la 
touraiez, elle reste et s’applatit. Si elle trouve aux en- 
virons à s'attacher avec les pieds, elle finit peu à peu par 
se redresser, mais avec une extrême lenteur et une apa- 
thie tout à fait créole. Les antennes. les yeux et les trois 
paires de pattes sont normales, mais les ailes sont à un 
état tellement rudimentaire, qu’il faut une grande atten- 
tion et l’aide de la loupe pour les découvrir. 


2. Chenille de Gelechia Galinella Er. a. Branches 
réunies et c, branches ouvertes de caluna vulgaris, entre 
lesquelles la chenille se tient dans un tube tissé; elle ne 
quitte ce tube que pendant la nuit pour prendre sa nour- 
riture. On la rencontre vers la fin de la saison et au 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 191 


premier printemps, il semble qu’elle change de branches 
à différentes reprises, car le nombre des tubes vides est 
beaucoup plus considérable que le nombre des chenilles 
que l’on rencontre. Pour se chrysalider, la chenille des- 
cend par terre. b Chenille grandie. 


5. Roeslerstammia Assectella Z. a La cheniile, gran- 
deur naturelle, et €, grandie. b Le cocon à travers lequel 
on aperçoit la chrysalide. 


4. Branche et feuille de vaccinium myrtillus avec 
une chenille de Bomolocha Crassalis F.E.S. Cette 
espèce, que les anciens systèmes mettaient avec les 
Deltoides. dans les Pyrales, à été placée dans le cata- 
logue de Staudinger, d'après Lederer dans les Noctuidés. 
La chenille rappelle à la première vue celle de Libatrix. 
Comme celle-ci, elle est d’un beau vert pomme trans- 
parent, avec des reflets jaunatres vers les intersections 
arüculaires. Elle ne possède que trois paires de pattes 
ventrales et ce n'est pas la première, mais la dernière 
qui est absente. Elle est adulte vers la fin de septembre, 
et forme un cocon en terre. 


5. a Chenille d Ypsolophus Ustulellus F. Adulte, 
grandeur naturelle. Quand elle est jeune, les anneaux 
abdominaux paraissent beaucoup plus courts et plus 
minces, ils sont alors coloriés d’un vert grisâtre, tandis 
que le noir des trois écussons est beaucoup plus foncé et 
parait bordé de blane par les intersections articulaires. 
Cette chenille hiverne par terre, elle est devenue au 
printemps d’un blanc transparent et ne prend plus de 
nourriture. Elle se chrysalide dans un léger tissu, entre 
feuilles. On la rencontre sur différentes plantes : le saule 


192 


ANNALES 


marçeau, le noisetier et principalement le charme 5 ?: 
elle réunit deux feuilles dans un sens quelconque, l'une 
contre lautre par quelques fils de soie, elle quitte cette 


cachette pendant la nuit pour manger sur les bords des 
feuilles réunies. 


D' BREYER. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


TABLE DES MATIÈRES, 


Liste des membres de la Société. . 

Organisation administrative pour 1861-62. 

Te offerts à la Société. s 

Orgya Ericae, par M. le docteur Don 

Roeslerstammia Assectella, mœurs de la chexilles ne 
M. le docteur Breyer. 

Notes d’une excursion à Éle EE M. E. Dei 

Catalogue des Stapkyliniens de Belgique, par M. Aug. 
Ténnstedt. 5 

Des espèces RnOMEnT Tee “ de la parthénoginise 
chez les insectes, par M. le docteur Breyer. 

Catalogue raisonné des Orthoptères de Belgique, ee 
M. Edm. de Selys-Longchamps. 


Addition au catalogue des insectes Odonates de la Bel- 


gique, par M. Edm. de Selys-Longchamps. 
Observations sur quelques Lépidoptères observés en 

Belgique, par M. E. Fologne. 
Notes sur quelques Lépidoptères Den en bus. 

par M. E. Fologne. Fe 
Errata au catalogue des Robin de ne ù 
Addenda au catalogue des Coléoptères par M. A. Parys. 
Procès-verbal de k séance du 25 septembre 1862 . 
Explication de la planche ['°, par M. le docteur Breyer. 


193 


Pages. 


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Annales de la Ho acte Entomolo gl que Belge , 


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2 abc, ‘. Gechua Calliuwlla Tr. 


3 abc. Raeslerrtamrua Arectella. 2. 


| 
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a, Pomolocha Cassales  VES. 


a. 6 Mvolerhus litalellurs. F. 


Tome VE PI T. 


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Tome VI. PL. FE 


LT 14 
La,b,e. Cosmopteryx Drurella 3. a,b.e,Geleclua Rosalbella 
9, Chenille de Hadena Lutulenta 4. a,b. Neplieula Graliosella 


(Variété Luneburgensis.) 5. a,b. Neplicula Nitens 


12 à 
REA 


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EXTRAIT DU RÉGLEMENT 


DE LA 


SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


« Le montant de la cotisation annuelle des membres de 
le Société est de douze francs. 

« Les membres paient leur cotisation d'avance ou doivent 
la faire parvenir au trésorier de Ja Société, sans frais, dans 
le courant du mois d'octabre de chaque année. 

« Les membres de la Société ne recoivent leurs Annales 
qu'après réception de leur cotisation de l’année courante. 
Les frais de port tombent à charge des membres non rési- 
dants. 

« La Société ne correspond gue par l'entremise de son 
Président et de son Secrélaire-TFrésorier. Les paquets, let- 
tres, elc., doiveut être adressés, francs de port, au siége de 
la Société, Musée de l'État, place du Musée, à Bruxelles. » 


Le conseil d'administration pour l'année 1862-63 est 
constitué comme suit : 

MM. D'Udckem, président; Fologne. vice-président ; 
Colbeau, secrétaire ; Weyers, bibliothécaire; de Thyse- 
bacrt, Sauveur, Peteau. 


: 
. 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BELGE. 


TOME SEPTIÈME. 


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BRUXELLES. 


BRUXELLES, PARIS, 


GAND, LEIPZIG, A: 0BIEAMEMO"NÉ LE, 
C. MUQUARDT. rue de la Monnaie,19. 


4865 


(Voir l’'AVIS IMPORTANT à la quatrième page de Ia couverture.) 


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GABINET D'HISTOIRE NATURELLE 
DE A. DEVROLLE, RUE DE LA MONNAIE, 19, PARIS. 


Librairie pour la France de la Société Entamologique belge, 
assortiment de livres d'histoire naturelle, particulièrement de ceux 


relatifs à l'entomologie, 


GENERA 


COLÉOPTÈRES D'EUROPE 


leur classification en familles naturelles, la description de tous 


les genres, des tableaux synoptiques destinés à faciliter l’étude, le catalogue de toutes 


les espèces, de nombreux dessins au trait de caractères, 


Par M. JACQUELIN DU VAL (Camizze), 


Membre des sociétés entomologiques de Berlin et de Stettin, auteur de la 
Monographie du genre Bembidium, collaborateur pour la partie entomologique 
de l'histoire de l’ile de Cuba, ete., continué 


,» 


Par M. LÉON FAIRMAIRE, 
Membre de la société entomolosgique de France, etes. 
Et plus de quinze cents iypes représentant un ou plusieurs mssctss de chaque genre ESSINÉS 
et peints d'après nature, avec le plus grand soin. 


Par M. JULES MIGNEAUX, 


Peintre d'histoire naturelle, membre de la société entomologique de France, 
collaborateur pour les dessins de la partie entomologique de l’histoire de l'ile de Cuba, etc. 


Le Genera pes CocéoprÈrEs d'Europe est publiè dahs le format grand in-8e, et imprimé avec 
soin sur beau papier jésus collé; il comprendra environ 150 livraisons, composées chacune de 
trois planches et de huit pages de texte, ou lorsque l'abondance des matières l'exige, d'une 
seule planche et de seize pages de texte. Chaque planche contient cinq types coloriés et des 
détails au trait des caractères génériques. Trois volumes sont achevés de ce magnifique et 


important ouvrage ; le quatrième et dernier est commencé avec la famille des Curculionides ; 
120 livraisons sont parues. 


Chaque livraison, prise à Paris. . 
Chaque livraison, envoyée franco en province . . 

Chaque série de six livraisons, prise à Paris. . . 

Chaque série, envoyée franco en province . . .. 41 » 
Les trois volumes ensemble . . ...... Eteto ie 

Les Curculionides. . . . FAURE 

Toutes les facilités seront accordées pour rendre accessible l'acquisition de cet ouvrage aux per- 

sonnes connues, qu'une dépense un peu forte, faite d'une seule füis, pourrait arrêter. 


Nota. M. Beyrolle enverra aux personnes qui lui en feront la demande des catalogues 
de ses coléoptères exotiques en vente. 


. 


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SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


Les opinions émises dans les Annales de la Société 
sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume 
aucunement la responsabilité. 


Déposé aux termes de la loi. 


Bruxelles. — Typographie de J. Nys, rue Potagère, 57. 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


BELGE. 


TOME SEPTIÈME. 


BRUXELLES. 
BRUXELLES, PARIS, 
C'ANIDEMIP EP AIG, A'UD'ENR ONMPE" 


C. MUQUARDT. rue de la Monnaie, 19. 
18635 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 
BELGE. 


Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux 
des Membres fondateurs. 


MEMBRES EFFECTIFS. 


MM. 

* ADRIAENS (Guillaume), homme de lettres, Marché-aux-Poulets, 26, 
à Bruxelles. — Entomologie générale. 

*ANDRIES (Joseph-François-Auguste), rentier, chaussée de 
Haecht , 48, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — 
Lépidoptères. 

BECKER (Léon), membre de la Société entomologique de France, 
rue du Trône, 114, à Ixelles, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. 

BELLIER de la CHAVIGNERIE, membre de la Société archéologique 
d'Eure-et-Loire, des sociétés entomologiques de Berlin, de 
Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, à Paris. — Lépi- 
doptères d'Europe. 

BISCHOFF EHINGER (André), négociant, à Bâle, Suisse. — Coléop- 
tères. 

BoxvouLoir (vte Henri de), rue de l’Université, 15, à Paris, membre 
des sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, 
Stettin, Vienne, Suisse et Lyon. — Coléoptères. 

*BouILLon (Jean-Baptiste), rue Brederode, 13, à Bruxelles. — Co- 
léoptères et Hémiptères de Belgique. 

Bourbon (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint- 
Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. 


6 ANNALES 
MM. 
* BREYER (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Wa- 


terloo, 52, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. 

Cannëze , docteur en médecine? membre de la Société entomo- 
logique de France, membre correspondant de l'Académie 
royale de Belgique, etc., à Glain lez-Liége. — Entomologié 
générale, Coléoptères. 

CAPRONNIER (J.-B.), artiste peintre, rue Rogier, 174; à Schaerbeek. 
— Entomologie générale, Lépidoptères. 

Caapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l’Aca- 
démie royale de Belgique, etc., à Verviers. — Entomologie 
générale. 

CHARLIER (Eugène), docteur en médecine, médecin chirur- 
gien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de 
plusieurs sociétés savantes , faubourg Saint-Gilles, 19, à 
Liége. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléop- 
tères. 

CLAVAREAU (Camille), chaussée d’Ixelles, 125, à Ixelles. — Ento- 
mologie générale. 

*CoLBEAU (Jules), naturaliste, membre de la Société entomolo- 
gique de France et de la Société malacologique de Belgique, 
chaussée d’Etterbeek, 51, à Etterbeek, lez-Bruxelles. — Co- 
léoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptè- 
res et Lépidoptères de Belgique. 

CouBEAUXx (Hippolyte), rue Potagère, 36, à Saint-Josse-ten-Noode, 
lez-Bruxelles. — Entomologie générale. 

DEBORRE (Alfred), candidat en sciences naturelles, à Jemmeppe- 
sur-Meuse (Liége). — Entomologie générale. 

DE CLEENE (Jean-Baptiste), négociant, Quai-aux-Foins. à Bruxelles. 
— Lépidoptères d'Europe. 

DE FRANQUEN (Charles), à Huy. — Lépidoptères d'Europe. 

“DE FRÉ (Pierre-Charles), premier commis aux hypothèques, 
rue de Diest, 44, à Louvain. — Microlépidoptères. 

DE LA FonTAINE (Alfred), rue Joseph II, 59, à Bruxelles. — 
Aptères. 

*DE LA FONTAINE (Jules), conservateur des collections de l’Uni- 


M 
PT FFSA 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 7 
MM. 
versité à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères 
et Diptères. 

DELVAUX (Paul), docteur en médecine, etc., boulevard de l’Obser- 
vatoire, 43, à Bruxelles. — Entomologie générale. 

*DEMouLiN (Gaspard), membre de la commission administrative 
du Musée de Mons, membre de la Société entomologique 
de France, à Mons. —Hyménoptères et Diptères 

Depuiser, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17, à Paris.—Membre 
de la Société entomologique de France. — Entomologie 
générale, Lépidoptères. 

DeyroLLE (Achille), naturaliste, membre de la Société entomolo- 

\“gique de France, rue de la Monnaie, 49, à Paris. — Entomo- 
logie générale. 

DeyrozLe (Henri), naturaliste, membre de la Société entomolo- 
gique de France, rue du Colysée, 27, à Paris. — Coléoptères, 
Lépidoptères exotiques. 

DoNckiER-HUART (Ch.), rentier, à Liége, rue Paradis, 15. — Lé- 
pidoptères. 

*D'Unekem (Jules), docteur en médecine et sciences naturelles, 
membre de l’Académie royale de Belgique, Boulevard de Wa- 
. terloo, 44, à Bruxelles. — Anatomie etphysiologiedes insectes. 

Durreux (Auguste), ancien receveur général du grand-duché de 
Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, 
membre des sociétés entomologiques de France, Stettin et 
Luxembourg. — Lépidoptères européens et Lépidoptères 
exotiques diurnes. 

ENGELMANN (Herman-Henry-Otto), docteur en médecine, etc. 
boulevard de l'Observatoire, 12, à Bruxelles. — Lépidoptères. 

*FoLocnE (Egide), architecte, rue du Marais, 16, à Bruxelles. — 
Lépidoptères d'Europe. 

FONTAINE (César), à Papignies, canton de Lessines (Hainaut). — 
Lépidoptères et Coléoptères. 

GuiLLon (Charles), notaire, à Ruremondé. — Entomologie géné- 
rale. 

*Hanxon (Jean-Baptiste), docteur en médecine, professeur à 


8 ANNALES 
MM. 

l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, à Ixelles.— 
Entomologie générale. 

HarToG-HEIS VAN DE Lier, à Delft, (Hollande). — Entomologie 
générale. 

HESs (A), rentier, rue de la Limite, 20, à Saint-Josse-ten-Noode 
lez-Bruxelles. — Lépidoptères. 

“Huux (Jules) , propriétaire, place Sainte-Pharaïilde , à Gand. — 
Coléoptères. 

JUSTEN, négociant, Grand’Place, 4, à Bruxelles. — Entomologie 
générale. | 

KERELS (Georges-Jean), ingénieur civil, rue Jardin Botanique, 10, 
à St-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. — Coléoptères, Lépidopt. 

LAmBoTTE (Philippe), à la Plante lez-Namur. — Entomologie 
générale. 

LAMBOTTE (Henri), docteur en sciences, rue du Chien, 6, à Saint- 
Gilles, lez-Bruxelles, anatomie et physiologie des insectes. 

MiEpEL (Jules), faubourg de Saint-Gilles, 19, à Liége. — Coléoptères. 

Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomolo- 
gique de France, rue d’Herenthals, 11, à Anvers. — Coléop- 
tères et Lépidoptères. 

* Parys (Alexis), propriétaire, rue de Brabant, 186, à Schaerbeek 
lez-Bruxelles. — Coléoptères. | 

* Pereau (Antoine), rue Royale, 173, à Saint-Josse-ten- Noode. — 
Lépidoptères. ; 

Pucs (Jacques), pharmacien, place de la Calandre, 11, à Gand. — 
Diptères. 

PuTsEYs (J.), secrétaire général au ministère de la justice, membre 
de plusieurs sociétés savantes, pue de Naples, 33, à Ixelles. 
— Coléoptères. 

RoELors (W.), artiste peintre, rue Rogier, 17, à Schaerbeek. — 
Coléoptères. — Curculionites. 

RosarT (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, à Ixelles. — Lépi- 
doptères d'Europe. 

"SAUVEUR (Jules), rue de l'Union, 26, à Saint-Josse-ten-Noode. — 
Lépidoptères. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 9 


MM. 
* SecHERS (Alexandre), capitaine en retraite, membre de la So- 


ciété malacologique de Belgique, rue de Naples, 49, à Ixelles. 
— Entomologie générale. 

*Sezys-LonccHamPs (baron Edmond de), sénateur, membre de 
l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres académies 
et sociétés savantes, à Liége, boulevard de la Sauvenière, 34. 
— Névropières (principalement Odonates indigènes et exoti- 
ques) et Lépidoptères d'Europe. 

SICHEL (Jules), docteur en médecine , rue de la chaussée d’Antin, 
50, à Paris. — Entomologie générale, hyménoptères. 

SINGELÉE (Henri), employé, rue du Chemin de fer, 45, à Saint- 
Josse-ten-Noode. — Coléoptères. 

*Tenxsreor (Aug.), rue de Tirlemont, 163, à Louvain. — Coléop- 
ières. 

THomson (James), rue de l'Université, 23 à Paris, où Villa-Elderslie, 
Saint-Germain-en-Laye (département de Seine-et-Oise). — 
Coléopières. 

*THySEBAERT (baron Charles de), propriétaire, rue de Berlai- 
mont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. 

Weyers (Joseph-Léopold), industriel, membre de la Société ma- 
lacologique de Belgique, rue du Persil, 3, à Bruxelles. — 
Coléoptères. — Buprestides. 


MEMBRES HONORAIRES. 


MM. 

BERTOLINI (Joseph), à Bologne. 

BospuvaL, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique 
de France, entomologique de France, impériale et centrale 
d’horticulture de Paris, etc., rue Fossés-Saint-Jacques, 22, 
à Paris. 

Doxrn(E.-A.), président de la Sociétéentomologique deStettin, etc., 
à Stettin (Prusse). 

FAIRMAIRE (Léon), membre des Sociétésentomologiques de France, 
de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire 
et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale 


40 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


MM. 
d'Edimbourg, licencié en droit, économe à l'hôpital de Ja 


Pitié, etc., rue Lacépède, 1, à Paris. 

HAGEN (Herman-Auguste), docteur, à Kœnisberg (Prusse). 

Kraarz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur 
en philosophie, etc., oberwasserstrass, 11, à Berlin. 

LACORDAIRE, professeur de zoologie et d'anatomie comparée et 
recteur de l'Université de Liége, etc., à Liége. 

LECONTE (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie, (Pensyl- 
vanie, États-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord. 

SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, 
membre de l’Académie royale des sciences, président de la 
Sociétéentomologiquenéerlandaise, conservateur au Muséum 
royal d'histoire naturelle à Leyde, Leyde, Breestraat, 276. 

STAINTON, membre de la Société entomologique de Londres, etc., 
Mountsfield Lewisham, near London. 

 WESMAEL, membre de l’Académie royale de Belgique, etc., rue 
de la Rivière, 26, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. 


MEMERES CORRESPONDANTS. 


MM. 
DE PALANDT (baron Henri), propriétaire à Arnhem (Hollande). 


D'OsTEN-SACKEN (baron Charles), membre du corps diplomatique 
de Russie, ete., à Washington (État-Unis). 

Guino (Josse-Thomas), colonel, Buenos-Ayres (République Ar- 
gentine). 

KoppEN, employé au ministère, à Saint-Pétersbourg. 

Lucrani, île Maurice. 

Lyon-BARNET, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlan- 
daise). 

MARIoT (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo 
(Brésil). 

Paipsox (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris. 


VioLA (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et lit- . 


téraire de Buenos-Ayres, à Buenos-Ayres. 


ORGANISATION ADMINISTRATIVE 


POUR L'ANNÉE 1862—18653. 


NIM. D’Udekem, président. 
Fologne, vice-président. 
Colbeau, secrétaire. 
Weyers, bibliothécaire. 
De Thysebaert. 
Sauveur. 


Peteau. 
COMMISSION DE VÉRIFICATION DES COMPTES. 
MIN. A. De la Fontaine. 


Mors. 
Breyer. 


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DONS OFFERTS À LA SOCIÉTÉ. 


CHARLIER. 


MM. 
Observation de tumeur erectile, broch. 8°. (Ouvrage 
du donateur). 


DE BouvouLoiR. Essai monographique de la famille des Throscides, 


DE BORRE. 


D'UDEKEM. 


DUTREUX. 


LAMBOTTE (H.). 


- in-8°, (ouvrage du donateur). 

Monographie des agavées, par Koch, (traduit de 
l'allemand par De Borre), broch. in-8°. 

Histoire du genre Borassus (traduit par De Borre), 
broch. in-8°. 

Histoire naturelle du genre Areca (traduit de 
l'allemand par De Borre), broch. in-8°, (ouvrages 
du donateur). 

Description des infusoires de la Belgique, broch. 
in-4. 

Notice sur quêélques parasites du Julus terrestris, 
broch. in-8e. 

Notice sur les organes génitaux des OEolosoma et 
des Chœtogaster, broch. in-8. 

Description d’une monstruosité humaine amorphe, 
broch. in-8°. 

De quelques parasites végétaux, broch. in-8, 
(ouvrages du donateur). 

Linnea entomologica, 12 vol. in-80. 

Gigliani. Fauna entomologica italiana, broch. 
grand in-4°. 

Nouvelle théorie de chimie organique, 4 vol. 
in-8°. 

Établissements de produits chimiques, 4 vol. 
in-8°. 

Traité de minéralogie pratique, 4 vol. in-18. 


14 ANNALES 
MM. 

Note sur le rapprochement qui existe entre la dis- 

position du système cérébral des animaux ver- 

tébrés, et celle du ganglion subœæsophagien des 


animaux articulés, broch. in-8°. 
Recherches sur l’organisation des membranes 
séreuses, broch. in-8. 
Sur les roches d'origine ignée intercalées dans le 
calcaire, broch. in-8, (ouvrages du donateur). 
LAMBOTTE (Ph.). Recherche sur l’origine des dépôts récents de 
manganèse dans la province de Namur, broch. 
in-8°, (ouvrage du donateur). 
SICHEL D", Opuscules entomologiques comprenant : 
1° Liste des hymenoptères recueillis en Sicile, par 
M. Bellier de la Chavignerie; 
2 Liste des hymenoptères recueillis dans le dépar- 
tement des Basses-Alpes par M. Bellier de la 
Chavignerie ; 
3 De l'emploi de l'alcool saturé d’acide arsenieux 
par M. Le Prieux. 
Courtes remarques sur l'emploi de l’alcool saturé 
d'acide arsenieux, par M. Sichel. 
4 Observations hymenoptérologiques. 
5° De la chasses des hymenoptères, broch. in-8, 
(ouvrages du donateur). 
SNELLEN VAN Sepp. Niederlansche insecten, 2 série. Livr. 17 à 
VOLLENHOVEN 26, et 27 à 34, in-4° pl. (ouvrage du donateur). 
Société entomologique de Berlin. — Berliner entomologische Zeit- 
schrift, 3 et 4e livr. de 1862, tom. 6, in-8°. 
Société entomologique de France. — Annales de la Société entomo- 
logique de France, années 1860, 1861, 1869, 
in-8°. 
Société entomologique des Pays-Bas. — Tijdschrift voor Entomo- 
logie, tom. 5 (4° et 5° livr. in-8°. 
Tijdschrift voor Entomologie, tom. 6° (4° et 
2e livr. in-8°), 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 15 
MM. 
Tijdschrift voor Entomologie, tom. 6° (livr. 3 à6, 
in-8°). 
Société malacologique de Belgique. — Circulaires et statuts de cette 
* Société, in-8°. 

Société entomologique de Stettin. — Stettiner Entomologische Zei- 
tung, volumes 22° 23e, in-8°. 

Catalogue de la bibliothèque de la Société entomo- 
logique de Steitin, in-8°. 

Société Linnéenne de Normandie. — Bulletins de la Société lin- 
néenne de Normandie, volumes, 1 à 7, in-8. 

Société d'histoire natur. du grand-duché de Nassau. — Jahrbucher 
des vereins fur Natur-Kunde von Nassau, vo- 
lumes 14, 15 et 16, in-8°. 

Société d'histoire naturelle de Presbourg. — Correspondenzblatt 
des Vereins zu Presburg, 1'° année, n° 1 a 4, 
jus | 

Catalogue des doubles de Plantes, broch. in-8. 

Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxembourg. — 
Annales dela Société des sciences naturelles du 
grand-duché de Luxembourg, volumes 4°, 5° 
et 6°, in-8°. 

Société royale de Konigsberg. — Schriften der Konigliche physi- 
kalisch Okonomischen geselschaft zu Konigs- 
berg, 3° année, {re et 2e parties, in-4°. 

STAINTON. — The entomologist’s annual for 1863, and 1864, in-8° 
(ouvrages du donateur). 

Acquis par la Société : 
HAGEN. Bibliotheca entomologica, 2 volumes in-8. 


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THYRIS FENESTRELLA scor. 
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Histoire naturelle VRAIE des états antérieurs de cette espèce. — 
Coup d'œil sur Les erreurs et les descriptions fantastiques que les 
auteurs en avaient données. — Quelques mots sur la place que le 
genre Thyris doit occuper dans le système des papillons de 
l'Europe. 


La chenille de Thyris Fenestrella vit sur les feuilles 
du Clematis vitalba ; — elle se construit d’un lambeau 
roulé, une espèce de cornet qui lui sert de demeure; — 
pour construire ce cornet, elle incise la feuille à partir du 
bord, plie le lambeau en-dessous, le roule sur lui-même, 
réunit par des fils les parties qui se touchent, et augmente 
la profondeur de l’incision en raison de ce que le rouleau 
avance. Cette demeure, analogue à celle que Gracilaria 
Phasianipennella se construit sur les feuilles de lÆZydro- 
piper, est abandonnée lorsque l’espace devient insuffisant 
pour la larve grandissante. Elle voyage alors plus loin et 
se construit une habitation plus spacieuse. On rencontre 


quelquefois jusqu’à trois cornets en-dessous de la même 
3 


48 ANNALES 


feuille; ils appartiennent au jeune âge de la chenille. — 
Plus tard celle-ci remonte. ordinairement le long de la 


tige, vers les feuilles plus jeunes et plus tendres; à la fin. 


de sa croissance, il arrive que la chenille roule des 
feuilles entières, parce que les parties en sont trop 
petites; la forme du cornet disparaît en ce cas et la feuille 
représente simplement un sac fermé. 

Dèsla fin de juillet, on rencontre ces cornets, qui sont 
alors assez difficiles à découvrir. — Vers le milieu d'août 
jusqu’à la fin de ce mois, on les trouvera plus aisé- 
ment. Les cornets vides indiqueront qu'il en existe 
d’autres plus apicaux, le dernier sera toujours habité. 
Au commencement de septembre, la recherche de- 
vient ingrate, parce que le grand nombre des che- 
nilles s’est déjà laissé tomber par terre, pour la trans- 
formation. 


Description de la chenille. 

Par son aspect, la chenille de Thyris Fenestrella res- 
semble plutôt à une larve de chrysomèle qu’à une chenille 
de papillon. Cette similitude trompeuse existe surtout 
quand la chenille se tient ramassée sur elle-même, en fai- 
sant la morte. Maint chasseur l’aura jetée en visitant son 
parapluie, après avoir battu les buissons de clématites. 
Dans la marche de la chenille, cette ressemblance dispa- 
raît; on reconnaît alors aisément le nombre des pattes 
qui caractérise les larves de lépidoptères. 

Inquiétée dans sa demeure, prise en main ou jetée 
par terre, elle répand une forte odeur de punaise. 

La chenille de Thyris Fenestrella est d’une coloration 
vert-olive et couverte d’un grand nombre de petites 
plaques cornées; le deuxième anneau et le dernier por- 


= 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 19 


tent un écusson corné. Les scutellum, la tête, les plaques 
cornées et les pattes écailleuses, sont luisants et d’un 
noir foncé. La tête est très-forte, aplatie d’avant en ar- 
rière. La surface frontale se présente perpendiculaire 
‘ pendant la marche, maïs pendant le repos toute la partie 
supérieure de la tête se retire en-dessous du collier, de 
manière à ce que le deuxième anneau forme une espèce 
de capuchon pour la partie supérieure du premier. Les 
plaques cornées constituent six lignes longitudinales 
de chaque côté du corps; en-dessous de la troisième ligne, 
on voit les stomates des trachées; chaque stomate est 
ornée, en avant et en arrière, d’une petite plaque noire, 
difficile à distinguer à l’œil nu. Entre les stomates, la 
transparence du derme fait apercevoir les grandes bran- 
ches du système trachéique, sous forme d’une ligne 
blanchâtre. Les pattes ventrales sont peu développées, 
d’un vert presque pur et légèrement transparent. Sur 
les cuisses postérieures on remarque encore une plaque 


cornée. 
Description de la Chrysalide. 


La chrysalide est enveloppée d’une coque dense et 
soyeuse, mélangée de grains de sable ou de terre, si le 
sol n’est pas couvert de feuilles ni de détritus végétaux ; 
dans le cas contraire, la coque est fixée entre ces sub- 
stances. 

La chrysalide est petite, brune, tirant vers le rouge sur 
le dos, foncée à la tête et à l’appendice anal; corselet 
très-développé, bombé, rétrécien haut et en arrière, pla- 
que du collier large, tête et organes de la bouche légère- 
ment prolongés en bec, ligne de la trompe, dépassant en 
pointe le bord des ailes. Partie abdominale assez courte, 


20 ANNALES 


derniers anneaux en appendice renflé et courbé en-des- 
sous. Le tissu de cette chrysalide est à gros grains, 
rugueux sur. les ailes, avec des fossettes le long du dos 
qui constituent une espèce de ligne sous-dorsale; e//e est 
entièrement dépourvue de crochets, autant sur les anneaux 
qu’au bout anal. 

Il n’y a pas de doute que cette chenille ait été connue 
depuis assez longtemps par certains collectionneurs, 
mais elle est restée une énigme pour la science, jusqu’en 
ces derniers temps. | 

On ne pourra attribuer sa découverte à personne ; 
mais le mérite d’en avoir parlé le premier devra revenir 
à M. Koch, de Francfort et à M. Freyer, d’Augsbourg. 

Tous les auteurs, les Allemands comme les Français, 
affirment que la chenille de T#yris Fenestrina vit dans 
l’intérieur des tiges vertes du Sambucus nigra et dans 
celles de l’Arctium lappa. Ochsenheimer est le grand 
coupable qui, le premier, met cette erreur au monde. 
En 1818, définissant le genre Thyris, cet auteur dit : 
» La chenille vit dans la moelle des plantes; il ajoute, 
plus tard, en parlant de l'espèce Fenestrina : 

” La chenille vit dans les pousses vertes du sureau et 
dans les branches de la grande bardane. » 

Meigen (1829) copie littéralement l'indication de 
Ochsenheimer. 

Boisduval, en 1840, place dans son Z»dex le genre 
Thyris à la tête des Sesiariæ; il décrit les chenilles de ce 
groupe, par les mots : 

” Larvæ vermiformes, decoloratæ, scutellatæ ; in me- 
dulla fruticum vel radicum occulte degentes, puppæ 
postice spinulosæ. » 

Duponchel n’en dit rien dans son grand ouvrage sur 
les lépidoptères d'Europe, ni dans celui relatif aux che- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 91 


nilles. Dans son catalogue méthodique de 1844, il dit, 
n parlant du genre Thyris, qui comprend Fenestrina et 
Vitrima : 

n Les chenilles sont assez épaisses, d’une couleur 
» livide, ponctuées, garnies de quelques petits poils 
» rares. Les chrysalides sont courtes, un peu renflées 
» au milieu, avéc de petites aspérités sur le bord des 
» anneaux (p. 46). 

Chenu (Zxcyclop. d'histoire nat., Papillons, 1" partie, 
p. 238) : » La chenille est nue, d’un blanc sale, avec 
» deux lignes latérales de petits points d’un brun noi- 
n râtre : la tête, les pattes écailleuses ét le dessus du 
n premier anneau sont d’un noir brun, la partie anté- 
» rieure est un peu effilée; elle vit à la manière du Cossus 
n dans les tiges de Sambucus Ebulus et nigra, et même 
» dans celles de l’Arctium lappa. La chrysalide est rac- 
» courcie, légèrement épineuse sur les côtés comme celle 
» des Sesiæ. ” 

Hammer (Ann. soc. du Luxemb., IT, p. 106, etc.,) 
cite comme nourriture : (lematis erecla, Sambucus nigra, 
Arctium lappa. s 

1859. L'ouvrage de M. de Heïinemann, sur les papil- 
lons d'Allemagne et de Suisse, répète, à l’article Thyris 
Fenestrella : 

” La chenille dans les branches du sureau et'de la 
» bardane, ainsi que dans les branches de C/ematis 
“ erecla. 

Je ne puis faire un grand reproche à M. de Heine- 
mann de répéter les errements de ses prédécesseurs. Les 
indications sur les états antérieurs des lépidoptères sont 
en dehors du plan de son travail; il n’écrit pas une 
histoire naturelle des lépidoptères, mais un système 
de classification de ces insectes à l’état parfait. MM. Bois- 


22 ANNALES 


" 
duval, Duponchel et Chenu sont curieux à lire : ni 
l'un ni l’autre n’ont vu la chenille de Thyris Fenestrella, 
mais chacun ajoute aux renseignements de son devancier. 

Ochsenheimer indique la chenille dans la moelle d’une 
plante, pas un mot de plus. 

M. Boisduval la trouve pâle, décolorée, vermiforme, 
scutellée, tableau emprunté aux chenilles des Sesiæ. En 
revanche, il fait vivre les chenilles des Sesiæ dans la 
moelle des plantes, et pour qu’on ne se trompe pas que 
cette moelle procède évidemment du passage de Ochsen- 
heimer, il ajoute que ce papillon Aabifal on jloribus 
sambuct. 

Duponchel ne se contente pas de l’adjectif décolorée; 
au contraire, il apporte de la couleur dans son dessin : 
couleur livide, ponctuée, garnie de quelques poils noirs, 
rares. Enfin, Chenu ne se gêne plus du tout. Son 1ma- 
gination donne une relation complète, et il ajoute le 
Sambucus ebulus comme plante nourricière. Qu'on: 
veuille le relire. 

J'hésite cependant à accuser les naturalistes d’inven- 
tions aussi hardies. Les amateurs de Bruxelles ont tous 
vu, entre les mains d’un marchand allemand, des bran- 
ches de sureau contenant une chenille pâle et décolorée. 
Si nous avions pris alors la description de cette chenille, 
sans en poursuivre la transformation, nous aurions pu 
témoigner pour M. Boisduval et peut-être pour M. Du- 
ponchel. J’ai retrouvé, 1l y a cinq ans, les mêmes che- 
nilles que celles que le marchand allemand nous avait 
montrées. 

En les examinant J'ai fortement douté qu’elles appar- 
tinssent à Thyris Fenestrella; l’expérience a démontré 
que j'avais raison de me méfier : c'était des chenilles de 
Botis sambucalis; habituellement elles se cachent sous 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 93 


l’écorce détachée ou pénètrent dans celle-ci; maïs si, par 
hasard, elles rencontrent des jeunes branches brisées, 
elles s’accommodent parfaitement de cette litière. Elles 
creusent dans la moelle une cavité assez spacieuse, la 
remplissent d’un cocon soyeux, flasque, membraneux, 
passent l’hiver dans cet abri, deviennent fort pâles, 
prennent un aspect assez vermiforme et ne s’y chrysali- 
dent qu’au printemps. 

La chenille de M. Chenu, dans le Sumbucus Ebulus, 
doit provenir d’une autre confusion; sa description 
s’adapte même assez bien à la chenille de Gortina 
Jlavago. 

Pour ce qui concerne les crochets dont les anneaux 
de la chrysalide seraient garnis, je ne peux y trouver 
aucune excuse ; ils sont d'invention pure. 

La morale de ces fables c’est : qu’en histoire na- 
turelle, les grands écrivains, aussi bien que les petits, 
doivent se défier d'observations incomplètes. 


Thyris Fenestrella était inconnue de Linnée. Scopoli 
en parle le premier; il la donne sous le nom de Phalaena 
Fenestrella. | 

Phalaena, chez cet auteur, est une expression très- 
générale et sans limite précise; mais la terminaison en 
ella indique clairement qu’il unissait l’espèce aux micro- 
lépidoptères. 

Les auteurs du W. V. l’appellent Sphinx fenestrina. 
Fabricius, Esper Borkhausen et Rossi adoptent le nom 
de Sp4. fenestrina; aucun de ces auteurs ne s'explique 
cependant sur la terminaison éxa. | 

Schrank nomme l'espèce Sesia fenestrina et Hubner 


94 ANNALES 


enfin la décrit sous le nom de Sp4. pyralidiformis ; voilà 
donc un sphinx qui d’après les uns: se rapproche des 
Tortrix, selon d’autres des 7inéides et selon Hubner, 
enfin, des Pyralides. 

M. de Huffmannsegg a établi le genre 7yris, ce 
genre a été unanimement adopté. — Il a été conservé 
jusqu’aujJourd’hui dans la classe des Spyngides. 

Boisduval tâche de le faire entrer dans le groupe des 
Sesiarie. 

Les auteurs plus modernes, Lederer et de Heine- 
mann divisent les Sphyngides en six groupes. 

Le troisième 7#yridide contient le seul genre 7Zyris 
qui se trouve ainsi entre le genre Parathrene et Hete- 


TOgyns. 
D' BREYER. 


EUPITHECIA TENUIATA 5. 


Prat Fc: 


Tenuiata Hubner et Znfurbata du même auteur, sont 
deux noms qui s'appliquent évidemment à la même 
espèce. M. Guénée est le premier auteur qui suspecte la 
double dénomination. » Il y a, dit-1l, à peu près autant 
de chance pour que cette espèce soit la Zexviata de Hub- 
ner, que son /nturbata, c’est-à-dire que cette figure leur 
ressemble à toutes deux, sans rien avoir de convain- 
quant. 

Fischer de Rôüslerstamm avait déjà découvert la che- 
nilie de Znturbata, dans les chatons du saule marceau. 
Les auteurs anglais, de leur côté, indiquent la chenille 
de Zenuiata, également dans les chatons mâles de cette 
plante. Il en est résulté qu’en définissant, surtout d’après 
la chenille, en élevant le papillon, les amateurs allemands 
possèdent généralement des Zx{urbata dans leurs collec- 
tions. Les Anglais, au contraire, n’énumèrent que 
Tenuiata dans leur Faune. 


Depuis plüsieurs années, j'ai comparé les exemplaires 
4 


96 ANNALES 


allemands de /nturbata, avec les exemplaires anglais de 
Tenuiata. Je n’ai pu trouver aucune différence dans les 
papillons. Au printemps passé, j'ai envoyé les chenilles 
de Zenuiala à mon ami le docteur Roesler, et ce connais- 
seur minutieux m'a répondu : » Entre vos chenilles de 
Tenuiata et nos chenilles de Zxturbata, je ne découvre 
pas la moindre différence, ces chenilles sont aussi iden- 
tiques que les papillons. » à 

Dans ces circonstances, je me crois autorisé à biffer le 
nom de Zxturbata Hubner et à maintenir par droit d’an- 
cienneté, le nom de Zexwiata. 

On trouve les chenilles de cette espèce dans les cha- 
tons mâles du saule marceau ; elles se tiennent cachées au 
milieu et tombent avec cette floraison par terre. 

En ramassant les chatons tombés, on remarquera deux 
espèces de chenilles, une noctuide appartenant au genre 
Xanthia (Silago)et une petite chenille géométride qui sera 
Tenuiata. L'accroissement de cette chenille est assez ra- 
pide, et son éducation facile. En gardant les chatons dans 
une caisse et en évitant qu'ils ne moisissent, on verra 
l’espèce éclore en abondance vers la fin de mai. 

Cette chenille, qui jusqu’à présent n’a point été figu- 
rée, présente deux variétés comme coloration. L'une 
presque uniformément d’un blanc sale, légèrement ver- 
dâtre, avec dessin presque effacé; l’autre avec des des- 
sins bien marqués. C’est cette variété que nous avons 
figutée sur notre planche; elle a la tête et l’écusson du 
premier anneau d’un noir luisant, une ligne dorsale 
étroite, une sous-dorsale très-large, une ligne sous-sto- 
matale large, toutes trois brunes. 


D: Breyer. 


EUPITHECIA DEBILIATA 5. 


PL, 4. Fi. 5, 


Staudinger place dans son catalogue cette espèce 
comme variété douteuse (prop. spec ?) sous E. rectan- 
gulata L. S'il avait relu Treitchke, tome 10, part. 2, 
page 212, son doute se serait dissipé. Je renvoie ceux qui 
éprouvent le besoin de vérifier, à ce passage et à l’ou- 
vrage de M. Guénée. 

Il ne peut exister aucun doute que debiliata forme 
une bonne espèce. : 

Les états antérieurs étaient inconnus Jusque dans ces 
dernières années ; la chenille fut alors découverte par 
Koch, aux environs de Francfort ét, par nous, aux envi- 
rons de Bruxelles ; jusqu’à présent elle n’a cependant été 
figurée nulle part; nous en publions ici le premier 
dessin. 

Le papillon habite les parties ombragées des bois; 1l 
vit très-caché, et on ne le rencontre habituellement que 


quand il est déjà tout à fait fané et à peine reconnais- 
sable. 


28 | ANNALES 


Depuis la découverte de la chenille, nous avons pu 
nous procurer l’espèce en abondance. La chenille vit 
pendant le mois de mai, sur le Vaccinium myrtillus. 

L’œuf ne semble laisser éclore la chenille qu'avec le 
premier bourgeonnement de la plante; son développe- 
ment est fort rapide ; quatre semaines lui suffisent am- 
plement pour arriver à toufe sa croissance; elle vit 
d’abord entre deux feuilles qu’elle superpose et réunit 
par quelquesfils de soie, sansen altérer la forme; plus tard, 
elle choisit de préférence le bout terminal des tiges ; elle 
y réunit en un paquet cinq à six feuilles, se nourrissant 
de celles qui se trouvent à l’intérieur, et gardant pour 
demeure la coque faite par les feuilles extérieures. | 

Si l’on ouvre cette demeure, on trouve la chenille au 
repos, couchée en arc; elle rappelle dans cette position 
les chenilles des Cymatophora et des Brephos. 

J’ai fait figurer une chenille dans cette pose, dans 
un bourgeon-nid. On voit les rognures faites aux feuilles 
internes, et on remarque en même temps que ses habi- 
tudes ne sont pas des plus propres. 

Description : Elongato-attenuata, raro erecta in pro- 
gressu; contracta, Lateraliter inflexa, numquam erecta 
reponens. Viridis sine signis, capite piceo vel nigro, 
cum duabus scutellis in secundo articulo, tabello anali 
scutellato. 

La chenille revêt deux formes'bien distinctes : l’une, 
quand elle est en mouvement ; l’autre, quand elle est en 
repos. 

En mouvement, elle s’allonge et s’amincit beaucoup 
antérieurement, pas autant que les chenilles dites co 
chonnes mais presque autant que celles des Plusides ; 
elle est alors d’un vert tendre presque transparent. 

En repos, elle est plutôt courte, ne ressemble pas à une 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 29 


chenille de géomètre, se tient couchée en arc comme Je 
l'ai indiqué plus haut et sur la planche. Dans cette posi- 
tion, elleest d’un vert laiteux un peu jaunâtre et ne con- 
serve la couleur vert tendre que sur la ligne dorsale ; elle 
est sans dessin, la tête est noire ou brunâtre, luisante ; le 
tablier anal porte un écusson corné, le deuxième anneau 
en porte deux ; les écussons sont d’un brun clair quand 
la tête est noire et transparente, à peine visibles quand 
elle est brune. 

J'ai dit que l'accroissement des chenilles est rapide ; 
elles vont en terre pour faire sous des feuilles leur chry-. 
salide, qui n’est pas enfermée dans un cocon propre- 
ment dit. 

Les papillons paraissent au bout de trois semaines, à 
la fin de mai; leur développement se fait le soir, au cou- 
cher du soleil ; an bout d’un quart d'heure, les papillons 
se mettent à voler; leur vie dure de huit jours à trois 
semaines. 

L'espèce hiverne sous forme d'œuf. 


D: BR'EYER. 


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EUPITHECIA VALERIANATA 18 non z. 


Viminata DOUBL. 


. PL. 4. Fic. 4. 


J'ai déjà dit, l’an passé, quelques mots sur cette che- 
nille (VIe vol. des Annales, p. 171). 

Je l’ai rencontrée de nouveau cette année; elle était 
très-fréquente partout où se trouvait la Valeriane offici- 
nelle, aussi bien dans les parties basses des bois que 
dans les prairies. 

Elle se nourrit des fleurs et surtout des semences 
vertes de cette plante. 

Elle se tient toujours debout (erecta), est d’une cou- 
leur vert-tendre, légèrement transparente et manque 
de tout dessin particulier; c’est à peine si la place des 
lignes dorsales s’indique par une coloration un peu plus 
foncée. 


39 ANNALES 


La chenille croit rapidement et se chrysalide au bout 
de quelques semaines dans une coque terreuse. 

Le papillon éclot au printemps suivant, d’une ma- 
nière successive et prolongée, ce qui pourrait faire 
croire à tort à l’existence d’une génération double. 


Dr BRreyEr. 


SCODONIA BELGARIA ns. 


PLU Tr FIe: 8. 


Cette espèce a été décrite par Hubner, sous trois noms 
différents : Belgaria, Belgiaria, Favillacearva. 

Le nom de Belgaria a été accepté par Fabricius, celui 
de Favillacearia par Ochsenheimer. Pendant quelque 
temps, on a cru à deux espèces différentes, jusqu’à ce 
que M. Podevin eut apporté en Allemagne des exem- 
plaires belges, pour démontrer leur identité avec les 
exemplaires d'Allemagne. Il s’agissait donc de prendre 
le plus ancien parmi les trois noms de Hubner. Celui 
qui a été publié en premier lieu, n’est pas Be/garia, 
mais Belgaria. 

On pourrait croire qu’une espèce qui porte le nom 
du pays, dut être assez fréquente chez nous, pour être 
connue comme indigène par nos amateurs sérieux ; 
il n’en est pourtant rien. Elle manque dans les anciens 
catalogues des Lépidoptères dela Belgique, et n’a été dé- 
couverte ou plutôt redécouverte chez nous que depuis 


quelques années. 
6] 


34 ANNALES 


L'espèce habite les parties les plus stériles de la Cam- 
pine, couvertes de Calluna vulgaris. Le papillon se 
tient caché pendant le jour et repose appliqué contre 
terre. S'il est effarouché, il s'élève droit en l’air, et le 
ventl'entraine rapidement au loin. 

La chenille éclôt vers l’automne. Elle hiverne et 
n’acquiert son développement entier qu’au printemps 
suivant. Elle ressemble, sous ce rapport, comme par sa 
forme allongée à la chenille de Prunaria. Quand on la 
touche, elle se contourne et se déjette comme celle-c1. Elle 
vit sur le Calluna vulgaris; on la trouve sur cette plante 
aux premiers jours de dégel; elle se chrysalide déjà 
vers le mois d'avril. 

Elle a été décrite par M. Koeppe de Braunschweïg, 
dans les suppléments à Ochsenheimer, par TreitschkeX, 
IT, page 189. 

Comme elle n’a été figurée jusqu'à présent dans 
aucun ouvrage, jé me crois autorisé d'en publier le des- 
sin et de renouveler la description d’après nature. 

Elle a la tête arrondie et porte un appendice charnu 
en forme de corne sur l’avant-dernier anneau. Le tablier 
anal se termine en pointe, et les cuisses des pattes pos- 
térieures s’allongent en arrière sous forme d’un éperon 
charnu et pointu. Les derniers anneaux portent chacun 
deux tubercules qui disparaissent aux anneaux anté- 
rieurs. Sa coloration varie du gris ardoisé au brun. Or- 
dinairement la coloration grisâtre est la base, et le brun 
y apparaît sous forme de chevrons obliques; la ligne sous- 
trachéale est légèrement proéminente et plissée de rides 
transversales. La chrysalide brune et luisante, présente 
deux pointes émoussées, à son bout anal ; elle est couverte 
d’un léger tissu, et cachée sous la mousse ou contre terre. 
Le papillon éclôt vers la mi-mai. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 35 


L'époque la plus convenable pour chercher la chenille 
de cette espèce, commence peu de temps après le premier 
dégel et dure jusqu’au commencement des mois de mars 
ou d'avril. En fauchant alors sur les grandes plantes de 
Calluna, on s’apercevra bien vite de sa présence ; mais il 
est bon de la chercher alors, en examinant soigneusement 
ces plantes à l'œil. Il m’a paru que les individus qu’on 
détache par des secousses violentes, prospèrent difficile- 
ment et ne se développent que rarement en papillons. 


Dr BReEYEr. 


EN LE TE ei RE GATE 


ti 4" 


à (EEE COL 


PHASIANE PETRARIA ssvrn.. 


PL 1 Fic. 06. 


Cette espèce n’a été jusqu'à présent que rarement ren- 
contrée en Belgique. Elle se trouvera peut-être plus fré- 
quemment dans les parties montagneuses de notre pays. 
La connaissance de la chenille et de sa plante nourricière 
faciliteront nos recherches. 

Cette chenille avait d’abord été plutôt devinée que 
découverte par le docteur Roessler, de Wiesbaden. 

Cet excellent naturaliste, auquel nous devons une série 
d’éclaircissements sur les états antérieurs de beaucoup de 
Lépidoptères, a pour habitude de mettre dans des boites 
et d’y maintenir vivantes les femelles de toutes les bonnes 
espèces qu'il rencontre. De cette manière il obtient les 
œufs et il ne lui reste plus qu’à deviner la plante nour- 
ricière où à en trouver une équivalente. 

Déjà en 1851, M. Roessler avait obtenu des œufs de 
Petraria: ils furent éclos au bout de huit jours, mais les 
jeunes chenilles disparurent toutes, bien qu’il leur eut 


38 ANNALES 


donné comme nourriture toutes les plantes qu’il supposait 
leur convenir. Cette disparition démontrait clairement 
que la nourriture propre avait été omise. L'année passée, 
au printemps, il reprit de nouveau une femelle fructifiée, 
et 1l conclut qu'aucune plante arborescente ne pouvait 
convenir, parce que la femelle semait les œufs par terre, 
sans les attacher par aucune substance agglutinante, 
comme cela se fait assez généralement dans tout le genre 
Acidalia. 

L'endroit où 1l avait trouvé la femelle et où l’espèce 
se rencontrait plus particulièrement, lui fit venir le soup- 
çon que Pferis aguilina pouvait être la nourriture 
cherchée, car il avait fait lever plusieurs fois le papillon 
parmi les feuilles désséchées de cette fougère. Il eut le 
plaisir de voir se vérifier son hypothèse. La difficulté de 
maintenir cette plante fraîche a été la seule difficulté qu’il 
ait eu à combattre dans cette éducation. [Lremarqua que 
les chenilles avaient l'habitude de se rouler.et de se jeter 
parterre, dès qu'on touchait à la plante, et qu’elles se 
faisaient sauter assez loin, étant tombées par terre: 
M. Roessler a eu la bonté de m'envoyer, au-printemps, 
quelques œufs dans un tuyau de plume, malheureu- 
sement en arrivant à Bruxelles ce tuyau était vide ; les 
douaniers avaient vérifié son contenu, et avaient semé 
les œufs probablement sur le plancher de l’entrepôt. 

Je reçus plus tard de M: Roessler quelques chenilles, 
qui cette fois m’arrivèrent intactes. Je les ai placées sur 
un pot contenant une plante vivante de Pferis aquilina, 
que j'entourai d’un bonnet de gaze ; elles se développè- 
rent très-rapidement, et montrèrent deux variétés : l’une 
claire, verdâtre, l’autre brune, tirant sur le rouge. C’est 
de cette variété que nous donnons le dessin. 

La chenille est arrondie, d’une épaisseur à peu près 


P DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 39 


égale, les articulations, surtout dans la jeunesse sont for- 
tement étranglées, ce qui lui donne un aspect qui rappelle 
les fruits de certaines légumineuses (orxi/hopus). 

Dans le premier âge, elle est verte, transparente, avec 
la dorsale et les autres signes d’un vert plus foncé ; de cha- 
que côté jusqu’au pli dorsoventral, à distance égale se 
trouvent trois lignes parallèles. La sous-dorsale montre 
à chaque anneau deux verrues pilifères, mais qui ne 
sont visibles qu’au moyen de la loupe. Le ventre porte 
de chaque côté deux lignes parallèles plus claires. 
Les stomates ne se distinguent pas encore au gros- 
sissement ordinaire à cet âge; la tête et les pieds 
ont.une teinte légèrement rouge-brun. 

L’avant-dernier wxiforme est d’un vert sombre; la 
ligne dorsale et subdorsale encore plus foncée, en des- 
sous de celle-ci une fine ligne plus claire; les stomates 
blanchâtres, le ventre vert pâle, de chaque côté, une 
ligne plus forte et entre elles quatre lignes plus pâles, 
et d’un dessin plusirrégulier. La tête aplatie et les mâ- : 
choires rougeûtres dirigées légèrement en avant la 
peau des incisions articulaires, là où elle se double, pa- 
raît d’un vert blanchâtre. 

Adulte, la chenille de pefraria est relativement grande, 
d’un brun rougeâtre, la ligne dorsale est mince et dou- 
ble; sur le reste de sa surface, de petites lignes parallèles 
peu marquées, les deux points pilifères sur chaque anneau 
se remarquent aux places analogues, indiquées plus haut 
et ne se voient qu'à la loupe; la ligne stomatale d’un 
blanc jaunâtre très-clair; on voit les stomates sous 
forme de faibles points noirs. 

M. Roessler a depuis retrouvé la chenille sur la P/eris 
aquilina ; À a rencontré la même variété de coloration 
que celle que nous avons figurée d’un brun quelquefois 


40 ANNALES 


tirant très-vivement sur le rouge; les incisions rougeäi- 
tres et la ligne stomatale, d’un jaune luisant. 

Pour se chrysalider, la chenille va en terre; le 
papillon éclot au printemps suivant. L'espèce hiverne 
sous forme de chrysalide. 

Le papillon éclot dans les premiers jours de mai. 


D: Bree. 


EUPITHECIA DENOTATA ns. 
 CAMPANULATA 15. 


Cette espèce n’avait été trouvée qu’une seule fois à 
l'état parfait, par M. Fologne, au bois de la Cambre. 

L'indication de la chenille sur la Pimpinella saxifraga 
est erronée; j'ai trouvé celle-ci en assez grand nombre 
dans les capsules vertes et sèches de la Campanula tra- 
chelium. 


EUPITHECIA DODONEATA 0x. 


J'ai trouvé Ja chenille de cette espèce sur le chêne, 
au bois de la Cambre; le papillon vient de m’éclore en 
chambre le 25 janvier. 


J'ai le dessin de la chenille, mais je n’ai pu le publier 
aie 


A 


Led 


42 ANNALES 


cette année, parce que l’éclosion n'avait pas vérifié la 
découverte en temps utile. 

Je donnerai la description et le dessin l’an prochain; 
jusqu’à présent cette espèce n’a été figurée nulle part. 

Cette chenille est allongée et se tient habituellement 
demi droite; elle est dépourvue des taches trapezoïdes 
ordinaires ; d’une coloration rouge tirant un peu sur 
l’orangé; la peau, ainsi que quelques places de la tête, . 
sont revêtues d’un duvet très-fin, mais bien visible. 

Je l'ai trouvée à peu près à taille le 6 juin; au bout 
de dix Jours, elle s’est chrysalidée en faisant un léger lit 
de soie entre quelques brins de mousse. 


Dr Bree. 


OLINDIA ULMANA 5. 


Cette jolie Tortrix, dont on voit si rarement un 
exemplaire frais dans les collections, est assez répandue 
sans être fréquente nulle part. 

La chenille était restée jusqu’à présent complétement 
inconnue. Depuis trois ans j'étais à la piste, mais cette 
année seulement j'ai été assez heureux pour élever 
l'espèce. 

Cette chenille se rencontre au premier printemps sur 
les feuilles du Ranunculus ficaria, L. (ficaria ranuncu- 
loïdes). 

Elle replie une partie du bord d’une feuille, le des- 
sus en-dessous, en tube cylindrique qui lui sert d’abri; 
elle ronge la feuille aux environs de sa demeure. 

Pour élever l’espèce, il faut mettre la plante nourri- 
cière en pot; on ne pourrait la nourrir ni de feuilles 
fanées, ni de feuilles tenues dans l’eau. Le pot doit 


+. 


44 ANNALES 


être couvert d’une cloche de verre ou d’un couvercle 
qui ferme hermétiquement, sinon les chenilles se per- 
dront. 

Pour se chrysalider, elles forment une coque en terre 
et le papillon éclot depuis le 15 mai. 

Le temps de l’espèce est assez court; elle est épuisée 
au bout d’une quinzaine de jours. s 

Je donnerai, l’année prochaine, une description dé- 
taillée de cette chenille, ainsi que le dessin gravé. 


D: BRreYER. 


ANISOPTERYX ACERARIA $. Y. 


ET ÆSCULARIA S. V. 


Les chenilles de ces deux espèces sont remarquables 
par la présence de la dernière paire de pattes ventrales. 

Ces pattes ne sont cependant ni complètement déve- 
loppées, n1 avortées dans le sens propre de ce mot. 

Elles constituent une formation sw generis sur 
laquelle nous reviendrons l’année prochaine. — Au- 
jourd’hui nous nous bornons à quelques mots. Si on 
observe ces chenilles à l’état de repos sans les inquiéter 
en quoique ce soit, on ne remarquera rien de particulier ; 
mais dès que l’animal veut se mettre en marche, des 
appendices pédiformes d’un vert transparent sortent 
en dessous du dixième anneau et prennent la forme 
d’une paire de pattes abdominales, ces pattes ne sont 


46 ANNALES ° 

pas préhensives mais servent plutôt de guidon aux 
pattes postérieures. Elles explorent les terrains comme 
organe de tact avant que les pattes postérieures s’y 
aventurent. 

Quand on examine le dixième anneau on trouve deux 
ouvertures arrondies en anneaux, dans le derme exté- 
rieur; par une pression sur le corps on peut faire sortir 
en hernie les pieds dont nous parlons et auxquels nous 
donnons le nom de pieds 4erziaires. 


D' Bree. 


NOTE 


SUR UNE EXCURSION DANS L'ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE, 


PAR M. DE SELYS-LONGCHAMPS. 


La Société royale de Botanique de Belgique avait dé- 
cidé, cette année (1863), que son herborisation aurait 
lieu dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, sous la direction de 
son président, l'honorable M. Barthélemy Du Mortier. 

Nos collègues, au nombre d’une trentaine, partirent 
d’Erquelinnes et de Charleroy, le 20 juin et se rendirent 
à Thuin. Le 21, ils arrivaient à Beaumont, et le 22, à 
Chimay. C’est ce jour-là seulement qu’il me fut possible 
d'aller les rejoindre, de continuer avec eux l’excursion 
aux environs de Chimay, le 23, et les 24 et 25, à Mariem- 
bourg, où l’on se sépara. 

L’Entre-Sambre-et-Meuse appartient généralement 
au terrain dévonien, qui, en Belgique, forme une contrée 
oblongue se dirigeant du sud-ouest au nord-est (Mau- 


48 ANNALES 


beuge, Avesnes, sur la frontière dè France), vers Ver- 
viers et Eupen (frontière de Prusse). Elle dépasse peu la 
rive gauche de la Meuse et de la Sambre vers le nord- 
ouest, et forme un contour convexe au sud-est, surpas- 
sant à peine une ligne qui passerait par Eupen, Ver- 
viers, Theux, Durbuy, Marche, Rochefort, Beauraing, 
Givet (où cette ligne coupe la Meuse), Couvin et Chimay, 
pour finir à Avesnes. Ce terrain dévonien renferme le 
bassin houiller de Visé à Charleroy et un grand nombre 
de bandes calcaires assez étroites, dirigées également du 
sud-ouest au nord-est dans le Condroz, la Famenne et 
l’Entre-Sambre-et-Meuse; l’une d’elles longe l’ Ardenne, 
qui borne au sud-est le terrain dévonien et qui appar- 
tient aux terrains rhénan et silurien. 

Je me suis étendu sur ce signalement géologique, par- 
ce que c’est dans les bandes et 1lôts calcaires que nos col- 
lègues botanistes ont recueilli la plupart des plantes les 
plus intéressantes, et que depuis longtemps nous avons 
reconnu que certaines localités qui y sont situées, comme 
la carrière du Prince (Angleur), Huy, Namur, Roche- 
fort, etc., nous offrent une série de lépidoptères dont 
la plupart aiment les climats plus chauds que le nôtre, 
comme le Papilio podalirius, les Lycœna adoms, alsus, 
arion, amyntas, corydon, dorylas; Hesperia actæon, Sy- 
richtus serratule, sao. 

On ne saurait trop engager, selon moi, les entomo- 
logistes à s'orienter, en prenant pour point de départ la 
constitution géologique combinée avec l'altitude au- 
dessus du niveau de lamer. Car les plantes spéciales ont 
leurs stations réglées d’après ces deux éléments, et les 
insectes ne peuvent exister que là où ils trouvent la 
plante qui leur est nécessaire. On peut donc dire, direc- 
tement pour les animaux non carnassiers, que le règne 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 49 


animal est dans la dépendance du règne végétal, qui lui- 
même est assujetti aux conditions du règne minéral. 

À défaut de découvertes, dont je n’ai pas été favorisé, 
j'ai l'honneur de communiquer à la Société, à titre de: 
données géographiques, la liste des lépidoptères diurnes 
que j'ai observés en trois Jours, aux environs de Chimay 
et de Mariembourg. 


1. Anthocharis cardamines. 19. Argynnis euphrosine. 
2. Leucophasia sinapis. 20. — dia? 

3. Leuconea cratægi. 21. — paphia. 

4. Pieris brassicæ. 22. Melitea cinxia. 

9, — rapæ. 23. — artemis. 

6. — napi. 24. — dictynna. 

7. Colias hyale. 25. — athalia. 

8. Gonopteryx rhamni. 26. Satyrus mœra. 

9. Lycœna alexis. 27. — megæra. 

10. — adonis. 28. — œgeria. 

11. — agestis. 29. — janira. 

12. — œgon. 30. — arcanus. 

13. — acis. 31. — pamphilus. 

14. — alsus. 32. — hero. 

15. — argiolus. 33. Hesperia sylvanus. 
16. Vanessa urticæ. 34. — linea. 

17. — atalanta. 35. Syrichtus serratulæ, 
18. Argynnis selene. 36 — sao, 


C’est, on le voit, plus du tiers des espèces de Belgique. 
J’ai encore vu, parmi quelques lépidoptères recueillis par 
M. Determe, botaniste distingué de Mariembourg, les 
Papilio podalirius et machaon, les Vanessa antiopa, 10, 


polychloros, etc. 
7 


0 ANNALES 


L’étang de Virelles, à une demi-lieue au nord de 
Chimay, est un véritable petit lac, le plus beau que je 
connaisse en Belgique. Il est de forme oblongue, et con- 
tient 108 hectares. Sa profondeur est faible, son fonds 
schisteux, ses bords en pente douce sont herbus, coupés 
de rivoles marécageuses ; puis le terrain se relève à l’en- 
tour, en escarpements boisés. On ne peut rien imaginer 
de plus gracieux en ce genre que cette localité, qui doit 
être fort riche en insectes aquatiques. 

L’étang de Rolly, près de Mariembourg, et qui a fait 
l’objet de ma seconde excursion, est analogue,mais moins 
étendu. Je suis persuadé qu’en visitant ces deux étangs 
à diverses époques de l’année, on rencontrerait presque 
toutes les espèces d’Odonates qui existent en Belgique, 
car en deux jours j'en ai annoté 22, ce qui forme plus 
du tiers de nos indigènes. 


Ce sont : 


1. Libellula quadrimaculata. 12. Lestes sponsa. 
— — var. prænubila. 13. Platycnemis pennipes. 


2. — depressa. — var. albidella. 
3. — cancellata. 14. Agrion minium. 
4. — dubia? 15. — najas. 

9. Cordulia ænea. 46. — viridulum. 

6. Gomphus vulgatissimus. 17. — elegans. 
7. Onychogomphus forcipatus. 18. — pulchellum. 
8. Brachytron pratense. 19. — puella. 

9. Æschna juncea? 20. — cyathigerum. 
10. Calopteryx virgo. 21. — hastulatum. 


11. — splendens. 22. — mercuriale. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. DA 


De la dernière espèce j'ai pris les principales variétés 
quant à la tache dorsale noire du second segment abdo- 
minal du mâle, cette tache imitant à peu près celle de 
La. pulchellum, de VA. hastulatum, où de l'A. lunulatum. 

IL est vraisemblable qu’en explorant les tiges des nom- 
breuses plantes aquatiques qui croissent sur les bords de 
ces deux étangs, on y découvrirait des chenilles de ÆVox- 
nagria. 

Le 25 juin, jour de notre départ, j'ai exploré pendant 
les quelques heures qui ont précédé la tourmente ora- 
geuse de midi et demi, la montagne calcaire située au sud 
de Mariembourg, nommée le Terne-aux-buis, à cause de 
est arbuste qui y croît spontanément. C’est là que j'ai 
vu les Zycæna et les Syrichthus caractéristiques qui an- 
noncentune grande analogie entre cettelocalité et la car- 
rière du Prince, placée en face de Colonster-sur-lOurthe. 
Ce massif doit être très-favorable pour les orthoptères, 
mais la saison n’était pas assez avancée. Je n’y ai trouvé 
que le Gomphocerus biguttatus à V'état parfait, Zeitir 
bipunctata et des larves de Thamnotrizon cinereus, Locusta 
viridissima et de deux Sfenobothrus à déterminer. M. De- 
terme yavait recueilli un Pachytylus migralorius, 1 y a 
quelques années. Les bords des deux étangs dont j'ai 
parlé, doivent aussi être riches pour d’autres espèces 
d’orthoptères. : 

L'absence de bruyères tourbeuses et le peu d’élévation 
du terrain de l’Entre-Sambre-et-Meuse, comparée à celle 
de l’Ardenne, qui atteint généralement 500 mètres, 
m’expliquent pourquoi je n’ai pas rencontré les espèces 
caractéristiques de cette dernière contrée, Satyrus davus, 
Melitea ino, aphirape; Brebia medusa; Polyommatus chry- 
seis, ete.Peut-être aussi pour plusieurs, la saison n’était- 
elle pas assez avancée. 


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DES 


VARIATIONS NORMALES DE L'AILE 


DANS L’ESPÉCE 


CHEZ QUELQUES LÉPIDOPTÈRES 
par 


J. SAUVEUR et J. COLBEAU. 


INTRODUCTION 


Les caractères distinctifs des espèces établies par les 
auteurs parmi les insectes /épidoptères, sont particuliè- 
ment tirés de l’aile, de sa forme, de ses dimensions, de 
sa couleur et, surtout des dessins, si remarquables dont 
elle est ornée. 

Il existe bon nombre d'ouvrages qui contiennent des 
descriptions de cet organe essentiel, mais il n’en est 
aucun, à notre Connaissance, qui mentionne d’une ma- 
nière plus ou moins complète, les variations normales 
que subissent les caractères de l'aile considérée abstrac- 
tivement dans chaque espèce. 

C’est une lacune, selon nous, lacune même assez 
importante, ne fût-ce que parce qu'à défaut de ré- 
serves sur ce: point, l’ensemble des caractères décrits 


4 ANNALES 


pourrait être considéré comme constituant le type absolu 
de l'espèce, ce qui, dans bien des circonstances, serait 
complétement erroné. 

L'expérience démontre, en effet, que certains carac- 
tères, non-seulement spécifiques, mais parfois même 
génériques, existent chez quelques individus isolés, 
tandis qu'ils font défaut dans le plus grand nombre, 
c’est-à-dire, dans les types vulgaires ou locaux dont 
l'examen est, en général, la base exclusive des définitions 
dont nous avons parlé. 

Quelles que soient les causes de ce fait, qu’il pro- 
vienne ou non d’une dégénérescence du type primitif, 
résultat des temps ou des lieux, 1l n’en est pas moins 
vrai que pour qu’une description de l’espèce soit sé- 
rieuse, soit susceptible de déductions ou d'applications 
scientifiques, il importe qu’elle retrace l’insecte auquel 
elle s'applique, dans son état de perfection le plus com- 
plet possible, et non dans un état de dégradation qui 
n’est pas celui que la nature lui a attribué. ; 

Sans doute, il peut être utile, à divers points de vue, 
de signaler les altérations que subissent les caractères de 
l'aile, mais autre chose est de les mentionner comme 
telles, autre chose de les présenter explicitement ou 
implicitement, comme constituant un état normal in- 
variable. 

Nous reconnaissons volontiers qu’il peut être malaisé, 
dans bien des cas, de distinguer, entre deux modifica-. 
tions inverses qu’un caractère peut offrir chez des indi- 
vidus distincts de la même espèce, celui qui se rap- 
proche le plus du type absolu, et celui qui s’en écarte. 
Mais cette difficulté, qu'un système peut, du reste, 
toujours résoudre, ne détruit en rien nos observations, 
puisqu'en signalant à la fois les deux modifications dont 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 55 


il s’agit, on aura, tout au moins, appelé l'attention sur 
la possibilité de leur existence. 

Ce n’est que lorsque les variations normales des 
caractères de l'aile seront bien connues dans chacune 
. des espèces d’un même genre, que la détermination du 
type réel de chacune d’elles, ainsi que des analogies ou 
des dissemblances entre espèces distinctes, pourra se 
faire avec certitude par voie de comparaison. 

Par variations normales, nous entendons celles qui se 
produisent avec une certaine persistance attestée par 
une série d'observations conformes. Ce sont les seules 
qui offrent de l’intérêt. Quant jaux anomalies ou aber- 
rations, leur caractère exceptionnel ne peut avoir d’autre 
importance que de confirmer indirectement la règle. 

Le but que nous nous proposons dans ce travail, est 
de rechercher, parmi quelques espèces de lépidoptères 
bien connus, quelles sont les modifications normales que 
les caractères essentiels de l’aile peuvent subir, sans 
prétendre en tirer de conclusions immédiates, et surtout 
sans viser à aucun système; c’est dire que nous confon- 
drons impartialement les changements qui tendent à 
compléter le type vulgaire et ceux qui tendent, au con- 
traire, à l’altérer davantage. 

La marche que nous suivrons est la suivante : 

Nous décrirons d’abord chaque aile, considérée 1solé- 
ment sous ses deux faces, d’après le type vulgaire du 
pays, et nous mentionnerons ensuite, caractère par ca- 
ractère, les variations que ces ailes éprouvent parfois, 
soit fréquemment, soit dans des cas particuliers dont 
nous indiquerons le nombre et l'importance. 

La plupart de ces variations seront reproduites par 
des figures qui viendront en aide à la définition, et seront 
combinées de.telle façon que l’observateur puisse, d’un 


56 ANNALES 


seul coup d'œil, saisir l’ensemble des variations normales 
que nous aurons constatées. 

Afin de prévenir tout malentendu sur les termes de 
nos descriptions et surtout sur la désignation des ner- 
vures, nous déclarons nous être dirigés, à cet égard, 
d'après les indications du plan ptérographique du 
système nervulo-alaire des Lépidoptères, publié par 
M. Al. Lefebvre, dans un article bien connu des an- 
nales de la Société entomologique de France, inséré au 
tome XI, 1'e série, de ce recueil. 


PREMIER ARTICLE. 


SATYRUS ARGANIUS. L. 


Observations générales. 


Il n’y a point, dans cette espèce, de différence notable 
entre les deux sexes sous le rapport de l'aile : 

Nous nous bornerons à signaler 1ci que la femelle est 
ordinairement un peu plus grande que le mâle, son en- 
vergure variant de 32 à 40 millimètres environ, tandis 
que celle de ce dernier n’est guère que de 30 à 32 milli- 
mètres, et, d’une autre part, que les contours et surtout 
les angles de chaque aile sont, généralement, plus arron- 
dis chez la femelle que chez le mâle. 

Quant aux légères différences qui peuvent exister 
entr’eux sous le rapport de la teinte, du dessin, etc., 
nous les exposerons ci-après en leur lieu. 


$ 1. DESCRIPTION DE L'AILE SUPÉRIEURE EN DESSUS. 


( Voir fig. 1 et 51.) 


L’aïie supérieure, en dessus, est d’une teinte fauve uni- 
forme, un peu plus pâle chez les femelles (fig. 2 et 5) 
que chez la plupart des mâles (fig. 1 et 3; contra fig. 4), 
légèrement ombrée de brun à la base et parfois le long 
de la côte, surtout chez les mâles (fig. 1); une bande 


terminale entière d’un brun plus ou moins noirâtre, fine- 
| 8 


58 ANNALES 


ment lisérée de noir extérieurement, occupe l’extrémité 
de l’aile. 

On remarque souvent sur cette bande, à peu près à 
égale distance de la côte, du sommet et du bord externe, 
entre les 1®et 2° nervules supérieures, un petit œil noir 
à iris fauve (fig. 1 et 2). 

Les plumes de la frange sont d’un gris-noirâtre à leur 
base et blanches à leur extrémité, sur toute la longueur 
du bord externe ; elles sont fauves le long du bord inté- 
rieur, ainsi qu’à l’angle interne. 


a. — Du fond de l'aile. 


Chez quelques mâles, le fond de l’aile supérieure en 
dessus est d’un fauve-rougeâtre assez foncé (fig. 3). Chez 
d’autres, le dessin des nervures, ordinairement peu 
apparent (fig. 1 et 2), invisible même dans presque 
toutes les femelles (fig. 5), est noir et fortement accusé 
(fig. 4). 


b. — De la bande terminale. 


Cette bande est quelquefois d’un brun-gris assez pâle 
(fig. 5). Elle est presque toujours plus large dans sa par- 
tie supérieure, entre le sommet de l’aile et le pli cellu- 
laire, que dans ses parties inférieure et moyenne (fig. 1 
et 5 ; contra fig. ? et 4). Sur toute l'étendue de ces der- 
mères, le bord intérieur de la bande terminale est à peu 
près parallèle à la frange, mais il s’en écarte au-dessus 
du pli cellulaire, à raison de l’élargissement de cette 
bande, soit insensiblement, en formant une courbe dont 
la concavité est dirigée vers la base de l’aile (fig. 1), soit, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 59 


au contraire, brusquement, en se courbant dans le sens 
inverse (fig. 5). 

Nous avons observé plusieurs exemplaires chez les- 
quels la teinte brune ou noiïrâtre de la bande terminale 
se répand le long de la côte (fig. 5), ou le long du bord 
interne (fig. 4), soit sur une partie de leur étendue, soit 
même jusqu'à la base; lorsque ces deux circonstances se 
présentent à la fois, la bande développée semble enca- 
drer complétement la teinte fauve du fond de l’aile, ce 
qui donne à celle-ci un aspect tout particulier (fig. 3). 


c. — De l’œil situé sur la bande terminale. 


Cet œil, qui n’est jamais pupillé, est parfois rudimen- 
taire, c’est-à-dire remplacé par une simple tache ou un 
point fauve (fig. 5), et manque chez un assez grand 
nombre d'individus (fig. 3 et 4), notamment chez tous 
ceux qui ne possèdent point, au-dessous de l’aile supé- 
rieure, l'œil ordinaire auquel correspond, par sa situa- 
tion, celui qui nous occupe. Nous avons constaté égale- 
ment, que les Arcanius dont l'œil, en dessous, est le plus 
parfait, le plus développé, sont également ceux dont l’œil, 
au-dessus, est relativement le plus complet, le plus 
apparent. 

Ce dernier œil est ordinairement placé à peu près au 
centre du renflement que présente la bande terminale 
dans sa partie supérieure (fig. 1 et 5); lorsque exception- 
nellement ce renflement n'existe pas, l’œil est situé au 
bord extrême de la dite bande à l’intérieur (fig. 2). 


60 ANNALES 


$ 2. DESCRIPTION DE L'AILE SUPÉRIEURE EN DESSOUS. 


(Voir fig. 20 et 51.) 


L’aile supérieure, en-dessous, est d’un fauve un peu 
plus pâle qu’en dessus, avec la base, la côte, et souvent 
le sommet (fig. 21), d’un gris cendré verdâtre pâle; le 
bord interne est ordinairement gris (fig. 21 et 22; con- 
tra fig. 20). 

Une bande terminale, presque toujours incomplète, 
coupe obliquement l'extrémité de l’aile, depuis la côte 
jusqu’à l’angle interne : cette bande, d’un jaune pâle 
ombré de fauve extérieurement, est liserée de noir le 
long du bord extérieur de l'aile, et traversé dans pres- 
que toute son étendue, parallèlement à celui-c1, par une 
ligne métallique argentée, fréquemment accompagnée, 
à l’intérieur, d’une ombre noirâtre, laquelle se prolonge 
au-dessous de la 3° nervule inférieure, et se développe 
au point de former souvent une tache très-apparente 
qui s'étend extérieurement jusqu’à l'angle interne. 

Le bord intérieur de cette bande terminale est quel- 
quefois entier (fig. 20), mais plus souvent un peu 
sinueux (fig. 21). | 

Chez quelques très-rares Arcanius on observe, sur 
cette bande, à l’intérieur et le long de la ligne métal- 
lique, une rangée presque toujours incomplète de cinq 
yeux, la plupart rudimentaires ou imparfaits (fig. 30). 

Mais, le plus souvent, cette bande n’est chargée que 
d’un seul œil, situé entre la première et la deuxième ner- 
vule supérieure, correspondant à l’œil analogue qui 
existe parfois au-dessus de l'aile. Il est noir, à pupille 
d’un blanc de nacre et à iris d’un jaune plus ou moins 
fauve liseré de noir ; parfois incomplet (fig. 23, 24, 25), 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. , 61 


il manque même totalement chez un certain nombre 
d'individus (fig. 22). 
Frange comme au-dessus. 


a. — De la bande terminale. 


Les exemplaires qui possèdent cette bande complète 
jusqu’à l’angle interne, sont assez rares (fig. 21): elle 
n’est, le plus souvent, bien distincte que dans sa partie 
supérieure, aux abords de la côte et du sommet, et se 
confond, dans sa partie inférieure, avec la teinte géné- 
rale du fond de l’aile (fig. 22); cette bande fait même, 
quelquefois, entièrement défaut (fig. 23). 


b. — De la ligne métallique. 


Cette ligne est parfois incomplète (fig. 21), ou bien 
imparfaite en ce sens qu’elle est remplacée par une 
simple trace noirâtre plus ou moins distincte (fig. 22): 
il n’est même pas rar qu’elle manque complétement 
(fs. 23). 

L'ombre qui l’accompagne intérieurement ne fait que 
rarement défaut (fig. 21), mais elle n’est pas toujours 
très-apparente; chez certains individus, au contraire, 
non-seulement elle est fortement accusée, mais elle se 
répand même à lextérieur de la ligne métallique, sur 
toute la longueur du bord externe, formant ainsi une 
véritable bordure terminale analogue à celle du dessus 
de l'aile. Les exemplaires qui n’ont point de trace de 
ligne métallique, possèdent toujours une semblable bor- 
dure (fig. 23): 


62 v ANNALES 


c. — Des yeux situés sur la bande terminale. 


L’œil ordinaire, qui se trouve placé sur la bande ter- 
minale jaune, est quelquefois plus grand que la cellule 
qu'il occupe entre la 1'° et la 2° nervule supérieure et 
dépasse alors plus ou moins celles-ci par ses bords. 
D’autres fois, au contraire, il est fort petit ou est incom- 
plet, soit parce qu'il manque de pupille (fig. 25), soit 
parce qu’il n’est représenté que par une simple tache Jau- 
nâtre (fig. 24), ou un point noir (fig. 23). Cet œil s’efface 
même quelquefois complétement (fig. 22). 

Il n’est pas très-rare qu'immédiatement au-dessous de 
l'œil ordinaire, on en remarque un autre beaucoup plus 
petit, adhérant au précédent par ses bords et placé sur 
le pli cellulaire (fig. 26 et 27). Nous n’avons observé 
que deux Arcanius ayant cet œil complet, en ce sens qu’il 
était légèrement pupillé ; le plus souvent, il présente l’un 
ou l’autre des différents degrés d’altération que nous 
avons déjà signalés. 

Nous avons constaté, de plus, dans deux ou trois 
exemplaires, l'existence d’un troisième œil analogue au 
précédent, ou plutôt d’une petite tache jaunâtre qui le 
représentait, situé, au-dessus de l’œil principal, entre la 
2° et la 3° nervule supérieure (fig. 28). 

Enfin nous avons remarqué, chez deux Arcanius, 
l'existence d’un quatrième et d’un cinquième œil : l’un, 
rudimentaire, entre la 1'° et la 2° nervule inférieure, 
l’autre, entre la 2° et la 3°, très-légèrement pupillé dans 
un des exemplaires que nous venons de citer (fig. 29). 

L’un de nous possède un Satyrus Arcanius ayant, 
sous l’aile supérieure, une série complète de cinq yeux 
disposés parallèlement au bord interne de la bande ter- 
minale, dont le 2, le 3 et le 5° ou inférieur, sont pupil- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 63 


lés, le 1‘ ou supérieur et le 4°, remplacés par un petit 
anneau bien apparent (fig. 30). | 

Nous sommes donc en droit d'affirmer, et nous croyons 
cette observation nouvelle, qu'il peut exister chez ce 
Satyre, sur la bande terminale jaune de l’aile supérieure 
en-dessous, une rangée de cinq yeux occupant, de cellule 
en cellule, l’espace compris entre la 2° nervule supé- 
rieure et la 8° nervule inférieure (fig. 31). 

Maïs, sauf les renseignements que nous avons donnés 
concernant les quelques exemplaires isolés qui nous ont 
mis sur la trace de ce caractère, on comprend qu’il nous 
est impossible pour le moment, à défaut d'observations 
suffisantes, d'indiquer les règles auxquelles les yeux qui 
composent la rangée dont il s’agit, peuvent être soumis, 
sous le rapport des dimensions, du degré de perfection, 
de l’adhérence, etc. 


$ 3. DESCRIPTION DE L'AILE INFÉRIEURE EN DESSOUS (*). 
(Voir fig. 32 et 50.) 


L’aile inférieure, en-dessous, est d’un fauve brun 
mélangé de cendré verdâtre, surtout à la base et le long 
du bord abdominal, avec une bordure terminale d’un 
fauve rougeâtre, qui s’étend depuis l’angle externe jus- 
qu’à l'angle anal. Cette bordure est liserée de noir exté- 
rieurement, et traversée dans toute sa longueur, parallè- 
lement à la frange, par une ligne métallique argentée. 


(‘) Les caractères essentiels de l'aile inférieure chez le Satyrus 
Arcanius, étant tirés des yeux, et ceux-ci étant beaucoup plus com- 
plets en-dessous de l'aile qu’au-dessus, nous avons cru utile de faire 
précéder la description de la face antérieure par celle de la face 
postérieure de ladite aile. 


64 ANNALES 


Une large bande, à peu près blanche, occupe le tiers 
environ de cette aile; son bord intérieur, toujours plus 
ou moins anguleux, touche, d’une part, à la côte vers 
l'extrémité de la nervure costale, et, de l’autre, au bord 
postérieur, soit à l’angle anal (fig. 33), soit à l’angle 
interne (fig. 32), ou à un point intermédiaire (fig. 34). 
Le bord extérieur de cette bande, presque toujours 
sinueux, longe immédiatement la bordure terminale de 
l'aile. 

Sur la bande blanche dont il vient d’être parlé, à 
l’extrêème limite de son bord interne et à peu près au 
sommet de celui-ci, non loin de la côte, entre les 
deuxième et troisième nervules supérieures, il existe un 
œil noir isolé, à pupille d’un blanc de nacre, et à iris 
d’un Jaune plus ou moins fauve, liseré de noir. 

Une rangée de quatre ou cinq yeux, semblables au 
précédent, mais dont l'iris est souvent d’un fauve-rou- 
geâtre, se trouve située sur la même bande, le long de 
la bordure terminale. Ces yeux occupent, de cellule en 
cellule, l’espace compris entre la deuxième nervule 
supérieure et la quatrième inférieure : ainsi, le premier, 
c’est-à-dire le plus élevé, est placé entre la première et 
la seconde nervule supérieure; le deuxième, sur le pli 
cellulaire; le troisième, entre les deux premières ner- 
vules inférieures; le quatrième, entre la deuxième et la 
troisième; le cinquième œil, enfin, lorsqu'il existe, 
entre la troisième et la quatrième nervule inférieure. 
(V. fig. 50.) 

Les plumes de la frange sont d’un gris-noirâtre à 
leur base, et blanches à leur extrémité; celles qui tou- 
chent à l’angle anal sont souvent entièrement grises. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 65 


a. — Du fond de l'aile et de la bordure terminale. 


Nous n’avons observé aucune variation sensible dans 
la teinte du fond de l’aile, ni dans celle de la bordure 
terminale. | 

Le bord intérieur de cette dernière n’est que rarement 
entier (fig. 33); presque toujours 1l présente des sinuo- 
sités irrégulières (fig. 32); d’une autre part, la largeur 
ordinaire de la bañde est parfois réduite au point d’être 
à peu près limitée entre la ligne métallique dont nous 
avons parlé, et le bord marginal de l’aile (fig. 34). 

Quant à la ligne métallique argentée, elle existait 
dans tous les exemplaires qui nous sont passés sous les 
yeux, et ne présentait aucune altération, même chez 
ceux dont la ligne argentée analogue de l'aile supérieure 
en-dessous avait entièrement disparu. 


b. — De la bande traversale blanche. 


La bande transversale blanche occupe ordinairement, 
comme nous l’avons dit, le tiers environ de l'aile; elle 
prend cependant parfois un peu plus de développement, 
surtout à l’extérieur, où elle s’étend, chez quelques indi- 
vidus, jusqu’à la ligne métallique, qu’elle longe alors 
sinon sur toute son étendue, au moins sur une partie de 
celle-ci (fig. 34). 

Lorsque ce cas particulier se présente, le bord externe 
de la bande transversale est à peu près entier; il en est 
de même lorsque la bordure marginale est complète, 
entière (fs. 33); mais le plus souvent, le bord externe 
de la bande offre des sinuosités irrégulières, dont les bords 
manquent de netteté (fig. 32). 


Le bord interne de la même bande forme, au con- 
9 


66 ANNALES 


traire, des sinuosités nettement accusées et plus ou 
moins profondes (fig. 32 à 49); leurs angles saillants 
sont généralement au nombre de quatre, chez les indi- 
vidus dont la bande transversale ne se prolonge que 
jusqu’à l’angle anal (fig. 35, 38, 42), et de trois, chez 
ceux dont la bande s'étend jusqu’au bord interne 
(fig. 32, 46, 48). 

Le premier, peu apparent, parce qu'il est plus ou 
moins occupé intérieurement, quelquefois même complé- 
tement (fig. 33), par l’œil isolé dont il est fait mention 
dans la description, a son sommet sur la côte même, au 
point de jonction de celle-ci avec le haut du bord interne 
de la bande. — Le deuxième, qui est toujours le plus 
distinct et le plus profond, et qui comprend l'extrémité 
de la cellule discoïdale, a son sommet sur la nervure 
médiane. — Le troisième, beaucoup moins prononcé, a 
son sommet sur la troisième nervule inférieure. — Le 
quatrième, enfin, lorsqu'il existe, a son sommet à l’angle 
anal, au point de jonction de celui-ci avec le bas du bord 
interne de la bande. — (V. fig. 50.) 

Chez quelques rares Arcanius, ces angles saillants 
principaux sont très-peu distincts (fig. 34 et 41). 

On remarque assez souvent aussi un petit angle 
secondaire au bord intérieur de la bande transversale, 
entre la deuxième et la troisième nervule supérieure 
(fig. 33, 37, 39). 


c. — De l'œil isolé situé au sommet de la bande 
traversale. 


Cet œil est persistant et toujours complet; 1l touche 
a la fois, par ses bords, à la deuxième et à la troisième 
nervule supérieure entre lesquelles 1l est situé, et même 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 67 


les dépasse, lorsqu'il prend un certain développement, 
au point d'atteindre à la côte de l’aile, par son extrémité 
supérieure (fig. 33). 

Il n’est pas sans exemple de voir cet œil s'allonger 
latéralement et, prendre ainsi une forme plus ou moins 
ovoïde (fig. 34). 

Du reste, son plus ou moins de développement est 
indépendant des variations que peuvent subir dans leurs 
dimensions, soit l’œil analogue de Paile supérieure en- 
dessous, soit l’un ou l'autre des yeux appartenant à la 
série longitudinale située le long de la bordure termi- 
nale du dessous de l'aile inférieure. 


d. — De la rangée d'yeux située le long de la bordure 
terminale. 


Un examen attentif des différentes modifications ou 
altérations qu’éprouvent les yeux qui composent cette 
rangée ordinaire, nous a permis de constater qu'il existe 
une échelle de progression parfaitement normale, à l’aide 
de laquelle on peut ramener à une règle fixe tous les 
changements que ces yeux subissent les uns relative- 
ment aux autres, tant au point de vue de la suppression 
de l’un ou de plusieurs d’entre eux, que des dégrada- 
tions qui s’opèrent dans leur organisation, tant en ce 
qui concerne la réduction de leurs dimensions ordi- 
naires, que leur agglomération plus où moins complète. 

En effet : le troisième œil, c’est-à-dire celui qui occupe 
le centré d’une rangée complète, est toujours parfait, 
c’est-à-dire pupillé et entouré d’un iris régulier; 1l ne 
fait jamais défaut, et son volume excède celui des quatre 
autres; ce volume égale parfois et dépasse même celui 
de l'œil isolé décrit plus haut. — Le quatrième œil est 


68 ANNALES 


toujours complet et persistant comme le précédent, mais 
il est un peu moins grand que lui, quoique sa taille 
excède celle des trois autres. — Le deuxième manque 
quelquefois de pupille, ou est remplacé, soit par une 
tache fauve, soit par un petit point noir, ou bien même, 
mais très-rarement, fait défaut; plus grand que le pre- 
remier et le cinquième œil, 1l est, au contraire, plus 
petit que le quatrième. — Le premier œil manque plus 
souvent que le second, et présente plus souvent aussi 
les dégradations auxquelles cet œil est sujet; il est plus 
petit que lui, mais plus grand que le cinquième. — Le 
cinquième, enfin, manque fréquemment, est très-souvent 
incomplet, et est plus petit que le premier. 

Les observations qui précèdent établissent donc l’exis- 
tence régulière d’une échelle normale de progression 
descendante, savoir : 


A. le 3° oil. 
B. le 4 …, 
Cie 
Die rte 
E. le 5 « 


Cette formule trouve son application dans chacune 
des variations suivantes qu’éprouvent, à différents points 
de vue, les cinq yeux dont nous venons de parler : 

1° Certains exemplaires, comme nous l’avons dit déjà, 
ont quatre yeux à la rangée seulement, et ce sont les 
quatre supérieurs (fig. 36, 37, 38); d’autres n'en ont 
que trois, savoir : le deuxième, le troisième et le qua- 
trième (fig. 39, 40, 44); quelques-uns, enfin, mais le 
nombre en est très-restreint, ne possèdent que deux 
yeux, le troisième et le quatrième (fig. 41). 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 69 


2° Parfois le premier, le second ou le cinquième œil, 
quelquefois deux d’entre eux, ou même, mais très-rare- 
ment tous les trois, sont incomplets, soit qu'ils manquent 
de pupille, soit qu’ils se présentent sous l’aspect d’une 
tache fauve ou d’un petit point noirâtre. 

Lorsque ces altérations ne portent que sur un seul 
des cinq yeux ordinaires de la rangée, c’est sur le cin- 
quième (fig. 33 et 48); si elles agissent sur deux, c’est 
sur le premier et le cinquième (fig. 34, 42, 45); si,enfin, 
elles atteignent trois yeux à la fois, ce sont les deux 
premiers et le cinquième (fig. 35). 

Quand les mêmes altérations se produisent parmi les 
exemplaires dont la rangée se compose de quatre yeux 
seulement, c’est-à-dire des quatre supérieurs, si un seul 
d’entre eux est dégénéré, c’est le premier (fig. 37 et 46); 
s’il yen a deux, ce sont les deux supérieurs (fig. 38 et 43). 

Enfin, si un œil est incomplet chez des individus qui 
ne possèdent que les trois intermédiaires, c’est toujours 
celui de dessus (fig. 40 et 44). 

Lorsque deux ou trois yeux sont imparfaits à la fois 
(fig. 35, 42, 43, 45), l’imperfection est plus notable 
chez celui qu occupe le degré le moins élevé de lé- 
chelle normale formulée plus haut : ainsi, le cinquième 
est moins complet que le premier, lequel l’est moins, à 
son tour, que le second. 

3° Quelquefois deux, trois ou même quatre yeux de la 
de la rangée terminale adhèrent entre eux par leurs 
bords; cette adhésion, qui provient de l’accroissement 
de leurs dimensions ordinaires et qui ne s'observe qu’à 
l'égard d'yeux ayant une organisation complète, est 
naturellement plus fréquente entre ceux dont les dimen- 
sions relatives sont les plus fortes : d’où 1l suit que, 
lors qu’elle s’applique à deux yeux seulement, et c’est 


70 ANNALES 


le cas le plus fréquent, c’est au troisième et au quatrième 
(fig. 42, 43, 44); si elle s'applique à trois, c’est aux 
intermédiaires (fig. 45, 46, 47); enfin, si quatre yeux 
sont réunis, ce sont les quatre premiers (fig. 48 et 49) : 
nous n'avons observé qu'un seul exemple d’une agglo- 
mération aussi complète; quant au cinquième œil, il est 
toujours libre. 

Les dérogations à la règle dont nous venons d’exposer, 
peut-être un peu longuement, les applications, sont 
rares. Il arrive de temps en temps, à la vérité, que deux 
yeux qui se succèdent immédiatement dans l’ordre des 
degrés de l'échelle progressive, ont le même diamètre ou 
présentent la mème altération, mais ce n’est que très- 
exceptionnellement que cet ordre se trouve imterverti, et 
dans ce cas, il y a, selon nous, axomalie véritable, c’est 
à dire aberration. 

Il en est ainsi d’un exemplaire de Sayrus Arcanius 
qui nous a été communiqué par M. Fologne, et chez 
lequel le troisième œ1l de la rangée terminale, c’est-à- 
dire celui qui est ordinairement le plus parfait, le plus 
développé, le plus persistant, fait entièrement défaut. 
Cette suppression, toutefois, n'existe qu’à l’une des deux 
ailes; la seconde possède un troisième œil, plus petit, à 
la vérité, que le quatrième et même que le second, mais 
dont l’organisation est bien complète. Cet exemplaire 
présente donc, à la fois, une aberration et une #onstruo- 
sité. 

Les seules autres anomalies, beaucoup moins remar- 
quables que nous avons observées, sont les suivantes : 


Deux Arcanius ayant une rangée d’yeux, composée 
des quatre derniers seulement à l'exclusion du premier, 
et quelques autres chez lesquels le quatrième œil est un 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 71 


peu plus grand que le troisième, ou le premier un peu 
plus grand que le second. 

En thèse générale, chacun des yeux de la rangée qui 
nous occupe, adhère extérieurement à la bordure termi- 
nale de l'aile, soit que celle-ci soit entière (fig. 33), ou 
qu’elle soit partiellement envahie par la bande transver- 
sale blanche (fig. 32) dont le bord externe, dans cette 
hypothèse, présente des renflements convexes successifs 
correspondant à l’espace intermédiaire entre chacun des 
yeux de la rangée. Chez quelques individus, cependant, 
dont la bordure terminale est plus largement entamée, 
l’un ou l’autre de ces yeux, quelquefois même aucun 
d’entre eux ne présente d’adhérence avec la dite bordure 
(fig. 34.) 


$ 4. DESCRIPTION DE L'AILE INFÉRIEURE EN DESSUS. 


{Voir fig. 16 et 50.) 


L’aile inférieure, en-dessus, est d’un brun obscur uni- 
forme sur lequel se dessine parfois, mais très-confusé- 
ment, le dessin du dessous de la même aile (fig. 8): elle 
est quelquefois chargée d’un ou de plusieurs yeux noirs 
à iris fauve (fig. 7 à 19), correspondant, par leur situa- 
tion, aux yeux analogues qui existent le long du bord 
extérieur de la bande transversale blanche, en dessous. 
On remarque, le long du bord postérieur de l’aile et de 
la partie inférieure de son bord externe, aux abords de 
l'angle interne, un rudiment de bordure d’un fauve- 
rougeâtre en forme d’arc, accompagné intérieurement, 
chez quelques femelles (fig. 8), d’une tache blanchätre 
plus ou moins apparente; cette bordure ne se prolonge 
que très-rarement, et toujours peu distinctement, le long 


12 ANNALES 


du bord externe (fig. 7); la partie intérieure de Paile 
qui longé le bord abdominal, est membraneuse et tou- 
jours plus ou moins blanchâtre. Frange comme en-des- 
sous. 


a. — Du fond de l'aile. 


La teinte générale de l'aile est ordinairement un peu 
plus pâle parmi les femelles (fig. 6) que parmi les mâles 
(fig. 7). 

Cette teinte est d’un brun-gris assez pâle (fig. 10) 
chez quelques exemplaires de l’un et l’autre sexe dont 
la bande terminale de l’aile supérieure en-dessus, ordi- 
nairement noirâtre, présente cette variation de couleur 
particulière. (V. fig. 5.) 

Quelques Arcanius ont le disque de l’aile qui nous 
occupe, fauve, mais cette teinte est toujours assez légère 
et peu répandue (fig. 9). ; 

Nous n'avons observé chez aucun exemplaire, d’œil 
ou de tache correspondant, au-dessus, avec l'œil isolé 
qui se trouve situé en-dessous, non loin de la côte, à 
à l'extrémité supérieure du bord interne de la bande 
transversale blanche. 


b. — Des yeux parfois situés le long du bord extérieur. 


Ces yeux sont ordinairement, lorsqu'ils existent, au 
nombre de trois (fig. 12 à 15), souvent de deux (fig. 
9, 10, 11), rarement il n’y en a qu'un (fig. 7 et 8); 
plus rarement encore on en observe quatre (fig. 16 à 19). 

Leurs dimensions varient, ainsi que le plus ou moins 
de perfection de leur organisation; c’est ainsi que certains 
d’entre eux sont parfois remplacés par de simples petites 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 73 


taches fauves (fig. 7, 9, 12); mais les plus complets ne 
possèdent jamais de pupille nacrée. Ces yeux n'ont 
jamais entre eux d’adhérence. 

Nous avons énoncé plus haut certaine formule, à 
l’aide de laquelle on peut déterminer l’organisation 
normale des cinq yeux de la rangée du dessous de l’aile, 
comparés entre eux, ainsi que l’ordre des variations ou 
suppressions qu'ils peuvent subir. 

Cette formule est complétement applicable aux yeux 
de la rangée du dessus de la même aile. 

On peut donc, en quelque sorte, prévoir les variations 
que nous allons énumérer : 

1° Certains exemplaires, avons-nous dit, mais ils sont 
fort rares, possèdent sur l’aile inférieure, en-dessus, une 
rangée de quatre yeux; ceux-c1 correspondent aux quatre 
yeux supérieurs de la rangée ordinaire du dessous de la 
même aile; lorsqu'il n’en existe que trois, ils correspon- 
dent aux deuxième, troisième et quatrième œ1l de cette 
dernière rangée; lorsqu'il n’en existe que deux, au troi- 
sième et au quatrième; enfin, lorsqu'il n’y en a qu'un 
seul, il correspond au troisième œil du dessous. 

2° Quelquefois les quatre yeux dont nous nous occu- 
pons, ne sont représentés que par une petite tache 
fauve ; il en est toujours ainsi du premier ou supérieur 
(fig. 16 à 19), au moins, ne l’avons-nous vu complet 
dans aucun exemplaire. 

Lorque, chez un Arcanius qui possède une série de 
trois yeux, un seul est dégénéré, c’est le supérieur 
(fig. 14); lorsqu'il y en a deux, ce sont les deux extrèmes 
(fig. 13); enfin, lorsqu'une altération semblable existe 
chez un individu qui n’a que deux yeux, c’est sur l’infé- 
rieur qu'elle porte (fig. 10). 

Quand plusieurs yeux sont imparfaits à la fois, le 

| 10 


74 ANNALES 


premier, lorsqu'il existe, est le moins complet, le second 
ensuite, puis le quatrième, enfin le troisième, qui est 
toujours le plus parfait. 

La même gradation s'applique aux dimensions res- 
pectives des différents yeux comparés entre eux; le 
troisième est donc plus grand que le quatrième, celui-ci 
l’est plus que le second, lequel, à son tour, est plus 
grand que le premier (fig. 11, 14, 19). 

Nous devons cependant reconnaître que l'œil inférieur, 
c'est-à-dire le quatrième, est assez souvent égal en di- 
mensions au pénultième, et qu’il est même parfois plus 
développé que lui. Nous avons dit qu’il n’est pas sans 
exemple que cette anomalie se présente en dessous de 
l'œil inférieur, mais elle est beaucoup moins rare en 
dessus. 

Nous pourrions citer encore quelques anomalies dn 
même genre, mais elles portent, en général, sur des 
caractères si peu parfaits, (l’œil n'étant jamais pupillé), 
parfois même si peu distincts, que nous croyons superflu 
de le faire. 

Nous avons constaté que les individus ayant un ou 
plusieurs yeux au dessus de l'aile inférieure, possèdent 
toujours l’œil correspondant en dessous, mais que le 
plus on moins de développement de ce dernier ne rétroa- 
git pas nécessairement sur l’organisation du premier, en 
ce sens, au moins, que les yeux du dessus de l’aile peu- 
vent être grands, et complets dans des exemplaires dont 
les yeux du dessous n’offrent aucune extension particu- 
lière, tandis qu'ils peuvent être fort peu distincts chez 
ceux dont les yeux du revers de l’aile ont pris, au con- 
traire, un accroissement inusité. 


| 


NOTES ENTOMOLOGIQUES. 


PAR J. SAUVEUR. 


$ 1. Renseignements locaux relatifs à des lépidoptères qui 
figurent déjà dans la faune belge. 


Parizio Popauirius L. — Un exemplaire observé au bord de la 
Semois, entre Alle et Rochehaut, à la limite des pro- 
vinces de Namur et de Luxembourg. 

PozyommaTus XANTHE F. Var. oBscurior. — J’ai pris à Arlon, le 
25 juillet 1865, un très bel exemplaire femelle de cette 
variété, dont le fond des quatre ailes, en dessus, pré- 
sente la même teinte foncée que celle du mâle, sauf 
un petit disque fauve peu distinct au centre des supé- 
rieures. 

PozyommaTus Carysoeis F.— Assez commun à Vielsalm et dans 
les prairies situées entre cette localité et la ville de 
Houfflize, sur le territoire des communes de Bovigny et 


76 ANNALES 


de Cherain. Je l'ai rencontré également près de Marche, 
le long de la chaussée qui se dirige vers Laroche, ainsi 
qu'au bord de la Semois, entre Herbeumont et Chiny. 

ArGynnis INo Esp. — Vole en juillet, avec le Polyommatus 
Chrysæis, dans les prairies de Cherain ou de Bovigny 
(Luxembourg). 

Nyupnauis Popuzr L. — Un exemplaire observé près de Strai- 
mont (Luxembourg), et un autre, entre Laroche et 
Nadrin, au bord de l’Ourthe. 

EreBiA BLANDINA F. — M. Colbeau et moi, nous n’avons pu re- . 
trouver cette année (1863), sur la montagne de Han- 
sur-Lesse, au commencement d'août, aucun individu 
de cette espèce qui y était si abondante il y a quelques 
années. 

SYRICHTUS CARTHAMI O. — Commun à Arlon, au commencement 
de juillet, sur les coteaux de la route de Mersch, entre 
la douane belge et la douane hollandaise. 

DeizepmiLA PorceLLus L. — Une chenille trouvée par M. Col- 
beau, dans la même localité, le 27 juillet 4865. 

SYNTOMIS PHEGEA L. — Plusieurs exemplaires pris à Deynze 
(Flandre orientale), en juillet 1860. 

EucneLiA JacoBeæ L. — N'est pas rare en Ardenne, à Arlon, 
Poix, Rochefort, ete. | 

LirnosiA ComPLANULA Bdv.— Au moins aussi répandue en Ardenne 
que sa congénère L. Complana. 

Nuparia Munpaxa L. — Nous avons pris, M. Peteau et moi, une 
trentaine d'exemplaires de cette espèce dans les fis- 
sures d'un mur de pierres, près de Florenville, en 
juillet 4860. 

CaLLIMORPHA DominuLa L. — Sur les bords de l’Ourthe, près de 
Nadrin (Luxembourg). 

NEMEOPHILA PLANTAGINIS L. — Var. mosprra W. — Cette variété 
est aussi Commune que le type dans la forêt de Chiny. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 77 


BomByx PROCESSIONEA L. — Chenilles trouvées sur les hauteurs 
de Laeken ou de Jette. 


Bowyx Trirozu F. — Deux chenilles trouvées à Dinant, le 
24 mai 1865; un papillon éclos au mois d'août sui- 
vant. 


NorononTa Dicræoïpes Esp. — Turnhout. 

NoroponTA Triropaus F.— Arlon, fin de juillet. 

AcroNYcTA EupnorBiÆ F.— J'ai pris, le 50 juillet 1863, entre 
Rochefort et Han-sur-Lesse, un individu de cette es- 
pèce; j'ai trouvé la chenille au commencement du 
même mois, en 1860, près des ruines d’Orval. 

CHERSOTIS PoRPHYREA H. — Très-commun à Arlon et dans la 
Campine anversoise. | 

Nocrua Dane H. — J'ai pris cette année, à Etterbeek, un indi- 
vidu qui paraît bien conforme à la figure que Dupon- 
chel donne de cette espèce. 

SPÆLOTIS AUGUR F, — Assez commun le soir, au vol, dans la 
même localité. 

AGroTIS CINEREA Bork.—Un exemplaire à Dinant, le 25 mai 1863. 


. AGRoTIS AQuILINA Wv. — Han-sur-Lesse, le 50 juillet 1863. 


HeuiopxoBus PoruLaris F. — Neufchâteau. 

LureriNaA Nicrirans L. — Arlon le 27 juillet 1865. 

Hapexa DentiNA Esp. — Trouvé très-abondamment par M. Pc- 
teau et moi, volant au soleil dans un champ de trèfle, 
sur les hauteurs de la Semois, entre Bouillon et Her- 
beumont, en juillet 4860. 

CARADRINA TaraxACI H. — Arlon, fin de juillet 4865. 

Heuiorms DipsAceA L. — Un exemplaire pris à Saint-Josse-ten- 
Noode, il y a quelques années, dans un petit champ de 
luzerne près des cimetières. 

ASPILATES GILVARIA Wv.— Près de Hamoir (province de Liége). 

SPERANZA CONSPICUARIA Esp. — Commune sur les genêts, dans 
toute l’Ardenne. 


78 ANNALES 


Hisernia RupicaprariA W.— Plusieurs exemplaires mâles trou- 
vés, différentes années consécutives, à Schaerbeek, à 
la fin de mars. 

AupxipAsis PRopRoMARIA FE. — Une chenille à Arlon, au commen- 
cement de juillet. 

EucueLiA MoeniariA Wv. — Arlon, fin de juillet. 

LaReNTIA LiNEOLARIA Wv.— Des dunes de Nieuport. 

CHesiAs OgLfquariA Wv. — De Vielsalm, en juillet. 

MELANTHIA PROCELLARIA Wv. — Deux exemplaires à Han-sur- 
Lesse, lau commencement d'août. 

ScopuLA DENrTaLIs Schr. — Deux exemplaires recueillis à Arlon 
par M. Colbeau et par moi, à la fin de juillet. 

EnnyciA Pozzinazis Wv.— Un individu pris en juillet, dans une 
prairie marécageuse située près de Bouillon, au bord 
de la Semois. ; 

TorTrix CiNcTANA Wv. — Commune à Dinant, à la fin de mai, 
sur les coteaux de la route de Philippeville. 

MyeLois ComposireLLA Tr. — Un exemplaire recueilli à Roche- 
fort, près du petit bois de Ste-Adèle, le 50 juillet 1863. 

NEMoTois SCABIOSELLUS Se. — Cette espèce était extrêmement 
abondante, à la fin du mois de juillet de cette année, 
près d’Arlon, sur les coteaux de la route de Mersch, 
entre les deux douanes. 

DEPrEssARIA Cosrosa Hw. (Depunctella H.) — Un exemplaire à 
Poix, le 24 juillet 1863. 

DEPRESSARIA PALLORELLA Z. — Au commencement d'août, à 
Calmpthout, dans la Campine anversoise. 

GELECHIA MARMOREA Hw. — Des dunes entre Nieuport et Furnes. 

GELECHIA ERICINELLA Fvr. — Dans les bruyères d’Arlon, à la fin, 
du mois de juillet. 

PARASIA NEUROPTERELLA Z. — Deux exemplaires pris à Roche- 
fort, par M. Colbeau et moi, à la fin de juillet de cette 
année. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 79 


HarPELLA GEOFFRELLA L, — Commun à Dinant, sur les prunel- 
liers et les aubépines, à la fin de mai. 


$ 2. Papillons diurnes observés à Poix, par M. Colbeau et moi, 
les 24 et 95 juillet 1865. 


Preris napi et rapæ. 

LEUCOPHASIA Sinapis. 

PozyommaTus phlæas. 

ARGYNNIs dia, aglaïa, selene. 

SATYRUS janira, hyperanthus, pamphilus. 
HesperiA linea et lineola. 


$ 3. Papillons diurnes, observés par les mêmes à Arlon, 
les 25, 26, 27 et 98 juillet 1865. 


PariLio machaon. 

Preris brassicæ, napi, rapæ. 

LEUCOPHASIA sinapis. 

Couras hyale. 

RuopocerA rhamni. 

THECLA Iynceus. 

PozyommarTus phlæas et xanthe. 

LycoexA alsus, œgon et alexis. 

ARGYNNIS paphia, aglaïa, lathonia. 

VaxessA C. album, urticæ et io. 

Lomnimis sibylla. 

Saryrus semele, janira, mœra, megæra, œgeria, hyperan- 
thus, arcanius et pamphilus. 

HespeRIA comma et actæon. 

SYRICHTUS Carthami et Sao. 


+4 


80 ANNALES: , 


$ 4. Lépidoptères observés par les mêmes, aux environs de 
Rochefort, du 29 juillet au 1° août 1863, et qui ne sont 
point renseignés dans le catalogue des espèces de cette localité, 
publié au tome V des Annales, page 27 et suivantes. 


LYCOENA corydon. 

CALLIMORPHA hera. 

ACRONYCTA euphorbiæ. 

AGROTIS aquilina. 

LEucanIA albipuneta. 

CATOCALA nupta. 

ANTHOPHILA Œnea. 

CIDARIA propugnaria. 

MecaniPpE rivularia et rivaria. 
MELANTHIA ocellaria. 

SCOPULA prunalis. 

PyrausrA punicealis (°). 
Exycnia cingulalis et anguinalis. 
EPHIPPIPHORA COMPOSana. 
Pnoxopreryx myrtillana. 

TERAS proteana. 

CErosTomA radiatella Don. (fissella H.). 
PRIBALOCERA quercana. 

ParasiA neuropterella. 


(*; C'est par erreur que dans, le catalogue précité des espèces de Rochefort, on a 
indiqué Pyrausta porphyralis comme trouvé dans cette localité; c'est P. Ostrinalis 
qu'il faut lire. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 81 


$ 5. Relevé des additions et suppressions faites, jusqu’en 1864, 
aux listes primitives des Lépidoptères de Belgique, publiées 
dans les Annales en 1857 (Diurnes, Sphingidées, Bombyci- 
dées et Noctuidées); en 1858 (Microlépidoptères) et en 1859 
(Phalénidées). 


J'ai fait ce relevé pour mon usage, et crois utile de le publier, 
afin d'éviter des recherches assez longues à ceux que la chose 
pourrait intéresser; je n’y mentionne pas les Tinéites, parce que 
la révision complète de l’ancienne liste des insectes de cette 
famille est imprimée dans nos Annales cette année. 


ADDITIONS. 
HDiurnes. 
ÉYCOENA A ICON ROSE A M nr Le VII 89 
SATAUS: DTISBIS EU MAN MONA En V  G8 
= Hé RIDIONE AMEN ere VIA 
SYRICHTUS serratulæ Ramb. . . . . .. VI 176 
Sphingidees. 


ZxGoEna trifolii (Esp.) var. Glycirrhiiæ H. VI 176 
PROCRIS prunI SV: . 0. NP TE VAT 


ANNALES 


Bombycidees. 


EMYDIA‘ BTAIRIMIPA NE... ES 
— — VAr SiriQtO ee 
— cribrum, var. bifasciata R. . . . .. 
LEMOSIA " CAMOIA EE PSE SR AREA 
ORGYA rice. GOT AE NE CM 
PSYCRE ICO IA SVT ET DR AR ee 
== STAMINONA S VE NO PA RUE 
<< ODACPIA HS 2 PRG er PRANTARES 


Noctuidces. 


AcroNYcTA menyanthidis (Esp.). . . . . 
Cxersoris multangula H. . . . . . .. 
— ericæ B. Var. occidentalis. Bellier. . 
SPOELOTIS ravida H. . . .. LLR MODEL 
ÉUPERINA  a1DICDIOD A CNE ATEN NES 
227 NOTA" AE ONU SR RM IN PNRRES 
= ADI CHERE EE, ATEN 
Hapena lutulenta SV. var. luneburgen- 

SES ETENER RE IR REMERCIER 
APAMEAU TTerOSa HW PNEU EE 
— Duparthelit Be: en NL 
LEucaniA albivena Grasl. : . . ... . . . 
— pallens H. . . .. GA NE Cerr oO tes le NE 


NonacriA sparganii (Esp.). . . . . . . . 
CARADRINA taraxaci H. . ... . . . . . . 


ORTHOSA DOPUIEU ES RTE SNS 
Dasycampa rubiginea Wv . . . . . . .. 
AALINAMECTIRLATA NAN EEE ARREERLE 
GuceLuaA gnaphaltiH 0.0 20e 
ERASTRA vVenusiula H:, 007.400 


= > pe He de à D be x 
OU OT: ST UT ET TOR OT 1 
À © I OO OO = 


# 
DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 

Phalenidées. 
ERA VINNAnIA ES 0e L'une V 
ScoponiA belgiaria H . . . . . . .. Je IV 
ÉuBoLiA spadicearia FA ch Lt IV 
LARENTU VELUIATIAN ER ENS V 
CHANT AMIAN ER ER LRU P V 
cn hO Let aRMArI a HS ON TANEUR VII 
AcipaLIA perochréaria FR. . . … . . .. V 
EuritTHEcIA modicaria H. . . . . . . .. V 
re VALLE PARA EE ANR PPT AUS ER VI 
ÉuPrtHECIA tentiata HT mt VI 
ms 0 LUI VE LE O1 3 LAN OT RSS en MALE VI 
MELANIPPE affinitata Stp. . . . . . . .. VI 
a PAICHEDNIIANIAT MTS LE à UE Te VI 

Pyralidées. 
SCOPULA prœtextalis HVz. ... . . : .. V 
LS S ET INC 1 SR PNR RE EUR V 
= DAS NOR UT ne AT TL 
ACENTROPUS niveus, Olivier. . . . .. … : ll 

Tortricidees. 
PenTHiNA betulætana Hw. . . . . : . : VII 
erras viburnana HS 40e V 
Re DAIOTIANA NV AE Me RL ct IV 
TO AA RS SN UNAN NES ie à V 
SERICORIS bifasciana HS. . . . . . . .. II 
ED O AN AMEL 7 EE ES TE Len EN IV 
SouPm LA a lDulana rs 22 et RENE V 
EL SA ANA 2 CS NET REA nn IT 


84 


ANNALES 


SCTAPHILA : IŒWIADA ZEN TC TE NETEE 
PogpiscA confusana FR. . . . . . . .. 
— JeMAMADA PEN UE NS CERTES 
GRAPHOLITHA COnterminana FR . . . .. 
ErxippiPHORA orobana ‘Er. . . . . . . . 
Se (PAU ADA A ENTER Dee PR 
——blepharana H-S; 00 ee cree 
TERAS, querCinana Mu "ui en, 
= adspersant A2 rire Ne 
CaceLiS zen NyranA TN CPAS RENONCE 
= JUCUMAANATEL 20 SONT NON 
—-\purgatana HS REPAS Ie 
—="ampiguana FrOhl.2 2. 00 0 


€rambidées. 


Cramus alpinellus Aer re pe 
=: SaxOnelUS ZInke ea UE 
rs MCE TIUS SNS 0e ee AE CAN Ne 
— waringtonellus St . . . . . . . .. 
EüDborrA | cembrae HW. 470 CURE 
ES DAIAA CULTURE RU CNE 
EpxesriA interpunctella H. . . . . . . . 
Nycrecrenis achatinella H . . . . . .. 


CRYPTOBLABES bistriga HW. . . . . . . . 


MyxeLois cirrigerella Zink. . . . . . .. 


= )CÉRMODER D RS VO METRE 
—COMpOSIteA Er TEL 2 CREME 
HyYPoCHALCIA afinieaiEr Le RE 
EriscaniA prodromella H . . . . . . . . 
GYMNANCYLA Cane SV. NEO 
NEropteryx similella Zink. . . . . ah 
PEMPELIA 0bductella Fes PERTE 
2snhornatella D 0 AIR ANNE 


IV 109 
IV 115 
VII ” 90 
III 433 
V 95 
IV 109 
VII 

IT 135 
IV 413 
IL. 155 
V 43-47 
VII 90 
I 4155 
V - 45 
V 93 
VII 90 
V 45-48 
VII 90 
VII 90 
VI 1472 
VI 172 
VII 90 
V' 95 
II 154 
IT 154 
V 95 
V 95 
VII 90 
V 95 
V 95 
V 43 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


Piérophoridées. 
OXYETILUS ÉFICELORUMN Ze EU AUS Li 
PreroPHorus graphodactylus Tr. . . . . VII 
= DICFOACIUS AE 00 TR V 
1 CaliodactyIuS ME VR SN. UN NF 
ALUCITINA grammodactyla Z. . . . . . . VII 
SUPPRESSIONS. 
SyricHTus alveus H. . . . . . . . . .. VI 
SEsiA nomadoϾformis Lasp. . . . . .. VI 
D'AVOPAIEA UD E. 002 CS US an VI 
ACIDALIAN OCREeATIA ET EEE V 


BORYS DONIANS RANCE Un er CAE M 


45 
90 
60 
26 
90 


ADDENDA 


au catalogue des Lépidoptères de Belgique 
Par E. FOLOGNE. 


Depuis la publication de notre catalogue des Lépi- 
doptères de Belgique, nous avons trouvé, tous les ans, 
un certain nombre d’espèces nouvelles pour notre Faune. 
Ces découvertes, loin de diminuer, semblent, au con- 
traire augmenter; et l’uddenda suivant, qui contient 
quarante-six espèces, prouve que nos recherches se font 
avec d'autant plus de succès que nous avançons dans 
l'étude et l’observation des insectes : 

En consultant le catalogue des Macrolépidoptères des 
Pays-Bas, que vient de publier M. De Graaf, dans le 
lydschrift voor entomologie, on peut voir qu'il contient 
assez bien d’espèces que nous pouvons espérer de trouver 
au bord de la mer, dans le nord de la province d'Anvers, 
de la Flandre occidentale et du Limbourg (*). 


(") Ces espèces sont : Lycæna Optilete F., Sesia Bembecifor- 
mis H., Bombyx Catax L., Lasiocampa Pini L., Zeuzera Arundi- 
nis H., Noctua Ditrapezium Bkh., Agrotis Obelisca W. V., 
Agrotis ripæ H., Luperina Cespitis W V., Luperina Unanimis Tr., 
Luperina Haworthii Curt., Dianthæcia Echii Bkh., Orthosia 
Cæcimacula W. V., Orthosia Suspecta H., Simyra Venosa Bkh., 


eo 


ot ANNALES 


M. De Graaf passe sous silence, dit-il, la Faune de 
la partie cédée du Limbourg, qu’il considère comme 
appartenant par sa position à la Faune belge. Je partage 
entièrement cette manière de penser ; car la Faune d’un 
“pays ne doit pas strictement avoir pour limites celles 
que lui assignent les traités, mais plutôt celles qui sont 
tracées naturellement. Or la partie cédée du Limbourg 
est une langue de terre enclavée entre le Limbourg belge 
et la Prusse, et s'étendant à une dizaine de lieues plus 
au sud que la Hollande. Par cette situation, la Faune 
de ce pays doit faire partie de celle de la Belgique, et 
puisque les entomologues des Pays-Bas renoncent à 
l’explorer, il nous reste à rechercher les insectes de cette 
contrée dont les terrains crétacés et le cours de la Meuse 
seront sans doute une source de découvertes. 

Les additions que nous venons de faire à notre Faune 
se répartissent ainsi : 1 diurne, 1 noctuide, 2 géomé- 
trides, 2? pyralides, 3 tortricides, 5 crambides, 31 tinéi- 
des, 1 ptérophoride et 1 alucite. A l'exception des sphin- 
gides, toutes les grandes fanulles sont donc augmentées. 

Les espèces qui n’ont pas été trouvées par moi, sont 
citées avec le nom de la personne qui les a découvertes. 


Leucania Pudorina W V., Leucania Straminea Tr., Leucania 
Obsoleta Hb., Leucania Lutosa H., Leucania Elymn Tr., Leucania 
Phragmitidis H., Nonagria Ulvae H., Nonagria Neurica H., No- 
nagria Cannæ Tr., Nonagria Sparganit Esp., Nonagria Paludi- 
cola H., Chariclea Delphini L., Xylina Conformis W. V., Xylina 
Solidaginis H., Ophiusa Pastinum Tr., Ennomos Fuscantaria Hw., 
Boarmia Sociaria Hb., Eubolia Coarctaria W. V., Eubolia cervi- 
naria W V. Cidaria Sagittaria K., Cidaria capitaria H. $S., Cidaria 
Multistrigaria Hw., Acidalia Interjectaria H $., Siona Grisea- 
ria W, V. 


ADDENDA. 


Diurnes. 


. LycaENA ALcoN F.—Observé dansles bruyères de Lanaeken 
(Limbourg), par M. Maurissen, de Maestricht. 


Noctuides. 


. ApamMEA Literosa Hw. — J’en ai pris plusieurs exemplaires 
dans les dunes d'Ostende, le 6 août 1863. Cette noctuide, 
assez rare pendant le jour, vole communément le soir, 
avec les Apamea Strigilis. 


Phalénides. 


. LARENTIA PozyGRamMaRIA Bkh. — Trouvée par M. Sauveur, 
près de la station de Poix (Luxembourg), le 24 juil- 
let 1863, sur les coteaux qui dominent le chemin de fer. 


Pyralides. 


. Borys SracævypaLis (Zinck). — Découvert par M: Maurissen, 
dans les bruyères de Lanaeken. 
. Borys TerreaLis Tr. — Trouvée dans la mème localité que 
l'espèce précédente. 

12 


90 


10. 


144 
12. 


13. 


14. 


15. 


” cu 


ANNALES 


T'ortricides. / 


. PENTHINA BETULAETANA Hw. — Deux exemplaires Rs à 


Genck, le 15 août 1862. 


. Penrmna Demarniana FR. — Observée, en juin, près de 


Namur. 


. CocayLis PurGATANA Tr. — Trouvée par M. Sauveur, aux 


environs de Bruxelles. 


Crambides. 


. CramBus LuTeEeLLus SV. — Trouvé à Arlon, au commence- 


ment de juillet, par M. Sauveur et par moi à Ciergnon, 
le 12 juillet. M. Fontaine l'a aussi trouvé aux environs 
de Lessines. 

EuporeaA CEmBrae Hw. — Plusieurs exemplaires ont été 
trouvés entre Namur et Dave, le 29 mai 1860. 

Euporea Pazzipa Curt. — Prise aux environs de Bruxelles. 

CyproBLaBes BisrriGa Hw. — Observé à Louvain, par 
M. De Freé, le 3 août 1860'et à Bruxelles, par M. Breyer. 

GyMNancyLa CANELLA SV. — Un exemplaire a été trouvé 
dans les dunes d'Ostende, le 6 juillet 1863. La décou- 
verte de cette espèce et de la précédente, enrichit notre 


Faune de deux genres. 
T'ineides. 


NemopHorA PiLELLA SV. — Une douzaine d'exemplaires ont 
été recueillis le 24 mai 1863, en battant une haie d'aubé- 
pine, près de Dinant, par M. Sauveur et moi. 

ADELA CupreLLA SV. — Cette espèce parait chez nous pen- 
dant la floraison des Salix viminalis. Elle se pose sur leurs 

. chatons, exposés au soleil ; vole peu et seulement quand 
on la dérange en secouant l’arbre. Jusque maintenant 
elle n’a été trouvée que dans la forêt de Soignes, près de 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 91 


la route de Boitsfort. Le premier exemplaire fut pris par 
M. Breyer en 1859. Pendant les deux années suivantes, 
plusieurs de nous en ont trouvé abondamment, mais 
depuis, les taillis ayant beaucoup grandi, il n'a plus été 
possible de retrouver cette jolie espèce. 


16. Micropreryx ANDERSCHELLA HS. — Trouvée deux fois en 
mai, dans la forêt de Soignes. 

17. SwammErDaMIA (GRISEOCAPITELLA Stt, — M. Breyer à 
obtenu des éclosions de cette espèce, dont là chenille vit 
sur le bouleau. 

18. Depressarra NANATELLA Douglas. — Observé à Rochefort 
par M. De Fré, et à Genck, par moi, le 12 août 1862. 

19. Derressaria Hypericezca Tr. — Trouvée en août, près 
de Groenendael. 

20. Depressaria BapiezLa H. (Pastinacella D. 291. 5). — Trou- 
vée à Calmpthout, le 5 août. 

21. DepressariA NErvosa H. — Prise à Calmpthout, par 
M. De Fré. 

22. Deprressaria ULTIMELLA Stt. — Observée au bois de la 
Cambre, le 20 mai. 

23. GececuiA LurarTeLLA HS. — Deux exemplaires, trouvés à 
Arlon par M. Sauveur, le 26 juillet 1863. 

24. Gerecia Sequax Hw. — Trouvée à Calmpthout. 

25. GeLecHia SCRIPTELLA H. — Observée par M. Sauveur à 
Dinant, le 24 mai. 

26. GerecHia FucirivezLa Z. — Observée par M. Sauveur, à 
Dinant, le 24 mai. 

27. AnarsiA CvyrisezLa Curt. — J'ai trouvé sa chenille, entre 
les feuilles de la Genista Tinctoria, près de Dinant, le 
24 mai. Les papillons sont éclos au commencement de 
juillet. 

28. Norris VERBasCELLA SV. — Les chenilles ont été trouvées 


par M. Breyer, à St-Gilles, près de Bruxelles, au com- 


92 


29. 


30. 


31. 


32. 


33. 


34. 


39. 


36. 


37. 


ANNALES 


mencement du printemps. Quand elles sont jeunes, elles 
vivent en société dans le centre des pousses de Verbascum. 
Elles se séparent ensuite et vivent en mangeant le paren- 
chyme, sous le duvet dont les feuilles sont couvertes, 

TINAGMA STANNEELLUM KR, n’est pas rare, mais est locale ; 
j'en ai trouvé plusieurs à Auderghem. | 

TiNAGMA RESPLENDELLUM Stt. — Les mines des chenilles 
sont très-communes, en juillet et août, dans les planta- 
tions d'aunes ; mais on ne trouve pas souvent la chenille, 
parce que la mine n’est bien visible qu'après qu’elle est 
abandonnée. La chenille passe la plus grande partie de 
sa vie dans les côtes de la feuille. Ce n’est que quand elle 
passe d’une côte à l’autre, qu'elle laisse une petite trace 
de mine, et au moment de quitterla feuille. Elle découpe 
alors une case ovale assez semblable à celle que fait Antis- 
pila Treitschkiella dans les feuilles du Cornus Sangus. 

Ornix ANGZICELLA Stt. — Les chenilles sont communes, en 
août et septembre, dans ls haies d’aubépine des environs 
de Bruxelles. Le papillon éclot en mai et juin. 

Ornix Berurar Stt. — Chenille commune, sur le bouleau, en 
juillet et puis en septembre et octobre. Éclosion en mai 


et août. 

CoceopxorA VigiceLLaA H. — Fourreaux trouvés sur la Ge- 
nista Tinctoria, près de Dinant, le 24 mai. Éclosion le 
26 juin suivant. 

CocroPpHorA VIMINETELLA Heyden. — Fourreaux sur les 
saules, en mai. Eclosion en juin et juillet. Très-répandu. 

CoreopHora ALBicosTa Hw. — Assez commun, en juin, à 
Boitsfort, sur les buissons d'Ulex Europäeus, qui croissent 
sur les talus du chemin de fer. 

Cocxopnora Discorpezza Z. — Un exemplaire trouvé par 
M. Sauveur. 

CoLEOPHORA LINEARIELLA FR. — J'ai trouvé abondamment 


38. 


39. 


40. 
41. 


42. 


43. 


44. 


45. 


46. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 93 


cette espèce dans une prairie à Groenendael,. le 
30 mai 1858. Elle a disparu depuis de cette localité et je 
ne l'ai reprise qu'une fois, à Auderghem, le 10 mai 1863. 

ArGyresTHIA RETINELLA Z. — Plusieurs exemplaires trou- 
vés en juillet, dans un bois de bouleaux, entre Namur et 

AN Dar 

LAvERNA SUBBISTRIGELLA Hw. — Trouvé parmi les épilobes, 
le 30 mai 1858. 

Eracmisra UronezLa Frey. — Pris-en juin, à Calmpthout. 

NgpricuLa Ticrae Frey. — J'ai observé les mines des che- 
nilles dans les feuilles d’un tilleul (Tilia sylvestris), à 
Laeken en juillet, et en septembre et octobre. 

Nepricuza ArGyroPeza Z. — Les chenilles de cette espèce 
sont assez communes, en octobre, au bois de la Cambre, 
dans les feuilles du peuplier tremble. Leur mine com- 
mence dans le pétiole et se termine en forme de tache pàle 
dans la base de la feuille. Malgré le grand nombre de che- 
nilles recueillies, je n'ai pu obtenir une éclosion. 

Næepricuza MyrTiLrezLA Edleston. — Les mines sont très- 
communes à Boitsfort, dans les feuilles de Vaccinium 
myrtillus en juin, et puis en septembre et octobre. Les 
papillons paraissent en mai et en août. 

NepricuLA FRAGARIELLA Heyden. — Une éclosion obtenue 


de chenilles mineuses dans la Fragaria vesca. 
Piterophorides, 


PreropHorus GRAPHODACTYLUS Tr. — Observé en août, à 
Genck et à Calmpthout. 


Alucitina . 


ALUCITA GRAMMODACTYLA Z. — M. Colbeau avait trouvé 
cette espèce à Rochefort, en août 1849. Je l'ai reprise, le 
24 mai 1863, près de Dinant. 


LISTE DES TINÉIDES 


DE LA BELGIQUE 


par 


J. SAUVEUR ét E. FOLOGNE. 


Le nombre des tinéides dont l’existence a été constatée 
en Belgique, depuis la publication que M. Ch. De Fré : 
a faite des lépidoptères de cette famille, au tome II des 
annales de la Société Entomologique, est relativement 
considérable : le catalogue de notre collègue, qui a paru 
en 1858, n’en comprenait que 320, tandis que nous 
en possédons aujourd’hui 490. Les tomes III à VII de 
nos Annales renferment donc 170 espèces nouvelles de 
tinéides propres à la Faune du pays. 

Ces additions au catalogue primitif n’ayant pas été 
présentées sous forme de suppléments, mais étant répan- 
dues parmi les nombreux articles insérés dans les cinq 
derniers tomes, 1l en résulte une certaine difficulté pour 
les recherches. Cette seule considération indiquait la 
nécessité, tout au moins, d’un relevé des espèces re- 


96 ANNALES 


cueillies depuis 1858, et, jusqu’à un certain point, celle 
d’une réimpression des noms indiqués au premier cata- 
logue, complété par les découvertes ultérieures. 

Ce motif est un de ceux qui nous ont engagés à for- 
muler la liste ci-après; mais il en est un autre plus 
important qui justifie, à notre avis, l’utilité de ce tra- 
vail : 

Les tinéides dont M. Ch. De Fré a donné la nomen- 
clature, sont classées d’après le système du Catalogus 
melhodicus lepidoplerorum Europæorum, publié en 1851 
par Heydenreich. Or, depuis quelques années, un sys- 
tème nouveau de classification, introduit par M. Stainton 
et adopté par MM. Staudinger et Wocke dans leur 
Catalog der lepidopteren Buropa’s qui a paru au mois 
de septembre 1861, a détrôné celui des auteurs précé- 
dents. Nous n’entendons point discuter 1c1 la supériorité 
que l’un de ces systèmes peut avoir sur l’autre; nous 
constatons seulement qu’en Allemagne comme en An- 
gleterre, celui de Stainton est réputé le meilleur. et 
presque exclusivement adopté dans l'usage. 

Il était donc urgent pour nous de conformer nos 
travaux concernant les tinéides, aux ouvrages les plus 
récents, considérés comme les plus parfaits; d’ailleurs, 
un assez bon nombre de tinéides appartenant à la Bel- 
gique, sont citées par M. Stainton, qui ne figurent point 
dans le catalogue de M. Heydenreich. 

Tout démontrait la nécessité d’un remaniement mé- 
thodique dans le sens indiqué. 

L'ordre que nous avons adopté dans la liste ci-après 
est le suivant : 

La succession des /ribus et des genres est celle du 
Manual of British butterflies and motks, de Stanton. 

La succession des espèces est celle de l’AÆistoire des 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE 97 


Tinéides, du même auteur, quant aux espèces mention- 

nées dans les sept premiers volumes dudit ouvrage (les 
seuls qui aient paru jusqu’à ce jour), et, quant aux 
autres, celle du Manual précité. Toutefois, comme ce 
dernier ne comprend que les tinéides britanniques, nous 
avons suivi, pour celles qui n’y sont point renseignées, 
l’ordre du catalogue de MM. Staudinger et Wocke, dont 
il est parlé plus haut. 

Quant à la synonymie, nous avons admis, de préfé- 
rence, ce qui est observée dans l’Æistoire des Tinéides 
de M. Stanton, et, subsidiairement, celle du catalogue 
de MM. Staudinger et Wocke (le Manual n’mdique pas 
de synonymie). 

Lorsque le nom d’une espèce, d’après ces auteurs, 
diffère de celui qu'avait adopté M. De Fré, selon Hey- 
denreich, nous mentionnons ce dernier nom entre 
parenthèse, et nous agissons de même en ce qui con- 
cerne les additions au catalogue primitif de la Société. 

Enfin, pour prévenir tous les doutes, comme pour 
faciliter la recherche des indications qui ont été déjà 
données relativement aux variétés, aux localités, aux 
mœurs, etc., des espèces, nous mentionnons, en regard 
de chacune de celles qui sont comprises dans notre liste, 
le volume, la page et le numéro du volume de nos 
Annales où ces indications sont consignées. 


TINEDÆ. 


EXAPATID Æ. 


N° d'ordre. 
1 Exapate gelatella, E. 

2 Dasystoma salicella, H. 

3 Chimabacche phryganella, H. 
4 — fagella, SV. 

5 Semioscopis avellanella, H. 

6 — Steinkellnerella, SV. 


TINEIDÆ. 


7 Falæporia pseudobombycella, H. (Andereg- 
gella, D.). 

8 Solenobia triquetrella, FR. 

9 — inconspicuella, Stt. 

10 — sepium, Speyer. 

41 Diplodoma marginepunctella, Stp. 


IL 
III 
Il 


I 


IT 


109 
135 
109 
110 
110 


CT à + 19 


“ 


16 


10 


100 


ANNALES 


N° d'ordre. 


Vol. 


12 Xysmatodoma melanella, Hw. (stelliferella,FR.)II 


13 
14 
15 
16 
17 


[Se 
1 


Ochsenheimeria taurella, SV. 

— vacculella, FR. 

Euplocamus boleti, F. (choragella, SV.). 
Finea imella, H. 

— ferruginella, H. 

— rusticella, H. 

— tapetzella, L. (tapezella, SV.). 

— arcella, F. (clematella, Stp.). 

— corticella, Curt. (emortuella, Z.). 

— parasitella, H. 

— granella, L. 

— cloacella, Hw. (infimella, HS.). 

— fuscipunctella, Hw. 

Tinea pellionella, L. 

— lapella, H. 

— biselliella, Hummel. (crinella, Tr.). 
— semifulvella, Hw. 

— bistrigella, Hw. 

— argentimaculella, Stt. 

Lampronia flavimitrella, H. 

— Juzella, H. (falsè OEhlmanniella, H.). 
— prælatella, SV. 

T'eichobia Verhuellella, St. 
Incurvaria muscalella, F. (musculella, H.). 
— pectinea, Hw. (Zinckenii, Z.). 

— Koerneriella, Z. 

— tenuicornis, Stt. 

— capitella, L. 

Nemophora Swammerdammella, L. 


Il 


Pag. 


110 
114 
114 
117 
135 
111 
au 
11 
112 
119 
112 
119 
119 
113 
119 
113 
113 
116 
111 
113 
110 
110 
110 
179 
110 
il 
11 
172 
it 
115 


KO CS" OS: RS 
SG OS 


re 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


N° d'ordre. Vol. 
42 Nemophora Panzerella, H. Il 
43 — pilella, H. VII 
44 — metaxella, H. Il 
45 Adela fibulella, SV. Il 
46 —- rufimitrella, Sc. (frischella, H.). II 
47 — violella, Tr. (tombacinella, HS.). Ill 
48 — sulzella, SV. (sultzella, D.). Il 
49 — Degeerella, L. Il 
50 — viridella, Sc. (Reaumurella, D.). I 
1 -— cuprella, SV. VII 
52 Nematois scabiosellus, Sc. IL 
53 — cupriacellus, H. (cypriacella, D.). Qi 
54 — fasciellus, F. (Schiffermullerella, SV.). Il 
55 — minimellus, SV. Il 
56 Adela Dumeriliellus, D. (Dumerilella, D.). V 
57 Micropteryx calthella, L. Il 
58 — aruncella, Sc. Il 
59 — Anderschella, HS. VIT 
60 — Thunbergella, F. (Anderschella, D.). IT 
61 — semipurpurella, Stp. (amentella, Z.). IT 
62. — chrysolepidella, Z. IT 
63 — unimaculella, Zett. III 
64 — fastuosella, Z. IT 
65 — Sparmannella, F. JI 
HYPONOMEUTID Æ. 


66 Swammerdamia apicella, Don., (comp- 
tella, H.). Il 
67 — cæsiella, H. (Heroldella, Fr.). Il 


Pag. 


116 


115 


116 


115 


113 
113 


C2 
le 


Co 
9 


102 ANNALES 

N° d'ordre. ‘ 

68 Swammerdamia griseocapitella, Stt. 
69 — pyrella, Villers. (cerasiella, H.). 

70 Seythropia cratægella, L. 


71 Hyponomeuta vigintipunctatus, Retz. (se- 


della, Tr.). 
72 — plumbellus, SV. (plumbella, D.). 
73 — padellus, Stt. (padella, L.). 
74 — rorellus, H. 
75 — malinellus, Z. 
76 — evonymellus, Sc. (cognatella, Tr.). 
77 — padi, Z. (evonymella H.). 
78 Anesychia bipunctella, F. (echiella, H.). 
79 — sexpunctella, H. 
80 — decemguttella, H. 
81 Prays Curtisellus, Don. (cænobitella, H.). 


— Var.Rusticella, Hw. (falsè simplicella, FVR). 


82 — Kindermanniella, Mtz. 


PLUTELLIDÆ. 


83 KEidophasia messingiella, FR. 
84 Plutella cruciferarum, Z. (xylostella, H.). 
8 


©c 


— porrectella, L. 

86 Cerostoma vitella, L. 

87 — radiatella, Don. (fissella, H.). 
88 — costella, F. 

8 
90 — lucella, F. (antennella, SV.). 
91 — scabrella, L. 


En | 


We 


— sylvella, L. 


© 


11 
118 
118 
118 
119 
119 
119 
119 
120 


57 
28 
»9 
60 
61 
62 
63 
66 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


N° d'ordre. 


92 Cerostoma nemorella, L. 
93 — xylostella, L. (harpella, H.). 
94 Wheristis caudella, L. (cultrella, H.). 


GELECHIDÆ. 


95 Enicostoma lobella, SV. 
96 Phibalocera quercana, F. (fagana, SV.). 


97 
08 
99 

100 

101 

102 

103 

104 

105 

106 

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409 

110 

ui 

112 

113 

114 

115 

116 

117 

118 


Bepressaria costosa, HW. (depunctella, H.). 


— 


liturella, SV. 
pallorella, Z. 
assimilella, Tr. 
nanatella, Douglas. 


‘atomella, SV. 


arenella, SV. 

propinquella, Tr. 

subpropinquella, Stt. 

alstræmeriana, L. (alstræœmerella, HS.). 
purpurea, Hw. (vaccinella, H.). 


— hypericella, Tr. 


angelicella, H. 

ocellana, F. (characterella, SV.). 
laterella SV. 

applana, F. (applanella, Fr.) 
pimpinellæ, Z. 

badiella, H. (pastinacella, D. 294.5). 
cervicella, HS. 


Vol. 


IT 


heracliana, Degeer, (pastinacella, D. 291.4). II 


albipunctella, H. 
chærophylli, Z. (— linella, HS.). 


IT 
I 


Pog. N° 
119 64 
120 65 
120 67 


104 


ANNALES 


N° d'ordre. 


119 Bepressaria nervosa, Hw. 
120 — ultimella, Stt. 
121 Psoricoptera gibbosella, Z. 
192 Gelechia sordidella, H. 


193 — 
124 — 
195 — 
126 — 
197 — 
198 — 
199 — 
130 — 
131 — 
132 — 


135 — 


141 — 
142 — 


ferrugella, SV. 

cinerella, L. 

rufescens, Hw. (Isabella, Z.). 
lutatella, HS. 

gerronella, Z. 

vilella, Z. 

populelia, L. 

nigra, Hw. (cautella, Z.). 
turpella, SV. (pinguinella, Tr.) 
lentiginosella, Z. 

velocella, D. 

ericetella, H. (gallinella, Tr.) 
mulinella, Z. 

interruptella, H. 

peliella, Tr. 

alacella, D. 

fugacella, Z. 

diffinis, Hw. (dissimilella, D.). 
terrella, SV. 

acuminatella, Sircom, 
artemisiella, Tr. 

senectella, Z. 

affinis, Hw. (Umbrosella, Z.). 
galbanella, Z. 

basaltinella, Z. 

scotinella, HS. 


133 
134 


146 


1 139 


140 
155 
147 
143 


172 
145 
162 
152 
136 
135 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, 


N° d’orûre. 
149 Gelechia rhombella, SV. 


150 
151 
152 
153 
154 
155 
156 
157 
158 
159 
160 
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168 
169 
170 
171 
172 
173 


174 
175 


176 
177 
178 


proximella, H. 

notatella, H. (euratella, HS.). 
humeralis, Z. 

vulgella, SV. 

luculella, H. 

scriptella, H. 

fugitivella, Z. 

solutella, Z. 

distinctella, Z. 

electella, Z. 

Kræsmanniella, HS. 
maculea, Hw. (blandella, Z.). 


tricolorella, Hw. (contigua, Hw.). 


junctella, Dgl. 
marmorea, Hw. 
sequax, Hw. 
aleella, F. 
leucatella, L. 
rosalbella, Fologne. 
albiceps, Z. (albicipedella, Z.). 
nanella, SV. 
mouffetella, Tr. 
dodecella, L. 
triparella, Z. 


vorticella, Sc. 
biguttella, HS. 


anthyllidella, H. 
albipalpella, HS. 
unicolorella, HS. 


Vol. 


Il 


136 


174 


) 173 


106 


ANNALES 


N° d'ordre. 


Gelechia tenebrosella,FR.(falsè tenebrella, H.). IT 


179 
180 
181 
182 
183 
184 


197 
198 


199 
200 


201 
202 
203 
204 


205 


formosella, H. (flammella, Tr.) 
flavella, D. (segetella, Z.). 
bifractella, Dgl. 

dimidiella, SV. 

cerealella, Olivier. 


subocellea, Stp. (internella, Z.). 
gemmella, L. (nigrovittella, D.). 


nœviferella, D. 
stipella, H. 
Hermannella, F. 
micella, SV. 
ericinella, D. 


Parasia Metzneriella, Stt. 


neuropterella, Z. 


Cleodora striatella, SV. 
Chelaria Huebnerella, Don. (conscriptella,H.). IT 


Anarsia spartiella, Schrk. 


cytisella, Curt. 


Ypsolophus ustulellus, F. 


fasciellus, H. 
marginellus, F. 
sabinellus, L. 


Aplota palpella, HW. 


Nothris verbascella, SV. 


— Durdhamella, Stt. (quadrinellus, HS.). 


Sophronia parenthesella, L. 
lus, H.). 
206 — humerella, SV. 


207 Pleurota bicostella, L. 


Vol. 


IT 


VI 


VII 
Il 


(semicostel- 


IT 
Y 
IL 


137 
173 


137 
173 
137 
173 
138 
121 
137 
173 


121 
120 


175 


178 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


N° d'ordre. Vol. 


208 Pleurota Schlægeriella, Z. V 
209 Harpella forficella, Sc. (majorella H.). IT 
210 — Geoffrella, L. (Geoffroyella, Stp.). Il 
911 — bracteella, L. 5 Il 
OECOPEHORIDXÆ. 
912 HDasycera sulphurella, F. (orbonella, H.). Il 
913 — Oliviella, F. Il 
914 @Ecophora minutella, L. IT 
915 — luctuosella, D. Il 
946 — flavimaculella, Stt. (fulviguttella, Z.). Il 
9{7 — cinnamomea, Z. V 
218 — procerella, SV. I 
219 — lunaris, Hw. (Metznerella, Tr.). I 
290 — Jambdella, Don. V 
991 — Panzerella, Stp. VI 
999 — tinctella, Tr. Il 
293 — unitella, H, (arietella, Z.). Il 
294 — flavifrontella, SV. Il 


295 — fuscescens, Hw. (luridicomella, HS.). Il et HIT 


296 OEgoconia quadripuncta, Hw. Il 
997 Endrosis fenestrella, Stt. (betulinella, H.). Il 
298 Butalis fuscoænea H\w. VI 
9299 — variella, Stp. V 
230 — inspersella, H. Il 
931 — noricella, Z. FUN IM 
932 — chenopodiella, H. Il 
933 — Scopolella, H. (triguttella, D.). Il 


9234 Atemelia torquatella, Z. IT 


118 


108 


ANNALES 


N° d'ordre. 


235 
236 


Pancalia Latreillella, Curt. 
— Leuwenhækella, L. 


GLYPHIPTERYGIDÆ. 


Acrolepia granitella, Tr. 
— betulella, Curt. (assectella, Z.). 
(falsè vigeliella, Pier). 


239 — cariosella, Z. 


— Glyphipteryx thrasonella, Sc. 
— equitella, Sc. 


2 —_ Fischeriella, Z. (Rœslerstammella) FVR.). 


Ferittia obscurepunctella, St. 
Antispila Pfeifferella, H. 


5 — Treitschkiella, FR. 


246 Tinagma transversellum, Z. 

247 — sericiellum, Hw. (metallicella, Z.). 
248 — stanneellum, FR. 

249 — resplendellum, Stt. 


ARGYRESTIDAE. 


Argyresthia ephippella, F. (pruniella, H.). 
— nitidella, F. 

— semitestacella, Curt. 

— albistria, Hw. (fagetella, Z.). 

— conjugella, Z. 

— mendica, Hw. (tetrapodella, Z.). 

— fundella, FR. 

— retinella, Z. 

— abdominalis, Z. 


I 
[ll 


138 
173 
132 
138 
138 
138 
138 


18 


19 
18 
19 
19 


©2 


8 


) 
9 
1 
2 


w2) 


DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE LELGE. 109 


N° d'ordre. Vol. : Pag. N° 
259 Argyresthia curvella, L. (sparsella, Z.). IL 140 193 
260 — pygmæella, H. IL 4136 24 
9261 — Goedartella, L. Il 140 194 
262 — Brockeella, H. Il 140 195 
9263 — arceuthina, Z. VI 174 

264 Cedestis farinatella, D. IE 140 497 
265 — Gysseleniella, D. (Gysselinella, FR.). II 140 196 
266 Gcnerostoma piniariella, Z. II 140 198 

GRACILAREIDAE 


267 Gracilaria Swederella, Schalen. (Franc- 


keella, H.). IT 144 226 
268 — stigmatella, F. IL 145 927 
269 — hemidactylella, SV. II ‘145-299 
970 — onustella, H. Il 145 298 
271 — falconipennella, H. II 145 230 
972 — elongella, L. 1124451931 
273 — tringipennella, Z. | Il 146 933 
- 974 — roscipennella, H. II 146 232 
275 — syringella, F. II 146 935 
276 — simploniella FR. Voie 45 
277 — phasianipennella, H. IL, 446 937 
278 — auroguttella, Stp. (lacertella, Z.). IL 146 236 
979 — ononidis, Z. IV 114 
280 — imperialella, Mn. 408 
9281 — Kollariella, Z. Il 146 238 


282 Coriscium Brongniardellum, F. (querce- 
tellum, Z.). . Il 147 239 
283 — cuculipennellum, H. (alaudellum, D.). II, 147 240 


110 ANNALES 
N° d'ordre. Vol. 
284 Coriscium sulphurellum, Hw. (citrinellum,2.). I 
285 Ornix finitimella, Z. IT 
986 — avellanella, Stt. Il 
287 — fagivora, Frey. VI 
288 — Devoniella, Sti. Il 
289 — anglicella, Stt. VII 
290 — betulæ, Stt. VII 
291 — torquilella, Z. I 
2929 — scoticella, Stt. VI 
203 Ornix guttea, Hw. (guttiferella, Z.). Il 
COLEOPHORIDAE. 
29; Coleophora juncicolella, St. IV 
295 — lJaricella, H. Il 
296 — badiipennella, FR. IV 
297 — minusculella, HS. Il 
398 — limosipennella, Fr. HI 
399 — ochripennella, Schläger. Il 
300 — lithargyrinella, Z. IV 
301 — olivaceella, Stt. 11 
302 — solitariella, Z. IV 
303 — lutipennella, Z. IT 
304 — fuscedinella, Z. Ù Il 
(falsè annulipes). IV 
505 — binderella, Kollar. II 
306 — viminetella, Heyden. VII 
307 — gryphipennella, Bouché. IV 
(falsè flavipennella, Fr.). II 
308 — nigricella, Hw. (coracipennella, Z.). I! 


148 246 


110 
143 217 
114 
142 911 
136 26 
144 29925 
114 
437 28 
111 
144 224 
143 219 
144 
114 221 
92 34 
110 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


© N° d’ordre. Vol. 
309 €oleophora orbitella, Z. I 
310 — paripennella, Fr. | I 
311 — albitarsella, Z. IV 
312 — alcionipennella, Kollar. Il 
313 — deauratella Lienig, (alcedinella, FR.). LIL 
314 — Fabriciella, Villers, (mayrella, H.). I 
315 — hemerobiella, Sc. | 
316 — anatipennella, H. (tiliella, Schr.). Il 
, (albidella, HS.\. Il 

317 — palliatella, Zincken. I 
318 — currucipennella, Tisch. Il 
319 — albicosta, Hw. VII 
320 — pyrrhulipennella, Tisch. IV 
3208 — vibicelle H. VII 
321 — lixella, Z. Il 
322 — ornatipennella, H. Il 
323 — ochrea, Hw. (hapsella, Z. I 
324 — discordella, Z. VII 
325 — genistæ, Stt. VI 
326 — niveicostella, FR. il 
327 — albicostella, D. Il 
328 — onosmella, Brahm. (struthionipennella, H.). II 
329 — jinflatæ, Stt. V 
330 — therinella, Tgstr. Il 
331 — troglodytella, FVR. var ramosella, Z. IV 
332 — lineola, Hw. (crocogrammos, Z.). III 
333 — lineariella, FR. VII 
334 — succursella, HS. V 
335 — albicans, Z. VI 


336 — virgaureæ, Sit. VI 


Pag. 


144 
141 
111 
141 
126 
140 
143 


141 2 


142 
142 
142 

92 


ati 


92: 


141 
141 
141 


11 
N° , 
290 


201 


27 
37 


119 


N° &'oràre. Vol. 


ANNALES 


337 Coleophora otitæ, Z. ñ 
338 — annulatella, Nylander. IV 
339 — murinipennella, FR. I 
340 — cæspititiella, Z. Il 
ELACHISTIDAE. 
341 Bedellia somnulentella, Z. (convolvulella, 
Mann.). H 
342 Stathmopoda pedella, L. I 
343 Cosmopteryx eximia, Hw. (Drurella, F.). Vi 
344 Batrachedra præangusta, Hw. (turdipen- 
nella, Tr.). IT 
345 — pinicolella, D. fl 
346 OEnophila W. Flavum, Hw. (falsè V.flava.). 11 
347 Chauliodus Illigerellus, H. H 
348 — chœrophyllellus, Goeze, (testacella, D.). I 
349 Laverna conturbatella, H. Hi 
390 — propinquella, Stt. fl 
351 — lacteella, Stp. (gibbiferella, Z.). IV 
392 — raschkiella, Z. Il 
353 — miscella, SV. V 
354 — epilobiella, SV. I 
355 — decorella, Stp. (divisella, HS.). ll 
356 — subbistrigella, Hw. , Vil 
357 — atra, Hw. (hellerella, D.). I 
308 Chrysoelista Linneella, CI. il 
359 — Schrankella, H. VI 
360 — flavicaput, Hw. [E 
361 Anybia langiella, H. VI 


902 


Asychna modestella, D. Il 


259 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 


N° d'orûre. 

363 Chrysocoris festaliella, H. 

364 Stephensia brunnichiella, L. 

365 Elachista magnificella, Tgstr. (gemina- 
tella, HS.). ; 

366 — nobilella, FR. 

367 — Gleichenella, F. (fractella, HS). 

368 — apicipunctella, Stt. 

369 — albifrontella, H. 

3170 — Juticomella, Z. 

371 ÆElachista atricomella, Stt. 


- 372 — exactella, HS, (parvulella, HS.). 


373 — rectifasciella, Stt. (pullicomella, Z.). 
374 — obscurella, Stt. 1 
375 — humilis, Z. (falsè humiliella). 
376 — pullella, FR. 
311 — poæ, Stt. 
(falsè cinereopunctella, Hw.). 
318 — megerlella, Stt. 
379 — zonariella, Tgstr. 
380 — tæniatella, Z. 
381 — cerusella, H. 
382 — utonella, Frey. 
383 — rhynchosporelia, Stt. 
384 — depunctella. D. 
385 — pollinariella, Z. 
386 — collitella, FR. 
387 — rufocinerea, Hw. (fa/sè -ella). 


388 — cygnipenella, Hw. 
389 Tischeria complanella, H. 


VII 


Pag. 


151 
138 
158 


4114 ANNALES 


N° d'ordre. Vol.  Pag. N° 
390 Tischeria Dodonœa, Stt. III 4142 65 
391 — marginea, Hw. (emyella, D. I 158 320 
392 — angusticolella, Heyden. IV ion 
LVFHOCOLLETIDÆ. 

393 Lithocolletis Amyotella, D. I 455 295 
394 — roboris, Z. Ir 10181008 
395 — hortella, F. (Saportella, D.) II 155 294.7 
396 — sylvella, Hw. (acerifoliella, Z.). [LL 1441 56 
397 — Cramerella, F. II 155 298 
398 — tenella, Z. Il 155 299 
399 — Heegeriella, Z. IT 142 64 
400 — alnifoliella, H. Il :::459 7900 
401 — lautella, Heyden. IL 457813 
402 -— bremiella, Z. VE 

403 — insignitella, Z. Vis cnire 

404 — ulmifoliella, H. II 156 307 
405 — spinolella, D. II. 155 296 
406 — salicicolella, Sircom. AURAS À LS 

407 — salictella, Z. IT 156 304 
408 — dubitella, HS. IL 141 58 
409 — pomifoliella, Z. "ID 456 302 
410 — sorbi, Frey. (sorbifoliella, HS.). IL... 1415819318 
411 — torminella, Frey. UT 4142 63 
142 — cerasicolella, HS. IT 442 62 
413 — spinicolella, Kollar. [II 142 61 
414 — faginella, Mann. IL 156 301 
415 — coryli, Nicelli. (coryiella, HS.). II , 456 303 


416 — carpinicolella, Stt. IL. 4417787 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 415 


N° d'ordre. Vol. -Pag. N° 
M7 Hithocolietis distentella, Fischer. III 141 55 
418 — lantanella, Schrk. VI 175 
419 — quercifoliella, Fischer. 1454297 
420 — scopariella, Z. IL 156 306 
421 — viminiella, Sircom. IT 4141 59 
429 — corylifoliella, Hw. III 141 60 
393 — betulæ, Z. (betulifoliella, Z.) ID 1456 305 
424 — Nicellii, Stt. II 157 310 
495 — Frolichiella, Z. Il 157 309 
426 — Stettinensis, Nicelli. (Stettinella, HS.). II 157 312 
497 — Kleemannella, F. Il 157 311 
428 — Schreberella, F. Il 157 314 
329 — emberizæpennella, Bouché. 112741575308 
430 — tristrigella, Hw. 14 1582317 
431 — trifasciella, Hw. (Heydenii, Z.). {I 158 315 
432 — pastorella, Heyden. IV ORTAA 
433 — populifoliella, Tr. IL + 158 316 
434 — apparella, HS. IV 115 
LYONETIDÆ. 
435 ELyonetia Clerckella, L. IL 152.279 
436 Phylloenistis suffusella, Z. II 153 284 
437 — saligna, Z. II 140 52 
438 Cemiostoma sparlifoliella, H. II) 153 285 
439 — laburnella, Stt. Vin GI 
440 — susinella, HS. IV 115 
ui — scitella, 2 II 153 28 
442 @postega salaciella, Tr. IT 153. 287 


443 Bucculatrix nigricomella, Z. I 4154 295 


116 


ANNALES 


N° d'ordre. 


444 Bucculatrix aurimaculella, Stt. 


445 — cidarella, Z. 


446 
447 
448 
449 


ulmella, Z. 
boyerella, D. 


frangulella, Goeze. (rhamnifoliella, Tr.. 


hippocastanella, D. 


NEPTICULIDÆ. 


Nepticula atricapitella, HW. 


ruficapitella, Hw. 

pygmæella, Hw. 
oxyacanthella, Stt. 

viscerella, Stt. 

minusculella, HS. ‘ 
anomalella, Goeze. 

tiliæ, Frey. 

æneofasciata, Frey. 
catharticella, Stt. 
septembrella, Sit. 
subbimaculella, Hw. (cursoriella). 
argyropeza, Z. 

trimaculella, Hw. (rufella, Z.). 
assimilella, Z. 

myrtillella, Edleston. 

salicis, Stt. 

floslactella, Hw. 

turicensis, Frey. 

ignobilella, Sit. 

rubivora, Wocke. 


VII 


VII 


138 
152 
152 
110 
139 
175 
152 

93 
115 
175 
139 
153 

93 
139 
110 

93 
138 


138. 


139 
110 
179 


39 
276 
277 


43 


280 
41 


50 
283 
42 
44 


43 
42 
A 
46 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, 


N° d'ordre. 


471 Neptieula microtheriella, Stt. 


472 — glutinosæ, Sit. 


473 


485 
486 
487 
485 


argentipedella, Z. 
flexuosella, Fologne. 
betulicola, Stt. 
plagicolella, Stt. 
malella, Stt. 


tityrella, H. (basalella, HS.). 


gratiosella, Sit. 
prunetorum, Stt. 
ulmivora, Frey. 
alnetella, Stt. 


splendidissima, Frey. 


fragariella, Heyden. 
speciosa, Frey. 
aurella, F. 

nitens, Fologne. 


marginicolella, Stt. (Hubnerella, Z.). 


489 Trifureula immundella, Z. 


490 Bohemannia quadrimaculella, HS. 


Vol. 


III 
VI 


Pag. 


138 
175 
175 
140 
175 
139 
139 
152 
109 
139 
110 
175 
175 
03 
115 
159 
175 
159 
25 
138 


44 


LYCŒNA ALEXIS. VAR ©. 


DES PIC AA 


J’ai pris cette variété de Zycœna Alexis au commen- 
cement du mois d'août dernier, au bord de la chaussée 
qui mène de Rochefort à la station de Jemelle. 

La face supérieure de ses ailes ne présente aucune 
particularité; mais la face inférieure diffère de celle du 
type vulgaire par l'absence de l’une et l’autre des deux 
rangées des points noirs qui longent, de chaque côté, la 
bande ordinaire de lunules fauves située parallèlement 
au bord terminal des quatre ailes. 

Cette bande elle-même, dans la variété, fait défaut à 
l’aile de dessus, où elle n’est que faiblement représentée 
par ses chevrons. 


120 ANNALES 


La teinte générale est sensiblement plus pâle que 
dans la plupart des individus de l’espèce. 

Le facies est plutôt celui de certains exemplaires de 
Lycæna dorylas que des 4lewis mâles ordinaires, 


J, SAUVEUR. 


BOMBYX QUERCUS van. 


PS ANR IG. 9 


Nous avons cru pouvoir publier un dessin de cette 
variété, dont la forme des ailes supérieures constitue une 
anomalie assez fréquente, qui a pour cause une nutrition 
insuffisante dans la dernière période de la vie de la che- 
nille. La forme et la couleur des bandes qui ne peuvent 
être influencées en rien par cette condition, doivent la 
faire considérer comme variété. 


D: BRreye£er. 


NOTE 


SUR UNE ABERRATION D'UN ARGYNNIS EUPHROSYNE ©. 


PAR M. J.-B. CAPRONNIER. 


Cet Argynnis dont nous donnons la figure P/. 3, 
J. 6, a été trouvé en mai 1862, à Groenendael, à l’époque 
ordinaire de l’éclosion. 

Ce lépidoptère, comparé au type normal, présente des 
irrégularités remarquables : La couleur rouge-ocré est 
plus foncée et a la valeur de celle de l’Argynnis Selene. 

Les taches noires sur les ailes supérieures, vers le cor- 
selet, sont plus larges, plus serrées ; tandis qu’au con- 
traire les points vers le bord extérieur sont plus petits, 
plus rapprochés, moins distincts. 

Les ailes inférieures présentent d’abord l’oblitération 
du point noir, placé au centre du quadrilatère irrégu- 
lier qui est si visible dans le type, seulement on le soup- 


1924 ANNALES 


çonne, mais plus bas. Ensuite les points vers la bordure 
étant allongés et se réunissant aux arcatures forment un 
dessin particulier. 

Vu du dessous, notre sujet présente aussi des diffé- 
rences très-sensibles : Les dessins noirs des ailes supé- 
rieures, si apparents à l’état normal, sont ici presque 
nuls. 

Les ailes inférieures, également vues du dessous, ont 
ceci de remarquable que les taches métalliques argen- 
tées, semblent coulées, agrandies. Le point noir qui à 
l'endroit est effacé, est ici très-visible et, au lieu d’être 
entouré de rouge, il se trouve dans une tache argentée, 
net, très-visible. Le rouge qui devrait être contre le cor- 
selet a aussi changé de place et se trouve concentré vers 
le medium des ailes. Les taches argentées du bord sont 
également plus agrandies, plus allongées que dans l’es- 
pèce ordinaire. 


VARIÉTÉS DE LÉPIDOPTÈRES 


OBservéEs par E. FOLOGNE. 


Hombyx Neustria. 
PI. 3, fig. 3. 


J’ai obtenu cette variété en élevant un grand nombre 
de chenilles. Elle diffère du type en ce que la bande 
médiane, partant du milieu de la côte, s'arrête au milieu 
du disque de l'aile. Cette anomalie se présente dans les 
deux sexes, maïs la bande est moins tronquée chez les 
femelles. 


Ennychia @ciomaculalis. 
VARIÉTÉ SEXMACULALIS. 


PI. 3, fig. 4. 


La tache blanche de la base des ailes supérieures étant 
oblitérée en-dessus, je crois pouvoir donner à cette 


126 ANNALES 


… 


variété le nom de Sexmaculalis, qui lui convient parfai- 
tement. J’en ai vu plusieurs exemplaires, pris dans la 
forêt de Soignes. 


Lithosia Rosea. 


PI. 3, fig. 5. 


Cette variété est remarquable par la ligne brisée des 
ailes supérieures, qui est beaucoup plus large et moins 
nettement dessinée qu’à l’ordinaire. Les zigzags de cette 
ligne se touchent à peu près, et leurs pointes vont re- 
joindre la ligne de points, qui se trouve avant le bord 
externe de l’aile. Cette variété a été trouvée une fois à 
Groenendael. 


PREMIERS ÉTATS DE LA GELECHIA RUFESCENS, nv. 


Quoique les premiers états de cette espèce, soient 
décrits depuis longtemps, sa chenille n’avait point été 
figurée d’une manière certaine. Fischer Von Roesler- 
stamm en a donné un dessin, pl. 96, mais il le donne 
pour celui de la chenille de Gelechia Terrella. Ayant 
élevé plusieurs fois des chenilles de G. Rufescens, j'ai pu 
m'assurer qu'il y avait là une erreur, et je la rectifie en 
publiant le dessin de cette espèce, pl. 3, fig. 7, 7%, 7». 
J'ajoute, en plus, que la chenille de G. Terrella est encore 
inconnue. 

Celle de G. Rufescens, vit sur diverses espèces de 
petites graminées, dont elle joint les bords des feuilles 
de manière à former un long tube ouvert aux deux 
bouts, dans lequel elle demeure et ronge la face supé- 
rieure de la feuille, ce qui produit des taches blanchà- 
tres visibles à l’extérieur du tube. 

Elle change assez souvent de demeure, ce qui fait 
qu’elle ne mange qu’un peu à chaque feuille et laisse 
peu de traces de sa présence. 


1928 ANNALES 


La chrysalidation s’est faite, chez moi, dans la feuille 
roulée; mais je n’affirme pas que cela soit la règle. 

La chenille paraît en avril et en mai, et le papillon 
éclot en juin et Juillet. 

Au moment de mettre sous presse, et quand le dessin 
de cette chenille est gravé, Je reçois l’Extomologist annual 
de 1863, dans lequel M. Stainton figure précisément la 
chenille de Rufescens. 

Il la représente dans le bu, dit-1l, d’attirer l'attention 
de ceux qui rencontreraient la chenille d’une espèce 
voisine, la Gelechia Lutatella, et afin qu'ils puissent 
établir une comparaison et s'assurer si Rufescens et 
Lutatella constituent deux espèces distinctes ou s’il faut 
les réunir. Il paraît que les chenilles de ces deux lépi- 
doptères se ressemblent beaucoup, et que par suite de 
cette ressemblance M. Zeller pense qu'il n’y a qu’une 
seule espèce. M. Stainton est d'avis que les papillons de 
Lutatella et Rufescens sont si différents l’un de l’autre, 
qu’il lui paraît impossible que quelqu'un, connaissant 
ces deux insectes, puisse songer un instant à les réunir 
en une seule espèce. Lutatella, a l’apex des ailes anté- 
rieures moins prononcé; une bande pâle, doublement 
anguleuse; deux ou trois points distimcts sur le disque 
et le pli de l’aile. Les ailes postérieures sont en outre 
plus obscures que celles de Rufescens. 


E. FoLocxt. 


NOTES 
SUR QUELQUES VARIÉTÉS DE COLÉOPTÈRER ; 
PAR M. L. MORS. 


CARABUS AURONITENS. Fab. Syst. Eleuth. I. 175. 32. 
Var. C. PUTSEYSII. Planche 5. Fig. 8 


Corselet d'un vert rulilant ; couleur noire des côtes élevées des 
élytres envahissant les intervalles. 


Cette belle variété dont un assez grand nombre d'in- 
dividus ont déjà été recueillis dans les environs de 
Bruxelles où le type est assez commun, présente pour les 
élytres et le prothorax les mêmes formes et sculptures que 
le type de l’espèce et n’en diffère que par la couleur noire 
des lignes élevées des élytres qui s'étend dans les inter- 
valles et les envahit entièrement. — Chez quelques in- 
dividus une teinte verdâtre très-étroite subsiste dans le 
fond des intervalles: chez d’autres où la couleur noire, 
envahit toute l’élytre, cette teinte présente des reflets d’un 
cuivreux violacé. Les pieds sont d’un rougeûtre ferru- 


17 


130 ANNALES 


gineux , quelquefois obscur chez certains individus. 
Nous n'avons pas jusqu’à ce jour rencontré en Belgique 
la variété Zwickii de Heer et ne l’avons vue figurer dans 
aucune collection indigène. 

La variété mélanine décrite et figurée plus haut est 
dans quelques collections, designée sous le nom de 
C. Bruxellensis que nous lui avions donné dans notre 
collection il y a une quinzaine d’années, croyant alors, vu 
l'absence de description dans les auteurs, qu’elle était 
exclusivement propre à la Belgique et aux environs de 
Bruxelles, mais 1l nous a été donné d’en voir un exem- 
plaire provenant de l’Auvergne dans la riche collection 
de notre collègne M. Léon Fairmaire. 

Il est à remarquer que cette variété n’est pas décrite 
dans la Faune française de Fairmaire et La Boulbène, 
ni dans les Insekten Deutschlands d’Erichson dont la 
partie relative aux carabiques a été traitée par M.Schaum. 
Ce célèbre entomologiste en dit cependant quelques mots 
dansle Berliner entomologische Zeitschrift, mais en indi- 
quant que l’exemplaire dont il parle provient de M. le 
docteur Candèze qui probablement le tenait des environs 
de Bruxelles. 

Cette belle variété se trouve particulièrement au 
pied des chênes dans les parties humides de la forêt de 
Soignes. Cette observation que j'avais été à même de 
faire lorsque j'en ai pris les premiers exemplaires a été 
corroborée par la même remarque faite par l'excellent 
observateur, notre collègue, M. le docteur Breyer. 

Le mélanisme dont il est question paraît beaucoup 
plus fréquent dans les exemplaires mâles que dans ceux 
appartenant à l’autre sexe. 

Cet insecte est si remarquable comme coloration 
qu'il m'a paru pouvoir au même titre que la Variété 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 131 


Honoratii du Car. Auratus porter un nom particulier 
et je n’ai pu mieux faire qu’en la dédiant au célèbre 
entomologiste dont les travaux sur les carabiques jouis- 
sent d’une si Juste réputation. 


PLAGIONOTUS (CLYTUS) ARCUATUS. Linné. 


J’ai recueilli dans les environs d'Anvers de nombreux 
exemplaires de cette espèce qui y est commune. Elle 
se développe dans les troncs des chênes tétards formant . 
rideau autour des cultures et les protégeant contre la 
violence du vent. 

Je n’avais trouvé que quelques individus présentant 
des différences avec le type tel que le décrit Mulsant et 
valant à peine d’être signalées, lorsqu'un de nos collè- 
gœues, M. Roelofs me donna une variété remarquable 
provenant de l’Allemagne; c’est cette variété que Je dé- 
cris ci-après en indiquant les quelques autres variations 
que j'ai été à même d'examiner chez d’autres individus 
provenant des environs d'Anvers. 

Dans tous les exemplaires, le thorax est orné d’une 
bande jaune en devant et d’une autre plus ou moins in- 
terrompue en arrière. Les différences se présentent 
seulement dans le dessin des élytres. 


P. Arcuatus. Linné. Mulsant. 
1° Type de l'espèce. 


Écusson jaune, élytres ayant chacune un point hu- 
méral, un autre commun, placé un peu en dessous de 


132 ANNALES 


l’écusson et trois bandes transversales dont la première 
interrompue à la suture, ainsi qu'une ligne oblique placée 
à l’angle sutural, de même couleur. 

Les lignes varient beaucoup, en forme et en largeur ; 
en général, elles sont étroites et n’occupent que le cin- 
quième ou le sixième des espaces intermédiaires noirs. 
J’ai un seul exemplaire chez lequel la largeur des bandes 
atteint près de la moitié de la largeur de ces intervalles. 


2 Var. interruptus. 


. La première bande transversale est divisée en quatre 

points dont les deux extérieurs un peu plus grands que 
les autres. 

Je possède quatre exemplaires de cette variété dont un 
très petit n’a que onze millimètres de longueur et est 
remarquable en ce que les deux bandes postérieures sont 
angulaires et forment chacune un v renversé sur chaque 
élytre. 


5° Var. connatus. 


Chez cette variété dont Je n’ai trouvé encore que deux 
exemplaires, le point infra-scutellaire est réuni par une 
ligne Jaune aux extrémités de la première bande, à l’en- 
droit où celle-ci est interrômpue vers la suture. 


4° Var. Colbeaui. Planche 5. Fig. 9. 

Écusson jaune , élytres ayant chacune une tache hu- 
mérale, un point infra-scutellaire, une première bande 
formée de quatre taches, dont les deux extérieures al- 
longées et obliques, voisines du bord extérieur et les deux 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE, 133 


intérieures triangulaires et voisines de la suture, de la 
même couleur ; une large bandejaune couvre tout l’espace 
qui, dans le type, s'étend entre les 2° et 3° bandes. — 
Angle sutural bordé de jaune. 

Je dédie cette variété remarquable à notre collègue 
M. Jules Colbeau comme un faible témoignagne de mon 
amitié. 

Mulsant décrit une variété analogue du Clyt. arietis 
sous le nom de C. Bourdilloni. Dup. 


AA RS 


ta 


ADDENDA 


AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES 


PAR M. L. MORS. 


Ayant dernièrement eu l’occasion d'examiner avec 
M. Weyers une boite d'insectes recueillis il y a environ 
vingt-cinq ans, entre Hasselt et Maestricht par notre 
collègue M. le capitaine A. Seghers, Je crois utile de 
signaler quelques espèces que nous y avons remarquées. 
Elles promettent certes de riches captures aux explora- 
teurs de cette partie, trop peu visitée, de notre pays. 

Les espèces remarquables trouvées par M. Seghers 
sont : 


1° Dorcadion fuliginator. Linn. 


Il est à remarquer que cette espèce accompagne les 
terrains cretacés comme d’ailleurs toutes ou presque toutes 
celles du même genre. — Il faudrait donc la rechercher 


156 ANNALES 


non seulement dans le terrain des environs de Maestricht 
mais encore dans les environs de Herve où la craie se 
montre également à découvert. 


20 Clytus liciatus Linn., Hafniensis. Fab. 


Espèce très-rare trouvée cependant encore dans d’au- 
tres localités du pays, notamment par M. Colbeau. 


5° Gnorimus variabilis Linn. 8-punctatus. Fab. 


J’en ai vu trois exemplaires dans les boites de M. Se- 
ghers ; je n’en connaissais précédemment qu'un seulindi: 
gène dans le collection de M. le professeur Wesmael qui 
l’avait trouvé à Chênée près de Liége. 


LISTE DE COLÉOPTÈRES. 


NOUVEAUX POUR LA FAUNE BELGE, 


recueillis aux environs de Liége, 


PAR J. MIEDEL. 


Carabici. 
Cazæxnius vELUTINUS Fbr. — Longdoz, très-rare, un seul exem- 
plaire. 
Zasrus currTus Lat. — Embourg, très-rare, un exemplaire. 
Amara FUSCA Dej. — Flémalle-Haute, Chokier, assez commun. 


Trecaus LonGicornis St. — Vallée de l’Ourte; Angleur, Tilff, Es- 
neux, etc., assez rare. 

Bemgipium 1mpressuM Fbr. — Chênée, tres-rare. 

Bemgipium (PERYPHUS) ELONGATUM Dej. — Aux Aguesses, Hau- 
tera, assez rare. 


Bemgipium (PervrHus) Brunnipes Mol. — Herstal, Tilff, très- 
rare. 
Bemginium (PEryPHUS) PRASINUM Duft. — Herstal, Angleur, 


Tilff, très-rare. 
18 


138 ANNALES 


Bemminium (Lea) SrurmMir Pz. — Herstal, Angleur, Tilff, etc., 


assez commun. 
Peltides. 

_PELTIS FERRUGINEA L. — Kinkempoix, très-rare, un exemplaire. 
Cucujidisæ. 


Pepracus DEPRESssUS St. — Angleur, très-rare, un exemplaire. 
Læmorazæus moniuiS Fbr. — Kinkempoix, rare. 


Searabæidæ. 
ONTOPHAGUS TAGES OI. — Esneux, Sprimont, Spa, très-rare. 
:  Buprestidæ. 


AGRILUS CINCTUS OI. — Montagne des Krikions près de Chènée ; 


rare. 
Elateridze, 


ADELOCERA FASCIATA L. — Embourg, très-rare, en juin. 

CrypronyPNus rIPARIUS L. — Boncélles, Lize, bois de la Vecquée 
et de la Neuville-en-Condroz, etc., rare. 

Corvmmires auLicus Pz. — Kinkempoix, tres-rare, un seul 
exemplaire. 

CARDIOPHORUS CINEREUS Hb. — Glain, Rocour, Ougrée, rare. 


Cleridæ. 


Tizcus uNIFASCIATUS Lat. — Angleur, Chènée, très-rare. 


Cerambieydee. 


Purpuricenus Kœurert L. — Jardin botanique de Liége, très- 
rare, deux exemplaires. 
STENOSTOLA NIGRIPES Fbr. — Seraing, très-rare, un exemplaire. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGE. 139 
Chrysomelinæ. 


CHrysomeLa LAMINA Fbr. — Glain, Tilleur, Angleur, assez com- 
mun, certaines années. 
CHRYSOMELA GEMINATA Pk. — Embourg, Chokier, très-rare. 


Serropalpi. 
ABpera 4 - rasciaTA Curt. — Bois-l'Évèque, Lairesse, rare. 
Hèhinosimi. 
SALPINGUS 4 - GUTTATUS Lat. — Glain, Tilff, Lanaye, rare. 
Anthici. 


XyLoPpæiLus ocuLATUS Pk. — Alleur, assez rare, en juillet. 


NOTE 


SUR LA VARIETÉ IOIDES, Danz, DU VANESSA 10. L. 


Fa 


Vers la fin de juin 1862, j'ai trouvé à Groenendael, 
sur l’urfica dioica, un grand nombre de chenilles du 
V. Jo. L., presque adultes, et me paraissant provenir 
de la même ponte; j’en pris, peut-être, une cinquantaine 
que j'élevai. Les premiers jours, je leur donnai une 
nourriture abondante, mais bientôt des circonstances 
particulières m’empêchèrent de les nourrir avecla même 
régularité et la même abondance; quelques jours après, 
elles commencèrent à se chrysalider, et ce ne fut qu'au 
bout d’une quinzaine que presque toutes eurent subi 
leur transformation, sauf les dernières, qui, je crois, 
moururent de faim. 

Les premières éclosions me donnèrent des individus 
parfaitement normaux, c’est-à-dire, ayant une taille de 
65 millimètres d'envergure, mesurée d’un bord des ailes 
supérieures à l’autre; mais bientôt, dans les éclosions 


149 ANNALES 


nouvelles, cette taille diminua graduellement, au point 
que les dernières ne me donnèrent plus que des exem- 
plaires mesurant seulement 48 millimètres. 

Quant aux dernières chenilles qui s'étaient chrysali- 
dées, elles ne purent parvenir à se développer entière- 
ment, et tantôt une aile chez un individu, tantôt une 
autre aile chez tel autre individu, ne présentait plus que 
la grandeur de celles du Zycæna Alexis. 

Je conclus de cette observation, et d’autres qui ont 
été faites dans les mêmes conditions, sur des Smerinthus 
Tiliæ, des Sphynæ Ligustri et des Liparis dispar, que 
les lépidoptères qui ne s’écartent du type de l'espèce 
que par une différence de taille, ne sont que des insectes 
plus ou moins développés, dont les chenilles, par une 
cause accidentelle, ont été privées de nourriture suffi- 
sante. Ces causes, se présentant plus rarement en 
liberté qu’en captivité, expliquent pourquoi ces dimi- 
nutifs d'espèces, tels que la variété Zodes, ne se ren- 
contrent pas plus souvent. 

À. SEGHERS. 


COMPTE-RENDU 


DE LA 


SÉANCE GÉNÉRALE DU 27 SEPTEMBRE 1865. 


Sont présents : MM. D: Udekem, président, De Selys- 
Longchamps, Fologne, Breyer, De Fré, Andries, Sau- 
veur, Seghers, H. Lambotte, Singelée, Capronnier, 
Weyers, D' Charlier, Fontaine, et Colbeau, secrétaire. 

La séance est ouverte à onze heures et demie. 

Il est donné lecture d’une lettre de M. Mors, s’excu- 
sant de ne pouvoir assister à la séance. 

M. Tennstedt fait également excuser son absence. 
Après une allocution prononcée par M. le Président, 
le Secrétaire donne quelques détails sur la gestion du 
Conseil d'administration et sur la situation financière 
de la Société. 

L'assemblée, conformément aux Statuts, procède à 
l'élection de trois membres au Conseil d'administration 
en remplacement de MM. Colbeau, Peteau et Sauveur, 
membres sortants. 


144 ANNALES 


MM. Colbeau et Sauveur déclarent qu’il leur serait 
impossible d'accepter un nouveau mandat. 

MM. Capronnier, H. Lambotte et Peteau sont nommés 
membres du Conseil d'administration pour la période 
1863-1864. 

L'assemblée continuant son ordre du jour passe à la 
nomination de la commission de vérification des comptes. 
MM. Breyer, Mors et A. Delafontaine sont réélus. 

L'assemblée fixe à 12 francs, la cotisation des membres 
effectifs pour la période 1863-1864. 

M. Capronnier veut bien se charger de la conservation 
de la collection des Lépidoptères de la Société pendant 
l’année 1863-1864. 

La séance est levée à L heure. 


‘ 


TABLE DES MATIÈRES. 


Liste des membres de la Société . . . . . . , . 


Organisation administrative pour 1862-65 . . . 


Dons offerts à la Société . 
Thyris fenestrella, par 


Eupithecia tenuiata, » 
Eupithecia debiliata, » 
Eupithecia valerianata,  » 
Scodonia Belgaria, » 
Phasiane petraria, D 
Eupithecia denotata, » 


Eupithecia dodoneata,  » 
Olindia ulmana, » 
Anisopteryx aceraria, » 


le Dr BREYER . . . . 


» sin ei 
» Modo, 
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» . 

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» nMNeilerse 


Note sur une excursion dans l’'Entre- Sambre -et - Meuse 


M. DE Secxs-Lonccaamrs . 


par 


Des variations normales de l'aile dans l'espèce chez quelques 


lépidoptères (4° art, Satyrus arcanius) par MM. J. Sauveur et 


COBRRARE.. Li 2 ta ENST te 
Notes entomologiques, par 


COCO CC) CAE 


JESAUVEUR - - 


1 
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146 TABLE DES MATIÈRES 


Pages. 
Addenda au catalogue des lépidoptères en Belgique, par 
E. ForneNR es Re ER TR ete NP EME RS RS 
Liste des Tinéides de la Belgique, par MM. Sauveur et E. Fo- 
LOGNE 15 de 0e 7 00 MANETTES 
Lycœna alexis, Var. O', par]. Sauveur . . . . . . . . . . . 419 
Bombyx quercus, Var. par le D' BREYER. . . . . . . . . . . . 121 
Note sur une aberration d’un argynnis euphrosine , par 
J.-B. CAPRONNIER. . . . . ef ee RO SE MORE 
Variétés de lépidoptères observées par E. FoLoexe . . . . . . 195 
Premiers états de la Gelechia rufescens, par E. FoLoexe . . . 127 
Notes sur quelques variétés de Coléoptères, par L. Mons . . . 129 
Addenda au catalogue des Coléoptères, par L. Mors. . . . . . 135 
Liste de Coléoptères nouveaux pour la faune belge, par 
T. Mise A6 Ga éR RR VRNIER ET UE ET PR RES 
Note sur la variété loides du Vanessa Io, par le capitaine A. SE- 
CHERS sise see ete ES eue ve lanta te Mets, Te EP TEEERS 
Compte-rendu de la séance générale du 27 septembre 1863. . 145 


FIN DE LA TABLE 


Annales de la Société Entomologique B elée. ee VIL PLI 


EE" —_—_—_—_——— 


1 Tiyris fenestrella Scopoli. | 4 Lupithecta valerianata Hb. 


2 Eupithecia leniriata Hb. | 5 Scodonca Belgaria Hb. 
\) A debrliata Hb. | 6° Phasiane petraria Hb. 


bois, Seul. * Ah Débigrar haute gh 


Annales de la Société Entomolosique Belée. Tome VIL. PI. IT. 
— 


Satvrus Arcanius.L_Variations normales de l'aile 


Annales de la Societe Entomologique Belge. Tome VIL PLUIE. 


ZPFCzorerrier et Pologne ai. ra. all. Grave cé lik parG Sevres lé de l'Acad 
1. Lycaena Alexis, 2. Bombyx Quercus. 3. Bombyx Neustria. 4. Botys Octomaculalis, Var. Sexmaculalis. 


5. Lithosia Rosea. 6. Aréÿnnis Euphrosyne. 7. Geleclia Rufescens. 8. Carabus Auronitens, Var Putseysn. 
_ 9.Platynotus Arcuatus, Var. Colbeaui, 


NOUVEAU RECUEIL 


D'ENTOMOLOGIE 


SOUS LA DIRECTION DE 


M. L’ABBÉ S. DE MARSEUL. 


L’ABEILLE 


MÉMOIRES D'ENTOMOLOGIE. 


Ce nouveau recueil comprendra : des Monographies de Coléoptères 
d'Europe, et des contrées limitrophes en Afrique et en Asie, et en particulier 
de nos possessions Algériennes, de Syrie et du Caucase, reliées entre elles, de 
manière à devenir un species complet; puis des descriptions de genres et d’es- 
pèces nouvelles, ces dernières concises, maissuivies d'une note courte sur les 
caractères qui différencient l'espèce décrite de celle connue la plus voisine. 

M. de Marseul se propose d'y comprendre aussi : un compte rendu des 
articles sur les Coléoptères qui paraïitront dans les diverses publications, 
avec une analyse succincte, en français, des caractères, des espèces et des 
genres nouveaux publiés à l'étranger, de manière à former un recueil complet 
de l'histoire naturelle des Coléoptères, dont son catalogue sera, pour ainsi 
dire, la table. 

L’Ageicce paraîtra par livraisons, formant chaque année un volume in-12 
d'environ 500 pages, avec des planches selon le besoin. Le prix du volume 
est fixé à 22 fr. 

Une souscription est ouverte, dès à présent, pour cette publication ; les 
souscripteurs ne payeront que #@ fr. le volume, et pourront faire insérer 
leurs travaux, s'ils rentrent dans le cadre du recueil. 

Les Monographies seront surtoutreçues avec reconnaissance, et publiées 
dans leur ensemble. 

S'adresser, soit à M. de Marseul, 15, rue Demours, aux Ternes (Paris), 
soit chez l'éditeur. M. A. Deyrolle, rue de la Monnaie, 19, Paris. 


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AVIS IMPORTANT. 


À partir de la publication du 8° volume des Annales, le 
prix de ce volume et des suivants sera égal au chiffre de la 
cotisation annuelle qui est fixée chaque année par l'assemblée 
générale ; à la même époque, le prix de chacun des 7 volumes 
déjà publiés sera porté à 10 francs; le chiffre de 5 francs ne 
sera plus conservé que comme prix de faveur pour les membres 
effectifs de la Société. 


Le trésorier a l'honneur de rappeler aux membres de la 
Société que les rétributions annuelles doivent, aux termes du 
Règlement, être payées par anticipation. Il invite, en consé- 


quence, les membres retardataires à acquitter le plus tôt 
possible, le montant de leurs cotisations. 


E. FOLOGNE, 


Rue du Marais, 16, à Bruxelles. 


Le conseil d'administration pour l’année 1863-64 est constitué 
comme suit : 

MM. D'Upexem, président; H. LamBoTtE, vice-président ; 
Wevers, secrétaire et bibliothécaire ; DE THYSEBAERT, PETEAU, 
FoLoGNE, CAPRONNIER. 


Bruxelles. — Typ. de J. NYS, rue Potagère, 67. 


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